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Scoop à Annecy: forte manifestation d'agriculteurs contre les gens du voyage

8 h du matin. Centre ville bloqué. A l'aube  du mercredi  2 juillet, une vingtaine de véhicules agricoles bloquent les grilles de la préfecture de Haute-Savoie. Et les rues avoisinantes.P1130606.JPG

P1130625.JPGsccop,annecy,jeunes agriculteurs,gens du voyagessccop,annecy,jeunes agriculteurs,gens du voyagesUne centaine de  manifestants- avec paille, vaches et cuves de lisier- contre l'arrivée ce week-end de trois groupes de caravanes de gens du voyage  sur leurs terres.

Ce, autour d'Annecy.' Allonzier-la-Caille, Villy-Pelloux, Sillingy...

Trois fois 200 caravanes selon eux  installées sur des terres agricoles privées en cours d'exploitation.

Eric est très remonté. Il en veut à beaucoup de monde:  au préfet, aux politiques, à la presse qui selon lui ne relaie pas comme il faut le problème.

Mickael, exploitant indique que ses coupes de foins d'août et de l'automne sont perdues. Il devra labourer pour la récolte de ...juin 2015.

Sans compter la pollution.

Leurs terrains privés vont se voir jonchés de détritus dont certains d'une certaine dangerosité: rasoirs, tessons de bouteilles que les vaches pourraient ingérer.

La manifestation est organisée par le syndicat des Jeunes Agriculteurs de Haute-Savoie.

Ils disent également être soutenus par les riverains tout aussi en colère.

Veut-on encore des agriculteurs dans ce pays? lancent-ils.sccop,annecy,jeunes agriculteurs,gens du voyages

Pourquoi cet irrespect total de la propriété privée? Laquelle dans l'affaire va se voir dégradée. A fortiori lorsqu'elle est un outil de travail !!

De jeunes agriculteurs en effet très inquiets pour l'avenir de leur profession sur le long terme

Un tel problème de masse par l'arrivée inopinée de centaines de caravanes est effectivement du ressort de la puissance publique.

                                                                  Sylvie Neidinger

-article DL Les infos qui suivent indiquent que du lisier ...odorant a été versé sur le Pâquis, au centre ville et que les agriculteurs comptent bien perturber les festivités prévues dans la ville si rien n'est fait.

Suite : Le Préfet de Haute Savoie, Georges-François Leclerc prend des mesures

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sccop,annecy,jeunes agriculteurs,gens du voyages crédits images/photos neidinger

Commentaires

  • Grâce au ciel vous ne parlez pas de foot.

    Cruel dilemme ici. Par définition les gens du voyage ne cultivent pas, ils n'ont donc aucune idée de ce que sont des champs cultivables et en cours de culture.

    de l'autre côté, je comprends bien la réaction de agriculteurs de se voir saboter un travail très dur.

    La solution serait peut-être que les communes un peu partout leur octroient des terrain de séjour ainsi que des terrains cultivables qu'ils pourraient cultiver pour les suivants, ad lib. Ces gens là mangent aussi, s'en rappeler et renouer avec la terre ne leur ferait pas de mal, travailler pour les suivants, etc..., comme cela ils pourraient tour à tour récolter ou cultiver.

    J'ai toujours préféré la pédagogie à la répression. Mais personne ne s'en sert, dans aucun domaine de cette société.

  • les "expatriés" suisses par obligation résidents frontaliers comme moi savent que cela ressort de la responsabilité du préfet du 74

    Cela fait des années que ça empire, que les maires des communes frontalières concernées se lavent les mains
    d'une recherche de solution commune (agréée police/préfet) autant que des dégâts causés aux "privés": commerçants, entrepreneurs, agriculteurs et riverains
    qui continuent de trinquer.

    c'est pas le canton de VD. Ici, c'est le roitelet-maire ou le roi-préfet qui gère et laisse les citoyens subir, payer et la fermer.

    on est jeudi: plusieurs roms assises avec bb et couchées sur le trottoir (j'ai cru que l'une d'elle avait un malaise et ai fait demi-tour pour lui porter secours- on est trop naïf) se sont mis un voile-foulard en attendant l'ouverture du centre islamique proche des douanes et du centre Leclerc de Ville-La-Grand qui jouxte Gaillard aux nombreuses caravanes cachées : zone ZEP pour laquelle les flics français ont reçu du pognon pour s'équiper.

  • Les agriculteurs ont raison.
    Lorsque le blé, le colza ou le foin à deux doigts de maturité, est couché par le passage des véhicules - sans parler du piétinement de centaines d'individus - il est impossible de passer la faucheuse et la moisson est perdue.

    @ Jmemêledetout

    "Ces gens là mangent aussi, s'en rappeler et renouer avec la terre ne leur ferait pas de mal, travailler pour les suivants,"

    En France, l'expérience avait été menée dans quelques communes. Exceptés quelques individus qui finissent par se sédentariser (rejetés par les autres), les autres préfèrent reprendre la route après avoir épuisé la subvention annuelle accordée par les communes. Ainsi, ils préfèrent se déplacer de commune à commune pour collecter cette manne (obligation prévue dans la loi d'allocation comme part d'assistance sociale aux gens de voyages).

