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#athènes

  • Le chaînon manquant des pré-humains retrouvé en Europe: Grèce, Crète, Bulgarie, Allemagne...

    Au détour d'une émission culturelle banale, une info majeure: les plus anciens bipèdes  pré-humains découverts à ce jour seraient... européens. 

    Les missions scientifiques mettent actuellement au jour des restes plus anciens encore que Toumaï (Afrique): les Balkans, Grèce, Bulgarie, Allemagne.université de #tübingen,#bulgarie,#toumaï,#allemagne,#bipède,maelaine böhme,grands #singes,#molaire

    L'enquête scientifique allemande part d'une mandibule fossile exhumée à Athènes en 1949 par Bruno von Freyberg. Confirmation par la découverte d'une molaire de grand singe en 2009 en Bulgarie datée de 7 millions d'années, période de la divergence animal/humain. Des traces de pas en Crète (2002) vieux de 6 millions d'années  à Trachilos.

    La suite de l'enquête historique sur els origines de la bipédie mène dans le sud de l'Allemagne en Bavière. Madelaine Böhme de l'Université de Tübingen lance un coup de tonnerre dans la recherche historique qui considère jusque là que la divergence s'était produite en Afrique (avec Toumaï) plutôt qu'en Europe.

    "En Crète, un paléontologue a mis au jour en 2002 des empreintes de pas fossilisées caractéristiques d’une marche bipède, datant d’il y a environ six millions d’années, soit trois millions d’années de plus que tous les fossiles africains exhumés à ce jour… En 2011, Madelaine Böhme et son équipe ont nourri cette hypothèse, avec la découverte de fossiles d’animaux, provenant du sud de l’Allemagne, qui ont permis d’identifier une nouvelle espèce de grands singes, les Danuvius guggenmosi. Hybrides, ils annoncent la bipédie de l’homme, tout en se rattachant au mode de vie des grands singes quadrupèdes qui vivaient dans les arbres : le fameux chaînon manquant ? Autant d’éléments qui mettent à mal le scénario présumé de nos origines… Étayé par les recherches les plus récentes, ce documentaire retrace l’épopée aux multiples rebondissements de l’humanité, laquelle n’a pas fini de révéler ses secrets. Documentaire de Florian Breier et Rüdiger Braun (Allemagne, 2019, 52mn)"

    Dans le fond, il ne s'agit pas ici de concurrence Europe/Afrique mal placée, mais bien d'info scientifique. Après tout, la Méditerranée  est à la croisée de trois continents  au nord de l'Afrique, au sud du...sud européen  des Balkans, du sud allemand. 

    Danuvius guggenmosi est une espèce éteinte d'hominidés découverte en 2015, qui vivait au Miocène en Allemagne, il y a 11,62 millions d'années. Selon les découvreurs, elle se tenait debout et marchait sur la plante des pieds. La seule espèce d'hominidés plus ou moins bipède auparavant connue, et qui soit antérieure à l'émergence des Hominina il y a 7 millions d'années en Afrique, était l'Oréopithèque, découvert au 19ème  siècle en Italie.

    La perspective scientifique autour d'un petit ossement est  ici ...renversante.

                                                                    Sylvie Neidinger

     

    https://www.francetvinfo.fr/culture/patrimoine/a-la-recherche-du-premier-pre-humain-le-graecopitheque-en-bulgarie_3328931.html

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  • Restitution des Frises du Parthénon? Et les momies?

    Les marbres d'Athènes symbolisent à eux seuls le problème de la non- restitution des objets archéologiques aux pays d'origine. Desquels ils furent extirpés.

    A eux seuls les symboles grecs sont emblématiques, car pris au sérieux par le pays d'origine qui les réclame au Royaume-Uni avec insistance.

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    L'histoire des restitutions est bien compliquée.

    Comme par... non hasard,  les deux plus grands musées au monde actuellement  que  sont le British Museum et le Louvre,  sont justement ceux des deux puissances coloniales du XIXème siècle.

    Problème, l'histoire de la spoliation  de l'Acropole est fort ancienne :"En 1806, (!) l'Empire Ottoman offre au diplomate britannique Lord Elgin un ensemble comprenant 12 statues, 156 dalles de la frise du Parthénon, 15 métopes (la frise du temple d'Athéna Niké qui jouxte le Parthénon), et une cariatide servant de pilier en remerciement de son soutien contre les Français en Egypte ; au total la moitié des ornements du Panthéon. Lord Elgin les emporte en Angleterre avant de les céder au British Museum."

    Le XIXème siècle découvrait l'archéologie mais le mouvement culturel s'accompagnait d'une prise de possession physique.

    Les modalités initiales du dépouillement des sites archéologiques n'ont d'ailleurs pas été sans conséquences. A l'époque, c'est à la dynamite que l'on déposait quelquefois ! Ou à la scie.  Tel le sieur André Malraux, pilleur de site au Cambodge en 1923. Pris la main dans  le sac par les autorités de  Phnom Penh. Ce qui ne l'empêchera pas de devenir -grotesque- ministre...de la culture en charge de la protection du patrimoine! Toujours cette grande hypocrisie des politiciens. 

    La phase du transport fut également très dangereuse.  Certains temples mésopotamiens  millénaires ont vu, une fois les objets pris sur site avec destruction, une fois  chargés pour le transport, cette  précieuse cargaison coulée dans l'Euphrate suite aux attaques locales de tribus bédouines.

    Arrivés en Europe, les objets pouvaient également disparaître... dans les collections privées.

    Peut-on affirmer qu'une fois entrés dans ces musées européens, ils sont désormais mieux protégés ?

