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Pays-Russie - Page 5

  • Google map, cartographie: la Crimée

    Intéressant débat d'Histoire sur " les mots avec lesquels on décrit les faits historiques".

    Les exemples sont nombreux de la difficulté, la diversité  à décrire le réel:

    -Golfe persique ou golfe arabe?

    - Palestine ou  Territoires occupés (langage ONU du droit international) ou Judée-Samarie?

    etc.

    Le solution semble-il serait de signaler les deux appellations ? Le cas est rare.

    Petit détail découvert : le site bigbrowser vient de constater que le site américain google map rattache   la Crimée à la Russie dans sa version pour les usagers russes 

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    Aujourd'hui le net garde trace de tout. Ici le choix de Google map est  un  angle nouveau sur la lecture des événements.

    Va-t-on  donc assister à une bataille de vocabulaire et de ... cartes ?       

                                                                                         

    Sylvie Neidinger

     

     

     

     

     

     

    SUITE

    http://www.lepoint.fr/monde/ukraine-la-cia-en-sous-main-05-05-2014-1819233_24.php

    Aout 2020

    https://www.rfi.fr/fr/europe/20200810-territoires-disput%C3%A9s-crim%C3%A9e-histoire-russie-ukraine

     

     

     

    Crédits Images: capture d'écran BigBrowser.

  • En Crimée, l'émigration des... moutons genevois à Novoi Lancy et Genevka

     En cette période de forte mutation  pour la Crimée, un petit rappel des liens historiques avec Genève.

    Novoï Lancy en mer noire: La nouvelle Lancy ....grâce à Charle-René Pictet de Rochemont (1787-1856). Son métier: éleveur  diplomate !

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    A 20 ans, le fils de Charles Pictet (lui-même agronome et député de Genève) est envoyé à Odessa  pour installer sur de vastes terres en concession un élevage de mouton analogue -mais à plus grand échelle!- à l'élevage familial sis  à Lancy. L'idée est d'éloigner ce jeune homme de la conscription obligatoire....

    geneve,crimée,odessa,neydens,mouton,novoï lancy,genevka,pictet de rochemontLes Pictet à Lancy? Adelaide Sara de Rochemont mariée à Charles Pictet y achète vers 1798 la propriété Lullin, 50 hectares.

    De la verdure de bord de Rhône pour lancer l'élevage du mérinos. Et ensuite, en terres lointaines.

     

    A l'époque, Odessa intéresse au plus haut point genevois et vaudois. Après François Lefort (qui modernise la Russie de Pierre Le Grand) Les cousins de la Harpe furent conseillers de Paul 1er, pour étendre la Nouvelle Russie du Tsar en direction de la Crimée au détriment d'Empire Ottoman.

      PRODUIT COMMERCIAL VISE: LA LAINE POUR UNIFORMES MILITAIRES

    Charles Pictet  ami d'école de Frédéric César de la Harpe, alors précepteur des enfants de Paul 1er obtint du Tsar par cette relation privilégiée ... 28 000 hectares baptisés  Novoï Lancy pour  production de laine mérinos.

    Une matière première si nécessaire pour les uniformes militaires de toutes ces armées d'Europe qui engagent du soldat en nombre. A commencer par la napoléonienne...A noter, un autre célèbre genevois, Gallatin cousin de Rochemont, avait également fait fortune en vendant sa laine aux armées avant de partir s'installer en Amérique.

    archivesfamillepictet.ch/bibliographie/documents/Charles Rene-Pictet_de_Rochemont.pdf

    Ces gentlemen-farmers capitalistes  pratiquent  la sélection vétérinaire. Elle  est déjà  à l'ordre du jour en cette fin du XVIIIème siècle. Les béliers genevois proviennent de la bergerie impériale de Rambouillet.

    Le croisement se pratique pour le produit fini suivant:  la meilleure mérinos possible.

    Dans un courrier, Pictet fils  évoque un « établissement de croisements pour l’amélioration des laines ». Moderne, il entend créer une filière économique complète pour exporter les laines,  fabriquer des lainages, une école d’agriculture "sur le modèle du célèbre institut de Hofwyl fondé par son ami le Bernois Philippe Emmanuel de Fellenberg", une école de bergers etc. Il ne réussira pas à mettre tout le programme sur pied.

