Après "Rives et Dérives" , à la Cité du Temps (Genève) tout récemment, Béatrice Mazzuri propose depuis peu ses Murmures d'invisible à Vevey (Ferrari Art Gallery).
J'avais apprécié de rencontrer cette artiste au Pont de la Machine en avril 2014
SN
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Après "Rives et Dérives" , à la Cité du Temps (Genève) tout récemment, Béatrice Mazzuri propose depuis peu ses Murmures d'invisible à Vevey (Ferrari Art Gallery).
J'avais apprécié de rencontrer cette artiste au Pont de la Machine en avril 2014
SN
Rendez-vous Cité du Temps, Pont de la Machine- 1, cet extraordinaire « cœur de fleuve »
Entre deux eaux. Celles des puissants flots du Rhône.
Qui finissent de se prélasser dans le lac et prennent brutalement conscience de la longueur du périple nécessaire afin de mieux se perdre dans l’immensité salée.
Bondir, rattraper au vol les secondes et les minutes. Se hâter pour mieux mourir….
Béatrice Mazzuri expose dans cet espace, magique «cœur de Genève » jusqu’au 22 avril.
L’artiste classée dans le courant de l’expressionnisme lyrique y présente ses Traces d’invisible.
Des tableaux de grand format. A sa taille presque. Elle adore.
Une large dimension qu'elle donne à visualiser sur son site dans sa démarche créatrice à son atelier.
Sa technique part du réel et y retourne. Boucle. Exactement comme on nait poussière pour le redevenir.
Les photos de base sont triturées, puis délavées, estompées, oubliées. Ensuite "aquarellisées"
Et, en fin du processus créatif, reviennent au réel sublimé.
Un cliché photo sera au final tiré du résultat pictural, lequel est collé sous « glass » pour un rendu en toute brillance.
Une curieuse… chasse à l’oubli qui désigne puis omet (!) et trie. Et ne donne à voir que l’essentiel !
J’eus la chance de franchir la porte en passant par hasard, un mardi à la Machine.
-Certes, il n’y a pas de hasard dans la vie !
Et de rencontrer ce jour là deux « âmes sœurs » au diapason.
Béatrice Mazzuri en toute tranquillité et Francesca Schaal Zucchiatti, journaliste, écrivain, laquelle a rédigé le portrait de l'artiste dans le catalogue « Mémoire d’invisible ».
Deux mêmes réalités, la peintre et l’écrivain. « pour Béatrice créer a toujours été un prodigieux geste de synthèse » affirme la vénitienne, son amie, sa complice.
La tranquille et sereine Francesca vient de publier un roman... noir. Son site web: crimini!
Pas si simple quand la synthèse est aussi tirée des rencontres structurantes.
MYTHIQUE PONT DE LA MACHINE
Le jour du vernissage, je sentais le navire amiral immobile vibrer. Concordances….
Le regard porté sur les oeuvres accrochées, libre et indomptable ne pouvait s'empêcher de partir pour suivre le fil de l'eau. Aimanté. Prodigieux site de la Machine...
Je fus également attirée ce soir là par la musique issue d’un bel objet de lutherie. De l’univers de la résonance.
Céline Renaud de JMC Lutherie évoqua avec passion ces épicéas, « ses » épicéas si choyés qui poussent sans hâte côté Jura, transformés pour le bonheur des mélomanes. Les raisons de sa présence ? Une collaboration avec l’artiste sur les « sound boards"..
En sortant un peu tard de l’expo, une seule envie: se laisser porter par les flots impétueux pour voguer vers Nice et puis Venise et plus encore en direction de l’Orient.
Il fait nuit. Les eaux sombres reflètent toute la lumière de la Ville.
S'accrocher aux éclats....Frêles traces d'invisible, petit fragments d'éternité.
Toujours brillants, jamais mats. Pour mieux rebondir
Ainsi en a décidé l'artiste.
Sylvie Neidinger
Reflets et flous de vernissage....
Crédits photos ©Sylvie Neidinger