Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

"Les femmes qui lisent sont dangereuses"...Ironie d'un titre

Un livre m'est parvenu par la Poste. Une jolie surprise, pause papier en ces jours de lecture  presque 100% numérique.

Cet ouvrage concrétise une  pensée concrète- en vrai, un cadeau- de la part de deux  bienveillants de Nancy, une parente et notre ami commun. De sérieux lecteurs eux-mêmes. En lisant, je penserai à eux!photo.JPG

L'ouvrage fut  acheté au Musée des beaux-arts de Nancy.

Logique. Son iconographie recense les oeuvres picturales qui mettent en scène la femme en acte de lire, dans l'art occidental.

Le titre du livre est un évident clin d'oeil... ironique.

" Les femmes qui lisent sont dangereuses"  date de 2015, en réédition de 2006 par Stefan Bollmann, historien d'art.

Flammarion en a acheté les droits pour l'édition de langue française. Laure Adler a ajouté une préface.

Décidément avec Laure Adler et Stefan Bollmann, l'écrit serait un objet incendiaire  car selon eux....

"les femmes qui écrivent vivent dangereusement, également !"

Les femmes artistes aussi, décidément !

En abordant le thème, l'historienne des Femmes Laure Adler s'aperçoit que presque  rien n'existe sur le couple femme/livre !"  «J'ai cherché, en bibliothèque, sur Internet? et je me suis aperçue qu'il n'existait rien.» On trouve bien, notamment dans Une histoire de la lecture, d'Alberto Manguel (Actes Sud), des informations sur ce couple si particulier que forment la femme et le livre, et sur les interdits qui l'entravent. Mais elles apparaissent comme des détails insérés dans une fresque. «Tout reste à faire. Il y a là un énorme champ de travail à défricher.»#lire,#flammarion,laure adler,musée des beaux-arts de nancy,stefan bollmann

Elle est venue récemment en Suisse pour l'expo Isabelle Eberhardt à la MRL  ( le Temps)

Une sacré dangereuse (pour le masculin...) que cette écrivain voyageuse habillée en homme !

Une Genevoise, née Villa Fendt, quartier des Grottes, d'origine russe qui grandit dans un univers cosmopolite où règnent les livres...en plusieurs langues. Elle rêvera du Maghreb avant de visiter. Mais ... dangereusement Peut-être première reporter de guerre féminine. Disparue à 27 ans.

"La confusion autour de son identité (une femme vêtue comme un homme qui se fait appeler Mahmoud Saadi mais possède un passeport russe au nom d'Isabelle de Moerder) sème le trouble parmi les autorités"(cf Ge.CH rue de Genève Rue Isabelle Eberhardt)

Déguisée en homme pour mieux voyager, certes. Mais déguisée tout de même !

"Depuis 2006, Laure Adler, journaliste et écrivaine, défend des figures féminines dans une collection de beaux livres où les femmes qui lisent, qui écrivent ou créent sont «dangereuses». Qui de plus «dangereuse» qu’Isabelle Eberhardt, qui fut à la fois journaliste, autrice et une audacieuse aventurière, sautant par-dessus les frontières du genre et celles qui séparent l’Orient de l’Occident. On l’oublie souvent, sa vie courte et passionnée a commencé dans le quartier des Grottes à Genève".(LeTemps)

Dangereuses pour qui? 

Que les femmes lisent et écrivent !

                                                                                   Sylvie Neidinger

 

Question d'humour: les femmes qui bloguent vivent-elles dangereusement ? Réponse: oui certainement!? 

 

mrl,maison rousseau et la littérature,#lire,#flammarion,isabelle eberhardt,laure adler,musée des beaux-arts de nancy,stefan bollmann

 

