Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

journalisme - Page 2

  • Michel Field met France Television au service de l'Elysée

    La rédaction de France 2 est en ébullition.  Elle vient de décider en AG , ce jeudi soir d'une motion de défiance à voter mardi prochain.

    Michel Field,  nouveau directeur exécutif de l'info depuis décembre 2015 met les journalistes   en colère.

    Il a eu la main lourde en préparant du "sur mesure' pour l'émission  "Dialogue avec les citoyens". A revenir vers la période de l'ORTF de la télévision au service direct du pouvoir ?

     

                                           FRANCOIS HOLLANDE ET LES MEDIAS

    Nota: François Hollande  va encore intervenir ce soir  à la TV 

    Au grand dam de certains de ses proches  conseillers avec  le risque parler longuement, en logorrhée pour ne rien dire (cf ses émissions passées).

    Un piège  que ce dialogue faussement participatif avec des citoyens choisis, piège dans lequel le président plonge tout seul, régulièrement.

    Problème déontologique.  Michel Field envoie  carrément le conducteur de l'émission et les questions à l'Elysée. [ Ce qui ne se fait pas  habituellement en raison évidemment  de l'indépendance  de la presse et de la séparation des pouvoirs].

    Puis  renonce à deux intervenants initialement pressentis lesquels réagissent haut et fort à cette "éviction", créant déjà un "bad buzz"  avant l'émission ! Les conseillers avaient raison...

    Un article évoque carrément  le petit accord entre amis entre la direction de l'info et l'Elysée.

    On pensait le président normal bien différent des autres. François Hollande est probablement encore plus lié au monde de la presse que les anciens présidents de la république.

    Et plus que le grand public ne le suppose: voir son ancienne  compagne Trierweiler de Paris-Match, ses repas avec la rédaction du Monde, ses sms persos  réguliers avec les journalistes, son absence au sommet de Bruxelles le temps d'une émission radio , son incroyable absence sur la photo du Security Summit publiquement signalée par Barak Obama car il ....bavardait avec un journaliste.

    Remarque: la proximité certaine du président de la république  avec la presse ne l'empêche pas de plonger dans les sondages.

          MICHEL  FIELD  BRUTALISE VERBALEMENT  DEUX FEMMES JOURNALISTES

    Dans cette  même période d'accroc à la séparation des pouvoirs, le nouveau directeur de l'info s'est par ailleurs directement attaqué aux journalistes de la rédaction.

    Ce, publiquement, dans une émission: son  abominable façon de  mal "remercier " -dans tous les sens du terme- deux journalistes femmes de premier plan qu'il débarque brutalement de l'émission "Envoyé spécial" après 16 ans d'émission.

    Pire il les attaque sur leur compétence. Il voulait, lui (et pourquoi lui ????!!!!!!) un reportage sur Trump. Elles ont choisi  un sujet concret, terre à terre sur les pièces détachées d'électro-ménager. Caricatural dilemme.

    Il a" critiqué publiquement, lors de cette émission, les présentatrices d’« Envoyé spécial », Guilaine Chenu et Françoise Joly, à qui il vient de retirer l’animation de l’émission : elles auraient mis en avant « un sujet sur les pièces détachées d’électroménager » un soir où le directeur de l’information aurait aimé entendre parler de Donald Trump. Cette façon de résumer seize années de travail a été jugée blessante.'" Machisme.

    (...)Interrogé sur l’avenir de l’émission « Complément d’enquête », M. Field a assuré que la question de sa présentation n’était pas tranchée et a lancé à l’intention de Nicolas Poincaré, son animateur actuel : « Nicolas, si tu nous écoutes, ne te suicide pas tout de suite ! » Cette plaisanterie a choqué parmi les représentants des salariés, où l’on a souvent tendance à comparer France Télévisions à France Télécom, touchée par une vague de suicides, notamment entre 2007 et 2009.( Le Monde 14/04/16 )

     Monsieur Field     1) oublie que Trump est chaque jour dans les médias, les pièces détachées, moins 2) les pièces détachées, c'est la vie concrète, pas le cirque  médiatico-politique imposé à l'antenne 3) une rédaction même du Service Public est supposée ne pas être aux ordres 4) la "politique" à la TV peut entraîner une overdose et un zapping certain 5) il  fait revenir  la TV de papa, de mèche avec le pouvoir politique en place 6) et fait preuve de brutalité managériale verbale certaine ( cf "Nicolas ne te suicide pas").

