Visuel de l'Urbain. Peau de mur n°2. Lieu : Grenoble. Parking Vallier-Catane. Architecte : Tomasini Design Architecture
Cette rubrique n'est pas simplement dédiée au Grand Genève car les "peaux de murs" intéressantes sont visibles...partout.
Principes architecturaux de ce bâtiment: à double fonctionnalité parking et appartements réalisé par l'agence Tomasini.
La peau de ses murs :
"Une structure fonctionnelle mais aussi une dimension puissament métaphorique. Côté sud les voiles métalliques qui parent la façade comme gonflées de l'intérieur par le souffle de l'énergie qu'elles contiennent, suggèrent l'existence d"une force mécanique débordante prête à éclater pour rayonner au grand jour. Le parking tout entier enveloppé dans ses voiles donne l'impression de s'enfler de cette énergie à laquelle il doit sa forme et sa puissance. Les voiles quant à elles, renforcées par des horizontales et une verticale de verre opale, jouent par l'effet de leurs courbes brillantes et de leurs torsades aléatoires avec le soleil et la lumière du Sud. Au contraire la nuit tout s'apaise. La vêture se dévoile dans sa nudité nocturne et diffuse son secret tandis qu'éclairé par ses voiles, le bâtiment peut encore à tout moment s'éclairer de mille moirages.(...)
UNE SOLUTION ARCHITECTURALE AU PROBLEME ENVIRONNEMENTAL
La conception guidée par une volonté de placer la qualité environnementale au ceur du projet a respecté une démarche HQE. La ventilation et l'éclairage sont naturels (...) L'architecture elle-même emprime par sa force quasi organique et sa structure alvéolée cette capacité respiratoire Les voiles telles une plèvre délimitant un espace virtuel entre les poumons et la paroi thoracique se gonflent de la quantité d'air qui circule en elles."
Matières: plaques de verre sérigraphiées + complexe de lames en tôle laquée, vêture permettant de tamiser la lumière et ventiler.
De bien curieuses boursouflures, dorées par la lumière, aérées ! Impression surprenante car cette peau métallique de mur bouge avec le passant qui tourne au pied de l'immeuble.
L'oeil voit une surface plane passer au relief et s'animer.
3D décrite par le concepteur effectivement comme une ...cage thoracique.
Dans le fond, c'est bien le piéton qui par son trajet à sa base fait respirer la structure qui s'ouvre ou se ferme suivant son point de vue !!
Les nouvelles normes urbanistiques HQC exigent des bâtiments qui respirent. A Grenoble, ce projet a réellement pris cette obligation au pied de la lettre...Inspirez. Expirez.
Sylvie Neidinger
rubrique Peau de mur