    Je me trouvais dans un camping au bord de l'Océan l'été dernier. Il arriva d'abord quelques familles au petit matin, une autre cinquantaine dans la soirée et nous nous trouvions exclus des usages des sanitaires, des aires de jeux et de la piscine. C'était une grande communauté qui s'était installée et qui s'était approprié tous les points d'eau. La piscine était devenue un bain collectif: les enfants et les hommes s'y baignaient tout habillés, des femmes y lavaient la literie et de grandes bâches de haut-vent.
    A chacun des emplacements et devant les sanitaires, ils avaient attaché un chien (assez agressif) au bout d'une longue corde qui coulissait sur une câble tendu pour l'occasion.

    Le patron du camping en avait été immédiatement submergé. La police qui n'arriva que le lendemain, ne procédait qu'au contrôle d'identité de ces personnes adultes - ils n'avaient droit à aucune action sans décision du préfet. La ribambelle d'enfants ne devait pas posséder de papiers individuels d'identité. il était impossible de dire qui était leur mère qui était leur père.

    On avait appris par les forces de l'ordre que trois cents des leurs venaient de s'installer dans un petit village d'une cinquantaine d'âmes. Ils avaient littéralement pris possession de l'unique épicerie du village qu'ils avaient dévalisée et de son poste de téléphone que toute la communauté utilisait à des fins privées.

    La meilleure nouvelle de ce jour là: ils n'aimaient pas le terrain nouvellement aménagé pour eux. Pour cette raison, ils avaient mis en menues pièces sanitaires, fontaines, abris collectifs et hydranthes d'incendie... Et subtilisé les boîtiers électriques.

    A Angoulême, c'était un rassemblement de plusieurs milliers de gens du voyage qui avait pris son quartier et qui terrorisait la ville. Les commerçants avaient alors préféré fermé leur boutique, le seule galerie marchande avait, elle-aussi baissé les rideaux de fer. Lorsque CRS au sol et hélicoptères au-dessus de la ville, avaient réussi à les déloger (en trois jours quand-même), la ville avait dû procéder à un nettoyage de choc. D'ailleurs il n'est pas rare ensuite de faire du face-à-face pacifique avec des rats de la taille d'un chat, là où ils ont séjourné pendant un mois.

    "J'ai toujours préféré la pédagogie à la répression. Mais personne ne s'en sert, dans aucun domaine de cette société."

    Sincèrement, je pense qu'ils se moquent éperdument de notre pédagogie. Les autorités de certaines communes avaient essayé et échoué. C'est un choix de vie qu'ils n'entendent pas changer - ils l'ont dit eux-même. Ils sont organisés pyramidalement. Ils sont encadrés par une hiérarchie bien structurée, des chefs de tribus riches propriétaires immobiliers et fonciers, de flottes de véhicules, d'un personnel de veille juridique, d'avocats rodés en matière de défense de leurs droits, consultables par téléphone portable, de fidèles sous-chefs obéissants mais ils ont aussi des souffre-douleur du déni collectif qu'ils prostituent et font travailler dans leurs expéditions de vol professionnel les plus exposées.

    Ils ne rempaillent plus des chaises, ne confectionnent plus rien dans la vannerie, ne volent plus un œuf ou un bœuf (légende désormais), mais déménagent des torches de plusieurs quintaux de cuivre, des tonnes d'éléments en béton, des palettes entières de catelles et de parpaings, du bois de bûcheronnage appartenant aux communes, des centaines de mètres cubes de bois de construction des scieries, prélèvent des rails de la SNCF, etc. Ces dit pauvres gens sont super bien et lourdement équipés de camions, de grues, de treuils, de palans etc. On les confond avec les contre-maîtres des travaux publics.

    Côté hébergement, ils ont le confort très sophistiqué. Ils tractent plusieurs véhicules -laverie-blanchisserie-réfectoire. Parfois même une chapelle pour les prières. C'est entre 100 à 200 ampères minimum qu'il leur faut pour chaque unité d'une dizaine de caravanes. Pour cela, ils ont confectionné des perches qui leur amène de la puissance directement des lignes de haute tension. C'est pour cette raison qu'ils affectionnent particulièrement des terrains viabilisés et équipés en conséquence: un nœud de distribution avec un transformateur près d'une gare, près d'une grande entreprise, près d'un chantier de génie-civil ou d'un bâtiment public. Ils sont énergivores vu les batteries de cuisine tout électrifiées, armoires frigorifiques, congélateurs et rôtissoires qu'ils possèdent.

    La différence est qu'ils ne sont pas des contribuables, ne déclarant aucun revenu, ils n'investissent pas pour ces produits qu'ils volent, ils ne paient aucune redevance pour tout ce qu'ils utilisent.

    Mais, à bien réfléchir, nos communautés bisounours n'ont-elles pas déjà une peu cette tendance à se faire entretenir? Nos bisounours sont urbains à 100% et ils considèrent que les aides et subventions sont un dû. Ils revendiquent d'être logés, nourris, blanchis et soignés par nos soins... Mais encore, il leur faut des espaces de loisirs et de théâtre, un centre culturel, des animations et des salons de rencontre. Et toujours tout gratuitement.
    Aux travailleurs de redoubler d'effort pour qu'il ne leur manque de rien. Sinon c'est à leur dignité qu'on s'en prend.

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