Macron adore parler de lui et faire parler de lui. Il a trouvé pour cela le bon job: président de la république.
Du coup, tout le monde l'écoute. C'est pratique.
Exemple d'une phrase auto centrée d'un absolu manque d'humilité (prononcée lors de sa campagne) autour de sa conception du fait religieux."J'ai une réflexion permanente sur la nature de ma propre foi, mais j'ai suffisamment d'humilité pour ne pas prétendre parler à Dieu."(je, je, ma...)
Rappel. Il s'était lui même comparé à Jupiter donc institué en "chef du divin".
Ce qu'il nomme probablement sa transcendance...
Sur la religion catholique, sa récupération symbolique est grossière. Allant, toujours pendant la campagne, jusqu'à se prendre pour...Jeanne d'Arc.
Cette semaine par son intervention devant les évêques aux Bernardins, il tend à récupérer à bon compte la tradition millénaire de la France dite "fille aînée de l'Eglise".
Mais en même temps il nage en plein conflit de logique...
Car en politique étrangère, en Syrie, Emmanuel Macron se taisait quand les rebelles islamistes bombardaient depuis la Ghouta les édifices chrétiens...
A savoir, le France leur fournit les armes.
De même, à une autre échelle, qu'au roi d'Arabie Saoudite en visite actuellement....
Macron n'est pas à une contradiction près, soutenant avec Trump les groupes jihadistes type Jaich el islam qui entendent éliminer les chrétiens "mécréants" selon eux de la surface du globe...
Sa récente prise de position pro catholicisme devant les évêques provoque actuellement un tollé.
Elle heurte les laïcs, la gauche, les franc-maçons et même la droite qui évoque une récupération grossière associées à une action communautariste.
Cette action remet toutefois les pendules ...politiques à l'heure face à un François Hollande qui avait profondément divisé le pays par l' institution législative de réformes sociétales que l'électorat religieux ne suivait pas (mariage pour tous , PMA, GPA)
Il est bien écrit "électorat religieux" dans sa globalité, pas spécifiquement l'église de Rome.
Or, Macron veut réparer ce qu'il nomme "un lien abîmé entre l'Etat et l'église catholique."
Et surtout récupérer - cela ne lui a pas échappé- les catholiques déboussolés éloignés du fait politique.
Macron bavarde autour du catholicisme. Et de lui seulement.
Quid des autres confessions, alors?
Il en "bavarde" quoi, ZEUS ???
Sylvie Neidinger
RUBRIQUE HISTOIRE INTER RELIGIEUSE