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  • Russes blancs d'Ugine ressoudés autour de l'église orthodoxe restaurée

    Il m'a été donné de rencontrer en octobre 2017 dernier  une dame d'une grande distinction, si douce, si calme, si ferme. Dans le fil de la conversation, elle me dit être descendante de Russes.

    En l'occurrence de russes blancs.

    Cette expression initialement péjorative fut attribuée par les bolcheviks dits "rouges" à ceux qui refusèrent la nouvelle réalité historique. Particulièrement  les opposants monarchistes à la néo Russie soviétique. Les partisans du Tsar et  de la Russie Impériale, qui émigrèrent en masse.  

    Le terme peut également désigner par extension les descendants des premiers émigrés.

    Ce  thème est actuellement à la pointe de l'actualité avec l'anniversaire de la révolution bolchevik il y a pile un siècle. Des événements  qui allaient marquer l'histoire mondiale. A commencer par l'histoire des propres habitants du pays, de Moscou à Vladivostok.

    C'était la première fois que je rencontrais une descendante de cette communauté.

    Bien évidemment  tout visiteur de la cathédrale de la Sainte Trinité de Paris,  de Nice, une de plus importantes hors de Russie ou de la magnifique église de Genève prend connaissance de l'importante diaspora des  Russes blancs. On les disait  tous "chauffeurs de taxis" ....En réalité, tout métier fut bon à prendre quand il s'est agi de survivre économiquement et refonder une autre vie, ailleurs.

                        L'EGLISE D'UGINE ET SON ICONOSTASE ISSUE DU NAVIRE KRONSTADT QUI EVACUA LA CRIMEE!

    Le parcours de ma très sympathique interlocutrice est lui plus... alpin, savoyard.

    Elle évoque   la communauté d'Ugine  (dont ses parents n'étaient pas issus) en cours de renaissance autour de la restauration de l'église et d'une association active.

    Tout s'explique.

     Les Aciéries  du bord de l'Arly avaient  fait venir  de 1923 à 1931 jusqu'à 2500 russes, leur proposant  un logement et un contrat de travail.

    La plupart étaient des militaires qui se sont disciplinés dans de nouveaux métiers pénibles.

     (site Sabaudia) "Ils nourrissent l’espoir de repartir bientôt se battre contre un régime qui ne devrait pas durer et ils vont former une communauté vivante et très présente à Ugine. Très vite sont créés une école pour enseigner le russe aux enfants, un cercle, une bibliothèque, une école de musique et de danse, un orchestre, une troupe de théâtre. Mais avant tout, les Russes demandent à la direction de l’usine un local pour installer une église. Installée dans un modeste hangar en bois, le long de la route peu avant l’entrée des gorges de l’Arly, cette église sera consacrée le 19 décembre 1926. Les fidèles y ont installé tout le mobilier liturgique conformément à la tradition orthodoxe. Seule manque l’iconostase, des draps blancs la remplacent. Quelques années plus tard, une iconostase arrive à Ugine. Elle a une histoire qui fait d’elle une véritable relique. Elle provient de la chapelle du plus gros bateau de l’escadre de la mer Noir, le Kronstadt, qui a participé à l’évacuation de Crimée en 1920. Ce bateau sera ensuite dirigé vers Bizerte avec d’autres bâtiments militaires et les 6000 hommes de la marine de guerre de la mer Noire. Les Russes vont recréer une école navale à Bizerte dans un fort dominant la ville. L’iconostase sera transférée du Kronstadt dans la casemate servant de chapelle. Lorsque l’école fermera ses portes en 1925, l’iconostase sera préservée, puis transportée plus tard à Ugine dans des circonstances que nous ignorons pour le moment."

                                             SAINT ALEXIS D'UGINE 

     Autre caractéristique de ce lieu: son premier prêtre permanent (de 1930 à 1934) Alexis Medvedkov  (martyrisé par les bolcheviks avant de rejoindre l'Estonie puis la France) a été canonisé, désormais Saint Alexis d'Ugine.

    (site Sabaudia) " Il est mort d’un cancer généralisé le 22 août 1934. Vingt deux ans plus tard, lors du déplacement du cimetière d’Ugine, son corps a été exhumé absolument intact. Il a alors été transféré dans la Crypte de l’église du cimetière russe de Sainte-Geneviève-des-Bois. Il a été canonisé en janvier 2004 par le patriarcat de Constantinople. Il repose définitivement depuis novembre 2004 au monastère Notre-Dame de Toute Protection à Bussy-en-Othe. Il est vénéré sous le nom de Saint Alexis d’Ugine."

