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#fortbarraux

  • 500 ans de protestantisme fêtés aujourd'hui 31 octobre 2017. Notamment à Grenoble

    Ce 31 octobre 2017 fait date pour l'histoire du protestantisme. Un demi-millénaire pile! protesrtantisme,500 ans,grenoble,martin luther,guillaume farel,calvin,pierre bolle,françois boulet,patrick cabanel; anniversaire

    En ce jour de 1517,  Martin Luther, moine allemand affichait  sur la porte de l'église du château de Wittenberg (Saxe) ses 95 thèses contre les indulgences et leur commerce par l'Eglise catholique: la Dispute.

    Globalement les médias hexagonaux, à part quelques articles souvent arrivés en fin de journée sont passés  à côté de cet anniversaire extraordinaire de "500 ans jour pour jour", la tv surtout. Toutefois quelques articles sont publiés sur le thème dont celui de   l'Express.

    Les protestants de Grenoble ont marqué l'événement en ce jour précis  avec  une initiative, la conférence-visite du "Grenoble protestant" par l'historien et très enthousiaste,  professeur agrégé protesrtantisme,500 ans,grenoble,martin luther,guillaume farel,calvin,pierre bolle,françois boulet,patrick cabanel; anniversaired'histoire François Boulet et par Olivier Cogne, directeur du Musée Dauphinois. Ce, en partenariat avec l'église protestante unie de Grenoble et le comité d'organisation "Luther et les 500 ans de la Réforme".

    La visite terminera son spectre historique à la deuxième guerre mondiale. Un demi-millénaire balayé en trois heures.

    GRENOBLE, TETE DE PONT DU PROTESTANTISME 

     Grenoble est très tôt au contact des nouvelles idées dès  1523. Moins de 5 années pour passer de Wittenberg au Dauphinois.

    Des fondateurs majeurs dont un certain  Guillaume Farel  issu du  gapençais voisin, lequel fera venir Calvin à Genève. Grenoble suivra plutôt cette tendance calviniste. L'évocation  du protestantisme grenoblois et de tout le Dauphiné...passe par le Trièves, Mens, Tréminis, le Diois.  Rappel: des échanges  avec Vaud sont instaurés depuis le moyen-âge. Citation du lyonnais Aimé Maigret,

    Etonnant d'apprendre que la ville confluente du Drac et de l'Isère fut 100 % protestante... trois semaines durant avant de connaître une puissante contre-réforme. Grenoble est une ville importante: troisième parlement autonome de France après Paris et Toulouse.

    La ville va compter une Chambre de l'Edit pour gérer les relations religieuses. Cette Chambre va avoir compétence jusque sur les régions de  Provence, Languedoc et Bourgogne. Elle sera supprimée en 1679 à la veille de Révocation de l'Edit de Nantes.

    Grenoble ne connaîtra pas de Saint-Barthélemy, cet événement français qui interpelle aujourd'hui encore l'historien François Boulet. Comment comprendre cette tuerie de voisin à voisin.  Du voisin avec qui on vit depuis toujours !

    Grenoble sera toutefois impactée par ce massacre, les protestants prenant peur.

    Soit ils  abjurent. Soit ils commencent le départ vers le nord par Genève, jusqu'en Allemagne, Hollande voire en Afrique du sud.

    La perte de ses forces-vive par l'Hexagone devient une hémorragie...

    A noter, ce blog avait déjà rédigé quelques articles sur ce trajet huguenot, à Fort-Barraux 

                                           RUE VIEUX-TEMPLE DISPARU

    Les trois heures de conférence-visite érudites  ne se résument aisément.

    Visite in situ  fort complète avec même celle du   premier Temple  disparu dont la rue continue à porter le nom. Aucune image n'en reste. Il se dit qu'il était l'un des plus beaux de France.

                     LES HISTORIENS GRENOBLOIS REDECOUVRENT 

    Un colloque il y a un an avait éclairé le sujet du protestantisme dauphinois en hommage au chercheur Pierre Bolle. Bonne nouvelle : les données seront bientôt être accessibles car prochainement publiées.

    500 ans gre 001.jpgPlusieurs expositions marquent cet anniversaire. L'une au Musée Dauphinois consacrée au prince protestant  François de Bonne, Lesdiguières.

    "Issu de la petite noblesse du Champsaur, François de Bonne (1543 - 1626), duc de Lesdiguières, connaît une ascension fulgurante. Chef de guerre des protestants du Dauphiné au temps des guerres de Religion, il contribue à la toute fin du XVIe siècle à la pacification de la province et à l'application de l'édit de Nantes. Militaire, fin politique, proche d'Henri IV, il concentre les pouvoirs au début du XVIIe siècle tel un « prince » dans la capitale dauphinoise. Bâtisseur, il modifie considérablement la physionomie urbaine de Grenoble à cette époque. Sensible aux arts et aux lettres, il fait appel à des artistes français et étrangers pour ses propriétés dauphinoises et son hôtel particulier à Paris."

