L'été 2016 aura été marqué par deux évènements sportifs mondiaux qui captent toute l'attention médiatique: Euro de football et JO.
C'est beaucoup à quelques semaines d'intervalle.
Difficile d'y échapper au point d'une overdose d'infos et d'images.
Un Euro de foot en France autour d'un ballon qui tente d'attendre un but (c'est le principe) mais qui, hors du terrain, dérape dès les premières passes.
A commencer par les hooligans anglais ivres et racistes en violences urbaines à Marseille. Fermez le poste. Fermez les yeux et les oreilles.
Des jeux olympiques à Rio devant des sièges vides, dans un pays en grave difficulté économique.
Dans les deux cas, les touristes internationaux attendus ne sont pas venus:110 000 visiteurs au Brésil au lieu du million attendu.
Au delà du zika, des risques d'attentat, c'est probablement ce genre de rendez-vous sportif international ultra médiatisé qui perd de son intérêt...??
Le spectateur basique n'est -il pas en phase de changement?
La question mérite d'être posée.
Le perchiste Renaud Lavillenie n'y est pas allé de main morte. Il est sorti du langage politiquement correct (que d'autres évoquaient tout bas) en signalant que le public brésilien n'avait pas "l'esprit olympique" à le siffler copieusement.
Il a stigmatisé cette "ambiance de merde"(je cite) Dur dur effectivement pour les sportifs qui se privent des années pour être au top ce jour là que ce genre de réaction à des années lumière de l'esprit sportif.
Même si perdre fait aussi partie du deal.
Un public brésilien pas du tout proche de l'esprit olympique, plutôt footo-nationaliste
Overdose d'infos
Les organismes supra-nationaux qui gèrent ce genre de manifestations: type Comité olympique, UEFA etc. semblent eux hors sol.
Pour le foot, l'Union impose une bizarre mutualisation avec l'Etat qui accueille et finance: garder les bénéfices pour elle et les sponsors ( pas de tva) mais laisser à l'Etat hôte les lourdes factures d'équipements et infrastructures.
Idem pour les infrastructures sportives imposées par le comité olympique. Les Jeux ont asséché Athènes. Rio semble mal parti pour absorber le choc économique.
Sans parler des coups fourrés de géopolitique qui se mêlent au sport.
La délégation russe fut en majorité évacuée pour dopage -ce qui semble normal si les faits sont avérés, les sportifs devant être à égalité de mise en forme.Et normal si les seuls dopés sont punis. Pas l'ensemble.
Mais l'américain Justin Gatlin suspendu deux fois pour tricherie médicale était lui accepté. A ne rien y comprendre. Pas très net.Pas très sain tout cela.
Justin Gatlin, zéro pointé À l'heure où les athlètes russes étaient collectivement déclarés persona non grata à Rio pour cause de scandale de dopage d'Etat, la présence sur la piste du Stade olympique de Justin Gatlin, suspendu deux fois pour tricherie médicale, ne faisait pas très bon effet. Mais le sprinteur américain aura su se faire discret: hué par le public avant de prendre la deuxième place du 100 m, il a été éliminé dès les demi-finales du 200 m puis disqualifié à l'issue de finale du relais 4x100 m, dont les Etats-Unis avaient pris la troisième place.
Beaucoup de téléspectateurs potentiels ont déserté tout autant que sur place, à Rio les places sont restées vides (car trop chères)
Esprit olympique aux abonnés absents
Malin plaisir à avoir fermé sa télévision pour les deux évènements d'un cirque médiatique politiquement correct tellement ...lourd et récurrent.
Mieux vaut en rire avec Gusse le ch'ti de Bruno Delmotte (Edition Joker) et ses Bars parallèles des jeux OLYMPILS.
Sylvie Neidinger
crédit image : scan ( livre) capture site web cité dans l'article en lien