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H-Histoire- Archéologie - Page 3

  • Néolithique/Age du Bronze: la transition génomique suisse

    Le blog perso  spécialisé "génétique des populations"  de Bernard Sécher est une source importante pour qui s'intéresse au sujet. Il  pratique une veille scientifique. 

    Cet ingénieur au CEA a produit le 20 avril dernier, en langue française un article sur la Suisse -avec croquis- issu d'une publication en langue anglaise Nature Communications par Anja Fürtwangler.

    La transition génomique Néolithique/Âge du Bronze en Suisse

    Extrait : Les études génétiques précédentes ont montré que deux migrations importantes ont eu lieu en Europe Centrale au début et à la fin du Néolithique coïncidant respectivement avec l'arrivée des premiers fermiers en provenance d'Anatolie et des pasteurs des steppes. Archéologiquement, le Néolithique en Suisse est dominé par les habitats en bord de lac. A la fin du Néolithique, les sépultures sont mégalithiques comme on peut le voir sur les sites de Oberbipp, Sion, Aesch et d'autres. En Suisse les sites de la culture Cordée sont trouvés exclusivement en bord de lac. Les sépultures de l'Âge du Bronze ancien se concentrent dans les régions Alpines sans habitat au bord des lacs. Jusqu'à aujourd'hui, seuls quatre anciens individus de Suisse ont été testés génétiquement: un chasseur-cueilleur du site de Bichon et trois Campaniformes du site du Petit-Chasseur à Sion."(...)Anja Furtwängler et ses collègues viennent de publier un papier intitulé: Ancient genomes reveal social and genetic structure of Late Neolithic Switzerland. Ils ont séquencé le génome de 96 anciens individus datés entre le Néolithique et l'Âge du Bronze, issus de 13 site archéologiques de Suisse, du sud de l'Allemagne et d'Alsace en France. Le site de Lingolsheim en Alsace consiste en deux nécropoles voisines. La première est du Néolithique Moyen, datée entre 4786 et 4601 av. JC., alors que la seconde autrefois attribuée à la culture rubanée est datée entre 2463 et 2208 av. JC. en plein dans la culture Campaniforme:(...)Cette étude montre que l'ascendance des steppes apparait en Suisse à partir de 2700 av. JC. La figure ci-dessous compare les dates d'arrivée de l'ascendance steppique dans quatre régions d'Europe: la Suisse, la Grande Bretagne, la région Elbe/Saale en Allemagne et la péninsule Ibérique.

    La  génétique des populations devient une source majeure et contemporaine de connaissance historique. Pour comprendre la généalogie humaine.

    On savait que les bergers des Alpes sont arrivés de l'Est proche-oriental avec leurs troupeaux au néolithique. Confirmé! 

                                                                         Sylvie Neidinger

     

    ge etique neolithique suisse.JPG

  • Bordeaux: scandale de l'église Saint-Jacques devenue entrepôt-garage

    Une église du XIIeme siècle- on dit bien DOUZE- soit datant de  1120 est en danger extrême à Bordeaux.

    Une incurie. Un collectif nommé Collectif 1120-Eglise Saint-Jacques mené par un historien Guilhem Pépin essaie de faire bouger les lignes.

    Elle appartient à un particulier et se trouve dans un état lamentable.

    L'hôpital-prieuré sur la route Saint-Jacques de Compostelle sis rue du Mirail est caché de la vue du public.

    Architecture originale,  objet de publications:

    https://www.persee.fr/docAsPDF/bulmo_0007-473x_2015_num_173_1_12254.pdf

    Pourtant en extrème  danger. La clef de voûte s'est écroulée. Qu'ont-fait les maires successifs de Bordeaux??? 

    https://actu.fr/nouvelle-aquitaine/bordeaux_33063/bordeaux-historien-se-bat-sauver-une-eglise-12e-siecle-transformee-garage-voiture_33635459.html

    Le collectif réclame une aide. ..collective pour 1120.

    L'incendie de Notre-Dame de Paris a montré combien le bâtiment appartient finalement à l'humanité.

    Même chose pour  Saint-Jacques de Bordeaux!

