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franco-suisse

  • Laetitia Dosch: force et cassure 100% borderline

    Laetitia Dosch, actrice comédienne, auteur, metteur en scène est un personnage à la filmographie déjà conséquente.

     Dans le film "Jeune Femme", caméra d'Or à Cannes 2017  issu d'un de ses scénarios elle tient le rôle de Paula.laetitia dosch,cours florent,la manufacture,actrice

    Issue du Cours Florent puis de la Manufacture de Lausanne, la jeune femme est une intéressante rebelle. La comparaison à ...Patrick Dewaere et Gena Rowlands émise par la réalisatrice du film Léonore Serraille lui convient.

    Dewaere à l'enfance déglinguée, qui a "joué"l'acteur pour supporter son mal de vivre.

    Laetitia Dosch assume parfaitement ses deux piliers antinomiques a priori: force et cassure. 

    Elle est décrite en "Reine des paumés" voire en  givrée magnifique, siphonnée.

    Elle osa tout de même uriner sur scène, s'y vautrer puis  aller saluer le public. Juste pour faire ressortir, matérialiser les limites de l'in-acceptable!

    Son anti-conformisme en fait une tête chercheuse, tête pensante du détricotage des petites habitudes sociales.

    " Laetitia "fait péter", punkette de la scène théâtrale.

    Surtout, elle mesure par son art  les limites exactes du conformisme. Jusqu'où peut-elle aller trop loin !? Et dans la foulée : jusqu'où peut-on aller trop loin collectivement. La définition exacte de l'être borderline !

    On ne peut pas la qualifier de Dewaere  en jupon", car la jupe n'y est pas! Son dernier spectacle: un duo équestre qu'elle présente... dénudée !

    Elle provoque aimablement dans cette mise en scène originale. Hate est un original  duo à égalité femme-cheval. Provocatrice, Laetitia annonce que cet animal est un excellent partenaire.... en tout bien tout honneur (sans zoophilie aucune)

    Pour la valse d'une valseuse...

    Animaux vivants sur scène. Dont les corbeaux. Corvidés pour ...corps vidés.

    Elle admet sa bizarrerie héréditaire."Laetitia a de qui tenir. Dans l’appartement parisien où elle a grandi, son grand-père collectionnait les œufs d’oiseaux chipés dans les arbres de la cité. Il les ramassait, les vidait et les conservait dans des boîtes. Dix mille pièces rien que pour lui. «Et aussi, chez nous, des animaux morts ornaient les murs. Clouer était notre manière d’aimer», se souvient, pensive, cette Franco-Suisse née en 1980."

    Le journal le Temps la présente comme artiste fêlée.

    Laetitia Bosch a l'instinct vital de choisir les animaux plutôt vivants que cloués aux murs. On lui souhaite de limiter sa comparaison avec Dewaere ( qui s'est suicidé).

    Il semble que la Joyeuse Valseuse amie des Bêtes ait décidé fermement que l'HUMOUR, même trash reste le sel de la vie à manger à toutes les sauces (théâtre, film, action )

    Tout le monde  n'apprécie pas son exposition intime. Son Corazon de  cheval pas forcément !

    La dame semble certes piquée mais en même temps ...vaccinée.

    Assurément sa joyeuse fêlure est créative!  Tellement originale...              

                                                                       Sylvie Neidinger

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  • La journaliste franco-suisse Véronique Robert décède

    Elle avait sauté sur une mine à Mossoul lundi dernier.

    Véronique Robert n'a pas survécu.

    La professionnelle possédait aussi la nationalité suisse.

    Elle rejoint dans la mort les deux autres membres de l'équipe de tournage dont le fixeur.    SN

    http://www.lefigaro.fr/international/2017/06/24/01003-20170624ARTFIG00067-la-journaliste-veronique-robert-blessee-en-irak-est-decedee.php

  • swisspassions...dans les deux sens!

    Découvert, un site web à visiter: swisspassions.com. Intéressant car il est transfrontalier puisque dédié aux.... deux directions.

    Il signale aux suisses les bons plans côté France. Et vice-versa.

    Utile pour le tourisme commun: aller faire un petit... tour de l'autre côté de la frontière pour voir si le ciel y est aussi bleu.

