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H-Histoire vieilles pierres - Page 8

  • Saint-Ju, patrimoine Grand Genevois

    Une équipe universitaire de l'UNIGE sous la direction du Professeur Leila El Wakil a porté son attention sur le patrimoine de Saint-Julien-en-genevois. Le tout dans un cadre écrit structuré signé entre les deux entités: l'Université de Genève qui a produit ce séminaire d'étude (intitulé "Inventaire et valorisation") et la dite commune.

    Onze étudiants ont donc traversé la frontière, voire poussé le périple jusqu'à Annecy, aux Archives Départementales où selon  le professeur "nous avons été extrêmement bien reçus"

    L'historienne d'art donnait jeudi soir dans les locaux de l'Institut National Genevois (1, Promenade du Pin) une conférence en avant première.

    Fort intéressante.

    Elle qualifie Saint-Julien de  "ville rue" dont le nom, en fait, pourrait être sur tout le parcours"rue de Genève" puisque c'est l'axe de direction !

    Ville bien implantée dans son environnement grand genevois. Son noyau villageois présente des similitudes visuelles avec Carouge, Chêne-Bougerie, Thônex, Plan-les-Ouates.

    La spécialiste a souligné lors de son intervention, son étonnement  face à la qualité intrinsèque du bâti qu'elle découvrait. Très souvent des villas d'architectes plantées sur des surfaces arborées volumineuses. Un Hôtel de ville d'une belle facture, construit en 1862 par César Pompée.

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    Tout un pan de la mémoire patrimoniale  est ressorti lors de l'étude. Notamment celle des grands chefs de la cuisine urbaine, ceux qui construisaient: les architectes justement , les  César-Auguste Pompée, Alfred Olivet, Maurice Novarina...

    Problème, ces belles villas d'architectes sont actuellement en grave danger de ....promotion immobilière, Grand Genève oblige. Comme cet exemple cité par un élu local, M Vielliard en 2012 :

    http://portevoix.blog.tdg.ch/archive/2012/07/20/une-villa-construite-par-andre-laverriere-sera-prochainement.html

    D'où justement l'intérêt de cette étude universitaire scientifique sur le thème. Pour donner du grain  à moudre à la réflexion. Et aux projets urbanistiques locaux.

    Madame el Wakil ne s'est pas cachée derrière une langue de bois ce soir là à l'ING. Selon elle:

    1- Les architectes contemporains -(et urbanistes et administratifs qui autorisent ) lorsqu'ils construisent sur de l'existant, se doivent d'une plus grande prudence vis à vis de l'existant et du respect de leurs confrères antérieurs.

    2- C'est l'usage que l'on redonne  au bâtiment ancien qui va sauver le dit  bâtiment ancien.césar-auguste popée,alfred olivet,maurice novarina,journées du patrimoine,unige,institut national genevois,grand geneve,saint-ljulie-en-genevois,leila al wakil

    3- Les lois cantonales genevoises sont plus protectrices que leur équivalent en France. La villa Taponier est un cas de destruction récente (2012) signalé plus haut. Dommage car  la première mention sur document   de Saint-Ju date de 1253....

     Cette moindre protection côté français a des conséquences directes que la conférence de l'érudite n'a pas manqué de souligner:

    4- L'incroyable raté d'un des châteaux médiévaux de Ternier, car il n'était pas protégé !  Info cruelle: l'actuel propriétaire, un allemand, avait  les moyens financiers et la volonté de bien faire ! Mais il avait commencé la restauration dans son coin il y a plusieurs années. Ses maçons turcs  apportaient leur savoir-faire mais d'une toute autre culture. Avec des résultats catastrophiques au sens de l'histoire de l'art et de la protection...comme des mansardes type 19 ème sur le bâti austère médiéval !!

    Ce propriétaire, heureux de l'attention des spécialistes genevois a  déploré de ne pas avoir rencontré Mme el Wakil et ses étudiants plus tôt. En réalité c'est un service français de protection du patrimoine qu'il aurait dû le contacter !

