Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Art-Spectacle vivant - Page 2

  • Le centenaire de Boris Vian 100% caviardé par covidé: il ne crachera pas sur les tombes!

    Pas de chance pour Vernon Sullivan/Vian,  poète, chanteur, ingénieur, écrivain copain de Juliette Greco.

    L'hommage du monde du jazz  à Vian était prévu comme ample et logique : normal car en mémoire de celui qui milita en sa faveur dans les années 50. Hommage du monde du théâtre aussi.

    Annulations sur annulations : tel ce concert récemment supprimé à Le Poët-Laval (Drôme)

    Laurent Courtois,  adorateur absolu et passionné de Django,  musicien de jazz suisse installé sur Grenoble, souffre comme tous les artistes de toutes les conséquences  de la crise covid.

    Lors d'un concert privé donné dans le Grésivaudan cet été, le guitariste adepte du style manouche, a pu lui aussi signifier son regret de ce qui avait été programmé autour du centenaire de Boris Vian, finalement annulé. 

    Boris Vian est décédé à 39 ans d'une crise cardiaque dans une salle de cinéma en visionnant l'adaptation cinématographique de son livre "j'irai cracher sur vos tombes"

    Constat : avec toutes ces annulations, la pédale médiatique a été plus douce concernant la célébration du centenaire.  Il faut dire que, en pleine pandémie par ce virus covid-19 tueur, il n'était pas trop opportun de claironner  dans trompettes, saxos  et trombones qu'il allait venir...cracher sur ...les tombes.

    Qu'il se nomme Vian, Sullivan ou autre célébrité rive gauche ! 

                                                                    Sylvie Neidinger

     

     

    Le musicien Laurent Courtois a pu lui décliner son hommage à Vian, fort heureusement ! Il m'en fait part: 

    Medley de la soirée :
     
    Une chanson peu connue de Boris Vian : « Il faut me jurer de m’aimer"
    La vidéo en noir et blanc
     
    Un lien sur mon site vers tout ce qui concerne Vian suite à ce concert (vidéo, presse) :
     
  • "La promenade des masques" Texte de Jean Loret (1655)

    A propos de masques....

    Ici, ceux du divertissement, de l'inversion sociale. Jour de Mardi Gras à Paris, jour des masques carnavalesques diversifiés.   En Belgique à Binche existe un Musée dédié au Masque.

    Sans oublier les masques de théâtre grecs, les masques rituels...

    Ici artistiques,  à partir de ...bidons.

    Le masque médical destiné à une population complète et porté  sans restriction de temps n'était pas encore inventé.

                                                                       Sylvie Neidinger

    « Mardy, multitude de Masques,
    Qui ridicules, qui fantasques,
    Qui portans sur eux maint trézor,
    Qui brillans de perles et d'or,
    Qui vêtus de riche écarlate,
    Qui de canevas, qui de nate,
    Qui de cuirs, qui de velours raz,
    Qui d'habits blancs, qui d'habits gras;
    (Jusqu'au nombre de quatre mille)
    Etant sortis de la Ville,
    Les uns ressembloient à des Chinois,
    Des Margajats, des Albanois,
    Des Amazones, des Bergéres,
    Des Païzanes, des Harangéres,
    Des Clercs, des Sergens, des Baudets,
    Des Gorgones, des Farfadets,
    Des vieilles, des sainte-ny-touches,
    Des Jean-doucets, des Scaramouche,
    Des Gens à cheval, dos-à-dos,
    Des Scarabambombillardos,
    Et (ce qui cauzoit des extazes)
    Des carosses couverts de gazes,
    Après qui couroient les enfans,
    Et des chariots trionfans
    Tous remplis de tendres pucelles,
    Ou du moins, qui se dizoient telles.
    Pour voir tant de diversitez
    Qui brilloient de tous côtez,
    Les Bourgeois quittoient leurs négoces,
    Et plus de six mille carosses
    Tant de satin, que de velours,
    Ce jour mesme allèrent au Cours,
    Non pourtant, au Cours de la Roine,
    Mais en celui de Saint-Antoine. [...]
    Durant tant de déguizemens,
    De jeux, de divertissemens,
    D'aubades et de sérénades,
    De Momons et de Mascarades,
    Qui couroient comme dains,
    Un de nos plus sages Mondains,
    Un des bons esprits que l'on sçache,
    Sçavoir est Monsieur de l'Esclache,
    Le Dimanche, Lundy et Mardy,
    Aussi vray qu'il est Samedy,
    Expliquoit avec éloquence
    Des matiéres de conséquence
    A des Gens-de-bien et d'honneur,
    Les Commandemens du Seigneur,
    Que les seuls pécheurs trouvent rudes,
    Le Pater, les Beatitudes,
    Dont discourant moralement
    Il tiroit maint docte argument
    Pour faire en ce noble exercice
    Triompher la vertu du vice.
    Quoiqu'il semble qu'avec raizon
    Chaque chose aye sa saizon,
    Et qu'assez rarement l'on voye
    Les Sermons mêlez à la joye,
    J'aprouve son saint procédé,
    Et je suis trés-persuadé
    En faveur de ce Personnage,
    Qu'il agissoit en homme sage,
    Au mesme temps que presque tous
    Sembloient agir en hommes fous. [...]
    Fait au mois de Février le treize
    Par moy nommé Jean, et non Blaize. »

