Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Politis France - Page 71

  • Vers la fin des pleins pouvoirs présidentiels carrément anti-démocratiques ?

    Enfin la classe politique française sort de sa torpeur sur ce sujet: la faculté  totalement antidémocratique du Président de la république d'engager un conflit quand bon lui semble et sans en rendre compte à personne ! La Constitution le lui permet effectivement.

     La perfide albion cette vieille cousine, vient de donner une leçon magistrale au monde -et au passage aux français-en votant le refus de l'engagement en Syrie, épopée de cow-boy en dehors de toute voie légale.

    François Hollande lance de la manière la pire qui soit deux conflits en moins de 9 mois!

    Avec des relents de néo-colonialisme. Les deux nations en question sont d'anciens pays colonisés par la France: Mali et Syrie. Le tout sans l'aval de l'ONU.

    NAPOLEON PAS MORT

    Effectivement, il peut  venir l'envie, à ce Président, à l'heure du petit déjeuner, d'attaquer un pays. Et alors, rien dans le système politique hexagonale ne peut s'opposer à ce caprice !!!!

    L'article 35 de la Constitution  prévoit que "le gouvernement informe le Parlement de sa décision de faire intervenir les forces armées à l'étranger, au plus tard trois jours après le début de l'intervention", un simple débat qui "n'est suivi d'aucun vote".

    Ne récrivons pas ce qui a été bien expliqué :

    Syrie: de gauche à droite, ils demandent un vote au parlement français

    Des réactions à droite lues dans les Dernières Nouvelles d'Alsace :
    Pour le député UMP Jacques Myard, qui fustige « l’amateurisme » et « l’aventurisme » de François Hollande, « il n’y a qu’une issue : demander au Parlement de rejeter par un vote toute intervention militaire. La démocratie reste la meilleure solution ! »

    « La « politique de la canonnière de François Hollande est aventureuse », renchérit Philippe Meunier, député UMP du Rhône. Christophe Guilloteau, également élu dans le département, ajoute : « Si on met le doigt dans l’engrenage, jusqu’où cela va aller ? »

    Mais aussi à gauche:

     Mélanchon veut un vote et dénonce l'atlantisme de la France

    Excellente synthèse dans Le Parisien Qui décide des interventions militaires française mode d'emploi  Extrait :
    "En , où le chef de l'Etat est aussi le «chef des armées» (article 15 de la Constitution) et le seul «garant de l’indépendance nationale, de l’intégrité du territoire et du respect des traités» (article 5), et où le Premier ministre est «responsable de la Défense nationale» (article 21), c'est l'exécutif qui décide en matière d'intervention militaire et les législateurs n'ont par définition pas vraiment leur mot à dire... sauf en cas d'urgence.

    Lorsque le pays fait face à une menace «grave et immédiate» (ce qui n'est pas le cas dans le cadre de la crise en Syrie), le président a en effet le droit de s'octroyer des «pouvoirs exceptionnels» et de prendre toutes les «mesures exigées par ces circonstances», à condition seulement d'avoir consulté au préalable le Premier ministre, les Présidents des assemblées et le Conseil constitutionnel (article 16). Au bout de trente jours de pouvoirs exceptionnels, les parlementaires ont le droit de saisir le Conseil constitutionnel pour décider de prolonger ces pouvoirs d'un mois supplémentaire, ou de les suspendre. Mais ce genre de situation d'urgence ne s'est pas présenté depuis... 1961, après le putsch d'Alger visant à renverser le général de Gaulle."

    Lorsque la France veut frontalement déclarer la guerre à un Etat ennemi, là aussi, le Parlement doit être consulté. «La déclaration de guerre est autorisée par le Parlement», stipule l'article 35 de la Constitution. Mais là encore, cette situation ne s'est pas présentée depuis... 1940.

    Pour toute autre forme d'intervention militaire, c'est à dire hors cas d'urgence et hors déclaration de guerre à un Etat, les représentants du peuple français sont simplement tenus informés de l'évolution des événements. Les entrées en guerre au XXIème siècle se faisant principalement au sein de coalitions internationales sous mandat de l'ONU ou de l'OTAN, le chef de l'Etat prend sa décision en amont, en vertu de chartes internationales, de résolutions du Conseil de sécurité onusien, et de discussions avec ses alliés. Le président n'est même pas obligé de consulter le Parlement avant d'envoyer ses troupes "

    LA DOCTRINE CHIRAC PRO- LEGALITE NON RESPECTEE PAR HOLLANDE

    Etonnant : ces pleins pouvoirs du numéro 1 sont  habituellement le fait de régimes dictatoriaux  ! De plus l'expédition punitive de François hollande  vient rompre la DOCTRINE CHIRAC DE 2003.

