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H-Histoire- Archéologie - Page 7

  • Gen'Eva, Genua, la fondatrice

    J'aime les musées, Genève et donc les musées de Genève.genève,archéologie,mah,genova,statue,rhône

    On ne peut comprendre le présent sans l'épaisseur de l'histoire. Nous sommes forgés par le passé.

    Dans la salle du MAH -musée gratuit- dédiée à l'archéologie régionale, le visiteur a rendez-vous avec une genevoise parmi les plus charmantes et girondes.

    LA GENEVOISE, Genua?

    En fait une tête dite de "déesse au diadème" [et boucles d'oreilles ma chère] surgie des eaux sur le bras gauche du Rhône près de l'île, lors des travaux des Forces Motrices en 1884.

    Elle date d'un atelier gallo-romain, conçue en marbre de marmara.

    Certains voudraient qu'elle fût la déesse locale Genova ou Genua.

    Mais la mystérieuse reste de marbre. Bouche fermée. Muette sur son identité.

    Historiquement l'artefact archéologique sauvé des eaux -par miracle !- est non informatif. Aucune dédicace, rien.


    Elle a même subi décapitation et nez disparu, dégradations dues à  l'immense orgueil humain qui croit faire table rase du passé en détruisant des objets sans défense.( Cela produit actuellement au Proche-orient au marteau piqueur et à la dynamite par des ignorants....)

    Toutefois, la symbolique de cette dame si bien coiffée malgré quelques siècles d'immersion est ultra puissante, comme ...pour signifier qu'elle est importante pour la ville. Voire fondatrice.

    Car la  naïade revoit le jour,  trouvée non seulement au coeur du système urbain local mais au fond du Rhône - lequel est lui même identificatoire de la ville qui se créé en confluence du lac, du fleuve et de l'Arve.

    L'endroit effectivement le plus symbolique de la ville. La statue  prend de facto sa  dimension mythique en tout état de cause.

    Qu'elle soit la statue vénérée au IIIème siècle au titre de la déesse attestée nommée Genua/Genova ou... sa parèdre.

    Son long baptême aquatique  permet de proposer de la nommer... Gen'Eva !??

                                                                             Sylvie Neidinger

    Musée d'Art et d'Histoire  MAH de Genève

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     crédit photos Neidinger

  • Mythique Via Romana suisse sur Arte+7

    La chaîne franco-allemande rediffusera vendredi 1er mai prochain à 11h40 et le jeudi 7 mai à 18h15  un documentaire de 44' intéressant vu hier samedi 27 avril 2015.émission tv,ziert glocke,absinthe,avenches,val de travers,automates,arte+7,tupin,sainte-croix,pré-giroud,via romana,route mythique,jules cesar,suisse,arte,rediffusion

    Il s'inscrit dans le cadre d'une série sur les voies mythiques antiques en Europe (Via Julia, Aquitania, Cassia, Publicae) 85 000 km en Europe.

     Dont la Via Romana helvète.

    Rigolo de trouver sur le trajet  de "Jules César" entre Gallia Belgica et Gallia Narbonensis le port antique de "Lousonna", certes mais aussi les toupins  aux 25 sons différents,  fromages et vaches, le fort de Pré-Giroud, Sainte-Croix, les automates, l'absinthe, le Val démission tv,ziert glocke,absinthe,avenches,val de travers,automates,arte+7,tupin,sainte-croix,pré-giroud,via romana,route mythique,jules cesar,suisse,arte,rediffusione Travers, Avenches,  la Ziert Glocke de Berne, son impressionnante salle de l'horloge et surtout son horloger, les jeux de rôle de mercenaires bien en chair, "par amour pour ce qui est militaire et romain" l'équipement, le ravitaillement, les armures. Augst, Augusta Raraurica.

    Une Suisse bien contemporaine vit autour de l'antique trajet !! 

             Sylvie Neidinger    via romana,route mythique,jules cesar,suisse,arte,rediffusion

    Citation "La Via Romana avait un intérêt hautement stratégique car elle reliait Genève (Genava) à Augst (Augusta Raurica). César en fit améliorer la qualité durant la guerre des Gaules. À Bière, près de Genève, se trouvait une forteresse romaine. Plus loin sur les bords du Lac Léman, la Via Francigena passait par Vidy, où a été mis au jour le site archéologique de Vicus Lousonna (devenu Lausanne). via romana,route mythique,jules cesar,suisse,arte,rediffusionLa campagne de César le mena jusque dans le Jura et le village de Sainte-Croix. Depuis 1995, Boveresse y distille l’absinthe, qui vient du nom latin de la plante artemisia absinthium. Le réalisateur a poursuivi son périple dans le canton d’Argovie, où il a rencontré, près de l’ancien camp romain de Vindonissa, le groupe de la Vex Leg XI CPF. Celui-ci reprend très sérieusement les formes d’entraînement militaire et le mode de vie de l’ancienne XIe légion romaine. Pour finir, cap sur Augusta Raurica, près de Bâle, qui fut une très importante cité romaine habitée par 15 000 personnes."