Commentaires

  • Bonjour,
    Madame Neidinger rappelle les préjugés suivants :
    « Les femmes qui lisent sont dangereuses »
    « les femmes qui écrivent vivent dangereusement, également ! »
    En abordant le thème, l'historienne des Femmes Laure Adler s'aperçoit que presque rien n'existe sur le couple femme/livre !
    Si les œuvres des femmes sont inconnues c'est parce que l’homme (qui glorifie à outrance son sexe) ne glorifie pas la femme. Elle est toujours oubliée dans ses louanges, si bien qu'on s'est habitué à croire qu'elle n'a rien produit, que c'est l'homme qui a tout fait sans elle. Mais c'est encore là une idée renversée. Son œuvre, à elle, a été immense et toute l'antiquité a brillé de sa lumière. C'est pour cacher ce fait que les conquérants masculins ont fait brûler les bibliothèques, ou ont fait altérer les antiques ouvrages sacrés écrits par les grandes femmes qui étaient déifiées. On sait aujourd'hui que les ouvrages dont les auteurs sont restés inconnus, tels que L’Iliade et L’Odyssée, ont été écrits par des femmes.
    De temps immémoriaux, la vérité s'imposa à la Femme Divine, et partout Elle la déposa dans les Livres devenus sacrés. En comparant entre elles toutes ces Ecritures, nous y trouvons les mêmes récits, mais avec des altérations différentes.
    Cependant, les altérations sont si grossières, si maladroites, si inintelligentes, qu'il ne faut pas une science bien profonde pour les rectifier, il faut seulement de la bonne foi, ce que n'ont pas toujours les savants modernes qui continuent l'œuvre du Prêtre, en laissant dans les textes des noms d'hommes sur des personnages d'une féminité certaine, le mot Dieu où il faut Déesse, le masculin pour le féminin. C'est une habitude prise, un accord tacite entre tous les hommes qui craignent de donner à la Femme des idées d'émancipation ou de revendication qui épouvantent le sexe mâle comme une menace.
    Lien : https://livresdefemmeslivresdeverites.blogspot.com/
    Cordialement.

  • Dangereuses pour qui ? Pour les hommes assurément. Mais qu'ont à y gagner les hommes s'ils devaient se résigner à déconsidérer les femmes.
    Je lis en ce moment l'ouvrage de Laclos, "Les liaisons dangereuses" qui est un must dans le cursus académique et qui me prouve que les femmes, ou certaines femmes devrais-je dire, n'ont pas attendu sur les combats féministes pour faire montre d'intelligence et d'émancipation.
    Quand est-ce que nous serons assez matures pour considérer l'humain au delà de ce clivage d'un autre âge. A l'ère des LGTB et toutes les lettres qui s'y sont ajoutées, j'espère que nous sommes enfin parvenu au stade ultérieur.
    Mais je m'illusionne peut-être. Faudra-t-il une invasion extra-terrestre pour que le genre humain réalise son unité ?

  • L'homme en quête permanente de la domination.
    Tout ce qu'il reçoit est un dû de la femme capturée.

    Je confirme.
    Pour la femme qui lit et qui écrit, c'est qu'elle pense et réfléchit. On peut conclure qu'elle peut aussi analyser, jauger et avoir une opinion... sur tout ce qui l'entoure de près ou de loin.
    Elles sont dangereuses parce qu'elles percent sans avoir à chercher à le savoir les agendas inavouables des hommes et surtout de leur compagnon.

    Je confirme.
    Qu'elles soient en politique, en exercice professionnel ou dans leur vie familiale et privée, la communication ou le savoir communiquer avec l'extérieur par le moyen du livre ou du net, elles échappent aux interdits tacitement acceptés en apparence et en public. Qu'elles pratiquent un sport ou un art, elles deviennent suspectes et incontrôlables parce qu'elles s'expriment.
    L'expression leur est interdite:isolement.

    Je confirme la violence intellectuelle en privé.
    Ce sont là quelques exemples d'oppression qui perdurent jusqu'à nos jours.
    Ce que les hommes attendent du couple c'est que la femme soit leur servante, leur conseillère, leur gouvernante, leur inspiratrice, leur confidente, leur bonne à tout faire. Avec toutes ces qualités du dernier subalterne, on peut les dénigrer, le injurier, les harceler, les humilier, leur faire du chantage affectif et pécuniaire.

    Ah! Si elles ont une bonne éducation, une bonne instruction... Une bonne culture... éclectique en plus, elles sont des obstacles à leurs fins personnelles. Si elles sont économiquement autonomes, ce sont des sorcières riches et lettrées dont ils sont fiers mais qu'ils peuvent châtier dans l'intimité des murs. Et ils n'hésitent pas à user de finesse et de comédie pour se procurer un plus grand sentiment de jouissance dans la douleur de l'autre.
    La frustration transformée en sadisme: une pathologie.