    A noter l'argument de l'ancien Président de l'Assemblée Nationale: selon Bernard Accoyer (UMP), «si François Hollande choisit de rompre avec la doctrine Chirac de 2003 sur l'Irak, c'est-à-dire que les forces françaises ne peuvent être engagées à l'extérieur que dans le cadre d'une opération de l'ONU, alors il doit y avoir un vote parlementaire à l'issue du débat annoncé». Selon l'ancien président de l'Assemblée nationale, ce vote peut désormais se faire grâce à l'article 50-1 de la Constitution introduit par la réforme constitutionnelle de 2008, qui prévoit que le gouvernement peut accepter un vote à l'issue d'un débat, vote qui n'engage pas sa responsabilité."

    Le responsable du PS répond de la pire des façons en traitant de munichois *ceux qui veulent une clarté dans un engagement du pays hors de la  légalité internationale.

    Et les Ministres M Touraine, Sapin etc..de venir ramer devant les médias pour justifier l'injustifiable mais légale position de guerroyer.

    Il serait peut-être temps de modifier la Constitution française pour la rendre démocratique, non?

                                                                                   Sylvie Neidinger


    Extrait de mon commentaire posté le 2 septembre "Au XXIème siècle un homme ne peut décider seul d'une telle politique ( du pire en plus)
    Je prends personnellement le pari que cette expédition est une affaire expédition Suez bis.(non pas GB plus France ) mais USA et France face à une réprobation internationale ...."Sylvie Neidinger

    *Parler d'esprit munichois est scandaleux (Borloo)

    François Hollande seul et piégé

  • 3/4 des français refusent la guerre de Hollande

    Sondage BVA du jour. Ils refusent en fait ce qui se nomme une expédition punitive, en dehors des règles du droit international.

    2ème guerre en moins d'un an. Folie socialiste.

    Syrie: pays où la France est l'ancien colonisateur. France qui a rangé au placard son indépendance et sa diplomatie intelligente. N'est pas De Gaulle ni Chirac qui veut.

    France qui s'est toute seule vassalisée. Solitaire aux côtés des USA, eux même en expédition mondiale  illégale.

    Va-t-on assister à une sorte d'expédition "Suez" bis ??Où les belligérants ( à l'époque la France et l'Angleterre) se font taper sur les doigts par plus puissants qu'eux. Les prochains jours vont  dire si la puissance US est bloquée par d'autres ( Russie+Chine+Iran+Brics).

    Une chose est certaine, les français en votant Hollande ne savaient pas qu'ils votaient pour un coup de massue fiscal qui  paralyserait  le pays et pour 2 guerres en mois de 9 mois !!! Alors que l'hexagone devait quitter l'Afghanistan....

    "Moi, Président, je " n'avait pas annoncé ce programme fou.

    Attaquer la Syrie ne va qu'ajouter à la confusion locale. Mais cela a le mérite de  démontrer une chose.

    Depuis le 1er jour du conflit en Syrie en février 2011 autour d'un "supposé "printemps arabe" , les  USA + France + Angleterre+ les pays islamiques du golf +Turquie sont à la manoeuvre et installent l'islamisme radical dans ce pays multi-confessionnel qui ne le connaissait pas.

     Seuls les naïfs penseront que l'attaque chimique de Damas- dont on ne sait à ce jour d 'où elle provient, le rapport des inspecteurs étant non disponible- est à l'origine de ce déploiement martial.

    La Syrie est un pays intéressant à découper pour les occidentaux:

    -l'Est pétrolier aux rebelles

    -Israël garde le Golan qu'elle occupe déjà illégalement

    -la Turquie repousse encore ses frontières vers Alep.

    -Et tout ce beau monde, les mains libres pour gérer le gaz off shore trouvé en quantités immenses en Méditerranée  au large de la Syrie, en direction de Chypre.