                                       NICOLAS NE TE SUICIDE PAS...

    La rédaction s'insurge

     Michel Field n'est pas issu du sérail de la presse à l'origine.

    Il vient de l'extrême gauche trotskiste, très jeune limitant de la LCR. Il a 14 ans en 1968,  se fait virer de son lycée pour activisme.

    Ce brillantissime débateur ( ceux qui l'ont eu comme prof en témoignent)  passe haut la main son agrégation de philosophie, entre dans le monde de la pédagogie  comme professeur à l'école normale, prof de fac. Fonction publique dont il démissionne à 38 ans seulement.

    Egalement écrivain, il publie en 1989 un ouvrage érotique"Impasse de la nuit".

    Il tisse son réseau politique et intègre le Siècle, ce club parisien d'influence. Puis devient lui même une personnalité médiatique comme journaliste vedette,  présentateur: Panorama, Cercle de Minuit, France Culture, France 2, Canal+etc.

                                     Aujourd'hui, Michel Field qui vient d'être nommé directeur de l'info à un an d'une élection présidentielle ...dérape.

                                                         PROBABLE  ERREUR DE CASTING

     

    Mais à sa décharge  doit-on dire que toute réforme en France ici du service public est mission difficile face aux réflexes conservateurs -(de gauche ou autre.

    Ceux qui connaissent Michel Field se demandent ce qu'il est venu faire dans cette galère?

    Le Monde dresse son portrait. Beaucoup sont étonnés de ce choix pour une gestion d'équipe.

    A l’extérieur de la chaîne, l’étonnement était aussi de mise. « C’est un type très intelligent, cultivé et plein de vie, et je n’ai pas bien compris qu’il accepte ce poste, assure le journaliste Guillaume Durand. Field est un soliste plus qu’un chef d’orchestre, c’est un intello organique qui pense que la créativité va jaillir  du bordel ambiant. »

    Même surprise pour Laure Adler, qui, en 1992, avait réussi à le convaincre de prendre   de les rênes du « Cercle de minuit », sur France 2, alors qu’il s’apprêtait à signer   pour « L’Ile de la tentation », sur TF1. « Qu’est-il allé faire  dans cette galère ? », s’interroge-t-elle. « Michel Field n’est pas du tout un chef d’équipe. C’est quelqu’un qui aime exister avant tout, un hédoniste qui joue avec le statut, la fonction et la hiérarchie », ajoute-t-elle. Quant à Michèle Cotta, grande experte des médias et particulièrement de France 2, elle s’étonne « qu’un homme d’une telle culture aille se perdre   dans les méandres de ces rédactions avec qui il faut du doigté et de la diplomatie  , c’est-à-dire le contraire du personnage ! ».

    Oui, un personnage...

                                                        Sylvie Neidinger

    http://teleobs.nouvelobs.com/actualites/20161012.OBS9732/l-enigmatique-michel-field.html

     

     

  • Article numérique: intéressant format webdoc

    Le blog signale ici un article web  du Monde extrêmement intéressant  dans son rendu. Il date du 4 octobre, il y a 2 jours.

    N'est  pas commenté  ici  le contenu du reportage  dont le thème est  le matriarcat supposé (à démontrer, d'ailleurs !) des Gardiennes de l'ïle de Kihnu (lire)web doc,formalisme,les gardiennes de kihnu,ile de kihnu,journal le monde,journalisme,gamification

    On évoque ici sa forme nouvelle.

    Il utilise les usages du  webdoc mais en grande simplification.

    COMME UN WEBDOC!

    Certes, il ne présente pas la richesse de la complexité interactive et des procédés de gamification des  docus nouveau genre   type le célèbre Prison Valley de David Dufresne. Entre autres célèbres productions...

    D'ailleurs, ces webdocs aux budgets colossaux de type cinéma jouent dans une autre catégorie !

    Ici, il s'agit d'un article de base mais enrichi et inspiré de ces nouvelles formes. 