    5- Mais le scandale  urbanistique majeur de Saint -Julien  est ailleurs: c'est bien  cette maison peinturlurée de jaune à balcons et grandes fenêtres qui pose problème. Elle est tout simplement une tour médiévale...historique majeure !!!césar-auguste popée,alfred olivet,maurice novarina,journées du patrimoine,unige,institut national genevois,grand geneve,saint-ljulie-en-genevois,leila al wakil

    Elle porte cette inscription sur une des façades :césar-auguste popée,alfred olivet,maurice novarina,journées du patrimoine,unige,institut national genevois,grand geneve,saint-ljulie-en-genevois,leila al wakil

     "1603-1903. Dans cette Tour, du 11 au 21juillet 1603 a été discuté et signé le Traité de Paix de Saint-Julien qui a mis fin à une guerre longue et cruelle et ayant dévasté, ruiné  et dépeuplé toute la contrée.

    Trois cents ans après pour rappeler cet évènement mémorable le Conseil Municipal et les habitants e Saint-Julien ont érigé cette plaque le 14 juillet 1903. Fête Nationale de la République."

    La maison a bien vu la signature d'un traité de paix protestant-catholique genevo-savoyard suite à la défaite des ...savoyards lors de  l' Escalade !

    Verdict docteur: à une certaine époque, moderne- donc récemment !-un conseil municipal et les  Saint-Juliennois  ont bien perdu la boule pour oser transformer une Tour Médiévale mémorielle en un laid canari jaune  à plumes blanches !

                                                                                                                     Sylvie Neidinger

    Architecture:

    Leila El Wakil Université de Genève Unige Historienne de l'art

    Saint-Julien-en-genevois : découvrir la ville

    13-15 septembre: journées européennes du patrimoine

    Traité de Saint-Julien-en Genevois de 1603:

    http://www.savoie-archives.fr/archives73/dossiers_sabaudia/traite-st-julien/scientifique3.php

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Trait%C3%A9_de_Saint-Julien

    http://www.savoie-archives.fr/archives73/dossiers_sabaudia/traite-st-julien/bibliographie.php

    http://www.st-julien-en-genevois.fr/1/decouvrir-la-ville/1/saint-julien-et-le-genevois/10/saint-julien-hier.html

  • Randos huguenotes à Fort-Barraux (Isère)

    Découvert à l'occasion de la visite de Fort-Barraux (Isère) un chemin mémoriel international dans lequel s'insère cette place forte.surlespasdeshuguenots,huguenots,fort-barraux

    Ce balisage de l'itinéraire d'émigration des huguenots en direction de la Suisse et de l'Allemagne est mis en place par l'association surlespasdeshuguenots.eu

    L'association basée dans la Drôme à....Dieulefit (!) évoque même une démarche  de pèlerinage.

    C'est une sorte de chemin Saint-Jacques de Compostelle pour le monde protestant qui se met en place? En mémoire du trajet de départ Huguenot?

    Un chemin de souffrances aussi. L'historien de garde in situ ce jour m'expliquait que Fort-Barraux aux portes de la Savoie était une frontière relativement dure à franchir notamment pour les huguenots en partance.

    Ceux que le duc de Savoie attrapait étaient renvoyés côté France et partaient immédiatement aux galères.

                                                                  Sylvie Neidinger

     

    * A noter : Inauguration du tronçon suisse de Lenzbourg,Schafisheim, Staufen en Argovie le 29 septembre 2013 prochain

    *Des garnisons suisses de Neufchâtel semblent  avoir été affectées  à Fort-Barraux. Je compléterai l'info dès qu'elle sera précisée.

     

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                                                                                      Rubrique #Protestantisme

     

  • Street Art N°5. Grande Rue. Saint-Julien-en-genevois:

    https://citecreation.fr/

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  • Nouveau billet d'euro: Europe est phénicienne, sémite et non grecque !

    Quand la  numismatique pose des questions d'identité culturelle  européenne.

     La Déesse Europe est choisie pour illustrer les nouveaux billets d'euros- dont ceux de 5 -qui vont entrer en circulation le 2 mai 2013 prochain.

    Problème majeur: les  médias dans les premiers articles (dont malheureusement je n'ai pas fait copie) par manque évident de connaissance ont présenté Europe comme étant une déesse... grecque.