    Son fondateur, Frédéric Hael fut huit ans durant vice-président de la Chambre de Commerce Suisse. Il entend  y développer  des idées d’escapades gourmandes dans les régions frontalières françaises  avec la Suisse (pour les suisses) et les opportunités de loisirs en Suisse (pour les français)

    Commencer par lire l'article  sur le vignoble genevois: santé!         SN

    suissepassions

                                                                  ****

  • Humour militaire Helvète

    Pour les exercices 2013 du 26 au 28 août dernier, le commandement militaire suisse a choisi un scénario plutôt humoristique et original:  la réponse à une attaque venue de l'ouest, la France voisine!

    De  la "Saônia" plus exactement, renommée à l'occasion  ex-France.(Rire)

    "Ex" car l'hexagone serait désintégré et devenu agressif pour raisons de... sur-endettement !humour suisse,exercices militaires 2013.

     En fait, l'Armée de Berne voulait-elle   réécrire l'Histoire, la vraie  et rejouer l'arrivée des Burgondes de Burgondie,  la  Bourgogne  ??? Un véritable scénario historique  régional lui. Il date juste de quelques siècles...

    Selon Daniel Berger, commandant de la brigade blindée suisse, "l'exercice n'a strictement rien à voir avec la France que nous apprécions, il a été préparé en 2012, alors que les relations fiscales franco-suisses étaient moins tendues. Des villes françaises sont citées uniquement pour donner des échelles réelles aux soldats".

     Comme ces militaires (+ les  politiques qui ont validé ce débordement d'imagination)   continuent à avoir  beaucoup d'humour, ils certifient aujourd'hui le plus sérieusement du monde que le choix du vocabulaire et  du pays qui attaque  n'avait surtout  rien à voir ....avec les exécrables mauvaises relations franco-suisses actuelles ! Surtout pas....

    Impossible puisque l'Etat-Major helvète dit "apprécier la France"...

    Ni bien entendu, rien à voir avec  la région... franc-comtoise  d'origine du ministre français de l'économie  Pierre Moscovici.

    Le politicien est issu en effet de Montbéliard (Doubs) cette Saônia  mythique qui selon les dernières notes des services secrets confédéraux et cantonaux menace très très durement l'Helvétie !

    Pierre Moscovici, ce  généralissime en chef aurait d'ailleurs  déjà prévu quelques missiles. Préparatoires à l'invasion. Fiscale? Ou pour le bon chocolat, les meules de gruyère ?

    Tordus de rire.     On attend le scénario 2014 avec impatience !      

                                                                     Sylvie Neidinger

     

    Suite : Invasion de Saônia. Invasion de Syria.

    Cessons de rire ou rions plus fort, comme on veut. Les Suisses ont en réalité parfaitement raison de prévoir le débordement martial français. Il suffit de lire le programme solitaire réel prévu par François Hollande à propos de la Syrie:

     nouvelobs.com/guerre-en-syrie/20130927.OBS8824/exclusif-comment-hollande-avait-prevu-de-frapper-la-syrie.html

     On découvre dans cet article le  scénario réel établi par  l'Elysée et l'Etat-Major français digne de la meilleure ...bande dessinée :

    "Pour prouver à l'opinion que François Hollande n'agit pas à la remorque des Etats-Unis, façon Tony Blair pendant la guerre en Irak, l'Elysée décide aussi, ce samedi 31 août, de "déclassifier" certaines preuves françaises de l'attaque chimique. "Nous avons appelé ce document 'Synthèse nationale de renseignement déclassifié' et nous avons mis un drapeau bleu, blanc, rouge sur chaque page"(....!) raconte un officiel. Et, en prévision des frappes du soir, le ministère de la Défense fait fuiter ce texte dans le "Journal du Dimanche" à paraître le lendemain.(...) D'où vient cette certitude que le président américain va donner le top départ ce samedi ? Tout nous conduisait à penser que le jour J était arrivé"(.......!!!!), dit un responsable français. Cela faisait une semaine que la perspective d'une action militaire franco-américaine contre la Syrie apparaissait inéluctable."  

    Rire autorisé tellement la  procédure de GUERRE REELE concoctée à l'Elysée par des "officiels-certes du dimanche...- ici décrite est entachée d'amateurisme et de ridicule.