    L'autre expo est  visible à l'Hôtel de Ville. Hier 31 octobre  était le vernissage, date évidemment très forte.

           HUGUENOT 

    De cette visite j'ai appris le définition du terme "huguenot" visiblement de la langue allemande ou suisse allemande  EIDGENOSSEN soit carrément un schismatique.

                                                       Sylvie Neidinger

    Huguenot, ote
    Nature : s. m. et f.
    Prononciation : hu-ghe-no, no-t'
    Etymologie : On a donné un grand nombre d'étymologies de ce mot. Voyez celle qui est rapportée à l'historique de hugon, et qui, avant d'Aubigné, est donnée aussi par Pasquier : On a commencé de donner à tout le nouveau monde de ceste faction le nom et tiltre de huguenaux ; d'autant que la premiere descouverte que l'on en a faite a esté en la ville de Tours, où ils ont opinion qu'il y a un rabast [esprit] qui revient de nuit, qu'ils appellent le roy Hugon, et y appelle l'on dès pieça hugenaux tous ceux qui sont de la secte de Calvin, pour faire leurs assemblées et conventicules de nuit comme si en cecy ils fussent disciples et sectateurs de cest esprit, Lett. t. I, p. 180. Voyez aussi l'étymologie que donne Castelnau ci-dessus. D'après de Brieux, un orateur protestant commença ainsi sa harangue : Huc nos venimus, huc nos..., et resta court ; de là Huguenot. Tout cela est sans fondement. Une étymologie plus vraisemblable qu'on a indiquée est le mot allemand Eidgenossen, confédéré, de Eid, serment, et Genosse, compagnon ; la forme aignos dans les Mémoires de Condé l'appuie. Mais on a objecté que le sens n'était pas favorable à cette étymologie, confédérés s'appliquant mal à une secte religieuse ; que ce mot ne constituerait pas un terme d'injure comme les calvinistes l'envisageaient eux-mêmes, et qu'il ne pourrait s'appliquer qu'aux Suisses protestants, qui pourtant n'ont jamais porté ce nom ; eidgenossen est le titre que se donnent les citoyens de la Suisse, tant protestants que catholiques. Ce fait donne, on peut dire, la certitude à la conjecture de Mahn, qui sans le connaître, a dit que huguenot est un diminutif de Hugues, et que le nom, en tant que terme d'injure, se rattache à quelque hérétique de ce nom. Ce mot, au sens de calvinistes, paraît se trouver pour la première fois sous la forme de huguenaulx, dans une lettre du comte de Villars, lieutenant général en Languedoc, du 11 novembre 1560 (voy. VAISSETTE, Hist. du Langued. t. V).                                    

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    *Autre historien du protestantisme français, (Cévennes etc). Patrick Cabanel

    *Célèbration à Wittenberg avec Angela Merkel, fille de pasteur

     

    crédit images photos neidinger

                                                     Rubrique #Protestantisme

     

  • Le trajet huguenot: Fort Barreau à... Genève

    Après 1 et 2 ...3ème article sur le thème.

    Article n°1) - Visite du Fort-Barraux en Isère et la découverte du lien très fort de ce lieu  avec l'histoire du protestantisme par le passage des huguenots:

    http://blogdesylvieneidinger.blogspirit.com/archive/2013/08/24/randos-huguenotes-245968.html

    En Suisse : via-huguenots.ch/ fort-barraux,isere,base kora,centre ionographique de geneve,rue fort-barreau,geneve

                                                                   *************

    Article n°2)- Lien établi avec la rue Fort Barreau à Genève ( remarque une modification d'orthographe)

    http://blogdesylvieneidinger.blogspirit.com/tag/fort-barraux Le nom serait  lié à une auberge construite en 1663 et démolie en 1900.

                                                                 **************

    Article n°3)-Suite de l'enquête mémorielle autour de cette "auberge" dite le Fort de Barreau, lieu genevois que l'on va essayer d'analyser  en fonction du ...peu d'éléments dont on dispose.

    En s'aidant du fonds du Centre iconographique de Genève par la base Kora.

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     a) La date de sa construction du lieu (1663) est légèrement antérieure à la révocation de l'Edit de Nantes (1685) Et correspond bien au   démarrage de l'exil huguenot.

    b) Son usage dit d' "hôtel" signifie par définition un  lieu d'hébergement  pour gens de passage. Sur un trajet, en direction soit du nord vers l'Allemagne. Soit en entrant à Genève par la porte du Bastion Cornavin.

    c) Son nom reprend bien celui du Fort-Barraux de France, distant de 110 à km. Logique. Ce fortin d'Isère correspond à une sorte de lieu de passage difficile. Une épreuve pour les huguenots. D'autres explications au choix du nom sont bien évidemment possibles.