    Ce qui est faux, évidemment. Elle est phénicienne ! Mais eut une telle importance fondatrice que les Grecs l'ont racontée...billet d'euro,numismatique,déesse europe,désinformaton,grèce,phénicie,sémite,maison orient et méditerranée

    Or  la dépêche de l'AFP du 10/01/13 rédigée  suite à l'intervention médiatique de Jean-Michel Grimal de la BCE reprise, corrigée,  reste muette sur l'origine  d'Europe ! 

    Incomplet de signaler uniquement que cette princesse appartient à la mythologie grecque. Seule la Tribune évoque cette déesse phénicienne avec exactitude "le nouveau visage du nouveau billet de 5 euros enfin dévoilé" "

    Et précise " Le billet  vient d'être dévoilé par la Banque Centrale Européenne (BCE) à l'occasion de l'inauguration de l'exposition "Le nouveau visage de l'euro", ouverte jusqu'au 10 mars 2013 au musée archéologique de Francfort. Le dévoilement des autres nouveaux billets se fera par ordre croissant, et s'étalera sur plusieurs années"

    Les autres articles du jour sur le thème  restent sur la base de la dépêche AFP:

    Le Télégramme :Euro les billets changeront bientôt de visage"

     Extrait :"Une nouvelle série de billets, la toute première depuis l'apparition de l'euro en janvier 2002, commencera à être mise en circulation, à partir de mai prochain. La coupure de cinq euros inaugure ce renouvellement .La Grèce revient au premier plan. Sur les billets de banque. En effet, le doux visage d'Europe, cette princesse de la mythologie grecque séduite et enlevée par le dieu Zeus métamorphosé en taureau et qui a par la suite donné son nom au continent, figurera dans le filigrane et l'hologramme des nouvelles coupures. Histoire de donner «une touche d'humanité aux billets», indique la Banque centrale européenne. Le portrait choisi provient d'un vase antique en céramique datant du IVe siècle avant notre ère et faisant partie de la collection du musée du Louvre à Paris. «Le choix d'Europe s'est assez rapidement imposé après des discussions préliminaires», a expliqué Jean-Michel Grimal, responsable de la division du développement fiduciaire au sein de la BCE. Le choix de personnalités européennes ayant réellement existé aurait pu, à l'inverse, heurter des «sensibilités nationales», selon lui."

     Il  exprime que faute d'entente sur une personnalité européenne issue d'un pays de la zone euro, le choix s'est porté sur celle qui a donné son nom au continent.

    Logique. Essentiel. Encore faut-il mettre toute l'histoire sur la table ! Affronter le réel.

    A fortiori quand l'expo inaugurale se déroule dans un musée archéologique, celui de Francfort en l'occurrence.

    HOMMAGE A LA PRINCESSE PHENICIENNE EUROPE -UR'P-

    FILLE D'AGENOR,  ROI DE TYR

     La mythologie est au monde antique ce que le document imprimé et internet sont à notre vie moderne: un moyen de raconter l'Histoire, un média.

    Les grecs antiques ont tenu par ce cycle légendaire thébain a affirmer combien leur savoir puise ses racines dans la rive orientale de la méditerranée. Cela vaut pour Kadmos (ou Cadmus) et l'importation de l'alphabet phénicien de Tyr (Liban actuel) alphabet   lui même découvert légèrement au nord à Ugarit (Syrie actuelle, ancienne côte syro-canano-phénicienne)

    Le mythe : la jeune Europe est enlevée par Zeus déguisé en  taureau blanc  sur une plage phénicienne pour partir en  Crête. A la demande de son  père Agenor, ses frères (dont Kadmus) ont ordre de  partir à sa rechercher dans toute l'actuelle Grèce. Et de ne jamais rentrer sans elle. Devant l'impossibilité de  la retrouver, il consultera l'oracle de Delphes et fondera une ville "là où il rencontrera une génisse blanche" . Kadmus fondera Thèbes en Béotie. Le cycle ovidien des Métamorphoses est essentiel: les textes sur Oedipe en seront issus.

    Les écrits de Thèbes présentent un fort caractère généalogique, à la fois sur les descendants donc la fusion avec les peuples locaux mais aussi sur les ascendants. Passion généalogique...tout comme dans l'univers sémitique.

     Les Grecs antiques ont par la voie mythologique mentionnés combien l'expansion de leurs cultures s'inscrit dans un contexte méditerranéen très large qui a véritablement façonné l'histoire avant eux: Sumer, Mésopotamie, Phénicie, Hittites etc.