                          RENAISSANCE DES MURS, RENAISSANCE CULTUELLE,  RENAISSANCE CULTURELLE

     L'histoire de la renaissance du lieu est originale. La première génération a complètement disparu.

    Un certain Bruno Giraudy -non orthodoxe!- s'est pris d'affection pour ce local en décrépitude, ancien hangar en bord de route.

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    Parce qu'il avait un copain d'enfance russe. De fil en aiguille, la communauté se ressoude. La troisième génération fait revivre le lieu après un quasi abandon.A savoir, il ne reste qu'une trentaine de familles sur les 2500 individus d'origine.

                         COMMENT GERER LE PASSE CULTUREL FAMILIAL

    Pour revenir à ma charmante interlocutrice, je lui demande si sa fratrie est tout autant concernée qu'elle par ses racines russes.La réponse est non. 

    Deux attitudes tout aussi respectables co-existent.

    L'une des deux soeurs semble non concernée par son passé. L'autre non seulement s'est intéressée à l'église d'Ugine et son association  mais elle a visité cette Russie familiale à la découverte des lieux d'origine. En véritable voyage pèlerinage de  retour aux sources.

    A Ugine, le rite orthodoxe revit principalement  lors des périodes religieuses majeures de Noël et de Pâques. Avec probablement  plus de langue française lors de l'office et moins de slavon liturgique (? )cette langue issue du vieux slave... 

    Troisième  voire quatrième  génération oblige!

                                                                                                    Sylvie Neidinger

     

    *Association " la Communauté Russe et Ugine "
    chez Bruno Giraudy,
    2323 route de la Cry, 74920 Combloux

    e-mail : bgiraudy@aol.com

    * Elisa Jaffrennou et Bruno Giraudy, Les Russes d’Ugine et l’église orthodoxe Saint-Nicolas, Beaufixe, 128 p., 60 photos, 25 euro.russes blancs,#russie,eglise orthodoxe d'ugine,révolution bolchevic,1917,diaspora,saint¬alexis d'ugine,#blogneidinger

     

     

     

     crédit images captures d'écran  du site web  cité en lienhttp://www.savoie-archives.fr/archives73/dossiers_sabaudia/russes-d-ugine/images/Image7.gif

  • L'enfant surgit de la vieille pellicule du vieil appareil

    C'est une sympathique anecdote qui concerne la photographie.

    Cet été, Elisabeth Blanchet, photographe française habitant Londres visite la Russie.

    Collectionneuse de vieils appareils photos, elle trouve  dans une brocante un Elicon 35C , modèle typique des années soviétiques révolues.

    Elle a la surprise de constater que l'appareil contient encore sa pellicule !elicon 35 c,elisabeth blanchet,vieille pellicule,photographie,réseaux sociaux,twitter,russie

    Curieuse et un peu scientifique tout de même, elle décide de la développer.

    Seconde surprise, la pellicule a traversé le temps, intacte.

    Troisième surprise, les photos développées sont intéressantes !

     Du registre familial. Un garçon rieur surgit. Cela semble furieusement à son  premier jour d'école.

    La  française ne s'arrête pas en si bon chemin et lance un appel sur les réseaux sociaux, autour de ce "first day of school".

    Un certain Dmitri Kretov, homme d'affaire de 33 ans n'en croyait pas ses yeux.

    Si l'homme   ne se reconnaissait pas en tant qu'enfant sur les clichés, il  a du admettre que c'était bien lui puisque les autres sont assurément son oncle et sa tante.

    Il a chaleureusement remercié la photographe, pour ce retour vers le passé intime, aussi inattendu qu' insolite.

                                                                     Sylvie Neidinger

                                                                  

     

     

     

     

  • Romanov: leur destin tragique vu par le précepteur-photographe suisse Pierre Gilliard

    Russie.

    Arte présente un documentaire de Patrick Cabouat  sur la famille Romanov vu par leur précepteur Pierre Gilliard(1879-1962)

    Ce vaudois va apporter son extraordinaire témoignage a posteriori puisque intégré au sein de la vie intime du cercle familial du tsar, il a donné son témoignage par écrit.

    Surtout,  a photographié les Romanov au pouvoir jusque dans leur tragique disparition.

    Le fonds ayant été légué au Canton de Vaud, les clichés sont archivés aujourd'hui au Musée de l'Elysée à Lausanne.