    - Eliminer un gouvernement lié à la Russie: du pur bonheur pour eux que de déstabiliser ce pays, fragile et entré en guerre civile, avec  toute la logistique occidentale.

    Aide qui jusqu'à présent s'actionnait en secret, en arrière base, en coulisses  derrière les rebelles. Désormais à jeu ouvert.

    Après l'Irak, la Libye : désormais la Syrie à faire entrer en anarchie pour 50 ans. Pour le malheur des populations.

    Diviser le monde arabe pour mieux se servir en matières premières et contrôler la zone.

                                                                                                        Sylvie Neidinger

     

                                                   

                                          RUBRIQUE PROCHE-ORIENT SERIE SURYA

  • La SNCF, Prism et la surveillance généralisée

    1-L'affaire Snowden dévoile Prism, le système de surveillance mondial généralisé par les USA, exhorbitant en terme de droits, respect des libertés individuelle. A plusieurs égards illégal.

    2- La Société Nationale du chemin de fer  confie volontairement à un sous-traitant américain son informatique de paiement:

    Le sous traitant américain de la SNCf agace

    La SNCF défend son choix de terminal de paiement

    3- Conséquence : un pays tiers aura systématiquement accès par Prism, sans autorisation de la justice locale, française en l'occurence, à toutes les données persos: qui voyage, quand et où.

    4- A un certain moment, il faut cesser de dire que nos démocraties européennes fonctionnent. A ce stade nous sommes entrés dans l'ère du colonalisme numérique, informatique. Et les non américains sont bien les colonisés. G.Orwell comme prophète.

    5- Il suffit d'avoir le courage de le reconnaître et de le dire médiatiquement. Bien évidemment la SNCF n'a pas décidé seule, ni son sous-traitant comme elle le précise !C'est une décision politique de premier plan. Mais il ne faut surtout pas le dire !

    (Actuellement la France vit une  deresponsabilisation. La ministre de la culture n'assume pas les fautes d'orthographe de son tweet et incrimine ses collaborateurs! Tout comme le timbre de Marianne version  Femen raciste supposé avoir été choisi par des lycéens! version officielle !)

    Ceux qui ont donné le feu vert à la SNCF sont bien aux abonnés absents !!

    Un parti- nationaliste-  le FN est seul à réagir.

    L'affaire concerne évidemment aussi  les citoyens suisses qui voyagent et peuvent acheter un billet à Paris (Lyria etc.)

    C'est ça, l'Europe??

    Ils sont où les députés du Parlement européen: en vacances ??

                                                                                                     Sylvie Neidinger

     

                                                                   

  • Recruteurs suisses: les français soit-disant "arrogants et paresseux"

     Le  conducteur décédé dans le terrible accident de train survenu récemment au nord de Lausanne était un  français de 24 ans. Ni arrogant, ni paresseux.

    Décédé au travail par la faute d'un autre qui ne s'est pas plié à la signalisation.

    Cette nouvelle téléscope le buzz "franco-suisse"  du week-end précédent  autour des non-recrutements spécifiques des hexagonaux par les agences hèlvétiques pour les motifs de paresse et d'arrogance. Info parue dans le Matin Dimanche du 28 juillet sous la plume de Marie Maurisse.

    Cette nouvelle a tenu le haut du pavé, largement reprise dans la presse hexagonale. Mais telle qu'elle, non commentée.

    France un peu surprise de cette image rendue de la part d'un pays voisin que, à vrai dire, elle met très peu, elle-même, à la une de son actualité habituellement. Si ce n'est par cliché pour franco-suissestigmatiser  l'éternel "paradis fiscal" et le chocolat...

    Mine de rien cette info est extrêmement révélatrice si on prend le temps de l'étudier.

    Commençons à différencier trois niveaux de réception: national, politicien, local. Ce pour chacun des deux  pays et avec une dualité  détectée: la nuance entre la symbolique et le réel:

    *1) Côté Suisse :

    Suisse/échelon national:la Confédération  entretient une politique d'immigration sélective, malgré les accords de libre -échange. Sans souci. Vu son niveau de vie très élevé, toute l'Europe voire plus loin encore, se précipite pour y travailler. On a même parlé de...londoniens frontaliers.

