Lors de ma visite à l'Uni-Bastion pour voir le sarcophage que Genève va rendre au pays d'origine, j'avais pris en photo entre autres, le poster issu de la Turquie accroché sur la porte d'entrée qui se félicite du retour. Mais pas publié le cliché au final.
Rappel: en 2010 les Douanes suisses découvrent un extraordinaire sarcophage romain en provenance de Turquie. Il représente les douze travaux d'Hercule. Ce, en contrôlant les inventaires aux Ports francs de Genève, ce lieu de fantasmes archéologiques liés à parfois des réalités douteuses quant aux provenances...Comme ici. Carrément du trafic d'antiquité. Le comble: objets pillés en vue de placement en direction de musées et institutions !
Certes le retour de l'objet pillé est une excellente nouvelle. Et l'Etat en question a raison de se satisfaire du retour.
Certes dans le même ordre d'idées la demande de la Turquie à propos d'une mosaïque de Zeugma, la Séleucia grecque, vis à vis d'une université américaine de l'Ohio est légitime: "the minister also mentioned that pieces of some mosaics in the Zeugma Museum have been stolen and taken to the Bowling Green State University in the U.S. state of Ohio and called on the university’s academics to return them"
Toutefois, si un Etat est tellement soucieux de patrimoine, pourquoi alors construit-il le barrage de Berecik, dans une zone archéologique majeure et détruit-il ainsi volontairement tout ce que les fouilles de sauvetage n'ont pas pu mettre à l'abri??? Et les thermes d'Allianoi un site majeur de Pergame détruits eux aussi par un barrage?
On peut commencer le listing des autodestructions locales...De graves atteintes au patrimoine au profit d'infrastructures. Problème.
Sylvie Neidinger
http://www.archaeology.org/issues/44-1211/features/252-features-zeugma-after-the-flood
Quand on observe ce qui a été sauvé in extremis on se pose des questions sur l'ampleur des destructions.