Lu avec émotion l'article Mabut du jour
Après la disparition de journaux romans cette année, ici une restructuration "déménagement" de La Tribune de Genève à Lausanne.
Probablement une rationalisation. Mais encore un petit pas ...
Journaliste? Profession sinistrée face aux GAFA (google et autres) et récente joyeuseté : les robots d'écriture ( on va rire ....)
Et toujours... les écoles de journalisme qui fournissent leurs bataillons.
Pour quelle guerre?
Larges bataillons en France surtout où de TROP nombreuses écoles servent essentiellement à fournir les entreprises de presse en ...stagiaires pratiquement gratuits. Lesquels seront rarement en perspective d'embauche.
Personne n'appelle un chat un chat et personne ne signale ce fait. Car les stages de formations sont longs : trois mois au minimum et l'étudiant en totale condition normale et réelle de travail. Si c'est la radio, le futur journaliste va faire de la "conduite de nuit" bosser la nuit quoi. En lieu et place des journalistes qui auraient pu être embauchés pour le poste.
Personne ne signale le scandale du système d'étude qui donne un écart entre le trop grand nombre d'étudiants en journalisme au regard de la réalité du métier et de ses embauches réelles en titulaires.
Exemple dans l'aire du très très Grand Genève, Grenoble et ses deux écoles qui fournissent chaque année des promos en vingtaines. Beaucoup trop pour les besoins.
Et fourvoient des jeunes étudiants au potentiel ( souvent hyper sélectionnés) important vers un métier instable et non rémunérateur dans les conditions actuelles.
Voire même les fourvoient carrément en acceptant leur article au titre de correspondant de presse payé à la ligne. Un correspondant n'est pas journaliste mais traditionnellement un retraité ou un instituteur qui envoie un écrit avec photo pour la locale. On parle ici de 5 euros de rémunération...
Rares sont ceux qui décrochent la carte de presse. Le nombre de titulaires diminue drastiquement. Pour l'obtenir, il faut tirer ses revenus essentiellement du journalisme. Cas de figure de plus en plus rare.
Grand mouvement de disparition, invisible des statistiques .
Car devenir ...free-lance est désormais fortement conseillé aux "journalistes" il faut aujourd'hui travailler sous statut d'entreprise (auto-entrepreneur en France ou autre) Vendre son article comme une entreprise commerciale.
Je mets entre parenthèse "journalistes" car si c'est sous statut d'entreprise normalement cela ne correspond plus à la définition du métier, déontologie etc..
Et les collusions avec la com' deviennent alors légion.
Pigiste est un mode de rémunération précaire ( dit travail à la tâche) mais il est sous forme salariale et reste totalement conventionnel de cette profession..
Certes rédactions, journalistes et pigistes "classiques"existent toujours...
Mais là où les besoins se mesuraient à 10 peut-être n'a-t-on plus besoin que de deux. Effet de la numérisation.
En Suisse et ailleurs...
Sylvie Neidinger