Encore une histoire hexagonale à faire rire ...bleu sinon jaune !
Et à ranger dans la rubrique grenouillade.
Quel cerveau du ministère de l'éducation nationale a-t-il produit un tel sujet pour l'examen de français, série scientifique?
Quels cerveaux? Ils étaient plusieurs pour sélectionner un tel texte?
Cela gronde sec sur les réseaux sociaux.
La génération née en 1998 signale en plus avoir eu le même auteur au brevet de la classe de 3ème. Ils sont sidérés par cet "acharnement".
Nombreux articles évoquent cette colère.
L'auteur de l'extrait, Laurent Gaudé répond par tweets, très gêné, prisonnier de cette polémique qui le dépasse. Il n'a rien demandé, cet auteur !
Beaucoup d'élèves ont peur de leur résultat à venir. Rater la première épreuve, avoir des points de retards les angoisse.
Certes, ceux qui s'inquiètent n'ont pas eu suffisamment de culture générale et de recul pour savoir que le Tigre est un fleuve, évidemment.
En fait c'était une épreuve de géographie ou non? Ils paniquent.
Surtout ceux qui ont confondu avec une épreuve de biologie. Catégorie éthologie animale... La vie animale, quoi, celle d'un tigre de couleur bleue.
Ceci dit le vrai Tigre aquatique ne coule pas bleu. C'est plutôt jaunâtre du côté des deux fleuves (rafidein) irakiens.
UN TIGRE BLEU POUR PLAIRE AUX ELEPHANTS ROSES (RIRES)?
De prime abord, on dit que c'est un grave manque de culture. Et les dits élèves seront stigmatisés.
Ah, ces jeunes qui ne savent plus rien, pas plus loin que le bout de leurs sms, leur instagram et autres snapchting.
Des initiés font remarquer que l'essentiel n'est pas tant de s'être trompé sur le Tigre/tigre mais de mettre en place sur ce texte les techniques du commentaire composé. De repérer les formes de syntaxe particulières type chiasmes ( s'il y en a) et autre joyeusetés de l'exercice..
Problème: ils se sont trompés en nombre.
Et cela rouspète sec sur les réseaux.
Ils en viennent à détester cet auteur qui les a plantés selon eux. Devenu leur bête noire.
Il n'y avait donc que ce Laurent Gaudé à retenir de toute la littérature francophone? Et que ce texte là à choisir ?
De second abord, appelez les psys et les psychanalystes pour comprendre les motivations profondes des cerveaux "pédagogistes" qui, au ministère, cuisinent la tambouille des examens.
Programme d'examen certainement relu et validé par le ministre NVB, car c'est son job.
Normalement, l'épreuve de français de la classe de première doit démontrer des capacités d'analyse de la littérature.
Or, ici point n'est besoin de gratter loin pour y trouver de la... politique.
Version éléphants roses, ces caciques au pouvoir.
ANAPHORISANT!
1-ANAPHORE. Le texte issu d'une pièce de théâtre est une sorte d'anaphore à la "moi Président je" puisque la première personne du singulier est déclinée à la sauce hollandaise. Ici, 16 fois sur 30 lignes de texte.
Encore un haut fonctionnaire qui voulait se faire bien voir en haut lieu. Monter en grade (rire) ?
2-MOURIR EN IRAK. Cette thématique est des plus surprenantes puisqu'en cette période de départs jihadistes controversés pour la zone irako-syrienne, le texte est clairement composé autour de cette même actualité chaude : partir mourir en Irak ou non !
Il se termine par un " Je suis l'homme qui meurt".' (ne pas rire)
CERVEAUX PEDAGOGISTES MALADES?
On fait croire que le bac c'est du sérieux et dans le même temps des cerveaux fatigués n'ayant de la littérature française qu'une image limitée piègent les élèves par un texte aux fondements "non dits" idéologiquement contestables à l'aune de l'actualité.
Quand on sait combien les téléphones portables lycéens ont bruissé dès 2011 d'images et reportages chauds, terribles (décapitations) en provenance du moyen-orient, dans l'indifférence ou la méconnaissance générale dès les premières années du conflit (jusqu'à la prise de conscience tardive au printemps 2014.)
Alors ce texte qui pose le problème de la mort près du Tigre est fort malvenu.
La génération qui a passé cette épreuve du bac S a bien raison de crier au scandale.
Toute une scolarité de la matière "français" pour ça, au final, un texte sur "moi je vais mourir en Irak près du Tigre bleu."
Antigone du théâtre de Jean Anouilh était toute aussi forte qu' Alexandre le Grand version Laurent Gaudé.
Et moins polémique, elle.
Epilogue: touché par cette mise en cause sur les réseaux, l'auteur signale à tous que la lecture -poétique -autour d'un tigre bleu imaginaire est aussi possible.
Que de pataquès...
Sylvie Neidinger
Autre affaire: l'oubli de certaines matières par le ministère....
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