    "Tout nous conduit à penser" que c'est ...très préoccupant! On hallucine: l'attaque est prévue pour être vendue médiatiquement comme étant française grâce à cet   argument " parce qu'on a mis  le ....drapeau bleu blanc, rouge sur le...papier du communiqué!!!! "Et que" tout conduit à penser que la date serait le"...

    Argument impressionnant de naïveté de la part de ceux qui détiennent le pouvoir atomique par ailleurs.

    L'article a le mérite de présenter la "fabrication" d'une communication pour justifier une guerre.

    On ne parle pas ici d'un exercice militaire comme celui que la Suisse vient de réaliser. Mais du réel ! L'Elysée allait réellement lancer le pays dans un conflit, dans ces conditions de préparation...

    Bigre, en moins de  10 mois, le voisin territorial de la Suisse attaque le Mali, programme pour le 31 août une  attaque de nuit  de la Syrie. Une petite guéguerre perso, hors Otan. Certes contrariée.

    Berne s'inquiète... à juste titre de ce va-t-en-guerrisme effréné venu de sa frontière ouest. Alerte rouge !           SN




  • Recruteurs suisses: les français soit-disant "arrogants et paresseux"

     Le  conducteur décédé dans le terrible accident de train survenu récemment au nord de Lausanne était un  français de 24 ans. Ni arrogant, ni paresseux.

    Décédé au travail par la faute d'un autre qui ne s'est pas plié à la signalisation.

    Cette nouvelle téléscope le buzz "franco-suisse"  du week-end précédent  autour des non-recrutements spécifiques des hexagonaux par les agences hèlvétiques pour les motifs de paresse et d'arrogance. Info parue dans le Matin Dimanche du 28 juillet sous la plume de Marie Maurisse.

    Cette nouvelle a tenu le haut du pavé, largement reprise dans la presse hexagonale. Mais telle qu'elle, non commentée.

    France un peu surprise de cette image rendue de la part d'un pays voisin que, à vrai dire, elle met très peu, elle-même, à la une de son actualité habituellement. Si ce n'est par cliché pour franco-suissestigmatiser  l'éternel "paradis fiscal" et le chocolat...

    Mine de rien cette info est extrêmement révélatrice si on prend le temps de l'étudier.

    Commençons à différencier trois niveaux de réception: national, politicien, local. Ce pour chacun des deux  pays et avec une dualité  détectée: la nuance entre la symbolique et le réel:

    *1) Côté Suisse :

    Suisse/échelon national:la Confédération  entretient une politique d'immigration sélective, malgré les accords de libre -échange. Sans souci. Vu son niveau de vie très élevé, toute l'Europe voire plus loin encore, se précipite pour y travailler. On a même parlé de...londoniens frontaliers.

    Suisse/échelon politicien:

    a) le message symbolique politicien: des partis de droite extrême et d'extrême droite font leur gras -comme beaucoup en Europe aujourd'hui- sur le traitement de l'étranger, du français en particulier puisque les deux pays partagent une large  frontière.

    Jusqu'au très officiel Office Cantonal de l'Emploi (OCE) qui en avait tiré une caricature présentant le français baptisé "Robert" comme prototype du paresseux. Aucune réaction  politique officielle française à l'époque. Sinon chez les frontaliers, premiers concernés et leur Groupement associatif (GTE)

    Caricature assumée politiquement puisqu'elle n'a pas été retirée. Isabel Rochat, conseillère d'Etat l'assume en signalant que c'est le "fraudeur" qui est visé dans la video et non le "français". Sauf que la lecture induit que le  fraudeur est systématiquement français. Et induit la logique du "français fraudeur". Jamais les autres...Dont les suisses qui vivent en France sans se signaler aux autorités.

    Dans l'affaire du train, celui qui n' a pas respecté la signalisation à l'origine de l'accident n'était pas français. On parle ici de "défaillance humaine"...

    Restons logiques. Aller stigmatiser un ensemble sur la base d'un cas exemplaire pris pour représenter une certaine nationalité n'a pas de sens. Cela correspond parfaitement à la définition de "nationalisme" -Mais attention pas ici à celle de  racisme - car ces débats portent bien sur les nationalités et non sur  les races.

    Caricaturer l'ensemble des frontaliers autour des 120 "roberts" signalés est bien réducteur.

