Têtus c'est le moins que l'on puisse dire!
En témoigne cette inscription sur un site paradoxalement déserté (ici SMH 38400) "Le GJ plie mais ne rond point."
La révolte jaune est bien couleur rond-point.
A lire les slogans, on constate en août 2019 leur volonté parfaitement identique aux demandes de novembre 2018 de justice sociale, de modification institutionnelle (le fameux RIC) pour une meilleure prise en compte du citoyen.
Lire ici le premier article de la rubrique Gilets Jaunes du blog. Intitulé: Jacquerie pour overdose fiscale.
Il est daté du 14 novembre 2018, soit avant la première manifestation officiellement #GJ. Contrairement à d'autres ce blog avait identifié ce mouvement comme non négligeable et durable.
JAUNES ET BLEUS
Constat en 2019: une couleur semble poser soucis aux jaunes : "les bleus"!
Ils sont loin les premiers samedis où certains policiers étaient même gilets jaunes, sur les ronds-points. Car ayant eux-mêmes leur ras-le-bol à exprimer.
Les policiers, dans leur mission régalienne, sont depuis novembre en premières lignes face aux manifestations (l'Arc de Triomphe...) à la colère et parfois la violence de ce mouvement "révolutionnaire". Surtout qunad il agrège d'autres composantes.
Avec tout le problème des violences policières liées aux ordres et armes spécifiques (la LBD suisse...) les conséquences des lois répressives anti-démocratiques qui font "arrêter préventivement n'importe qui " .
Sans oublier leur fatigue, le nombre de blessés chez ces fonctionnaires qui se prennent en face ce mouvement de contestation intense et qui dure dans le temps.
LES ANARCHISTES AUSSI !
Le problème pour Macron et les autorités (entre autres soucis) reste la convergence avec les mouvements anarchistes, ici très virulents à Grenoble, Nantes, Paris mais pas que. Très présents en zone urbaine en général.
Les deux entités #GJ et anars ensemble forment une force d'opposition redoutable.
Le réel des Gilets Jaunes dépasse toutes les analyses de sciences politiques bon enfant qui les classaient à l'extrême-droite, les anars à l'extrême gauche.
D'une part, les extrêmes se rassemblent. Mais surtout les Gilets Jaunes sont plus complexes que la caricature extrême qui en est donnée par l'hyper-centre (le ministre #Castaner, le gouvernement, les macronistes....)
Le GJ est Monsieur Madame Tout-le-Monde. Il ne se dit pas représenté par les leaders médiatiques auto-désignés.
Le mouvement était bagnole à l'origine certes... Mais sous tous milieux sociaux. On observait le gilet jaune derrière les pare brise des livreurs, des infirmières mais aussi des grosses cyclindrées, 4X4 etc..
De plus en 2019, il ne se résume absolument pas au diesel cher.
Les #GJ sont très sensibles aux récupérations ( pas plus de la France Insoumise que d'autres)
En allant discuter sur les ronds-points avec les #GJ pour mieux comprendre, on note qu'ils tiennent leurs positions précises, argumentées.
Leurs amis jurés sont entre autres Coluche, le journaliste David Dufresne (adoré, respecté des GJ)
Leurs ennemis jurés :
Macron évidemment qui a démarré son quinquennat en méprisant de la république, énarque caricatural pour eux. Sortant la limitation à 80 km/h, les hausses de carburant massives ... Puis toutes les insultes;
Griveaux et son mépris de la France des clopes et du diesel.
Luc Ferry qui appela les policiers à tirer sur les manifestants violents (l'ancien ministre a probablement raté sont entrée à l'Académie française pour ce motif ...)
Idéologiquement, le transhumanisme est dans leur ligne de mire. Notamment celui prôné par un certain Laurent Alexandre qui adopte ouvertement la notion d'humains inférieurs. Carrément.
LES #GJ PERDURENT
Un (très) haut fonctionnaire en charge de la sécurité (que je ne nommerai pas) m'a dit au printemps, pince sans rire qu " il faudrait juste supprimer les ronds-points".
De l'humour certes qui cache (mal) l'impossibilité par l'Etat macroniste d'enrayer le mouvement #GJ.
Sylvie Neidinger
* Les Gilets Jaunes ont pris une telle importance qu'ils sont sujet de conversation ce lundi 18 août entre Vladimir Poutine et Emmanuel Macron , taclé sur les répressions du mouvement.
crédit images Neidinger