Les cas cités dans la série intitulée Ma petite boîte genevoise RH 2.0" soulignent des situations hors normes : le chef qui vient au travail avec son chien lequel mord les pantalons d'employés, lesquels sont priés d'en rire... par exemple.
Elles ont toutefois la particularité d'être toutes issues d'entreprises ayant leur siège social outre Sarine. Hasard ou particularisme local?
C'est connu, la Suisse de langue allemande domine l'économie du pays et notamment celle de la Suisse romande. De facto les services RH sont éloignés, laissant les acteurs en poste à Genève en grande autonomie. Quelquefois trop grande...
Dans une vision dialectique, la situation peut être ...positive, par la confiance accordée aux acteurs de terrain.
Mais lorsqu'un piranha est installé dans le bocal genevois comme chef de service, cette autonomie peut virer au carnage.
Les articles du #blogneidinger évoquent des actions totalement surréalistes: sobriquets, chef -lui même plus qu'exigeant - qui exerce .... un second job en douce sur son lieu de travail, mépris affiché au niveau des identités (le chef de service qui dit ouvertement et sans frein, sur le lieu de travail ne pas aimer ni les vaudois, ni les français, ni d'autres.. Il s'aime beaucoup lui-même c'est certain.)
COMME EN ZONE DE NON DROIT
Des situations inhabituelles clairement classées en zone de "non droit". Qui mettent à mal tout consensus sur un lieu de travail.
Serait-ce l'effet d'un"Röstigraben des ressources humaines", cette frontière culturelle qui pourrait se définir ainsi vu de Zürich ou Bâle ?
Genre: " finalement, on ne vous comprend pas toujours en suisse romande. On nomme justement un chef de service qui parle allemand pour servir d'interface. Alors ne nous embêtez surtout pas avec vos petites histoires locales."
Dans les cas cités, les salariés délaissés ont effectivement obtenu peu de soutien lorsqu'ils ont (tout de même...) alerté les RH du Groupe basées en zone germanophone.
Bien au contraire ceux qui eurent le courage d'alerter n'en ont pas été récompensés car stigmatisés plus encore. C'est bien connu. Dans l'antiquité on tuait celui qui annonçait la mauvaise nouvelle....
Idem aujourd'hui, malheur à celui qui casse le merveilleux consensus suisse en rapportant des faits pas très audibles.
AMBIANCE GENERALE DELETERE
Genève est elle la seule impactée ? Que penser ?
Une autre analyse doit ici se plaquer. Celle d'une ambiance actuelle totalement délétère en général dans le pays, déboussolé.
Les insultes fusent très facilement dans le débat public.
Alors la protection des salariés dans ce contexte n'est qu'un élément d'une situation générale de dégradation des diverses prises de parole.
Les vannes semblent lâchées.
Concernant les seuls frontaliers, le GTE groupement qui les soutient juridiquement informe que rarement la situation n'a été si tendue depuis 50 ans.
Toutefois le populisme en arrière fond ne concerne pas uniquement cette catégorie particulière transfrontière particulièrement visée au tableau de chasse genevois.
Les vannes semblent lâchées, en vrai
Et cela dépasse largement la frontière imaginaire du Röstigraben...
Sylvie Neidinger
(Blog Série n°15)
Ma petite boîte genevoise RH 2.0"
Dérive RH sur Genève: question de Röstigraben ou...autres explications?
Le chef de service, son fils et les mots doux
Quand le chef de service exerce en cachette un second job
Quand le chien du chef mord les pantalons d'employés
Suisse à l'heure des RH de Grand-mère Eugénie
LES RH suisses, le licenciement "guillotine" et l’entreprise… «guillotineuse»