    Il s'agit de toutes façons d'un ...message politique. Les partis populistes l'entendent ainsi. Le parti d'extrême droite MCG a par exemple  pris pour cible nominativement Michel Charrat, président du Groupement qui a porté plainte, dans le cadre d'une campagne électorale d'affichage du printemps dernier.

    Trouver comme cible une population étrangère  n'est d'ailleurs pas une spécialité suisse. La France est un maître dans le genre. La crise économique générale explique ces poussées de populisme.

    Suisse/échelon local:

    a) Suisse /local : message symbolique.

    Cela fait bien longtemps (deux ans?) que le rétrécissement  du marché du travail suisse se pose spécifiquement autour des "français". Ce débat local  peut être suivi régulièrement  dans les discours des politiciens MCG, UDC et autres partis, sur les  Blogs Tribune de Genève. A savoir  "à compétences égales choisir un suisse " devient en 2013 "même à compétences inégales choisir un suisse".

    De fait, choisir un suisse en Suisse semble  logique tout de même.

    RECRUTEMENT: LE NON DIT

    Remarque : chacun est tout de même  encore libre de s'organiser dans son pays et la Suisse de choisir qui elle veut en réalité.

    De quelle manière  contourner la loi européenne sur le libre échange ? Tout simple.

    Dans le bureau du recruteur: retirer des prétendants de nationalité française sans ouvrir les dossiers de candidature.

    Il se dit  que cela se pratique aussi du côté de la fonction publique de l'Etat de Genève. Désormais, les agences privées de recrutement l'ont très officiellement signalé.

    Ne pas croire toutefois que la volonté de travailler en Suisse soit immuable pour les hexagonaux. Il semble depuis deux ans également  que les  hôpitaux de Annemasse et de  Saint-Ju ne vivent plus un turn-over infernal d'infirmières qui traversent la frontière au moindre recrutement helvète. Elles se stabilisent localement et beaucoup ne veulent plus du tout travailler de l'autre côté. Les discours  entendus sont fermes : pas question. Le travail est bien un marché basé sur la loi de l'offre et de la demande !

    A propos du volet  "paresse ", on est bien dans une phraséologie  à vocation ultra politique de message public.

    Le réel, le terrain est bien différent :

    b) Suisse/local: le réel.

    LES SUISSES NE SONT PAS MASOS !!!

    Ce pays libéral qui permet des licenciements soudains, dans la journée aurait déjà renvoyé  les milliers de travailleurs frontaliers s'ils étaient vraiment les  fainéants qu'une certaine  Suisse politicienne se plait à bouc-émissairiser. IIs ne seraient plus en poste, évidemment.

    Dans la vraie vie. Pas dans la symbolique politicienne, qui les présente comme des éternels ...Roberts.

    Si les français  sont en poste, c'est bien qu'ils assument leurs tâches !  La Suisse bonne samaritaine ne va tout de même pas jusqu'à entretenir une armée fantôme de travailleurs arrogants et paresseux, non? Que ce soit à Bâle, Genève ou Lausanne...

    Voire même dans la vraie vie -pas celle fantasmée- de certaines entreprises, certains  employés suisses  quittent quelquefois  leur boulot pile à l'heure horlogère. Pas une minute de plus. Alors que les autres collègues-  de toutes autres nationalités d'ailleurs -assurent le suivi du client retardataire, du surplus de travail.  Ces retours du terrain réel existent. Il est plus intelligent ici, de ne pas porter de jugement hâtif autour des nationalités. Idem, certains suisses choisissent de manger leur sandwich sorti du sac  quand les collègues français dépensent le resto. Contrairement à la caricature inverse généralement rapportée. Il s'agit bien de  comportements individuels. Point barre.

     Or, les recruteurs qui ont fait la Une de  Matin Dimanche ont bien raisonné "nationalités". Ils signalent par exemple que dans le BTP, on préfère les portuguais et espagnols aux français. Problème: cette info date.... d'un demi-siècle !!!!!!! Depuis les années 60, le BTP embauche nombreux  portuguais et espagnols que ce soit en Suisse ou en France.

    Remarque: on trouve peu de suisses dans les travaux pénibles du BTP et de la restauration. Peu de français dans le BTP. Doit-on en conclure qu'ils sont paresseux? Non évidemment. Cela tiendrait d'un jugement hâtif, là encore.

     Une chose est certaine sur le terrain: la Finance suisse se ferme aux français.

