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VOCABULARIA, vie des mots - Page 8

  • Indulgence: vocabularia du macronisme

    Face à l'affaire Benalla ,scandale d'Etat, le président Macron défend son ( ....son quoi au fait?) collaborateur direct   bec et ongles.

    Le 24 juillet avec sa provocation "qu'ils viennent me chercher"....

     Ils sont venus ! Sous forme de Gilets Jaunes.

    Le 6 novembre dernier il réclame de ...l'indulgence pour le même Benalla. 

    Le  président, juge et partie, évoque une ...excitation collective. Il a lui même beaucoup.... d'indulgence pour ce personnage: "On a peut-être perdu l'esprit de mesure", juge-t-il, fustigeant "l'emballement" créé par l'affaire. Emmanuel Macron va même jusqu'à réclamer… "de l'indulgence", à l'égard "de tous ceux qui se sont emportés, ont dit des choses peut-être excessives y compris contre [lui] à l'époque", mais aussi d'Alexandre Benalla : "Il a fait des fautes. Est-ce qu'il mérite d'être traité comme le plus grand criminel en liberté, je ne suis pas sûr", plaide le président (l'Express)

                                                NOTION CHRISTIQUE

    Indulgence est une notion du vocabulaire religieux à l'origine. C'est d'ailleurs face aux indulgences monnayées de l'église catholique que le protestantisme a ...protesté !

    (wiki) Indulgerer (accorder en latin) est la rémission partielle devant ...Dieu de la peine temporelle.

    Le Code de droit canonique consacre aux indulgences le chapitre IV du titre IV portant sur le sacrement de pénitence. Le canon 992 définit l'indulgence comme : « la rémission devant Dieu de la peine temporelle due pour les péchés dont la faute est déjà effacée, rémission que le fidèle bien disposé obtient à certaines conditions déterminées, par l'action de l'Église, laquelle, en tant que dispensatrice de la rédemption, distribue et applique par son autorité le trésor des satisfactions du Christ et des saints ». Cette définition est tirée de l'encyclique Indulgentiarum doctrina de Paul VI et reprise dans le Catéchisme de l'Église catholique au point 1471 suivie d'une explication. L'ensemble des indulgences est présenté dans l'Enchiridion des indulgences publié par la Pénitencerie apostolique. Bien que toutes n'y puissent figurer. On peut cerner la notion par :

    • son effet : remise des peines temporelles restant à satisfaire pour des péchés remis ;
    • sa forme : un acte de piété, de charité, de dévotion, etc., qui est substitué désormais aux extrêmes rigueurs pénitentielles exigées dans les premiers temps de l'Église ;
    • sa nature : l'Église se considérant gestionnaire en quelque manière du dépôt des mérites acquis par les saints et dispensatrice de la satisfaction du Christ.

    Dans l'affaire Benalla, Christ-Président est-il finalement... satisfait ??

     

                                                                        Sylvie Neidinger

     

    Emmanuel Macron  s'est effectivement comparé au Christ. Sans rire.

    http://blogdesylvieneidinger.blogspirit.com/archive/2017/02/19/macron-se-compare-modestement-au-christ-2-2-282192.html

    http://blogdesylvieneidinger.blogspirit.com/archive/2017/02/20/macron-christ-et-jeanne-d-arc-282214.html

    larousse.PNG

  • Il n'y a pas loin du Capitole de Jupiter à la Roche Tarpéienne

    L'expression a fait florès. 

    Evidemment liée à Rome, bâtie sur sept collines.
    C'est sur la plus petite d'entre elles, le Capitole  que fut construit un temple consacré à Jupiter, Junon et Minerve, haut lieu religieux de l'Antiquité romaine et symbole de puissance et d'honneur.
    Suite à une grande victoire, un général pouvait y obtenir la récompense suprême et être autorisé par le Sénat, au cours d'une grande cérémonie, à mener son char du Champ de Mars jusqu'au temple de Jupiter, au sommet du Capitole.

