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  • Jeanne d'Arc et les Voix de la... schizophrénie ?

    Jeanne d'Arc reste un mythe républicain majeur. Le deuxième dimanche de mai voit une commémoration laïque de la Sainte à Orléans autour du "Laius johannique" : une perpétuation et récupération du mythe national.

    Ici, l'épisode 2018 avec le 1er ministre.

    Le monde médical contemporain  n'a pu s'empêcher à juste titre de porter son analyse sur le cas médiéval de la Pucelle de Domrémy (Vosges) cette  adolescente "sujette à des manifestations plurimodales d’allure hallucinatoire dès l’âge de 13 ans."(je cite)

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    Les petites voix entendues étaient-elles  liées à une maladie psychiatrique?

    Des chercheurs ont développé leurs interrogations scientifiques.

    https://www.cairn.info/revue-l-information-psychiatrique-2009-10-p-907.htm:

     "Jeanne d’Arc est brûlée vive à Rouen le 30 mai 1431. Elle avait 19 ans. Son cas est à la jonction des domaines historiques, religieux, politiques mais aussi psychiatriques. En effet, les documents historiques nous font part d’une adolescente sujette à des manifestations plurimodales d’allure hallucinatoire dès l’âge de 13 ans. Son cas s’inscrit dans un contexte historique particulier, celui de l’Europe médiévale, caractérisé par la guerre de Cent Ans, ainsi qu’une attente accrue de prophétesses par le peuple. L’objectif de la présente étude est de faire une relecture du cas de Jeanne d’Arc afin de dégager des hypothèses diagnostiques concernant l’existence d’une éventuelle pathologie psychiatrique. Pour ce faire, nous avons tout d’abord décrit les signes cliniques, tels qu’ils sont rapportés par les chroniqueurs de l’époque, en tenant compte du contexte socioculturel et personnel dans lequel ils sont apparus.

     Dans un deuxième temps, nous avons analysé les hypothèses diagnostiques déjà soulevées par la littérature scientifique ainsi que d’autres qui, à notre connaissance, n’ont pas été considérées jusqu’à présent. Ainsi, les hypothèses d’un trouble schizophrénique ou d’une épilepsie mésiale nous semblent peu probables. D’autres hypothèses récemment évoquées telles qu’une épilepsie idiopathique avec des traits auditifs et d’une anorexie mentale sont plus pertinentes, mais n’expliquent pas la totalité du tableau clinique. Enfin, seules les hypothèses d’un trouble bipolaire, d’un trouble conversif et d’une adolescence normale semblent compatibles avec les signes cliniques et la personnalité de la Pucelle.

                                        TROUBLE MEDICAL

    Si tel est le cas, la destinée publique  de cette malade est inouïe.

    Jeanne "Romée" de son vrai nom,  entre dans le panthéon historique français lorsque la République se fabrique  au XIXème siècle ses mythes patriotiques.

    Elle sera même canonisée en 1920.

    Jeanne d'Arc est fêtée par la République Française le deuxième dimanche de mai, une  fête nationale de Jeanne d'Arc et du patriotisme (loi du 10 juillet 1920).

    La date de Sainte Jeanne d'Arc fixée par le martyrologe de l’Église catholique est le 30 mai date anniversaire de sa "naissance au ciel" (c'est à dire de sa mort).

    Alors si l'origine de tout cela correspondait  finalement  à un trouble médical de la personnalité d'une jeune Lorraine....quelle Histoire !

                                                                                          Sylvie Neidinger

     

                                              RUBRIQUE HISTOIRE AVEC UN H 

     

                                    RUBRIQUE SCIENCES-SANTE/MEDECINE