Les annonces sur le Pass Sanitaire instaurées par le Président Macron le 13 juillet dernier ont sidéré par la méthode employée et le fond.
Au détour d'une intervention télévisuelle pour la lutte contre l'épidémie, juste ....un changement de société, annoncé par un Seul.
La méthode est discutable: hyper verticale, décidé d'en haut, annoncé brutalement depuis Paris exactement comme pour les annonces "écologiques"(80 KM/H+prix du gaz-oil) qui mirent les Gilets Jaunes sur les ronds-points.
Emmanuel Macron a même contredit une de ses paroles du printemps où il affirmait mordicus qu'il n'y aurait pas d'instauration de pass sanitaire.
Tellement sûr de lui, en campagne pour les présidentielles 2022, le Président n'a pas imaginé une seconde l'impact profondément négatif de ces annonces faites par lui en direct. Commandant en chef, il s'est mis en avant, infantilisant l'auditoire et reçoit en retour une réponse sociétale virulente.[Rappel- traditionnellement un président, en France laisse son premier ministre annoncer les mauvaises nouvelles....]
Une réaction non envisagée par l'exécutif tel Olivier Véran, Ministre de la santé qui se dit "sidéré du revers qu'il n'avait pas prévu" à l'Assemblée Nationale où le débat est agité.
Effectivement, Assemblée Nationale et Sénat forment les acteurs de la Démocratie....un peu oubliée par l'executif dans cette affaire ( et par les Conseils dits "de défense"qui ne rendent de compte à personne)
Suite aux annonces du 13 juillet, plusieurs centres de vaccination sont vandalisés, parfois incendiés!
ETONNANTES MANIFESTATIONS AU COEUR DE L'ETE
Dès le 14 juillet jour de Fête Nationale, les manifestations ont démarré avec jusqu'à 150 000 dans toute la France. Encore hier samedi 24 juillet 161 000 personnes globalement ( chiffres ministère) soit un accroissement.
Au regard de la ppulation globale c'est à la fois peu et énorme... en saison estivale.
Les récalcitrants en forte colère déplorent une " trahison de la parole publique", la démonétisation accélérée de la parole macroniste ( une chose et son contraire c'est connu) les atteintes aux libertés fondamentales.
Leurs profils sont totalement variés: retraités, antivax, GJ, antifa, personnel médical stigmatisé par les annonces, libertariens qui se font jour , beaucop de jeunes etc. Les slogans sont gratinés voire virulents. Les comparaisons excessives parfois limites telle la notion de "pass nazitaire".
Rappel. Le gouvernement lutte contre une épidémie et ses variants.
Tout de même, les annonces sont graves: aller jusqu'à licencier pour motif privé un salarié qui refuserait de se vacciner va très loin. Les syndicats montent au créneau. Ils évoquent un dangereux précédent.
E. MACRON SACRIFIE LA CULTURE AU COEUR DE LA SAISON CULTURELLE
Alors que les cinémas , musées reprenaient vie, l'annonce a sidéré. Une peur justifiée de ces professionnels : moins 70 % de fréquentation du jour au lendemain dans les salles. Musées redevenus vides.
Le professeur Defraissy annonçant dans le même temps: "pas de retour à la normale avant 2023" les professionnels prévoient eux les faillites économiques immminentes en raison de ce pass sanitaire supposé "sésame" qui en réalité freine la consommation.
Nombreux et pas seulement des antivax se refusent par principe de liberté fondamementale touchée à montrer un code barre identificatoire pour entrer dans les salles et bientôt les restaurants.
La fréquentation des lieux de loisir n'étant pas obligatoire et tenant jusqu'à nouvel ordre de la liberté fondamentale, les renoncements à consommer se font jour.
Le pass sanitaire imposé de façon verticale tient en effet d'une rupture fondamentale du contrat social.
Un non à cette vision sociétale restrictive se fait jour
Les soignants qu'il fallait applaudir en 2020 sont maintenant objet de suspicion.
La société à fleur de peau est prise de court pas les annonces du président Macron et l'instauration du pass sanitaire brutalement sorti du chapeau télévisuel au coeur de l'été.
La méthode forte macroniste a tout de même en positif incité des milliers d'individus à se faire vacciner après les annonces.
Mais...dans une ambiance assez inquiétante de tensions sociales persistantes.
Sylvie Neidinger
Infographie Le Figaro
(images: captures pour info de sites en lien)