Suez bis. 72 km d'un second canal parallèle sont envisagés pour faire passer les délais d'attente de 11h à 3 heures.
Le canal de Suez est actuellement bien engorgé. Il représente 8% du trafic maritime mondial: c'est énorme. Une véritable manne pour le pays. Il évite aux navire de contourner l'Afrique soit pour certains trajets une économie de 3300 km. C'est le canal du développement durable!
Où l'on apprend que le contrat qui devait s'établir initialement entre l'islamiste M. Morsi et le Qatar est finalement signé entre le Président militaire al-Sissi et l'Arabie Saoudite.
Le consortium militaire est également partenaire. De même que la population est invitée à participer au financement.
On a observé en Egypte ces derniers mois la disparition de l'influence du Qatar, de sa chaine Al Djézira proche des Frères Musulmans.
Au profit du partenaire saoudien. Ce, jusqu'aux investissements. Yves Bourdillon dans les Echos du 5 août :
"Le petit émirat gazier, soutien financier des Frères musulmans, est désormais persona non grata en Egypte, et en conflit diplomatique avec l’Arabie saoudite, qui soutient activement le nouveau régime égyptien. Rien d’étonnant donc à ce que le consortium donné officieusement vainqueur parmi les 14 candidats compte une entreprise saoudienne, Arab Contractors, conseillée par James Cubitt & Partners.
L’armée égyptienne, habituée à prendre sa part des grands projets d’infrastructures, serait aussi partie prenante. Au total, l’Arabie saoudite, avec ses alliés des Emirats arabes unis et du Koweït, a fourni une aide de 12 milliards de dollars à l’Egypte depuis la chute de Mohamed Morsi. Une aide indispensable au vu de la situation déplorable des finances publiques égyptiennes. Le déficit public du pays a dépassé les 14 % du PIB en 2012-2013"
Le chantier va fonctionner comme un véritable appel d'air pour l'économie égyptienne avec ses 4 milliards programmés qui viennent compenser l'écroulement de la présence touristique et l'incertitude de l'aide américaine.
SN
Lire une intéressante description du canal actuel et de ses enjeux. Les échos