     

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    crédits photos=capture d'écran site émission

  • Open Cultural Data Hackathon 2015: avec les Archives de l'Etat de Genève

    Les développeurs en informatique, wikipédiens et autres spécialistes du patrimoine vont s'en donner à coeur joie lors du prochain Hackathon, un workshop de deux jours sur des appli informatiques en open data.zz.GIF

    Cela se passe à Berne les 27 et 28 février prochains. Les Archives d'Etat de Genève y participent.  Elles publient l'info sur leur site.

    Je cite:"Le premier  Hackathon culturel suisse  est organisé par le groupe de travail  OpenGLAM en collaboration avec la Bibliothèque nationale suisse et d'autres institutions dont infoclio.ch. Il fournira  l'occasion à des chercheurs, acteurs culturels, programmeurs, wikipédiens, ainsi qu'à des institutions patrimoniales, de travailler avec des données du monde de la culture. Par le biais d'exemples concrets à inventer ensemble, les participants s'interrogeront sur l'utilisation des données culturelles en humanités numériques, sur la manière de rendre (re-)utilisables les données culturelles pour la création et  la recherche et sur l'intégration de ces données dans Wikipédia/Wikimédia.

    Les AEG participent à cet événement et fournissent des jeux de données (libres de droits) en open data, téléchargeables ici:  http://make.opendata.ch/wiki/data:glam_ch

    Pour réfléchir à une culture partagée libre et inventer les outils informatiques adéquats.Cliquer sur le lien supra: quel voyage dans  l'Histoire!

                                                      Sylvie Neidinger                                                                                                   

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  • Les Burgondes, c'est un peu comme les Phéniciens....

    Les Burgondes ont en commun avec Phéniciens de la côte syro-libanaise (Ugarit= alphabet, religion ) d'avoir marqué l'histoire mais de n'avoir pas laissé de grandes traces archéologiques. Ce qui minimise leurs apports vis à vis de leur réel historique.lyon,dictionnaire historique de la suisse,geneve,suisse burgonde,gondebaud,bourgogne

    Ce peuple d'origine germanique qui a essaimé dans ce qui va se nommer( grâce à eux) la Bourgogne, avait également la Sapaudia, Genève, Lyon dans leur escarcelle. Jusqu'à Apt voire en méditerranée.

    Les toponymes spécifiquement de langue "burgonde" n'ont pu être scientifiquement  identifiés. En effet les modes d'introduction de la langue germanique peuvent provenir d'autres germains et d'autres formes de cet idiome (alamans, francs...)

    Un pan de l'histoire helvète, allemande et française du Vème siècle est  à consulter sur le Dictionnaire historique de la Suisse :

    "Lors du partage entre les quatre fils[ de Chilpéric], Gondebaud reçut la royauté principale avec Lyon pour capitale, tandis que Godégisel, Chilpéric II et Godomar, établis à Genève et probablement Valence et Vienne, héritaient de royautés secondaires. A la fin du Ve s., les Burgondes subirent la pression croissante des Francs au nord et des Wisigoths et Ostrogoths au sud. Gondebaud chercha à se protéger par une double alliance matrimoniale: son fils Sigismond épousa en 492/494 Ariagne, fille de Théodoric le Grand, roi des Ostrogoths, tandis que Clotilde, fille de Chilpéric II s'unissait en 492/493 à Clovis Ier, roi des Francs. Mais en 500, lors du conflit qui opposa les rois de Lyon et de Genève, les Francs prirent le parti de Godégisel et les Wisigoths celui de Gondebaud. Malgré la victoire qu'il remporta près de Dijon (500), Godégisel dut finalement se soumettre à Gondebaud, qui recouvra son royaume avec l'aide des Wisigoths, puis en 506/507 conclut une alliance avec Clovis, son ancien adversaire, contre les Alamans et les Wisigoths protégés par Théodoric le Grand."

    Genève ou  Lyon, pôles d'attractivité  à l'époque déjà...

     "L'effectif de la population burgonde établie en Sapaudia en 443 a fait l'objet d'estimations très divergentes. A partir des quelque 80 000 Burgondes qui auraient prêté main forte aux Romains sur le Rhin en 370, des 20 000 qui seraient tombés en 436 et des 3000 qui auraient défait les Huns sur la rive droite du Rhin, on a autrefois déduit une population extrêmement nombreuse et forgé l'image d'une vague d'immigration massive. La comparaison établie avec d'autres ethnies barbares installées comme fédérés dans l'Empire et avec d'autres peuples germaniques donne des estimations beaucoup plus basses, comprises entre 25 000 (dont 5000 guerriers) et 5000 à 10 000 (dont 1000 à 2000 guerriers). De son côté, l'étude démographique des cimetières a fait évaluer l'ensemble de la population du royaume burgonde entre 300 000 et 500 000 habitants (dont environ 80 000 à 10 0000 pour la Suisse occidentale), répartis sur un territoire d'environ 50 000 à 60 000 km2. Les Burgondes représentaient, selon les auteurs, entre un tiers et un dixième de la population en Sapaudia, mais 5-10%, voire moins de 1%, dans l'ensemble du royaume.