    Précepteur durant treize ans à la cour de Russie, le suisse  a suivi les quatre grandes duchesses Olga, Anastasia, Tatiana et Maria Nicolaëvna, ainsi que le tsarévitch Alexis Nicolaiëvitch, des années fastes jusqu'à leur exécution à Ekaterimbourg en 1918, l'épisode du train arrêté.

    L'extraordinaire intérêt du doc visible sur la chaîne franco-allemande tient du croisement des données sur la famille du Tsar  vues sous l'angle de  la ferveur humaine d'un intime (et de son reportage précis ) avec l'histoire en cours de la révolution bolchévique.

                                                                            Sylvie Neidinger


    Le destin tragique des Romanov

    Doc à revoir 87 min. (Programme)
    Disponible : 28/10/2017 au 27/12/2017
     
     
    Je cite  :"D'après les écrits et les photos du précepteur suisse Pierre Gilliard, un témoignage unique sur la fin tragique de la dynastie impériale, croisé avec le vibrant récit de la révolution russe. 
    En 1904, le jeune Pierre Gilliard quitte sa Suisse natale pour devenir le professeur de français de la famille impériale russe. Il ignore qu'il va partager son quotidien durant treize ans, jusqu'à la fin tragique des Romanov, sommairement exécutés à Ekaterinbourg en juillet 1918. Peuplée à 80 % de paysans, la Russie d'alors reste fidèle à la trinité "terre-Église-tsar". Mais l'essor industriel a fait naître un prolétariat urbain et une bourgeoisie qui aspirent à plus de liberté. Inconscient de ces évolutions, le tsar Nicolas II gouverne en autocrate, avec la bénédiction de son épouse Alexandra, qui a embrassé la religion orthodoxe avec le zèle des convertis, et subira bientôt l'influence délétère de Raspoutine. Fidélité Sans partager la vision passéiste du couple impérial, Pierre Gilliard va s'attacher aux enfants comme aux parents et gagner leur confiance. En 1913, il devient le précepteur du tsarévitch Alexis, objet d'inquiétudes car il est hémophile, et persuade son père et sa mère d'ouvrir au monde ce jeune héritier surprotégé. Lorsque la famille, qui a repris son nom de Romanov après l'abdication de Nicolas II, est assignée à résidence, Gilliard fait le choix de demeurer prisonnier avec eux. Il échappera au massacre grâce à sa citoyenneté suisse. Fondé sur son journal intime ("Treize années à la cour de Russie", publié chez Payot avec succès en 1921) et sur ses excellentes et émouvantes photographies, ainsi que sur des scènes reconstituées, ce documentaire offre un témoignage exceptionnel sur le quotidien de la famille impériale. Le film replace celui-ci dans le contexte troublé de l'époque, en retraçant avec brio, à l'aide d'archives et d'interviews d'historiens, les affrontements idéologiques qui ont émaillé la première révolution prolétarienne victorieuse de l’histoire."
     

     

  • Participer à la stratégie numérique de l'Unige aujourd'hui et demain !

    Une réflexion spécialisée sur l'UniversitéIMG_6318.JPG est  posée par ...l'Université à l'heure du numérique et de l'intelligence artificielle.http://agenda.unige.ch/events/view/20964

     

    Participer, dialoguer aujourd'hui 15 et demain le 16 novembre.

     S'inscrire aux ateliers  !

     

     

                                                      Sylvie Neidinger

     

    unige,numérique,15 novembre,16 novembre

     

     

     

  • Marionnettes de Genève exposées au pont de la Machine

    Attention : patrimoine genevois visible jusqu'au 5 décembre au Quartier libre SIG.tmg,theâtre de marionnettes de genève,quartier libre sig,pont de la machine,marcelle moynier,les petits tréteaux

    Le Théâtre de Marionnettes de Genève met en scène ses archives. Avec un fil conducteur: la passion de sa fondatrice, Marcelle Moynier en 1929, ce -carrément- premier théâtre de marionnettes en Suisse,  alors nommé "Les Petits Tréteaux".

    Puis une véritable salle rue Rodo en 1984.

    Le dossier de visite informatif: un document à archiver.

    Il faut toutefois visiter en vrai ces objets d'art issue d'une longue tradition et revisités, en prendre connaissance des sources (italiennes etc..) et surtout visualiser la face cachée de la technique des   marionnettes de table, à gaine, à tringle,   à fil, à tige...

                                                                                         Sylvie Neidinger

     

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     crédit images @neidinger