    Envoyé en mission exploratoire, Charles-René revient à Lancy et convainc son père de la viabilité d'une telle expédition :  "A son retour à Genève, à la fin de septembre 1808, son père,
    convaincu par son rapport et les conseils du duc, entreprend aussitôt les démarches
    nécessaires à l’exécution de son projet : octroi d’une concession de terres et de facilités
    financières, obtention d’un permis pour exporter son troupeau, organisation de son
    déplacement à travers l’Allemagne, recrutement de bergers, construction de bergeries pour abriter les bêtes, constitution de provisions de fourrage pour le premier hiver, etc"

    Concrètement 850 moutons genevois sont exportés. Problème la guerre menace entre France et Autriche et handicap le projet . " Bien que la caravane, partie de Lancy le 1er juin, soit arrivée à sa destination le 2 novembre 1809, après avoir fait un grand détour pour éviter les zones de combats, Pictet attendra encore un an avant de recevoir les 80.000 roubles, solde du prêt  convenu de 100.000 roubles. Ce manque de fonds, qui limite l’achat sur place de milliers de brebis indigènes pour les premiers croisements, entravera les débuts de l’établissement, appelé  Novoi Lancy"(p 3)

    Ensuite il y passe  cinq ans d'une vie de partie de chasse, en compagnie  sur place d'une micro-société francophone dont la genevoise.

                                        NOVOI LANCY ET GENEVKA !

     Deux autres genevois, d'Espine et Revilliod,  à l'exemple de Pictet obtiennent en 1811 l'autorisation de créer un "établissement de croisement" qu'ils baptiseront Genevka, la petite Genève près d'Odessa!

    Charles René en fera l’acquisition en 1825.

    Comment s'est terminée l'aventure ?

    "Les bergeries d’Odessa continuent certes à occuper Charles-René de loin car, comme Richelieu d’ailleurs, il ne retournera jamais sur les rives de la mer Noire.

    L’établissement continue à connaître, malgré la paix revenue, beaucoup de difficultés.

    Son histoire et celle de sa liquidation reste à  écrire.

    En 1816, son père avait vendu la moitié de Novoï Lancy, Belair et Visirofka, à ses
    deux neveux Jean-Gabriel Eynard et Jacob Beaumont, chacun pour un quart.

    La surface du domaine dépassait alors 13.110 ha. Pictet de Rochemont étant décédé en 1824, Charles René, seul, profitant peut-être d’une embellie de la conjoncture, achètera le 7 septembre 1825 à Jean d’Espine et Léonard Revilliod leur établissement de Genevka (Petite Genève), d’un peu plus de 15.000 hectares, avec son cheptel fort d’environ 7000 moutons de la race d’Espagne. Le prix convenu s’élève à 160.000 roubles faisant 346.000 florins. Les trois Genevois sont  maintenant à la tête de 28.000 ha, peuplés, selon un bilan établi le 31 décembre 1826, de 24.000 béliers et brebis, 820 bovins et 252 chevaux."

     

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    Dans la fin de sa vie, Charles-René siègera au Conseil Représentatif, le parlement genevois, de 1825 à 1841. Il sera maire de Lancy de 1827 à 1833 avant de se fixer au bord du lac à Prégny où il construira  en 1835 Rive-Belle. Son existence sera dorénavant celle d’un rentier aisé, bien oisive. Il décède en 1856. Ses enfants liquideront leurs parts criméennes.

    Informations tirées des documents disponibles de la Fondation des archives de la famille Pictet

    La famille Pictet, protestante, est originaire de Neydens en genevois.


    www.archivesfamillepictet.ch

                                                                                                   Sylvie Neidinger

     

    Crédits Images/Captures d'écran/site web/archivesfamillepictet.ch

     

  • Jeux Olympiques de Sotchi: hypocrite prise en otage type guerre froide des "yes-but-not""

    Aujourd'hui jour d'ouverture, les Jeux d'Hiver de Sotchi 2014 font l'objet d' un fort  Russian Bashing, au sommet puisque les dirigeants de l'Allemagne, USA, France etc. ne se  rendent pas à la cérémonie inaugurale.jeux olympique,chamonix 1924,cio,lausanne,russian bashing,charte olympique

    Cette position politique occidentale de boycott  de très haut niveau- celui des dirigeants  autour de faits de société, contre la personnalité et la gouvernance du dirigeant russe- pose  question.

    Décryptage. Si la Russie et son système de pouvoir fort  ne conviennent pas (cf l'article 6 de la charte)...alors pourquoi avoir décidé d'y installer les JO d'hiver et d'y envoyer les sportifs? Pourquoi surtout avoir participé au business de l'installation technique de Sotchi ? Pourquoi avoir gagné de l'argent au départ  sans jamais évidemment dénoncé la validité des Jeux !

    Quelle hypocrisie politique: les mêmes qui décident d'accorder les  JO 2014 à la  Russie -sans critiquer alors  le système local en amont- viennent aujourd'hui les  démolir  pile lorsque les portes s'ouvrent?

    En résumé, en termes de simple savoir-vivre et  de politesse,  si celui qui accueille, celui qui ouvre sa porte ne plait pas, alors pourquoi va-t-on chez lui ?

    On demande à entrer chez lui pour ensuite  le ....démolir ?