    Je confirme.
    Ces hommes ne lâcheront pas leurs épouses instruites et profondément humaines, ils en ont besoin. Ils la conservent pour leurs vieux jours quand ils seront séniles et impotents. Elles seront leur intendante, leur soignante et leur administratrice sans solde et sans reconnaissance.
    Du travail gratuit, elles auront été corvéables à merci.
    De l'abnégation éternelle pour les femmes.
    De l'assurace-soin-vieillesse dû à l'homme et dû à son âge.

    C'est pourquoi il est temps de tenir compte de l'immense richesse non quantifiée et non rémunérée que les femmes apportent à leurs hommes et à toute la société. Enfin, les femmes socialistes y songent au plan fédéral. Elles en parlent et elles votent.
    N'est-ce qu'un argument de vente des féministes socialistes à la veille des campagnes électorales? Je le crains bien.
    Que vont-elles proposer?
    Une décoration?
    un cornet cadeau?
    une journée dédiée?
    une réévaluation de la rente vieillesse?
    Un thé dansant
    Une manif?

  • Bon dès qu'on parle des femmes, les hommes en prennent pour leur grade par certaines. Pas logique non plus!

    Le choix de Laure Adler dite historienne des femmes de nommer "dangereux" tout ce qui touche de thème fait parler en tous cas. Fait vendre ses livres aussi...

  • @Beatrix
    "L'homme en quête permanente de la domination.
    Tout ce qu'il reçoit est un dû de la femme capturée."

    Diable, vous êtes sûre ?

  • Bonsoir Sylvie, un petit commentaire un peu vachard, défoulatoire, excessif bien sûr comme ceux qui l’ont provoqué. Vous le passez ou non.

    Pauvre Pierre, lui qui rêve d’une fraternelle harmonie dans la gent humaine, le voilà pris en sandwich, ou plutôt son commentaire, entre deux intervenantes qui affichent leur misandrie en vraies disciples de Valerie Solanas… Homme Libre au secours !

    Deux scriptorrhéiques chroniques qui ne rêvent que d’émasculer le pouvoir mâle, du moins symboliquement- faut leur laisser le bénéfice du doute… L’une arrange l’histoire à sa sauce, un amphigouri lyrico-ésotérico-mystique, quitte à transformer le Christ en drag-queen et Messaline en sainte femme… Quand je lis texto « l’homme qui gonfle à outrance son sexe pour ne pas glorifier la femme », je m’insurge, vous n’avez décidément rien compris Madame, c’est justement pour lui rendre hommage…

    Quant à l’autre, dans une suite anaphorique à la Zola, plutôt que d’accuser, elle « confirme » et clame sa détestation du comportement de l’autre sexe, affichant par là même un racisme à l’égard de la moitié de l’humanité, racisme qu’elle prétend combattre sous toutes ses formes ailleurs, et appelant de ses vœux la venue non pas du Grand Soir, mais du Jour béni où les bonshommes ne seront plus misos, mais devenus masos pour supporter de telles emmerdeuses…

    L’homme doit tout à la femme, lit-on. Pas tout à fait, Mesdames, pour le moment il faut encore 23 paires d’allèles pour faire démarrer l’embryogenèse, quel que soit le modus operandi. La parthénogenèse humaine expérimentale crée des chimères, mais patience elle est sur les rails… Une fois au point, il vous suffira alors de garder un ou deux spécimens mâles, faux bourdons pour l’occasion, afin de renouveler de temps à autre le patrimoine génétique de votre descendance exclusivement féminine, les lignées risquant sérieusement de s’abrutir sans cela. Que ne lirait-on point alors sur cette plateforme…

  • Bon, Gislebert, après cet excellent commentaire, il ne vous reste plus qu'à ouvrir votre blog...

  • Merci bien Géo, on l’avait déjà évoqué… Pas vraiment l’envie, cela doit bouffer un temps pas possible, faut documenter, trier, caviarder, se farcir les délirants de service et les excités sectaires, les retoquer… Demandez à Sylvie. Et puis faut que je m’occupe de mon petit crustacé, se laisse pas oublier cézigue dans son aquarium…

Écrire un commentaire

NB : Les commentaires de ce blog sont modérés.

Optionnel