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frises du parthénon

  • Restitution des Frises du Parthénon? Et les momies?

    Les marbres d'Athènes symbolisent à eux seuls le problème de la non- restitution des objets archéologiques aux pays d'origine. Desquels ils furent extirpés.

    A eux seuls les symboles grecs sont emblématiques, car pris au sérieux par le pays d'origine qui les réclame au Royaume-Uni avec insistance.

    Ce, depuis les années 80 avec Mélina Mercouri. Sans succès.

    L'histoire des restitutions est bien compliquée.

    Comme par... non hasard,  les deux plus grands musées au monde actuellement  que  sont le British Museum et le Louvre,  sont justement ceux des deux puissances coloniales du XIXème siècle.

    Problème, l'histoire de la spoliation  de l'Acropole est fort ancienne :"En 1806, (!) l'Empire Ottoman offre au diplomate britannique Lord Elgin un ensemble comprenant 12 statues, 156 dalles de la frise du Parthénon, 15 métopes (la frise du temple d'Athéna Niké qui jouxte le Parthénon), et une cariatide servant de pilier en remerciement de son soutien contre les Français en Egypte ; au total la moitié des ornements du Panthéon. Lord Elgin les emporte en Angleterre avant de les céder au British Museum."

    Le XIXème siècle découvrait l'archéologie mais le mouvement culturel s'accompagnait d'une prise de possession physique..

    Les modalités initiales du dépouillement des sites archéologiques n'ont d'ailleurs pas été sans conséquences.

    A l'époque, c'est à la dynamite que l'on déposait quelquefois ! Ou à la scie.  Tel le sieur André Malraux,  pilleur de site au Cambodge en 1923 . Pris la main dans  le sac par les autorités de  Phnom Penh.Ce qui ne l'empêchera pas de devenir -grotesque- ministre...de la culture en charge de la protection du patrimoine. 

    La phase du transport fut également très dangereuse.  Certains temples mésopotamiens  millénaires ont vu, une fois les objets pris sur site avec destruction, une fois  chargés pour le transport, cette  précieuse cargaison coulée dans l'Euphrate suite aux attaques locales de tribus bédouines...

    Arrivés en Europe, les objets pouvaient également disparaître... dans les collections privées.

    Peut-on affirmer qu'une fois entrés dans ces musées européens, ils sont désormais mieux protégés ?

    La direction du British se fonde sur cet argument... peu diplomatique (car basé sur l'incapacité du pays d'origine à bien conserver !) pour ne rien rendre. D'autres arguments de faible portée sont évoqués telle  la supposée "universalité" de ce type d'oeuvre d'art qui donnerait droit de toute garder ad vitam eternam.

    Les grecs ne l'entendent pas ainsi et poursuivent le combat initié  par leur ministre de la culture.

    Lire la discussion : marbres d'Athènes:les combats pour la restitution 

    Le retour au pays d'origine est à nouveau d'actualité puisque l'Acropole vient de voir s'achever des travaux de restauration 

                                                DEUX TYPES DE DROIT S'AFFRONTENT

    British Muséum peut arguer du fait que, en 1806, rien d'illégal, de strictement juridique  ne s'opposait au don par  les Ottomans à Lord Elgin. Les nations et leurs droits n'étant alors pas constitués.

    A contrario, dans le "droit historique des peuples" et leur symbolique nationale, les Grecs sont en totale légitimité de contester ce don fait  à leur insu et d'en exiger la rétrocession.

    Problème, en ouvrant cette boîte de pandore,  tous les musées vont se vider!

    Et alors pourquoi pas répondent les pays d'origine !

    L'Unesco va semble-t-il prendre des décisions dans le sens de la volonté historique des peuples en 2014.

    A défaut d'accords bilatéraux diplomatiques consensuels. A suivre.

                                                NECESSAIRE EGALITE DE TRAITEMENT


    D'autant qu'une certaine logique  globale doit exister par comparaison. Notamment  avec les oeuvres  entrées dans les musées suite aux spoliation nazies et font l'objet de restitutions  aux propriétaires privés ou leurs descendants - si on réussit  à  les identifier.

    Pourquoi dès lors ce qui est accepté pour des biens dits "privés" ne le serait pas quand il s'agit d'oeuvres patrimoniales historiques d'un peuple, d'un pays, d'une nation ?

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    LE CAS A PART DES DEPOUILLES

    Il est un cas incontestable de retour obligatoire et automatique: celui de dépouilles humaines.

    La Nouvelle-Zélande est en train d'obtenir le rapatriement de ses têtes Maori partout dans le monde

    2O têtes momifiées ont quitté la France.

    Cela s'est fait avec grande difficulté.

    Lire article Maori du Monde

    Il a fallu tout de même un vote du ....parlement français en 2010 pour rendre possible le retour  au "pays du long nuage blanc" (= la Nouvelle-Zélande, en maori)

    La Suisse, GB, Pays -Bas etc  avaient  déjà rendu les têtes en leur possession.

    Preuve au final que tout est politique!!

    La France avait auparavant en 2006 produit une loi spécifique pour rendre la  -pauvre-"Vénus hottentote" à l'Afrique du sud.Les biens publics des collections publiques étant a priori considérés comme inaliénables.

    Au passage , ces "Toi Moku" vont  perdre leur statut d'"objets de collection" pour devenir "objets sacrés".

    Ils passent du culturel au cultuel.

    Des cérémonies de prières sont même organisées au départ.(au Quai Branly par exemple) Ils sont accueillis au pays d'origine  en tant que tels dans  un lieu...religieux  dédié.

    Mais alors, quid  du sort des momies, ces autres reliquats humains ?  A suivre.....

                                                                                       Sylvie Neidinger

    crédit photos/capture d'écran/le monde