    Ce lieu toutefois est ultra proche de la roche Tapéienne où l'on précipitait les condamnés. Et les puissants quelquefois.

    La proximité antique des deux lieux fait réfléchir à la rapidité des changements de situation. D'où l'expression.

                                                                       Sylvie Neidinger

     

     Un article bilan de fin décembre évoque lui aussi l'expression de roche tarpéïenne à propos de Macron

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  • Gilets Jaunes: ni peste brune, ni séditieux, ni ..."nos classes laborieuses" en version "dangereuses" !

    Le gouvernement Macron  plaque une lecture  erronée des actuels événements sociaux, avec des terminologies passéistes pour une colère actuelle

    A Paris, plusieurs millions d'euros de dégâts (dont les bijoux de la boutique Dior...), un CRS ayant perdu un oeil...Le monde entier stupéfait de ces images des Champs-Elysées samedi dernier.

    Qui agissait parmi les 8000 #GJ présents dans la capitale??

    En fait le profil des casseurs du 24 novembre à Paris ne correspond pas dans la globalité à ceux que le gouvernement stigmatise si rapidement  dans un festival de caricatures verbales! 

    Gérald Darmanin, ministre des comptes publics évoque carrément la peste brune. Excessif, erroné... La classe politique, les commentateurs  lui "tombent dessus", n'admettant pas cette comparaison.

    Le profil des interpellés ne correspond pas vraiment à cette analyse : des gilets jaunes de province ayant le plus souvent un job jusqu'à un....gardien de prison ancien militaire. 

    Le matin: 200 militants d'extrême-droite, l'aprèm: 200 d'ultras-gauche, anars. Le soir les casseurs de banlieue qui ont fracassé les magasins pour pillages. 

    Donc globalement  le mouvement des Gilets Jaunes n'est pas  séditieux  comme indiqué par le Ministre de l'Intérieur Castaner. Politisant à l'extrême des données de... 1934 n'ayant rien à voir! 

    Autre terme marqué historiquement. Celui de "nos classes laborieuses" employé par Emmanuel Macron.

    Bigre, diantre, quel vocabulaire désuet : une lecture "dix-neuvièmiste de l'histoire!

    Le président Macron, qui depuis quelques temps (les élections européennes en perspective?)  adore plus que d'habitude jouer à l'historien (d'opérette) donneur de leçons, prend visiblement ses désirs intimes pour la réalité en signifiant que les années 30 reviennent au galop. 

    "Nos classes laborieuses"??? Pourquoi pas "nos gueux", "nos pauvres"... répondent certains éditorialistes.

    Avec ces histoires de classes sociales... la période citée  est  le XIXème.

    Cette terminologie est très identifiée. Elle fait référence à l'ouvrage de Louis Chevalier publié en 1958 " Classes Laborieuses, classes dangereuses pendant la première moitié du XIXème siècle".

    En vrai les Gilets Jaunes c'est  Monsieur et Madame Tout Le Monde qui crie sa colère face aux augmentations incessantes par le biais  de réseaux sociaux qui structurent la révolte.

    Un dégagisme type Printemps 2.0. très 21ème siècle.

    Le site Atlantico se moque du  retour des....classes dangereuses dans le discours de Emmanuel Macron. Signe là encore d'une grande déconnexion entre le président et le peuple français.

    Classes laborieuses dangereuses...

    Au secours Marx, Hugo et Zola!

                                                      Sylvie Neidinger

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     Suite Macron continue à usiter ce terme   http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2019/02/11/31001-20190211ARTFIG00110-macron-et-ses-classes-laborieuses-nous-ramenent-en-plein-xix-e-siecle.php

     

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  • Qu'est ce qu'une conférence gesticulée?

    Par hasard, j'ai vu une affiche indiquant une "conférence gesticulée". 