    Suisse/échelon politicien:

    a) le message symbolique politicien: des partis de droite extrême et d'extrême droite font leur gras -comme beaucoup en Europe aujourd'hui- sur le traitement de l'étranger, du français en particulier puisque les deux pays partagent une large  frontière.

    Jusqu'au très officiel Office Cantonal de l'Emploi (OCE) qui en avait tiré une caricature présentant le français baptisé "Robert" comme prototype du paresseux. Aucune réaction  politique officielle française à l'époque. Sinon chez les frontaliers, premiers concernés et leur Groupement associatif (GTE)

    Caricature assumée politiquement puisqu'elle n'a pas été retirée. Isabel Rochat, conseillère d'Etat l'assume en signalant que c'est le "fraudeur" qui est visé dans la video et non le "français". Sauf que la lecture induit que le  fraudeur est systématiquement français. Et induit la logique du "français fraudeur". Jamais les autres...Dont les suisses qui vivent en France sans se signaler aux autorités.

    Dans l'affaire du train, celui qui n' a pas respecté la signalisation à l'origine de l'accident n'était pas français. On parle ici de "défaillance humaine"...

    Restons logiques. Aller stigmatiser un ensemble sur la base d'un cas exemplaire pris pour représenter une certaine nationalité n'a pas de sens. Cela correspond parfaitement à la définition de "nationalisme" -Mais attention pas ici à celle de  racisme - car ces débats portent bien sur les nationalités et non sur  les races.

    Caricaturer l'ensemble des frontaliers autour des 120 "roberts" signalés est bien réducteur.

    Il s'agit de toutes façons d'un ...message politique. Les partis populistes l'entendent ainsi. Le parti d'extrême droite MCG a par exemple  pris pour cible nominativement Michel Charrat, président du Groupement qui a porté plainte, dans le cadre d'une campagne électorale d'affichage du printemps dernier.

    Trouver comme cible une population étrangère  n'est d'ailleurs pas une spécialité suisse. La France est un maître dans le genre. La crise économique générale explique ces poussées de populisme.

    Suisse/échelon local:

    a) Suisse /local : message symbolique.

    Cela fait bien longtemps (deux ans?) que le rétrécissement  du marché du travail suisse se pose spécifiquement autour des "français". Ce débat local  peut être suivi régulièrement  dans les discours des politiciens MCG, UDC et autres partis, sur les  Blogs Tribune de Genève. A savoir  "à compétences égales choisir un suisse " devient en 2013 "même à compétences inégales choisir un suisse".

    De fait, choisir un suisse en Suisse semble  logique tout de même.

    RECRUTEMENT: LE NON DIT

    Remarque : chacun est tout de même  encore libre de s'organiser dans son pays et la Suisse de choisir qui elle veut en réalité.

    De quelle manière  contourner la loi européenne sur le libre échange ? Tout simple.

    Dans le bureau du recruteur: retirer des prétendants de nationalité française sans ouvrir les dossiers de candidature.

    Il se dit  que cela se pratique aussi du côté de la fonction publique de l'Etat de Genève. Désormais, les agences privées de recrutement l'ont très officiellement signalé.

    Ne pas croire toutefois que la volonté de travailler en Suisse soit immuable pour les hexagonaux. Il semble depuis deux ans également  que les  hôpitaux de Annemasse et de  Saint-Ju ne vivent plus un turn-over infernal d'infirmières qui traversent la frontière au moindre recrutement helvète. Elles se stabilisent localement et beaucoup ne veulent plus du tout travailler de l'autre côté. Les discours  entendus sont fermes : pas question. Le travail est bien un marché basé sur la loi de l'offre et de la demande !

    A propos du volet  "paresse ", on est bien dans une phraséologie  à vocation ultra politique de message public.

    Le réel, le terrain est bien différent :

    b) Suisse/local: le réel.

    LES SUISSES NE SONT PAS MASOS !!!

    Ce pays libéral qui permet des licenciements soudains, dans la journée aurait déjà renvoyé  les milliers de travailleurs frontaliers s'ils étaient vraiment les  fainéants qu'une certaine  Suisse politicienne se plait à bouc-émissairiser. IIs ne seraient plus en poste, évidemment.

    Dans la vraie vie. Pas dans la symbolique politicienne, qui les présente comme des éternels ...Roberts.

