Métier: scénariste. La Guilde française des scénaristes, syndicat professionnel était à l'origine du débat Mifa du 11/06 " Ecrire pour l'international"
En résumé: comment aborder le marché mondial de l'animation du point de vue particulier francophone sinon français?
Clélia Constantine, vice-présidente de la Guilde indiquait combien le point de vue international doit être intégré au départ ...Déjà connaître ce que veut le producteur qui a lui, besoin de différents diffuseurs pour financer un projet d'animation.
L'ère de l'auteur qui propose son "histoire à lui" au départ est révolue.
L'anglais Jesse Cleverly qui dirige un fond d'investissement spécialisé (Wildseeds studios) a confirmé que la clef d'un projet se situe directement à l'aval plutôt qu'en amont.
A qui s'adresse le film? Six ans ou neuf ans? Plutôt girly ou garçon?
Un acte primordial que de cibler celui qui "reçoit" le produit.
Age, genre, format, horaire impactent la diffusion...52', 26'? Scolaire , pré-scolaire. Adulte?
MONDIALISATION DIFFERENCIEE ENTRE ORIENT/OCCIDENT
Ensuite, une fois le public précisément cadré, on aborde les aspects culturels.
Les intervenants s'accordaient tous, dont l'allemand Thomas Meyer-Hermann de Film Bilder et Cyril Tysz, scénariste/directeur d'écriture pour distinguer deux approches mondiales fondamentalement différentes:
-L'une occidentale à l'américaine type héros individuel hyper valorisé.
-L'autre orientale avec des héros qui portent des valeurs collectives.
Parler international, c'est finalement surtout... parler US en matière d'industrie animée. Ce pays étant moteur.
A savoir, l'écriture au format occidental -dont l'écriture américaine des scenarii- se compose toujours en trois actes.
Ce, depuis les grecs antiques !
La révolution du jour n'est plus tant écrire ou adapter qu' imaginer les personnages, visuels compris, sans dialogue autour de 15 à 20 points clés d'une histoire qui tienne la route. Le producteur germanique préfère un bon développement de personnages, la création de fils narratifs.
Réalisateurs, story-boarders et auteurs doivent aujourd'hui nécessairement communiquer, dans un timing très cadré, rapide.
Ce que les équipes américaines, organisées savent faire. Un peu moins les européens semble-t-il. Bavards sur les dialogues en plus.
On évoque de véritables "process industriels" autour du film.
En vedettes, les diffuseurs-rois, forts quelquefois d'un ego surdimensionné, ces personnages réels.
Avec lesquels les scénaristes doivent désormais... composer obligatoirement pour atteindre les objectifs de réussite à l'international.
Mais derrière eux, problème: des marchés de plus en plus segmentés, en voie d'individualisation absolue avec les nouveau usages audiovisuels tels la VOD, la lecture sur mobile etc...
Un casse-tête ....pour tous les acteurs de la filière. Diffuseurs compris.
Sylvie Neidinger
¤ AGrAF, autre groupement professionnel représenté ( notamment par Fabien Daphy), réunit les auteurs du répertoire de l'Animation. Pas seulement les scénaristes mais aussi auteurs graphistes, réalisateurs.
Leur raison d'être: "favoriser par tous les moyens l'exercice de la profession des auteurs d'Animation d'expression française" Ce, avec un logo...fort sympathique qui unit les trois compétences.
¤ Lire l'interview Citia de la scénariste Sandrine Joly
crédits images/ photos Neidinger et pour Sandrine Joly: capture d'écran Citia +AGrAF
Blog Série N°6 Anim'Annecy 2014 sur #BlogNeidinger:
1/10-Annecy Le festival 2014 s'affiche
2/10 -Annecy 2014 Festival d'animation ouvert
3/10- Fifa: le Brésil gagne...le Cristal du long métrage d'animation
4/10- Impérial, vedette du film animé
5/10-Cinéma d'animation. Derrière les écrans: les métiers
6/10-L'info sur l'infographie avec 3DVF
7/10-Les "Progissiels 3D"
8/10-Enregistrement des conférences CITIA: bon point !
9/10-Scénaristes: écrire...pour qui?
10/10- Le web dans la diffusion des courts-métrages d'animation