    Ce texte du XVIIème siècle fut rédigé le 13 février 1655 par Jean Loret .

    L'auteur est par ailleurs considéré comme un des précurseurs du journalisme, car inventeur d'une gazette hebdomadaire rédigée en vers. Puis imprimée.

    (wiki)"Loret eut l’idée d’adresser chaque semaine à Marie d'Orléans-Longueville, devenue plus tard duchesse de Nemours, une gazette en vers distribuée d’abord sous la forme de copies manuscrites, puis, à partir du , imprimées à un petit nombre d’exemplaires, sous le titre de Lettre en vers à Son Altesse Mlle de Longueville, comprenant la politique, le théâtre, la littérature, les divertissements de la cour, les commérages des rues. Loret rédigeait ainsi 700 à 800 vers chaque semaine sur les faits survenus qu’il fit imprimer sous le titre de La Muze historique (Paris, 1650-65, 3 vol. in-fol. ; nouv. édit., Paris, 1857, 4. vol. in-8°). *

     

     

                                                                               COVID 19

  • Grock, bernois. Roi des clowns

    Le célèbre Grock a révolutionné le genre au début du XXème siècle, plaçant le clown au centre du rire et non plus comme intermède entre deux numéros de trapéze.  Par le contenu et la méthode. Le bernois fut en outre un admirable communicant, sachant bien se vendre. Il réclamait d'ailleurs un cachet faramineux.

    Construisant ainsi sa légende. L'homme  composait également.

    Il a fait exploser la hiérarchie clown blanc/auguste.

    Le documentaire indique -avec une certaine insistance- que, en Allemagne, l'artiste  alla jusqu'à se produire devant les dignitaires nazis, invité par  Goebbels, pour distraire "le peuple" ! 

    Lui dit qu'il jouait devant les "plus grands" tout "fier d'avoir fait rire Churchill et Hitler".

    Grock se drapera ultérieurement dans la neutralité suisse (dixit) comme argument pour expliquer ses choix. Le reportage montre combien il va devoir se justifier.

    Il tourne  à la fin de sa vie "Au revoir M Grock " pour rétablir son aura abîmée. Pour restaurer son image de clown de paix, universel, avec le rappel de  ses numéros inventés géniaux (la chaise!)

    Il cherche à imiter Charly Chaplin. Son film ne trouve pas son public car il reste centré sur le personnage Grock. Son contemporain  créant de véritables histoires. Et tourna lui, la virulente parodie moqueuse " Le dictateur"..

    Grock  a poussé les limites de ce que pouvait faire un clown jusqu'à l'absolu! 

    Dernière représentation du clown dit " absolu" : en 1954.

