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  • L'UMP, l'Union des Moustiques et des Pommes doit se scinder en deux !

     Fracture morale  et politique a dit François Fillon, commentant sa défaite à une poignée de voix près. Coupure  presque parfaite à 50,03 %.

     Evidente  fracture idéologique. Entre chiraquiens et sarkozistes.

    A l’origine de l’Union pour un Mouvement Populaire, le 17 novembre 2002,  se sont mariés les moustiques agités du sarkozisme, petits mais bruyants, piquants,  avec les pommes du terroir chères à Jacques Chirac  cf sa 2ème  campagne qui a usé du symbolisme fruitier, pommier toujours en position centrale  du logo de l'UMP)

    La pomme n'est pas très valorisante. Mais c'est bien le symbole qui avait été choisi pour la communication de campagne.

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    Il y a dix ans presque jour pour jour, le RPR, machine de guerre gaullo-chiraquien, parti puissant et riche à l’époque (issu en 1976 de l’ UDR , rassemblé autour du célèbre  corrézien) se dissout en  liant son destin à d'autres formations. Dont les atlantico-libéraux  de Démocratie Libérale (anciennement PR) ce parti minuscule sans grands fonds mais possédant des élus, notamment  bien implantés dans le sud-est droitier  de la France. Comme dans le Var.

    Où à Toulon, le ministre  Sarkozy devenu maître de l'UMP  lance le 26/02/2004 son appel à la capture des thématiques  de l’extrême-droite. Séance baptisée par les locaux:  Racolage à Toulon.

    Ce discours initial   de 2004 à Toulon  aboutira quelques élections plus tard au discours final  de Grenoble du 30 juillet 2010.

    Lors de la récente  présidentielle "folle" (2012) on a entendu de la bouche du candidat Sarkozy les thématiques extrêmes  de cet autre sudiste, Charles  Maurras (cf par son conseiller Buisson) Ne lisant même plus ses discours écrits, Nicolas S. proférait des élucubrations identitaires jusqu'à vouloir ...enfermer la France à l’intérieur de ses frontières.

    Tout  comme cet autre chantre du nationalisme, Maurice Barrès qui scrutait l’horizon de la France du haut de son Côna à Bourmont, Haute-Marne.

    Sarko : une ligne politique Maginot imaginaire anachronique  dans un France "internetisée", googelisée, mondialisée.

     Une seule femme politique, réaliste, a ouvertement réagi. Non pas Nathalie Kusciusko-Morizet, porteparole qui a avalé toutes les couleuvres sur le moment et ne parlera qu'après.  Mais Chantal Jouanno qui va elle...sur le moment vertement se faire rappeler à l'ordre par le patron.

    Elle quitte l’UMP, devenu imbuvable pour la droite sociale centriste en direction du néo Centre UDI de Jean Louis Borloo et se voit au passage accusée de trahison.

                                                  UMP : CHIMERE POLITIQUE

    Le mariage de la carpe et du lapin

    Le nouveau parti « attrape- tout » y a perdu ses plumes. Electorales surtout. Une à une, elles  s’envolent laissant l'animal, moins protégé du froid et de la pluie, s'enrhumer. La machine se grippe. Aboutissant au spectacle consternant de cette élection interne ratée, véritable flop médiatique.

     La création UMP/auto-dissolution du RPR fut aussi mal pensée que la dissolution ratée  de l’Assemblée nationale. Difficile en effet de  mélanger  l’eau à l’huile.

    Les chiraquiens d’une droite sociale modérée, les séguénistes, ne se reconnaissent pas du tout  dès le départ dans la méthode trop violente sarkoziste:  karchérisation, usage médiatique outrancier pour désigner des catégories de population à la vindicte,  bouc-émissairisation, discours chocs…

    Ils s’éloignent progressivement de ces idées véhiculées par cette droite qui en se disant décomplexée perd sur sa gauche ce qu’elle croit gagner à droite. "Croit gagner" car l’électorat extrême-droitier préfère évidemment l’original Le Pen, père/ fille  à la copie: Sarkozy/Copé.

    L’électorat chiraquien a d’ailleurs souvent choisi par anti-sarkozisme viscéral, de voter en 2012  pour ...François Hollande, l’autre corrézien, adoubé par Chirac. La consigne du 11 juin 2012  prononcée à Sarran,  lieu symbolique de  son musée- par  J. Chirac  n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd. web.

    Le trait verbal du président âgé  et  toujours populaire n’était pas du tout de l’humour...corrézien -comme Bernadette, son épouse a bien voulu le faire croire pour rattraper la sortie verbale de son homme...ump,rpr,dl,chirac,sarkozy,copé,fillon,chantal jouanno,nkm,disoucrs de grenoble,neidinger,le pen

     Jacques Chirac, homme  libéré du carcan de toute parole "diplomatique politico-fonctionnelle" le pensait sincèrement. Non seulement ses proches, sa fille. Egalement ceux que la presse a nommé son "clan". Mais aussi une partie de son électorat traditionnel a voté Hollande en conscience en pensant à lui …

    S'en mordront-ils les doigts ?

    Cela fut en tous cas efficace. L’exact petit gramme de voix qui fit basculer cette élection d’un camp à l’autre. Des voix  dont on dit « qu’elles vont manquer" puis "qu'elles ont manqué».

    Depuis, Sarkozy a quitté le champ politique national...

     

                                            ELECTIONS INTERNES A L'UMP

    Toutefois oui, le vainqueur de ces élections  internes  du 19 novembre 2012 à la tête de l’UMP est très certainement le camp sarkoziste de M. Copé, Mme Morano, M. Chatel. Tous gourmands de pains au chocolat et de quêtes identitaires. Des hyper -droitiers en course avec les véritables extrêmes–droitiers du FN.

    Oui. Le perdant est …la droite française karchérisée jusqu’ à l’os. Ce qui était prévisible. 

    Ceci, juste  la semaine où la France perd sont triple AAA et l’ancien président convoqué par un juge.

    Jacques Chirac aura été l’homme politique  du Rassemblement. Nicolas Sarkozy et un peu  François Copé (qui tient le même langage dit "super décomplexé") sont eux,  responsables d'une certaine  désintégration.

    Droite karchérisée qui ne pourra se reconstruire que lorsque les deux lignes idéologiques internes se seront  séparées l’une de l’autre. Clairement.

     Alors peut-être, le pôle politique droitier  pourra se reconstruire. Non pas du haut. Mais en écoutant la base.

    Sans suivre des personnalités mais plutôt des positionnements politiques bien identifiés.

                                                              Sylvie Neidinger