                                          Sylvie Neidinger

     

    bordeau,collectif 1120-eglise saint-jacques

    bordeau,collectif 1120-eglise saint-jacques

     

  • L'ancêtre syrienne de Notre-Dame de Paris à Qalb Lozeh, Vème siècle

    Joyeuses Pâques !

    Architecture religieuse: les  échanges constants entre l'orient et l'occident au moyen-âge expliquent évidemment cette source architecturale de Notre-Dame de Paris.

    Qalb Lozeh : basilique paleo-chrétienne du V ème siècle sur la route de Saint-Simeon.

           Cet édifice aux deux beffrois   se situe dans  la zone au nord ouest, dans la zone d'Idleb, celle  que les islamistes rebelles- amis des occidentaux et armés par eux-  ont ravagée ! Syrie historique, épicentre du christianisme.

    Qalb Lozeh et les églises du nord ouest préfigurent l'art roman lui-même base du gothique.

    Notre-Dame, chef d'oeuvre majeur  gothique est  fort heureusement sauvée selon le ministère de la culture. Mais une longue restauration va s'engager.

                                                                            S Neidinger

     

    En  Syrie ravagée par la guerre,  l’ancêtre de Notre-Dame 

    (AFP par Figaro Immobilier ) Dans le Nord-Ouest syrien, cette église est un fleuron de l’architecture byzantine. Ses deux beffrois carrés encadrant une entrée arquée ont inspiré quelques siècles plus tard les bâtisseurs des cathédrales romanes et gothiques en Europe.Une entrée arquée flanquée de deux beffrois carrés, des corniches sculptées de fleurs et de croix, une nef qui a perdu sa voûte. Bien avant Notre-Dame de Paris, il y avait en Syrie une petite église du Ve siècle à l’architecture préfigurant celle de la célèbre cathédrale. Entourées par les maisons basses du village de Qalb Lozeh, dans le nord-ouest syrien, les ruines de l’église tiennent toujours debout malgré le conflit qui ravage le pays depuis 2011. Avec des pierres aux tons légèrement rosés, le bâtiment est considéré comme un fleuron de l’architecture byzantine, qui devait inspirer quelques siècles plus tard les bâtisseurs des cathédrales romanes et gothiques à travers l’Europe du Moyen-Age.

     

    ancetre notre dame.JPG«Il s’agit du premier exemple connu d’une façade à deux tours flanquant une entrée arquée très élaborée, précurseur de ce qui allait être connu comme le style roman», confirme Diana Darke, experte culturelle du Moyen-Orient. L’église de Qalb Lozeh fait partie d’une quarantaine de villages classés par l’Unesco au patrimoine mondial de l’Humanité. Ils «offrent un témoignage remarquable des modes de vie ruraux et villageois de l’Antiquité tardive et de l’époque byzantine», selon le site Internet de l’organisation. En 2013, avec les batailles qui déchirent la Syrie, ces villages seront inscrits sur la liste du patrimoine en péril.

    Pillages et destructions

    Comment une église en Syrie est-elle liée à Notre-Dame de Paris, un joyau de l’art gothique dont la construction a débuté au XIIème siècle? «Les marchands, les pèlerins et les moines se sont déplacés constamment entre cette région et l’Europe durant des siècles» explique Mme Darke. Qalb Lozeh était notamment une étape importante sur le chemin emprunté par les visiteurs se rendant à la basilique de Saint Siméon le Stylite, dans le nord de la Syrie, selon elle. «Ce n’est donc pas une surprise que les styles fassent leur chemin graduellement vers l’Europe, même avant les Croisés du XIIe siècle», ajoute l’experte.

    Tout au long du conflit syrien, plusieurs sites archéologiques ont souffert de pillages et de destructions. Palmyre, site antique de plus de 2.000 ans, mais aussi la vieille ville d’Alep, font notamment partie des sites classés en danger par l’Unesco et qui ont souffert. Qalb Lozeh se trouve dans la province d’Idleb, dominée par Hayat Tahrir al-Cham, organisation jihadiste créée par l’ex-branche syrienne d’Al-Qaïda. Lors d’une visite sur le terrain, l’historien syrien Fayez Kawsara pointe du doigt les arcs et les sculptures des frises et des corniches qui décorent l’église. «Celui qui étudie l’art gothique, en particulier les églises gothiques, constatera que ce style architectural a voyagé en Europe» depuis la Syrie, estime-t-il. «La principale preuve de cela c’est (...) la cathédrale de Notre-Dame», assure-t-il.