    Si les français  sont en poste, c'est bien qu'ils assument leurs tâches !  La Suisse bonne samaritaine ne va tout de même pas jusqu'à entretenir une armée fantôme de travailleurs arrogants et paresseux, non? Que ce soit à Bâle, Genève ou Lausanne...

    Voire même dans la vraie vie -pas celle fantasmée- de certaines entreprises, certains  employés suisses  quittent quelquefois  leur boulot pile à l'heure horlogère. Pas une minute de plus. Alors que les autres collègues-  de toutes autres nationalités d'ailleurs -assurent le suivi du client retardataire, du surplus de travail.  Ces retours du terrain réel existent. Il est plus intelligent ici, de ne pas porter de jugement hâtif autour des nationalités. Idem, certains suisses choisissent de manger leur sandwich sorti du sac  quand les collègues français dépensent le resto. Contrairement à la caricature inverse généralement rapportée. Il s'agit bien de  comportements individuels. Point barre.

     Or, les recruteurs qui ont fait la Une de  Matin Dimanche ont bien raisonné "nationalités". Ils signalent par exemple que dans le BTP, on préfère les portuguais et espagnols aux français. Problème: cette info date.... d'un demi-siècle !!!!!!! Depuis les années 60, le BTP embauche nombreux  portuguais et espagnols que ce soit en Suisse ou en France.

    Remarque: on trouve peu de suisses dans les travaux pénibles du BTP et de la restauration. Peu de français dans le BTP. Doit-on en conclure qu'ils sont paresseux? Non évidemment. Cela tiendrait d'un jugement hâtif, là encore.

     Une chose est certaine sur le terrain: la Finance suisse se ferme aux français.

    Jusqu'alors ils y étaient relativement bien vus. La France produit effectivement des matheux et des informaticiens de l'ingéniérie financière de très haut vol. Combien de traders français à Londres ou New-York ....

    La donne a changé.

    L'article du Matin Dimanche repris par les nombreux médias en explique les raisons :"
    "Le journal prend en exemple un poste proposé sur l'Internet dans une banque genevoise pour un collaborateur dont la mission consiste notamment à ouvrir et fermer des comptes de clients. "Les patrons craignent d'engager des Falciani ou des Condamin-Gerbier en puissance", fait valoir le journal. Pierre Condamin-Gerbier est un ancien collaborateur de la banque Reyl & Cie qui est actuellement en prison à Berne pour son témoignage dans l'affaire Cahuzac. Des critiques similaires avaient également refait surface en 2009 lorsqu'Hervé Falciani, un ancien informaticien de la banque HSBC en Suisse, avait vendu un fichier volé comportant une liste d'évadés fiscaux."

    Et de citer deux noms au coeur des faits divers: Falciani et Condamin-Gerbier.

    Ces deux individus ont fermé la porte de leurs compatriotes à la carrière bancaire.

    Les Suisses ne sont pas masos. Pourquoi embaucheraient-ils ceux qui vont voler des listings au profit d'un tiers ??? La confiance est entâmée.

    Et cette fois, il faut porter l'analyse de l'autre côté de la frontière :

    *2.Côté France

    France/échelon national

    a) France /national: message symbolique. La  France "des Lumières" adore qu'on la regarde plutôt qu'elle même ne regarde ses voisins. Le monde entier doit connaitre la date du 14 juillet. Peu  d'hexagonaux sont capables de citer les dates de fêtes nationales helvètes. On frise la caricature avec la Suisse vue comme  pays du bon chocolat. Du dépôt bancaire. Du chalet de montagne.

     Tout comme sa voisine, la France est par tradition une contrée d'immigration. Au XIXème siècle, l'immigré est intérieur: un breton, corrézien ou savoyard qui monte à Paris.

    Immigrés désormais mondialisés avec lesquels elle n'est pas tendre du tout, non plus...

    Un exemple daté des années 1990 à  propos de l'"importation" de médecins étrangers. L'administration avait inventé  le concept de FFI: " faisant fonction d'interne" Des médecins totalement diplômés dans leur pays,  ultra employés à faire des heures dans les hôpitaux publics. Mais sous payés car n'étant statutairement que des "faisant fonction de" des erzatz, quoi. Plusieurs ont finalement quitté la France à force d'attendre un vrai statut. Certains ont fait de belles carrières aux...USA.

    b) France/ national: le réel. Les français   apprennent avec surprise par le Matin que des compatriotes peuvent  aussi  être les ..immigrés d'un autre ![ Une mauvaise langue a suggéré que ce retour  remet quelques egos en place !]