    Je signale l'excellent pôle de recherche sur le Proche-Orient ancien  à la Maison de l'Orient et de  la Méditerranée , MOM Lyon 2, qui met à disposition de l'internaute une base de donnée accessible et gratuite (podcast ou autres) Plusieurs laboratoires de Recherche  dont Hisoma (textes et langues anciennes) et Archéorient.

                                                PROCHE-ORIENT FONDATEUR

    Les sources de la civilisation grecque puisent dans les apports venus de la côte orientale. Le rapport entre l'Europe et le Proche-Orient reste  des plus complexes.

    Si l'on change le curseur de la période historique pour s'intéresser à la période néolithique (premières néolithisations proche-orientales à la fin du 9ème millénaire avant JC) on constate pareillement  que l'élevage et les techniques d'agriculture sont importées dans nos contrées  par des bergers proche-orientaux venus essaimer en Europe et dans les Alpes.

    Oui, même si la chose déplait à ceux qui tracent "l'identité culturelle" comme unique et  enfermée dans des frontières,  l'identité européenne comme l'identité grecque dans leurs racines et   structures sont totalement sur la base de sources Est  Proche-Orientales , celles du fameux croissant fertile, géographiquement au coeur de l'Asie, l'Afrique et l'Europe.

    Ah si les archéologues se mêlaient de quitter leurs chers tessons et autres ostracons pour venir diffuser leurs précieuses informations au grand public?

    L'AFP rédigerait alors mieux sa dépêche sur la déesse/princesse EUROPE, celle dont le   nom a baptisé notre  continent !

                                                                  Sylvie Neidinger

     

     Rétrolien: Blog latinistes Suisses Félix Tuscher ( lien valide au 11 01 2013) 

     

     

     

  • XIIème siècle, diocèse de Genève, carrière de molasse en Chablais

    Deux archéologues médiévistes ont déposé récemment sur le site de  la Maison de l'Orient et de la Méditerranée,  Université  Lumière Lyon un article qui semble totalement rédigé pour nos contrées lémaniques !

    Capture molasse mom2.PNGLes scientifiques Anne Baud et Anne Schmitt révèlent une page historique locale, photos et texte à retrouver sur le site directement :

    « Gisement et transport de la molasse en Chablais au moyen-âge » webCapture molasse lyon.PNG

    « Dès la deuxième moitié du XIIe siècle, les territoires correspondant à l'ancien diocèse de Genève, principalement soumis aux comtes et aux évêques de Genève, voient la formation de deux grandes seigneuries (Gex sur la rive droite du Rhône et Faucigny sur le cours de l'Arve) puis l'installation au nord-ouest du Petit-Lac des comtes de Savoie. Aux côtés de divers ordres religieux - chartreux, cisterciens, clunisiens et augustiniens - établis pour les premiers dès la fin du XIe siècle, de nouvelles fortifications contrôlent les cols, les vallées étroites et les avant-péages. Au XIIIe siècle, Annecy est capital des comtes de Genève.
    (...)

    La molasse permet un travail que l'on ne pourrait obtenir au cours du Moyen Age avec d'autres roches locales tels les très durs calcaires alpins. En revanche, lorsque la molasse est absente, c'est-à-dire dans le massif du chablais et les vallées alpines, les édifices sont construits en tuf, exceptés certains édifices comme l'église de Viuz-Faverges et l'abbaye d'Abondance pour lesquels le décor architectural nécessitait cette roche plus tendre.
    Les comptes de châtellenie donnent parfois des informations sur l'origine des carrières. Sur la rive du lac Léman (château de Ripaille, abbaye du Lieu), les carrières se situent à proximité de Genève, sur le rivage opposé ou dans le lac ; le transport se fait par bateaux sur le lac. Au château de Bonneville, elles se trouvent à une distance de deux lieux du chantier et l'approvisionnement est par voie de terre. Seuls les bois sont transportés par radeaux sur l'Arve
    . »

     

    Maison de l'Orient et de la Méditerranée web

    SN

    Tags : molasse, MOM, université Lyon 2, chablais, genève, arve, archéologie médiévale, Anne Baud, Anne Schmitt, Haute-Savoie, Gex, Faucigny,Lausanne