    L’église abandonnée, bien plus petite en taille que Notre-Dame, a perdu il y a très longtemps sa toiture. Sur les murs, des visiteurs des temps modernes ont griffonné des inscriptions. Les enfants du village en ont fait leur terrain de jeu, grimpant sur les fenêtres en arc. Le bâtiment n’a toutefois pas souffert du conflit. Mais Issam Ibrahim, qui vit à Qalb Lozeh, reconnaît que le site historique est négligé depuis le début du conflit. «Il n’était pas protégé», assure-t-il. «Ce sont les habitants du village qui ont décidé de se charger de sa protection». Wissam Mohammad, un autre habitant, vante la valeur du vestige architectural. «Pour nous, ce n’est pas juste un amoncellement de vieilles pierres», dit-il. «C’est un symbole de la culture syrienne». 

     

  • L'archéologie suisse à la Une en Sibérie, Gino Caspari autour d'une kourgane scythe

     Archéologie. Découverte majeure dans le sud de la Sibérie en République de Touva par une équipe russo-suisse un tombeau scythe de 150 mètres de diamètre détecté par satellite.

    Le tumulus circulaire sis en milieu marécageux  laisse présager de futures découvertes de contenu par le scientifique Gino Caspari et les siens.

                                                                                                      SN

                              .

    (Sciences et Avenir)" C’est dans cette même république de Touva, à des milliers de kilomètres de Moscou, que l’existence d’un autre tumulus funéraire monumental vient donc d’être révélée par Gino Caspari, de l’Institut des Sciences jourgane,suisso_russe,sibérie,scythes,russie,université de berne,fns; fond national suisse de la recherche scientifique,gino caspariArchéologiques de l’université de Berne (Suisse) qui dirige des recherches sur place avec des archéologues russes grâce à des financements du Fonds national suisse de la recherche scientifique (FNS).  Pour ce jeune chercheur, joint par Sciences et Avenir, il présente des caractéristiques hors-normes : « Les conditions de conservation, l'âge, le cadre et la taille de ce monument le rendent unique et lui confèrent une très haute valeur scientifique. Aucun autre kourgane congelé de cette envergure n'est connu dans toute l’Eurasie », confie-t-il. Si le tertre d’Arzhan 2 fait 80m de diamètre, celui-ci, nommé Tunnug 1 par l’équipe russo-suisse fait 140m.

    Dans une récente publication de la revue scientifique Archaeological Research in Asia, le chercheur suisse et ses collègues de l’Académie des Sciences de Russie et du musée de l’Hermitage, relatent les premières investigations de terrain effectuées à l’été 2017 sur ce site repéré dès 2013 dans la vallée de la rivière Ujuk, surnommée la « vallée des Rois » en raison des nombreux vestiges qu’elle recèle. Les restes de Tunnug 1, une antique structure radiale en rondins de bois, sont clairement apparus sur les images satellites à haute résolution. «Ce kourgane d’une époque cruciale située entre l’âge du bronze et l’âge du fer, où des changements sociaux radicaux se sont produits au sein de ces cultures nomades. C’est une période sur laquelle nous ne possédons pas beaucoup d’informations », souligne le scientifique. Tunnug 1 pourrait être ainsi non seulement le plus grand tombeau Scythe de Sibérie du Sud, mais le plus ancien rencontré à ce jour. Des datations radiocarbones en font remonter la construction au IXe siècle avant notre ère, soit un siècle avant".

     

    https://www.letemps.ch/culture/2018/01/11/un-archeologue-suisse-decouvre-une-tombe-princiere-scythe-siberie

    crédit images université de Berne.FNS.Gino Caspari

  • Sanctuaire d'Artémis Amarysia:magnifique découverte de l'Ecole suisse d'archéologie

    Karl Reber, directeur de l'Esag vient d'en faire l'annonce: la découverte d'un site antique majeur  plus précisément sur l'île d'Eubée.