    Cette information du Matin les inquiète (d'où sa diffusion dans toute la presse hexagonale)  car elle les renvoie aux problèmes structurels d'une économie en berne, un chômage massif. L'image donnée par les suisses des "français revendicatifs et arrogants" les ramène  à  une économie chancelante. Eux de se poser pour eux mêmes -et pas tant pour ce que les suisse peuvent penser en réalité!- la question des congés, des   RTT, des  grèves (ex:dockers de Marseille) de la civilisation du loisir, des retraites à 55 ans pour certaines catégories  (ex: cheminots  etc...)

     France/échelon local. 

    a) France/local: symbolique. Tous les expatriés en Helvétie seraient arrogants et fainéants ??Non. La généralisation est évidemment abusive et populiste.

    b) France/local: le réel. Deux cas nets sont  à distinguer. Entre ceux qui travaillent déjà en Suisse et ceux qui comptent le faire et candidatent.

    Rappel: l'article du Matin est basé sur l'opinion d'un cabinet de recrutement précisément.

    -Oui les français qui sont déjà en interaction professionnelle avec la Suisse la connaissent, l'apprécient, en respectent  les codes, les us. Ils n'importent pas leur fonctionnement "français" et se plient aux usages de leurs employeurs locaux, avec qui les relations sont souvent excellentes. Très peu sont  concernés par l'esprit de revendication. Ils sont   ponctuels. Cela concerne des milliers d'individus. Bien évidemment des cas de revendications prud'hommales existent par les employés français ou autres ....comme dans toute démocratie. Il s'agit alors de mise en oeuvre du droit du travail (identique pour tous suisses et non suisses) et non du code des nationalités.

     -L'opinion du cabinet se base, elle,  sur ceux qui ne sont pas intégrés et se présentent. Exemple : à Genève, un responsable d'agence de recrutement me disait récemment que les jeunes ingénieurs français sont impossibles et "les parisiens encore pires que les autres" ! selon lui  : ils arrivent avec leur préjugés hexagonaux sur leur propre valeur, leurs prétentions,  car sortant de telle école très côtée et avec tel classement. Le recruteur lui veut savoir ce qu'ils peuvent  apporter et comment ils pourraient se caler dans le moule suisse. D'où effectivement ces jugements  intempestifs "d'arrogance"?

    France/échelon politique

    a) France/politique: le réel

    Etienne Blanc, le député de la 3ème circonscription de l'Ain, basé à Divonne-les-bains est un véritable député frontalier. A Paris, il ne cesse d'évoquer tous les contacts  positifs entre Suisse et France. A tel point que ses confrères l'ont raillé d'être si ...suissophile !!!( rapporté par lui dans la presse)franco-suisse,suisse-bashing,grand geneve,etienne blanc,gte,oce

    Il est tout simplement comme tous ceux de la zone frontalière, ceux  du Grand Genève,en lien bien compris avec le pays voisin devenu partenaire sur bien des projets. Partenaire: cela se respecte !

    Echanges trans-frontaliers de tous ordres: dont celui des  travailleurs, entre autres. Cela ne date pas d'aujourd'hui . Combien de panneaux ou de raisons sociales avec la terminologie " franco-suisse"?

     b) France/politique : le symbolique

    A ce stade de l'analyse, on touche du doigt la nature des relations avec la Suisse telles que vues de Paris: de la quantité négligeable?

     Eveline Widmer-Schlumpf avait attendu un certain temps avant d'être reçue par l'actuel Président. L'ancien Sarkozy n'était pas plus pressé pour s'exposer avec tout ce qui de près ou de loin touche à la Confédération. 

    Question d'image !! En effet s'afficher avec ces riches de suisses et leur système bancaire, cela vous plombe une communication politique , semble-t-il..Cela fait mauvais genre, n'est-ce pas ??