    Arte diffuse la Légende de l'auguste suisse  Adrien Wettach sous tous ses aspects jusqu'au 21 janvier.(replay)

    A connaître !

     

    https://www.arte.tv/fr/videos/083932-000-A/grock-ombres-et-lumieres-d-un-clown-de-legende

    Un U'tube biographique  sur Grock

    clown,#bern,#grock,suisse

    clown,#bern,#grock,suisse

  • Le Théâtre AM STAM GRAM recrute sa direction artistique 2021

    Communiqué du Centre international de la création pour la jeunesse sis au  du 56 route de Frontenex: 
     
     
     
     
     

  • Laetitia Dosch: force et cassure 100% borderline

    Laetitia Dosch, actrice comédienne, auteur, metteur en scène est un personnage à la filmographie déjà conséquente.

     Dans le film "Jeune Femme", caméra d'Or à Cannes 2017  issu d'un de ses scénarios elle tient le rôle de Paula.laetitia dosch,cours florent,la manufacture,actrice

    Issue du Cours Florent puis de la Manufacture de Lausanne, la jeune femme est une intéressante rebelle. La comparaison à ...Patrick Dewaere et Gena Rowlands émise par la réalisatrice du film Léonore Serraille lui convient.

    Dewaere à l'enfance déglinguée, qui a "joué"l'acteur pour supporter son mal de vivre.

    Laetitia Dosch assume parfaitement ses deux piliers antinomiques a priori: force et cassure. 

    Elle est décrite en "Reine des paumés" voire en  givrée magnifique, siphonnée.

    Elle osa tout de même uriner sur scène, s'y vautrer puis  aller saluer le public. Juste pour faire ressortir, matérialiser les limites de l'in-acceptable!

    Son anti-conformisme en fait une tête chercheuse, tête pensante du détricotage des petites habitudes sociales.

    " Laetitia "fait péter", punkette de la scène théâtrale.

    Surtout, elle mesure par son art  les limites exactes du conformisme. Jusqu'où peut-elle aller trop loin !? Et dans la foulée : jusqu'où peut-on aller trop loin collectivement. La définition exacte de l'être borderline !

    On ne peut pas la qualifier de Dewaere  en jupon", car la jupe n'y est pas! Son dernier spectacle: un duo équestre qu'elle présente... dénudée !

    Elle provoque aimablement dans cette mise en scène originale. Hate est un original  duo à égalité femme-cheval. Provocatrice, Laetitia annonce que cet animal est un excellent partenaire.... en tout bien tout honneur (sans zoophilie aucune)

    Pour la valse d'une valseuse...

    Animaux vivants sur scène. Dont les corbeaux. Corvidés pour ...corps vidés.

    Elle admet sa bizarrerie héréditaire."Laetitia a de qui tenir. Dans l’appartement parisien où elle a grandi, son grand-père collectionnait les œufs d’oiseaux chipés dans les arbres de la cité. Il les ramassait, les vidait et les conservait dans des boîtes. Dix mille pièces rien que pour lui. «Et aussi, chez nous, des animaux morts ornaient les murs. Clouer était notre manière d’aimer», se souvient, pensive, cette Franco-Suisse née en 1980."

    Le journal le Temps la présente comme artiste fêlée.

    Laetitia Bosch a l'instinct vital de choisir les animaux plutôt vivants que cloués aux murs. On lui souhaite de limiter sa comparaison avec Dewaere ( qui s'est suicidé).

    Il semble que la Joyeuse Valseuse amie des Bêtes ait décidé fermement que l'HUMOUR, même trash reste le sel de la vie à manger à toutes les sauces (théâtre, film, action )

    Tout le monde  n'apprécie pas son exposition intime. Son Corazon de  cheval pas forcément !

    La dame semble certes piquée mais en même temps ...vaccinée.

    Assurément sa joyeuse fêlure est créative!  Tellement originale...              

                                                                       Sylvie Neidinger

    laetitia dosch,cours florent,la manufacture,actrice