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#menteur

  • MENTORAT ce néologisme peu flatteur

    Le président français se déplace aujourd'hui en banlieue pour promouvoir le "mentorat".   Bigre. 

    Mentor est reconnu depuis le début du XVIIIème siècle quand de la Mothe-Fénélon popularise ce nom pris pour précepteur. Il fait référence à Télémaque, ami d'Ulysse.

    Le terme est attesté autour de la notion de guide.

    Sa version "mentorat", elle, n'est pas officiellement reconnue dans la langue française (absence au dictionnaire CNRTL voir infra)  Sa fabrication est toutefois classique: tout comme moniteur  mène à "monitorat".

    Attention Minotaure n'a pas son Minotaurat... 

    Le néologisme est fabriquée sur la base de l'anglais "mentoring". Il se réfère à  toute l'action du secteur de cette aide spécifique dans le monde anglo-saxon: une aide à l'Autre, bienvenue. Et bienvenue dans les banlieues.

    Problème pour Emmanuel Macron ce jour, pourtant si féru de communication politique: pour une large part de la population, la relation littéraire avec l'Odysée est loin d'être acquise.

    Dans "mentorat", la logique naturelle de la langue française laisse plutôt  entendre un dérivé de.... menteur !!!!! En l'espèce le système du menteur professionnel.

    Un choix de vocabulaire potentiellement contre-productif à la marge.

    Il aurait pu choisir une déclinaison sur la base du terme de "conseiller", "aidant"?

    Macron préfère copier les formules anglosaxonnes...

    Le poids des mots, le choc des photos et le choix des mots! 

                                                                         Sylvie Neidinger

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