    Une terminologie assez inconnue et incongrue.

    Au plan de l'étymologie, l'expression inclut une Conférence c'est à dire une prise de parole impérative à vocation didactique.

    Et d'autre part du Geste. Mais quel geste? Il ne s'agit pas  d'une conférence à dimension gestuelle, que l'on imaginerait dès lors  artistique et liée à une forme d'expression corporelle. Aucune représentation théâtrale ici. Pas de symbolique de la représentation dans l'espace.

    Le terme retenu n'est pas celui du geste mais de la Gesticulation

    Pour présenter et non représenter.

    Or dans son étymologie le terme de  gesticulation est péjoratif. Ici définition: CNRTL

    Il correspond à de grands gestes désordonnées et un peu inutiles.

    C'est assez curieux au final de rapprocher les deux termes  : une parole imposée par un ou une conférencier(e) accompagnée de grands gestes dans le vide.

    Une gesticulante exprime sur un site ce qu'elle entend par conférence gesticulée :

    "Une conférence gesticulée, c’est une forme scénique mélangeant du savoir froid sur un sujet, et notamment de la radicalité, les histoires de vie des conférenciers-gesticulants par rapport à ce sujet, de l’humour et de l’auto-dérision, et un atterrissage politique (ce qu’on peut faire pour agir sur ce sujet).

    Cette approche par le récit (un conférencier explique, un gesticulant raconte) donne une force au sujet inégalé (...) Quelque chose est en train de naître… Un nouveau concept… Une nouvelle forme de lutte… Et si nous en doutions encore, la conférence gesticulée n’est pas un spectacle, non. Loin de là. (...) Elle est « éducation populaire spectaculaire ». Na.(...) Non, on est à l’intérieur d’un cerveau qui réfléchit, qui SE réfléchit humblement alors même qu’il est sur scène face à des gens (…)Alors qu’une pièce de théâtre a posé le cadre dès les 30 premières secondes, la conférence est susceptible de changer de cap à tous moments. Le conférencier va avouer un « trou », peut reconnaître sa fatigue, se râcler la gorge, tousser, marquer une pause, avoir une crise de fou rire, ou se laisser gagner par l’émotion…  Donc passons sur l’équilibre des « fils de scoubidou » ma vie/mon savoir/mon (?) politique. Ce qui fait sens et qui fait que j’ai la sensation de revivre quand je sors de 2 jours de conférences gesticulées, c’est d’assister au véritable partage d’un savoir entre gens qui ne sont pas experts de ce savoir."

    Confs' gesticulées en France,  en Suisse  en Belgique.

    A observer, ce format se développe uniquement dans les milieux radicaux qui ont un message politique militant  impératif à "conférencer". Qui sera forcément politisé. 

    Le gesticulant lie souvent sa démarche  dite académique à la tenue d'un atelier d'éducation populaire à la suite, d'une demi-journée souvent.

    Histoire d'éduquer en profondeur....De vérifier si le message politique a été reçu 5/5.

     La conf' mélange du savoir froid analytique et de la radicalité politique.

    Celui ou celle qui prend la parole peut être maladroit, c'est accepté ! Il est certain que le sujet abordé est en lien avec l'expérience personnelle du locuteur.

    A lire les programmes, l'action est souvent  à "objectif d' éducation des masses", souvent boudieusante. Déterministe au possible :  lutte pour secouer les rapports de domination innés n'est-ce-pas....

    C'est sympathique et humain de voir un individu commettre en direct  son extinction de voix en s'évertuant durant deux heures, deux heures trente à gesticuler en parlant.

    Ca dézingue fort ce type de spectacle politique ultra militant. Mais somme toutes la démarche est  démocratique. Une agit'prop' en version réflexion conviviale: bonne idée. Tout individu est libre ou non d'entrer dans la salle et toutes les idées peuvent s'exprimer (dans la limite de la légalité évidemment).