    Jusqu'alors ils y étaient relativement bien vus. La France produit effectivement des matheux et des informaticiens de l'ingéniérie financière de très haut vol. Combien de traders français à Londres ou New-York ....

    La donne a changé.

    L'article du Matin Dimanche repris par les nombreux médias en explique les raisons :"
    "Le journal prend en exemple un poste proposé sur l'Internet dans une banque genevoise pour un collaborateur dont la mission consiste notamment à ouvrir et fermer des comptes de clients. "Les patrons craignent d'engager des Falciani ou des Condamin-Gerbier en puissance", fait valoir le journal. Pierre Condamin-Gerbier est un ancien collaborateur de la banque Reyl & Cie qui est actuellement en prison à Berne pour son témoignage dans l'affaire Cahuzac. Des critiques similaires avaient également refait surface en 2009 lorsqu'Hervé Falciani, un ancien informaticien de la banque HSBC en Suisse, avait vendu un fichier volé comportant une liste d'évadés fiscaux."

    Et de citer deux noms au coeur des faits divers: Falciani et Condamin-Gerbier.

    Ces deux individus ont fermé la porte de leurs compatriotes à la carrière bancaire.

    Les Suisses ne sont pas masos. Pourquoi embaucheraient-ils ceux qui vont voler des listings au profit d'un tiers ??? La confiance est entâmée.

    Et cette fois, il faut porter l'analyse de l'autre côté de la frontière :

    *2.Côté France

    France/échelon national

    a) France /national: message symbolique. La  France "des Lumières" adore qu'on la regarde plutôt qu'elle même ne regarde ses voisins. Le monde entier doit connaitre la date du 14 juillet. Peu  d'hexagonaux sont capables de citer les dates de fêtes nationales helvètes. On frise la caricature avec la Suisse vue comme  pays du bon chocolat. Du dépôt bancaire. Du chalet de montagne.

     Tout comme sa voisine, la France est par tradition une contrée d'immigration. Au XIXème siècle, l'immigré est intérieur: un breton, corrézien ou savoyard qui monte à Paris.

    Immigrés désormais mondialisés avec lesquels elle n'est pas tendre du tout, non plus...

    Un exemple daté des années 1990 à  propos de l'"importation" de médecins étrangers. L'administration avait inventé  le concept de FFI: " faisant fonction d'interne" Des médecins totalement diplômés dans leur pays,  ultra employés à faire des heures dans les hôpitaux publics. Mais sous payés car n'étant statutairement que des "faisant fonction de" des erzatz, quoi. Plusieurs ont finalement quitté la France à force d'attendre un vrai statut. Certains ont fait de belles carrières aux...USA.

    b) France/ national: le réel. Les français   apprennent avec surprise par le Matin que des compatriotes peuvent  aussi  être les ..immigrés d'un autre ![ Une mauvaise langue a suggéré que ce retour  remet quelques egos en place !]

    Cette information du Matin les inquiète (d'où sa diffusion dans toute la presse hexagonale)  car elle les renvoie aux problèmes structurels d'une économie en berne, un chômage massif. L'image donnée par les suisses des "français revendicatifs et arrogants" les ramène  à  une économie chancelante. Eux de se poser pour eux mêmes -et pas tant pour ce que les suisse peuvent penser en réalité!- la question des congés, des   RTT, des  grèves (ex:dockers de Marseille) de la civilisation du loisir, des retraites à 55 ans pour certaines catégories  (ex: cheminots  etc...)

     France/échelon local. 

    a) France/local: symbolique. Tous les expatriés en Helvétie seraient arrogants et fainéants ??Non. La généralisation est évidemment abusive et populiste.

    b) France/local: le réel. Deux cas nets sont  à distinguer. Entre ceux qui travaillent déjà en Suisse et ceux qui comptent le faire et candidatent.

    Rappel: l'article du Matin est basé sur l'opinion d'un cabinet de recrutement précisément.

    -Oui les français qui sont déjà en interaction professionnelle avec la Suisse la connaissent, l'apprécient, en respectent  les codes, les us. Ils n'importent pas leur fonctionnement "français" et se plient aux usages de leurs employeurs locaux, avec qui les relations sont souvent excellentes. Très peu sont  concernés par l'esprit de revendication. Ils sont   ponctuels. Cela concerne des milliers d'individus. Bien évidemment des cas de revendications prud'hommales existent par les employés français ou autres ....comme dans toute démocratie. Il s'agit alors de mise en oeuvre du droit du travail (identique pour tous suisses et non suisses) et non du code des nationalités.

