Première scientifique d'importance majeure: une main artificielle reconnectée aux nerfs du patient lui redonne la sensation du toucher !
La prouesse médicale réalisée à l'hôpital Gemelli de Rome sur un patient danois est totalement liée à la prouesse technologique issue de l'EPFL de Lausanne.
L'Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne a diffusé mercredi 5 février le communiqué de l'annonce qui évoque les recherches du professeur Silvestro Micera pour mettre au point le prototype en lien avec la SSSA : Scuola Superiore Sant'Anna.
"C'est la première fois que nous parvenons à rétablir une perception sensorielle en temps réel avec un membre artificiel", affirme-t-il.
http://actu.epfl.ch/news/une-prothese-redonne-le-sens-du-toucher-a-un-patie/
Ce travail, selon le communiqué est l’aboutissement du projet européen LifeHand 2, qui réunit universités et hôpitaux italiens, suisses et allemands. Il a fait l’objet d’une publication le 5 février dans Science Translational Medicine.
SON PRINCIPE :TRADUIRE LE SIGNAL ELECTRIQUE EN IMPULSION NERVEUSE
"Silvestro Micera et son groupe de recherche ont équipé leur main artificielle de capteurs qui réagissent à la tension de tendons artificiels. Le système transforme en courant électrique les informations émises lorsque le patient manipule un objet.
En soi, les signaux électriques ne constituent pas une information que le système nerveux peut interpréter.
Pour les convertir, les chercheurs ont mis au point une série d’algorithmes. Une fois traduits en un langage analogue aux impulsions nerveuses, les signaux peuvent être transmis aux quatre électrodes greffées sur les nerfs périphériques du bras du patient.
Le sens du toucher est rétabli.
«C’est la première fois que nous parvenons à rétablir une perception sensorielle en temps réel avec un membre artificiel", explique Silvestro Micera.
Le patient Dennis Aabo Sørensen témoigne de son infinie satisfaction "J'ai pu ressentir des sensations que je n'avais plus ressenties depuis 9 ans"
Extraordinaire liaison du vivant avec l'inerte puisqu'en l'occurrence c'est la prothèse- certes inventée par l'intelligence humaine- qui redonne de la sensation au corps.
La machine fait alors "sens" au pluriel : sensée, sensations et au final... sentiments !
Sylvie Neidinger