    Un peu "gesticucul" tout de même la Conférence gesticulée pour éduquer les masses qui ont volontairement accordé un temps libre de leur cerveau à venir écouter.

     

                                                   Sylvie Neidinger.

     

     

     

     

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  • ItinERRANCE mémorielle

    Une sémiologue voit dans "itinérance mémorielle" les termes de France et d'espérance. Errance, plutôt?

    Cette terminologie est  imposée par Emmanuel Macron lui-même pour décrire  son très long voyage dans l'Est  autour du 11 novembre !!

    L'analyste oublie totalement le vocable  ERRANCE qu'un sémiologue un peu psy repère immédiatement.

    Le terme est pompeux, d'un intellectualisme d'opérette.

    Errance politique pour commencer. Macron Bonaparte ayant tué dans l'oeuf ses oppositions politiques, syndicale  se retrouve lui-même en direct face au peuple en colère, chauffé à blanc.

    Alors que les citoyens en complète sidération face à l'augmentation du prix des carburants  limitent leurs déplacements (avant leur grande colère collective qui semble se faire jour)  lui se déplace en permanence aux frais de l'Etat .

    Même quand c'est soit disant privé mais avec bains de foule (Honfleur) ET frais obligatoires importants pour assurer la  sécurité.

    Même quand c'est  long: une semaine en Alsace Lorraine, 11 départements, des dizaines de  villes. Alors qu'il est en berne dans les sondages.

    Une saturation médiatique en prévision puisque les médias vont suivre (c'est obligatoire; on suit toujours un président en déplacement) Il risque tout de même lui-même d'user sa propre image à trop en faire...De lasser.

                                         HISTOIRE MEMORIELLE CONTESTEE

    Ce qui pose problème dans cette itinErrance tient de l'usage de la mémoire historique que le président fait autour la deuxième partie de son expression : "mémorielle".

    Macron  avait largement  commencé  avec les symboles  se comparant lui même  à Jésus (ouf!) Jupiter, Jeanne d'Arc lors de sa campagne électorale.

    L'expression Jupiter, chef des dieux est restée laissant présager narcissisme exacerbé et mégalomanie potentielle. 

    Le Président, dès lors rebaptisé Méprisant de la République par certains, continue avec des incursions autour de l'Histoire: Algérie, gaulois réfractaires, années 30...

    Attention. L'histoire mémorielle n'est pas l'histoire scientifique mais un point de vue officiel de l'Etat qui accompagne toute Loi mémorielle.

    Le débat existe depuis les années 90 et la loi dite Gayssot.

    https://journals.openedition.org/eac/433

    Les historiens contestent cette récupération par le monde politique et médiatique autour de la notion de "mémorielle". 

    La fonction de Président de la République est certes porteuse de toute l'histoire du pays. Traditionnellement, le locataire de l'Elysée l'usite dans un cadre institutionnel accepté  de commémorations etc. 

    Que le président actuel  se mette à  personnellement  voire électoralement à instrumentaliser  l'histoire serait   un inquiétant  pas franchi (à suivre) Les français appréciant peu les leçons de ...morale de sa part.

    Il y a danger voire cynisme à se servir de  l'Histoire.

    Cela fait  très ....populisme des années 30. Justement !

                                                                                  Sylvie Neidinger

     

    *L'errance se confirme: il mélange tout ! cf interview du 6/11 à Europe1 : il évoque pèle-mêle #Benalla, carburants à son parcours! Il répond à côté de la plaque: l'augmentation "c'est pas bibi". Encore une saillie de com' ratée car il ouvre lui  les déclinaisons autour de bibi fricotin...Interview polémique.

    *Les sénateurs répondent que l'affaire #Benalla est sérieuse et a été traitée sérieusement.

     * Mémoire et politique: la conception de E Macron   

    * Un blogueur signale que itinérance vient du vocabulaire de la téléphonie: le roaming

                                     

                                                        

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