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élofie marfico

  • Les circuits courts agricoles du Grand Genève, en court-circuit?

     La question précisément posée lors du petit-déjeuner débat de la MED74 de mercredi 15 octobre à Annemasse était la suivante: Circuits courts du Grand Genève phénomène de mode ou véritables leviers de développement économique? 

    med74,sandra mollier,élofie marfico,grand geneve,grda,label grda,salève,estiveSandra Mollier, chef de projet nature au Département Présidentiel,med74,sandra mollier,élofie marfico,grand geneve,grda,label grda,salève,estive a présenté un état chiffré agricole dans la zone et des exemples concrets telle l'action Chez mon fermierJulien Cosme (Chambre d'agriculture Savoie Mont Blanc) a développé les enjeux du court, Elodie Marfico, adjointe scientifique à la direction Générale de l'Agriculture de l'Etat de Genève évoquait  le  label de proximité local: Genève Région Terre d'Avenir.med,grda,label grda,sitg,sandra mollier,grand genève,produitq

    La zone géographique du bassin concerné comprend 2000 km2 , 1300 entreprises, 6000 emplois directs....

    Les deux  sites webs regorgent de données, dont les cartographies  toujours didactiques issues du service dédié genevois SITG.

                                            LE SWISSNESS AU COEUR DE L'ACTU

    La véritable problématique n'est pas tant celle inscrite dans l'intitulé:  "mode ou levier?" Mais plutôt les évolutions politiques... internationales.

    Le court est  à la fois moderne et ultra séculaire :

    1-Réalité géographique. Le circuit court est totalement tendance pour la fraîcheur des produits, la limitation de l'impact carbone, l'économie de proximité. D'où l'intérêt des actions  GRTA ou Chez mon fermier.

    2-Réalité historique: le terroir ! Genève intra-muros est depuis les temps immémoriaux connectée à Genève extra-muros sur les terres agricoles de proximité. L'étymologie en porte trace entre "Genève" et le "genevois", son territoire lié.Comme toute véritable ville qui se respecte. Or, ici,  une frontière entre temps a séparé les deux entités.  Les zones franches, créées à cette occasion, purent régler ce problème. D 'où la particularité pour ces  produits du genevois français de   se voir commercialisés  en Suisse avec le label suisse.

    Le sujet devient délicat à l'heure actuelle. 

    En fin de rencontre,  Marc Favre, vice-président de la MED a posé "la" question  du projet Swissness, les risques  de voir supprimée cette pratique.

    Réponse. L'affaire est d'actualité mais sans aucune indication  sur le résultat :

    -Les politiciens français régionaux sont montés au créneau en faveur du maintien.

    -Les conseillers d'état genevois doivent donner leur avis fin octobre.

    -Pour une décision ultérieure confédérale. Laquelle sera cruciale.

    L' avenir helvète des produits agricoles du genevois intégrés, lait, tomates....est incertain et lié à des problématiques qui les dépassent largement.


    A QUELLE SAUCE SERONT MANGES LES FROMAGES GENEVOIS?

      Telles les bisbilles actuelles entre France et Suisse sur EuroAirport Bâle Mulhouse?  Le  gouvernement français a informé  cet été le  Conseil Fédéral de son intention unilatérale d' appliquer le principe de territorialité à compter du 1er janvier 2015 à cet aéroport binational, à la stupéfaction de la Suisse et des élus et ...salariés alsaciens.

    Une modification sans concertation signe d' instabilité juridique, ce mal hexagonal.

    Une remise en cause brutale et radicale d'un principe  qui accordait à cette zone alsacienne la législation helvète. Ceci bouleverse fondamentalement la donne de cette aéroport, 2ème employeur du Haut-Rhin. Autisme parisien.

    Démarrent  les conséquences en cascade dont plusieurs financements suisses en France déjà programmés mais gelés, en stand by ( ex: des  liaisons de transport) . Des entreprises de fret envisagent de  quitter l'aéroport. Des chantiers de BTP français avec fonds suisses sont déprogrammés ou en attente.

    Cela chauffe.

    Un article des  DNA confirme que la suisse refuse de céder aux injonctions françaises  ni même d'entrer en négociation sur ce dossier aéroportuaire.

    Tout ceci semble  loin des produits agricoles genevois. En apparence seulement. Tout est lié !

    Preuve, cet été, les agriculteurs du canton de Genève n'ont pas eu le loisir de recevoir de subvention fédérale si leurs vaches  montaient en estive sur les flancs du Salève genevois comme de tradition. En circuit court écologique pourtant.

    La Confédération a supprimé les aides accordées à l'alpage s'il se produit hors du territoire. Le Salève en est désormais exclu. Les agriculteurs du canton apprécient peu. Il leur semble difficile de louer des camions pour emporter le bétail vers des alpages valaisans ou autres.

      L'actuel gouvernement parisien semble mettre à mal des mécanismes trans-frontiers déjà huilés, en dépit des alertes des responsables politiques   des régions françaises concernées.

    Les conséquences de tous ces dérèglements ne sont pas encore toutes identifiées.

    Les pommes des zones franches ne veulent pas compter pour des prunes mais semblent déjà mixées en une drôle de compote bilatérale.

                      SIMPLE DEREGULATION OU DE-CONSTRUCTION POLITIQUE ?

    L'air du temps est au suffixe privatif "dé-". La dernière livraison du Messager genevois (N°42 du 16 octobre 2014) est éloquente. En page 9 un article un peu provoc intitulé "Et si on changeait de nom du Grand Genève " la question posée aux politiciens des deux  côtés obtient en réponse un non évidemment. Mais on peut lire des avis divergents rapportés par le journaliste:" pas de P+R, Genève ne s'intéresse pas au Grand Genève. Il faut la nommer désormais "petit Genève"." D'un populisme, l'autre...

    Plus sérieusement en page 7, la CCG, Communauté de (17) Communes du genevois, forte des nouveaux maires issus des dernière élections pour mettre en oeuvre de nouvelles idées, vient de déclasser 195 hectares ( soit 60 % des terres prévues pour l'extension de populations) passant par cette modification du Scot de constructibles à inconstructibles. Qui au passage vont redevenir...agricoles. Gel.

    Le label GRTA avec son image d'excellence  fonctionne fort  bien actuellement avec une bonne visibilité des produits  de l'agriculture locale issus à la fois du  canton de Genève ou des zones franches.

    Mais des enjeux plus vastes et plus difficilement maîtrisables par les responsables en charge du Grand Genève  interfèrent.

    Surtout: une incertitude s'installe.

    Sur leur devenir, les courts circuits genevois sont actuellement réellement  court-circuités par l'actu politique générale de la relation franco-suisse.

                                                                                              Sylvie Neidinger

     Les conférences de Mme Mollier et Marfico sont disponibles sur le site de la MED en lien dans l'article

    crédits images/ captures sites webs évoqués

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