    La mise à jour du sanctuaire d'Artémis Amarysia, déesse de la chasse est le fruit de l'immense volonté des chercheurs suisses.

    Tobias Krapf, secrétaire scientifique se souvient de son émotion pour avoir voir vu apparaître sur une tuile "ART" puis... "ARTEMIDOS" à la fin de l'été.

    (Le Temps ) "la découverte est essentielle. Ces fouilles qui se déploient sur 5000 m2 ont mis au jour l'un des derniers sanctuaires connus par les textes. «Il compte parmi les plus importants de l'île d'Eubée, le deuxième plus grand de Grèce après la Crète », explique le professeur Karl Reber, directeur de l'ESAG. Il rappelle que cette école fouille cette île «depuis 1964 à l'invitation du gouvernement grec. A cette époque, la ville moderne d'Erétrie s'agrandit et des constructions sont réalisées sur le site antique. L'objectif était de protéger une partie de ce site antique».

    C'est le résultat d'une campagne de fouille de cinq ans mais surtout d'une présence suisse  d'un demi-siècle pour protéger le site antique potentiellement intéressant d'une ville moderne.

    Un engagement  helvétique têtu, opiniâtre, important en matière scientifique mais aussi .....financier. Le terrain est acheté par l'ESAG  en 2012 !

                     MISE EN RELATION DES VESTIGES AVEC LES TEXTES

     «Une telle découverte est d'un grand intérêt, ajoute Denis Knoepfler, professeur honoraire au Collège de France et à l'Université de Neuchâtel. Elle permet de mettre en relation les vestiges avec des textes.».(Le Temps)

    Cette découverte  couronne en effet  la démarche scientifique de cet  historien, Denis Knoepfler, qui mêle doute et hypothèse.

    "Il est jeune chercheur lorsqu'ils se plonge dans les écrits concernant la ville antique d'Erétrie, notamment ceux du géographe Strabon (Ier siècle avant Jésus-Christ). Celui-ci évoque le sanctuaire d'une part, et une procession de l'autre. La procession, imposante, ne peut avoir lieu dans l'espace décrit par le géographe.

    C'est alors que le doute surgit, explique le professeur Knoepfler: «Progressivement, j'ai constaté différents indices plaidant pour une localisation de ce secteur au pied d'un colline et non là où nous cherchions». En cause, une erreur dans le nombre de «stades», l'unité de mesure de l'époque équivalent à 180 mètres. «En Grec, deux lettres se ressemblent, le ζ et le ξ, poursuit Denis Knoepfler. La première équivaut au chiffre 7, la seconde à 60. Mais dans leur écriture, il n'y a qu'une infime différence entre les deux». Dans le premier cas, le sanctuaire était à 1,2 kilomètre de la ville, dans le second, à 11 kilomètres. «J'ai donc supposé qu'il s'agissait d'un erreur de copiste et suggéré une localisation du sanctuaire sur le rivage, au pied de cette butte», explique-t-il en montrant la colline qui domine les fouilles."

    La campagne de fouille 2017 est terminée, les cours reprennent à Lausanne

    Le directeur de l'ESAG Karl Reber poursuit: «Nous sommes partis d'un petit sondage. Aujourd'hui, nous savons que le sanctuaire est encore plus grand que ce que nous avions prévu». Il faudra encore dégager des tonnes de terre, remuer des centaines de blocs avant de mesurer l'ampleur de la découverte.

    Et en attendant probablement penser à protéger le site de toute intrusion malveillante?

    Un autre suisse fait parler de lui en archéologie crétoise : Thomas Waldmann, archéologue mathématicien. Il fouille et cartographie le Labyrinthe de Messara.

     

     

    L'archéologie suisse au top !

                                                                 Sylvie Neidinger

     

     
     
     
     
    Le site d'Amarynthos a réservé une agréable surprise aux archéologues suisses Karl Reber (à gauche) et Denis Knoepfler. (Fabien Perrier) ( Le Temps)