Quinze généraux expriment ouvertement leur colère contre le Président Macron.
Lequel a abruptement vilipendé le plus haut gradé de l'armée française lors des festivités du 14 juillet 2017.
Une crise d'ego totalement surjouée de la part du président cheffaillon, qui a humilié publiquement un militaire de grande valeur, le CEMA (Chef d'Etat Major des Armées).
Le Général de Villiers d'une part s'était exprimé à huis-clos devant la commission défense de l'Assemblée Nationale.
D'autre part l'annonce d'un coup de rabot de 850 millions d'euros normalement consacrés aux équipements de l'armée envoyée combattre notamment en opex, contredisait les engagements du candidat Macron pris en flagrant délit de mensonge.
Les militaires furent secoués sur leurs bases par l'humiliation publique infligée à "leur numéro Un" qui défendait "leur" budget.
Ceux qui s'expriment sont bien évidemment retraités ou en réserve...
Leur missive est ....carabinée :
"L'armée est peut-être muette, mais elle n'est ni sourde ni aveugle, ni amnésique", soulignent ainsi les signataires, en rappelant les différents signaux envoyés par le candidat puis le président Macron au cours des derniers mois. "Mais alors tout cela n'était-il que promesses, paroles et maniement des symboles?
Les signataires de la lettre regrettent également la gestion de la crise par le président, qui avait lui même accusé le général de Villiers "d'étaler certains débats sur la place publique". "Mais alors est-il vraiment digne de réprimander, non seulement en public, mais devant ses subordonnés, un grand chef militaire, au sujet de propos destinés aux membres d'une commission parlementaire, au cours d'une audition censée être confidentielle?", répondent les auteurs du courrier, qui s'insurgent alors contre "une humiliation publique".
Autre motif de tension, toujours pas digéré? Le "Je suis votre chef" d'Emmanuel Macron, lâché la veille du 14-juillet. "Tous les militaires le savent et ils sont vexés que vous le leur rappeliez", répliquent les 15 auteurs de la lettre, qui rappellent que "si la jeunesse" du président est "une excellente chose, elle ne vous a pas apporté l'expérience du Service sous les armes. Personne ne vous le reproche, mais ceci implique un minimum d'humilité (...) Ce défaut d'humilité est une erreur, Monsieur le Président."
"En conclusion, vous aurez compris, Monsieur le Président, que vos paroles publiques visant le Général De Villiers n'ont pas seulement atteint ce grand serviteur de la France et de nos armées mais aussi un grand nombre de militaires qui, comme nous, se sentent humiliés", concluent les militaires, qui critiquent l'opération de "communication" du président à Istres, aux côtés de son nouveau CEMA François Lecointre. "Laissez les symboles et les discours et passez aux actes concrets pour vos militaires. Vous êtes leur chef constitutionnel, soyez-le dans leur vie réelle, écoutez-les, respectez-les."( cf Capital)
MACRON : DEMARRAGE EN CHUTE
Jusqu'aux militaires normalement muets qui s'indignent publiquement ! Et remettent vertement Macron à sa place. Suite à "l'épisode De Villiers" Macron a d'ailleurs brutalement dévissé dans les sondages.
La parole se libère et les analyses des premiers dysfonctionnements de ce président fleurissent.
Sylvie Neidinger
(suite) L'opération Sentinelle qui fait patrouiller des militaires en ville au lieu de leurs champs de bataille et surtout qui les fait prendre pour cible est décriée. Un échec .Le général Desportes s'emporte. Il s'exprime :
Le général Vincent Desportes, ex-directeur de l'Ecole de guerre, n'y est pas allé, pour sa part, par quatre chemins pour expliquer le fond de sa pensée sur l'opération Sentinelle. Exaspéré, il a lancé à l'antenne de BFMTV: "Maintenant, ça suffit. Cette opération Sentinelle a un bilan profondément négatif. Rien ne prouve qu’elle a apporté quelque chose à la sécurité des Français mais d’une part, elle fournit des cibles faciles à la folie meurtrière des aficionados de Daesh et d’autre part, elle pèse d’un poids très lourd sur les armées françaises." Ce poids est d'autant plus lourd que l'opération Sentinelle a des conséquences regrettables pour les troupes selon l'officier. "Elle entraîne un sous-entraînement de nos soldats qui, compte-tenu de la multitude des opérations, sentinelle en particulier, n’ont plus véritablement le temps de s’entraîner", a-t-il posé. Enfin, le général Desportes en a appelé à l'exécutif: "Le président Hollande et son gouvernement n’ont jamais eu le courage de revenir sur cette opération qui a été déclenchée lors des attentats de Charlie Hebdo. Désormais, il faut que le président Macron et son gouvernement aient le courage de revenir sur ces déploiements Sentinelle qui n’apportent rien mais sont au contraire préjudiciables à la sécurité des Français."
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