    La direction du British se fonde sur cet argument... peu diplomatique (car basé sur l'incapacité du pays d'origine à bien conserver !) pour ne rien rendre. D'autres arguments de faible portée sont évoqués telle  la supposée "universalité" de ce type d'oeuvre d'art qui donnerait droit de toute garder ad vitam eternam.

    Les grecs ne l'entendent pas ainsi et poursuivent le combat initié  par leur ministre de la culture.

    Lire la discussion : marbres d'Athènes: combats pour la restitution 

    Le retour au pays d'origine est à nouveau d'actualité puisque l'Acropole vient de voir s'achever des travaux de restauration 

                                                DEUX TYPES DE DROIT S'AFFRONTENT

    British Muséum peut arguer du fait que, en 1806, rien d'illégal, de strictement juridique  ne s'opposait au don par  les Ottomans à Lord Elgin. Les nations et leurs droits n'étant alors pas constitués.

    A contrario, dans le "droit historique des peuples" et leur symbolique nationale, les Grecs sont en totale légitimité de contester ce don fait  à leur insu et d'en exiger la rétrocession.

    Problème, en ouvrant cette boîte de pandore,  tous les musées vont se vider! Et alors pourquoi pas répondent les pays d'origine !

    L'Unesco va- semble-t-il- prendre des décisions dans le sens de la volonté historique des peuples en 2014. A défaut d'accords bilatéraux diplomatiques consensuels. A suivre, donc.

                                                NECESSAIRE EGALITE DE TRAITEMENT

    D'autant qu'une certaine logique  globale doit exister par comparaison. Notamment  avec les artefacts  entrés dans les musées suite aux spoliation nazies et  qui font l'objet de restitutions  aux propriétaires privés ou leurs descendants - si on réussit  à  les identifier.

    Pourquoi dès lors ce qui est accepté pour des biens dits "privés" ne le serait pas quand il s'agit d'oeuvres patrimoniales historiques d'un peuple, d'un pays, d'une nation ?

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    LE CAS A PART DES DEPOUILLES

    Il est un cas incontestable de retour obligatoire et automatique: celui de dépouilles humaines.

    La Nouvelle-Zélande est en train d'obtenir le rapatriement de ses têtes Maori partout dans le monde.

    Vingt têtes momifiées ont quitté la France.

    Cela s'est fait avec grande difficulté.

    Lire  article MAORI du Monde

    Il a fallu tout de même un vote du ....parlement français en 2010 pour rendre possible le retour  au "pays du long nuage blanc" (= la Nouvelle-Zélande, en maori)

    La Suisse, GB, Pays-Bas etc.  avaient  déjà rendu les têtes en leur possession. Preuve au final que tout est finalement politique!!

    La France avait auparavant en 2006 produit une loi spécifique pour rendre la  -pauvre-"Vénus hottentote" à l'Afrique du sud. Une loi spécifique car les biens publics des collections publiques étant a priori considérés comme inaliénables.

    Au passage , ces "Toi Moku" vont  perdre leur statut d'"objets de collection" pour devenir "objets sacrés". Ils passent du culturel au cultuel.

    Des cérémonies de prières sont même organisées au départ.(au Quai Branly par exemple) Ils sont accueillis au pays d'origine  en tant que tels dans  un lieu...religieux  dédié.

    Mais alors, quid  du sort des momies, ces autres reliquats humains ?  A suivre.

                                                                                       Sylvie Neidinger

    crédit photos/capture d'écran/le monde

  • L'Acropole d'Athènes rénové: conférence à la MOM

    Fin de travaux à .... l'Acropole ! 
     
    Bernard Holtzmann, professeur émérite d'archéologie grecque , ancien membre de l'Ecole Française d'Athènes donne une conférence demain mercredi 16/4/2014 à Lyon II sur les travaux de l'Acropole d'Athènes. archéologie,athènes,acropole,mom,lyon ii,bernard holtzmannjean pouilloux
     
    Elle est donnée à la MOM, l'excellente Maison de l'Orient et de la Méditerranée  dans le cadre du cycle Jean Pouilloux :

    "Depuis 1975, l’Acropole est entrée dans une phase intensive de travaux qui s’approche aujourd’hui de son terme : les trois grands bâtiments classiques en marbre ont été restaurés, les milliers de fragments épars sur le plateau et sur ses pentes inventoriés, les murailles étudiées systématiquement pour la première fois. Il en résulte une connaissance renouvelée de ce site majeur de la civilisation grecque qu’atteste le regain des études le concernant. Bien des idées reçues s’en trouvent remises en cause.

    En outre, la création en contre-bas du sanctuaire d’un nouveau musée, dix fois plus grand que l’ancien lové dans un recoin du rocher, a permis de présenter les œuvres d’art célèbres découvertes lors de la fouille des sanctuaires du plateau et des pentes dans un environnement original et spectaculaire qui les met mieux en valeur."
     

    A savoir, un architecte franco-suisse Bernard Tschumi est à l'origine de  nouveau musée de l'Acropole, construit entre 2003 et 2009 avec l'historien grec  Michalis Fotiadis
    Pour les amoureux de la Grèce antique et du site contemporain...
     
                                                            Sylvie Neidinger
     
                                                                                                                                   archéologie,athènes,acropole,mom,lyon ii,bernard holtzmannjean pouilloux
     
    A 18 heures, au grand amphithéâtre Lumière Lyon 2.
     
    Les conférences de la MOM sont souvent disponibles en podcast
     
     
     
     
     
    Crédits Images/capture d'écran/site web/ MOM
     
     NEO MUSEE ACROPOLE :

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