    Lors de leur établissement en Sapaudia en 443 et dans la province de Lyonnaise en 457, les troupes burgondes reçurent probablement le statut d'hospites ("hôtes"), aux termes des dispositions légales relatives au cantonnement des troupes romaines. Ce système semble ensuite avoir fait place à l'octroi d'une partie des revenus fiscaux, sans modification de la propriété foncière, puis à une cession de biens immobiliers, dont on trouve le reflet dans le mode de partage défini par la lex Burgundionum (Loi Gombette). Cette répartition laissait aux Burgondes deux tiers de la terre cultivable, un tiers des esclaves et la moitié des maisons, fermes, jardins, forêts et pâturages.

    L'intégration extrêmement rapide des Burgondes et l'absence d'un artisanat spécifique font qu'il est difficile de les identifier sur la base de critères archéologiques. Il faut distinguer le territoire où s'exerçait leur souveraineté et qui finit par couvrir trente-deux cités, l'aire culturelle, que manifestent, surtout à l'époque mérovingienne, des particularités d'habillement propres au milieu romano-burgonde, et enfin les établissements burgondes au sens strict, lieu d'implantation de groupes immigrés. Les preuves archéologiques de ces établissements se rencontrent surtout dans la région genevoise et sur le territoire de la Sapaudia. Les éléments les plus caractéristiques du costume sont des fibules germaniques anciennes (fibules à tête d'oiseau, fibules arquées), des colliers en fer, des boucles d'oreille "à petite corbeille"; à cela s'ajoutent des miroirs métalliques d'origine orientale et les crânes déformés artificiellement, dont on attribue l'origine aux contacts que les Burgondes eurent avec les Huns. L'étude des cimetières de Sézegnin et de Monnet-la-Ville (Jura) a montré que les Burgondes partageaient leurs lieux d'inhumation avec la population romane. Le mobilier archéologique, telle la boucle-reliquaire de Monnet-la-Ville, ne peut être qualifié de spécifiquement burgonde, mais présente les éléments de costume que l'on trouve généralement à l'époque franque dans la Burgondie septentrionale, c'est-à-dire sur l'ouest du Plateau suisse, dans le Jura, la vallée de la Saône et la Franche-Comté, comme les boucles de ceinture en bronze à décor figuré (Daniel dans la fosse aux lions). Ces objets ont probablement été fabriqués dans des ateliers exploités par des indigènes gallo-romains, ce qui permet de définir une aire de culture matérielle romane dans la Burgondie septentrionale. Des inscriptions datées de l'époque de la souveraineté burgonde et portant des noms germaniques, souvent burgondes, indiquent également la présence de foyers de population burgonde."

    HABITS BURGONDES TENDANCE ...CULTURE DU FER!

    Ce dictionnaire helvète trilingue (français, allemand, italien) indique que le vêtement est un marqueur culturel de cette civilisation burgonde dont les boucles de ceintures.

    Mes observations : ces pièces métalliques sont très tendance Culture du Fer,Tène,  en apparence. *                      

       L'habit fait bien  le moine ou le burgonde.
      Affaire à suivre...

                                                                           Sylvie Neidinger


    * La période ici évoquée n'est pas la même (la Tène, c'est 1000 ans avant) la zone géographique oui.

    Lire: l'héritage des Burgondes  dans Archéothéma

    ou Genève capitale burgonde

    crédit images/ capture d'écran/ site archéothema

  • Un menhir retrouvé à Genève

    Genève sort rarement des menhirs de ses entrailles... geneve, grand saconnex, archéologie, archéologie préventive, menhir

    Or un champ du Grand-Saconnex vient de sourire aux archéologues du Canton....

    Grâce à une parfaite démarche d'archéologie préventive!

    A l'occasion d'un futur chantier routier, les historiens de la truelle n'ont pas attendu qu'une pelleteuse découvre -sinon écrase- des reliquats.

    Quelquefois, une pelleteuse de travaux publics, quand elle touche un artefact du passé peut devenir aveugle...

      Ici, les archéologues ont sondé le terrain eux-mêmes.

    Et ...bingo: un lieu de culte surgit dont un menhir (lire TDG).

    On n'est jamais si bien servi que par soi-même. Futures découvertes à suivre...

                                                                                         Sylvie Neidinger

     

    L'exemple de fouille "préventive" à ne pas suivre: place baudoyer, Paris, 1995.