Rendre ses bras au fleuve ! Rétropédalage. Déconstruire ce que main de l'homme a mal fait.
L'ingénieur Girardon, au XIXème siècle avait entre autres, trop aménagé au béton les rives du fleuve.
Le rétrécir pour le rendre navigable.
Pas seulement. Avoir posé des.... marches d'escalier: les barrages pour turbiner l'eau et produire de l'électricité.
Le vieux Rhône, dit en "débit réservé" reçoit 10 mètre cubes/seconde là où il en avait 400 450.
On parle ici de Rhône court-circuité pour la CRN, compagnie électrique. Faible débit, centrales nucléaires = augmentation de température.
Aujourd'hui: 1/3 du fleuve fonctionne avec un à 5 % de son eau "normale" !
Une "incision" qui réduit drastiquement la largeur et creuse le fond que l'on a même...pavé à gros blocs de pierre. Eco-système mis à mort.
Aujourd'hui, on restaure les bras, les débits, les vitesses..... Les espèces naturelles reviennent dans les lônes restaurées.
Le fleuve sauvage étouffé, revit.
Mais pas partout. Et pas en volume.
Des barrages hydro-électriques l'aménagent massivement et en limitent les flots destinés aux bras annexes.
Tout est aujourd'hui négociation entre différents acteurs: politiques, scientifiques, producteurs d'électricité.
La température en été monte à 27 ° en raison du changement climatique et des centrales nucléaires. Définitivement trop chaud.
Rhône surexploité. Un équilibre à trouver entre les besoins de nature et les besoins d'énergie.
Rendez-vous dans trois siècles.
#BlogNeidinger signale un documentaire de C.J Parisot qui intéressera particulièrement les lémaniques, à la source du Rhône !
Il passe ce soir vendredi 23 janvier sur Arte à 22h20 et après en replay. SN
crédits images captures d'écrans de l'émission