De Genève, ce blog aime à exhumer puis diffuser des anecdotes historiques ou "micro-historiques", ces détails ethnographiques de la vie quotidienne passée.
Surtout quand elles surgissent au hasard de visites, de pages oubliées.
Et qu'elles ne sont finalement pas si connues....En vrai, de la maltraitance animale, habituelle à cette époque
L'histoire du jour date de 1820
Elle est lisible sur un document, un peu perdu, trouvé dans une vitrine à l'étage du Musée Militaire Genevois.
"En 1820, un éléphant devenu fou furieux dut être poussé dans l'eau du bastion de Hollande où il se mit à jongler dangereusement avec des affûts de boulets. Après avoir vainement tenté de l'empoisonner à l'eau de (x) additionnée d'acide prussique, il fallut l'abattre d'un coup de canon dans la tête. Sa dépouille naturalisée et son squelette furent longtemps visibles au Musée d'Histoire Naturelle"
Le destin de Miss Djeck: dans les assiettes !
En 1837 surgit un autre événement semblable
"Miss Djeck", une éléphante qu'on exhibait depuis le mois de mars dans un enclos près de la Grenette donne des signes d'agitation.
Elle manqua de peu tuer M. Bourrit, blessant son cornac.
Il fallut l'amener dans les fossés de Rive où elle resta jusqu'à la fin du mois de juin en attendant les résultats des démarches entreprises jusqu'à Paris où habitait son propriétaire pour trouver de nouveaux cornacs.
Les démarches n'ayant pas abouti, il fallut se résigner à abattre ensuite cet animal d'un coup de canon de 4.
Durant deux jours, les boucheries vendirent beaucoup de viande d'éléphant et de nombreux genevois purent en manger après avoir joui pendant trois mois du spectacle des ébats de Miss Djeck dans les fossés." Sur place, une gravure illustre cette affaire.
Sylvie Neidinger
crédits images/photos Neidinger
Commentaires
D'après ce que l'on m'a dit en Afrique, l'éléphant, c'est trois jours de cuisson...