    C'est bien le lecteur qui, en faisant défiler, déclenche de très intéressantes apparitions d'images et de vidéos.

    Le résultat est un article numérique vif, moderne , agréable en limite exacte de l'article de presse et du documentaire. Magnifique !

                                                                                           Sylvie Neidinger



    Cet article est l'occasion d'ouvrir une nouvelle rubrique webdocs tellement " le sujet le vaut "sous réserve de trouver le temps futur d'alimenter une rubrique supplémentaire...


    Crédit images/capture d'écran article Kihnu


  • Conférences de presse élyséennes 100% surannées

    Thierry Mandon s'est dit "consterné" par le "surréalisme le plus total" du format des conférences de presse présidentielles" peut-on lire à propos de celle du 18 septembre 2014.

    On partage totalement cet avis critique  sur le résultat consternant de tels raouts médiatiques. Mais pas sur les causes telles qu'il les décrit !

    En effet le secrétaire d'Etat à la Réforme de l'Etat et à la Simplification met directement en cause les mauvaises questions des journalistes et seulement elles : trop facile !

    On n'épiloguera pas sur l'absence de réponse par le Président à certaines questions qu'il élude ou au contraire sur ses trop longues digressions ou ses réponses et son ton carrément dépressifs (voire sa manière inacceptable de signifier que le job est dur...)

    L'exercice complet sonne faux !

    La conférence de presse présidentielle  apparaît surtout totalement surréaliste aux yeux de... la presse étrangère notamment anglo-saxonne, plus mordante.

    Faux pour trois raisons:

    1) Il s'agit en fait   d'un acte de communication présidentielle. Le président (de droite comme de gauche ) démarrant souvent par un discours hyper long (voire ennuyeux)  et ensuite ne répondant finalement qu'à ce qui l'intéresse.

    C'est bien de  la  com',  pas la presse !

    2) F Hollande, spécifiquement,  commente souvent sa propre action plus en journaliste qu'en président. Même à cette conf de septembre. Dans le réel, il est très, très proche de la presse  telle évidemment "son" journal Le Monde (ex janvier 2014, )   Le 5 août 2013 le président se déplace pour manger à la rédaction du Monde C'est très étrange considérant la Séparation des pouvoirs. La profession de sa compagne Trierweiler etc. Le livre choc de VT le décrit comme tweetant en permanence avec 70 journalistes, acte bizarre et peu présidentiel !

    Plus que d'autres, à   ces conférences,  il apparait comme" le président des journalistes" qui parle aux français par cet intermédiaire.

    3) Il s'agit en fait  d'une cérémonie de la monarchie républicaine française.

    Tout un cérémonial déférent, dans le salon rouge d'apparat. Alerte à celui qui va poser une question dérangeante....

      Le 14 janvier 2014, c'est bien  un journaliste accrédité de la presse présidentielle qui fut autorisé à poser "La" question attendue, finalement très calibrée. La réponse ne fut d'ailleurs pas très instructive...

    Les professionnels de la presse si nombreux sur place (de 350 à 400 c'est énorme)   peuvent aller jusqu'à s'auto-censurer puisqu'au final, rien de très vivifiant  n'en ressort. Les journalistes apparaissent même dans ce cadre   avec l'image gênante d'un "corps intermédiaire" révérenciel et complaisant. Un écran miroir.

    Thierry Mandon a parfaitement raison de souligner combien est inintéressante cette sempiternelle  question de savoir si l'actuel président va se représenter en 2017. Une demande  qui intervient en permanence dans les débats journalistico-politiques  hexagonaux.

    Comme si le plus fondamental pour tous n'est pas tant de savoir comment l'actuel roi dirige mais surtout qui sera le monarque suivant !

    Cela se passe ainsi dans le Palais Présidentiel de l'Elysée.

    Effectivement, la réunion président/presse  n'est absolument pas une conférence de presse mais bien  un rite suranné, obséquieux, bavard complètement démodé de la Vème république.

    A réformer et simplifier pour devenir une...vraie conférence de presse  !?

    Mais,pour devenir une vraie conf' type Maison Blanche, encore faudrait-il, M Mandon, changer tout le système et non simplement le jeu des questions !

     

                                                             Sylvie Neidinger

     

    Cité par TDG