     -L'opinion du cabinet se base, elle,  sur ceux qui ne sont pas intégrés et se présentent. Exemple : à Genève, un responsable d'agence de recrutement me disait récemment que les jeunes ingénieurs français sont impossibles et "les parisiens encore pires que les autres" ! selon lui  : ils arrivent avec leur préjugés hexagonaux sur leur propre valeur, leurs prétentions,  car sortant de telle école très côtée et avec tel classement. Le recruteur lui veut savoir ce qu'ils peuvent  apporter et comment ils pourraient se caler dans le moule suisse. D'où effectivement ces jugements  intempestifs "d'arrogance"?

    France/échelon politique

    a) France/politique: le réel

    Etienne Blanc, le député de la 3ème circonscription de l'Ain, basé à Divonne-les-bains est un véritable député frontalier. A Paris, il ne cesse d'évoquer tous les contacts  positifs entre Suisse et France. A tel point que ses confrères l'ont raillé d'être si ...suissophile !!!( rapporté par lui dans la presse)franco-suisse,suisse-bashing,grand geneve,etienne blanc,gte,oce

    Il est tout simplement comme tous ceux de la zone frontalière, ceux  du Grand Genève,en lien bien compris avec le pays voisin devenu partenaire sur bien des projets. Partenaire: cela se respecte !

    Echanges trans-frontaliers de tous ordres: dont celui des  travailleurs, entre autres. Cela ne date pas d'aujourd'hui . Combien de panneaux ou de raisons sociales avec la terminologie " franco-suisse"?

     b) France/politique : le symbolique

    A ce stade de l'analyse, on touche du doigt la nature des relations avec la Suisse telles que vues de Paris: de la quantité négligeable?

     Eveline Widmer-Schlumpf avait attendu un certain temps avant d'être reçue par l'actuel Président. L'ancien Sarkozy n'était pas plus pressé pour s'exposer avec tout ce qui de près ou de loin touche à la Confédération. 

    Question d'image !! En effet s'afficher avec ces riches de suisses et leur système bancaire, cela vous plombe une communication politique , semble-t-il..Cela fait mauvais genre, n'est-ce pas ??

    Aujourd'hui les relations s'enveniment carrément  Lire aujourd'hui : Widmer-Sclumpf face à Moscovici : le conflit Suisse-France se complique

     A ce stade, on ne comprend plus rien. Le Qatar non francophone a été accepté comme membre de la francophonie par la France qui elle depuis quelques années joue la danse du ventre devant le richissime émirat jusqu'à lui offrir une fiscalité spécifique avantageuse.

    Les politiciens à Paris ( Gouvernement, Assemblée, Sénat) vilipendent  sans complexe  la Suisse francophone, ce voisin de longue amitié ancestrale. Ce"vieux couple" (cf mon article infra)

    Pays avec certes son système bancaire qui hérisse le poil de plusieurs autres nations.

    Mais aussi Suisse qui  permet des importations bénéfiques pour le PIB français: la manne salariale des milliers de frontaliers qui ont le courage de s'engager professionnellement en  territoire étranger dans des situations de précarité structurelle (possibilité de licenciement rapide et salaire qui dépend d'un taux de change qui varie chaque jour et peut chuter, sécu coûteuse)

    La relation politique  franco-suisse est aujourd'hui  crispée. On parle même de ....conflit !!

    Je ne comprends pas cette approche des politiciens basés à Paris. L'arrogance française se situe probablement ....à leur échelon ?

    Ils ne sont pas d'extrême-droite seulement. Le suisse-bashing se pratique de tous bords de la gauche à la droite. C'est devenu carrément "politiquement correct "sur les bords de la Seine !

    Alors que des milliers de français traversent chaque jour la frontière....

    La Suisse semble s'en moquer. Elle  tourne son regard  vers les zones germanophones de l'Europe.

                                                                                                    Sylvie Neidinger

     Articles du blog ayant déjà traité du sujet:

    -caricature: les pendulaires frontaliers

    -Le vieux couple franco-suisse