    Si "on" avait des problèmes de conscience en amont, "on" ne  devait alors pas  donner  carte blanche pour l'organisation et les contrats économiques et  "on"  ne projetait pas d'y envoyer des délégations, question de bon  sens.

                                  HYPOCRISIE ET AMBIGUITE

    La position idéologique  prise par les occidentaux est ambiguë. La  Russie au départ reçoit du Comité la mission d'organiser par vote légitime.

    Il est demandé  que tout soit bien organisé pour bien  recevoir sportifs, spectateurs, médias etc..

    Une fois sur place,  certains pays  et médias occidentaux critiquent tout: le système, l'accueil, les coûts. Et se la jouent ensuite donneurs de leçons morales !

    Intenable position. Toupet?

     Quelle  hypocrisie diplomatico-commerciale puisque dans les montants faramineux des 36 milliards pour ces JO, nombreuses  entreprises des dits pays qui critiquent ont reçu leur part commerciale.

    Pour la France, combien d'entreprises de l'ingénierie alpine,  savoyarde et haut-savoyarde  ont-elles vendu leur savoir faire ? 

    Combien de produits hightech hexagonaux comptent être mis en valeur?

    De quelle nationalité est la voiture des JO ? Française avec Renault .

    A noter: ces entreprises qui font bien leur job, qui  développent leur savoir -faire, sont elles aussi prises en otage dans cette ambiance politiquement délétère.

    En résumé: après avoir bien vendu équipement et produits-et à ce moment là sans aucune critique  contre la Russie !- le jour où les Jeux s'ouvrent,  on démarre sec le bashing..

     Quelle hypocrisie comparative  quand les mêmes dirigeants qui refusent de se déplacer à Sotchi aujourd'hui font des visites à des   pays  type  Arabie Saoudite,   qui semblent ne poser aucun problème eux...

                                                       SPORT VICTIME

    Les victimes sont les SPORTIFS pris en otage à qui on demande presque de se positionner dans cette néo-guerre froide. Bel  abus. Sportifs qui donnent le meilleur d'eux-même sphysiquement . Ce, après une longue préparation de plusieurs années, des sacrifices de vie (alimentaires, professionnels,  familiaux)

    Pour eux, participer aux Jeux fait briller des étoiles SPORTIVES dans les yeux. C

    La victime est aussi l'idéal olympique, conçu  normalement  comme une sorte de trêve.

    Charte sur site officiel

    La victime est aussi le téléspectateur, mondial à millions car c'est son opinion que l'on cherche à capter sous couvert de pratique sportive.

    Actuellement l'attitude boycotteuse  pose problème pour celui qui devant son poste TV  compte voir du SPORT,  des beaux gestes, des performances de la part de sportifs au top.

    Ce spectateur basique entend dire depuis quelques  jours que ce raout médiatique mondial coûte des sommes folles. Ceci  n'est pas nouveau:  Londres, Barcelone, Athènes - qui d'ailleurs ne s'en est jamais remis économiquement -ont coûté fort cher sans que cela ne gène personne d'ailleurs. 

    Tant de milliard investis  pour deux  petites semaines télévisuelles...Se pose la question de ces investissements de plus en plus gigantesques bien loin des premiers JO de Chamonix en 1924.Les Jeux Olympiques  d'été et d'hiver deviennent une machine financière que personne ne contrôle plus.....Sotchi ou pas Sotchi.

                                 "OUI-MAIS-NON',  'YES-BUT-NOT"

     

    A cela s'ajoute une nouvelle donne en Russie. Les JO  à Sotchi s'orientent vers un enjeu de politique internationale contraire à l'idéal sportif: ici clairement une guerre froide.

    Effectivement, suprême incompréhension pour le citoyen mondial ordinaire: le monde politique et médiatique  occidental vient en plus  (désormais non pas en amont mais en aval) mélanger des considérations géo-politiques de guerre froide à l'idéal olympique.

    La question de l'identité actuelle des  Jeux Olympique est posée: divertissement télévisuel pour une audience à milliards, performances sportives, booster commercial et technologique, objet de conflit est-ouest?

     Alors, la traditionnelle trêve des Jeux Olympiques, c'est l'idéal de paix ou de guerre? On ne comprend plus....

    Si c'est la paix, les pays respectent celui qui reçoit.

    Si c'est la guerre les pays opposants n'envoient pas les sportifs. Mais aussi ne reçoivent pas l'argent lié aux fabrications des infrastructures.

    La voie médiane "oui-mais-non", "yes-but-not"retenue par les occidentaux semble celle de l'hypocrisie poussée à l'extrême : prendre l'argent puis dénigrer.      

    Alors,  place aux jeux et à l'ESPRIT OLYMPIQUE, non ?!

                                                           

                                                                                        Sylvie Neidinger

     

    20h fin d'une magnifique cérémonie d'ouverture Images

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