    Aujourd'hui les relations s'enveniment carrément  Lire aujourd'hui : Widmer-Sclumpf face à Moscovici : le conflit Suisse-France se complique

     A ce stade, on ne comprend plus rien. Le Qatar non francophone a été accepté comme membre de la francophonie par la France qui elle depuis quelques années joue la danse du ventre devant le richissime émirat jusqu'à lui offrir une fiscalité spécifique avantageuse.

    Les politiciens à Paris ( Gouvernement, Assemblée, Sénat) vilipendent  sans complexe  la Suisse francophone, ce voisin de longue amitié ancestrale. Ce"vieux couple" (cf mon article infra)

    Pays avec certes son système bancaire qui hérisse le poil de plusieurs autres nations.

    Mais aussi Suisse qui  permet des importations bénéfiques pour le PIB français: la manne salariale des milliers de frontaliers qui ont le courage de s'engager professionnellement en  territoire étranger dans des situations de précarité structurelle (possibilité de licenciement rapide et salaire qui dépend d'un taux de change qui varie chaque jour et peut chuter, sécu coûteuse)

    La relation politique  franco-suisse est aujourd'hui  crispée. On parle même de ....conflit !!

    Je ne comprends pas cette approche des politiciens basés à Paris. L'arrogance française se situe probablement ....à leur échelon ?

    Ils ne sont pas d'extrême-droite seulement. Le suisse-bashing se pratique de tous bords de la gauche à la droite. C'est devenu carrément "politiquement correct "sur les bords de la Seine !

    Alors que des milliers de français traversent chaque jour la frontière....

    La Suisse semble s'en moquer. Elle  tourne son regard  vers les zones germanophones de l'Europe.

                                                                                                    Sylvie Neidinger

     Articles du blog ayant déjà traité du sujet:

    -caricature: les pendulaires frontaliers

    -Le vieux couple franco-suisse

     

     

     

  • Sarkozy met si peu la main à la poche....

    Il s'agit pourtant de son élection. Il est co-responsable du prêt bancaire de l'UMP et il a lui  même organisé sa campagne en jouant avec le feu des lignes potentiellement interprétées et floues du "meeting pour candidat" ou de la "réunion de Président".

    Il a perdu.

    Et l'UMP dans la fouée dont les comptes de campagne ont été invalidés.

    On cite le OFF d'un député dans le quotidien  Monde

    "L'exercice réalisé par Nicolas Sarkozy est gonflé, balance un député UMP. Il a, pour le moins, géré la campagne avec légèreté. Il nous plante, et puis il revient jouer les sauveurs avec 7 500 euros en donnant des leçons de bonne conduite à Fillon et Copé. C'est une opération de com' culottée pour laquelle il enfile le costume de la victime et où il se la joue solidaire. En résumé, il se fout de notre gueule." Et de glisser une suggestion : "La loi prévoit que les dons aux partis politiques sont limités à 7 500 euros par personne physique. Donc rien n'interdit à Carla de mettre un peu la main à la poche."

    Autre témoignage, celui du filloniste -donc chiraquien- Bernard Debré:
    «8,3 millions sur 11 déjà recueillis par l'UMP, c'est bien. Mais ce serait bien aussi que Nicolas Sarkozy donne davantage!»

    "Oserai-je dire qu'il aurait pu donner un peu plus parce qu'il était caution solidaire [du prêt contracté par l'UMP] ?", a lancé le député de Paris ce mardi sur i-Télé. "Il faut faire un effort supplémentaire, j'aurais aimé qu'il le fasse"

    Il le peut effectivement comme co-emprunteur.

    Les remarques acerbes ne font que commencer.1/3 des sénateurs et députés UMP semblent rechigner à payer....

    "On était bons à rien pendant sa campagne, et maintenant on est bons à payer ses dettes", s'était ainsi emporté un député, interrogé par Europe 1.

    Le droit d'inventaire du sarkozisme s'ouvre -ENFIN selon les dires de certains-

    Par le tiroir-caisse !

                                                                                                 Sylvie Neidinger

    http://www.lyoncapitale.fr/Journal/France-monde/Politique/France/Le-demi-succes-du-Sarkothon-offre-2-mois-de-repit-a-l-UMP

    http://www.europe1.fr/Politique/Sarkothon-un-tiers-des-elus-UMP-rechigne-a-payer-1598885/