    Fort de Barreau. Le fait de porter le nom de la précédente étape permet de visualiser le trajet Fort-Barraux/Genève. Ce nom de lieu genevois  est fort ancien. Probablement dès la construction. Il est déjà mentionné  sur un plan de 1715.fort-barraux,isere,rue fort-barreau,geneve

                                           Le Fort-Barreau de Genève :fort-barraux,isere,rue fort-barreau,geneve

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    Observations: Fort de Barreau est une construction hors les murs. Unique bâtisse  dans un champ. Extraordinairement bien placée:

    a) Pile face à la porte d'entrée de la ville de Genève  dite Cornavin

    b) Et pile à la croisée de trois routes , celle qui vient du sud (Chambéry, Fort-Barraux) nommée "chemin de Peney à Genève." Celle nommée "chemin de France à Genève"(direction Gex, Jura)Enfin "chemin de Suisse à Genève" vers Lausanne.

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    fort-barraux,isere,rue fort-barreau,geneve

    Les plans suivants montrent  que le nom de Fort de Barreau est hyper valorisé, comme un nom de quartier pratiquement.

    1851
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    et 1854
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    fort-barraux,isere,base kora,centre ionographique de geneve,rue fort-barreau,geneve

     

     

     

     

     

     Toute info complémentaire sur l'hôtel Fort de Barreau est toujours la bienvenue.      

                                                                        Sylvie Neidinger

     

                                                            Rubrique #Protestantisme

     

  • InterroGe.ch fonctionne bien! Testé sur "rue Fort-Barreau"

    Ce blog avait signalé le nouveau service offert par les Bibliothèques genevoises-donc par la Ville de Genève:  répondre aux Interrogations émises par le public, par le biais d'un site numérique : InterroGe.ch

    Le test s'est effectué sur la base d'un commentaire bâtisseur. C'est ainsi que je nomme les commentaires qui apportent de la matière à un article, qui l'enrichissent.

     L'article en question est publié sur ce blog Neidinger le 24 août 2013 à propos de Fort-Barraux, place forte  isèroise aux porte de la Savoie. Dont la basique visite touristique avait montré combien ce site était lié à la...Suisse. Une garnison de Neufchatel  l'ayant  même gardé.ville de genève,gresivaudan,rue fort-barreau,fort-barraux,barraux,isère,interroge.ch,blog neidinger

    Ce fortin est désormais inscrit dans le parcours huguenot composé par l'association surlespasdeshuguenots.

    Cette frontière ultra précise entre France et Savoie est très symbolique pour les protestants. Car si ils y étaient attrapés par le Duc de Savoie en la franchissant, ils étaient renvoyés côté France à Fort-Barraux justement. D'où ils partaient en exil pour les...galères. Une mort assurée.

    A la lecture de cet article sur Fort-Barraux,  Jean d'Hôteaux émet son commentaire avisé:

    "Merci pour ce billet et les liens qui y sont assortis. Le tout fort intéressant !En découvrant Fort-Barraux (Isère) par le biais de votre blog, j'ai immédiatement pensé à la rue du Fort-Barreau à Genève, en me demandant si il pouvait y avoir une relation entre les deux, ceci malgré une orthographe différente ?
    Je me suis parfois demandé d'où cette rue, qui se trouve derrière la Gare Cornavin, tirait son nom. Serait-ce une trace des Huguenots de passage à Genève ? Cordialement !

    Le lien entre le Fort-Barraux lié au protestantisme et une rue de Genève nommée était très judicieux de la part du commentateur. Ce malgré la différence d'orthographe.

    Personne n'ayant pû ensuite donner la moindre information en commentaire, j'ai testé justement InterrGe sur le sujet.

    Le thème  correspond d'ailleurs parfaitement à la typologie de question à proposer à un service de bibliothèques. On peut comprendre qu'une question trop large du genre  : "pourquoi les oiseaux volent ?" ne conviendrait  pas trop à leur offre de service. Car les réponses dans ce cas partiraient en multiples directions : de histoire des espèces à  la portance de l'air. Soit plusieurs thèses universitaires avec bibliographies fournies...

    Retrouver le lien historique entre  Fort-Barraux et rue Fort-Barreau  est, lui,  à 100 % coeur de cible de cette recherche en ligne sur InterroGE. Car les bibliothèques genevoises possèdent effectivement  à la fois les ouvrages locaux et le savoir-faire des bibliothécaires qui connaissent leur fonds.

    Voici leur réponse :

    "Bonjour, Nous vous remercions d'avoir fait appel au service InterroGE, voici le résultat de nos recherches :

    La rue du Fort-Barreau, située dans le quartier des Grottes à Genève, nous est décrite dans "Le Dictionnaire des rues de Genève" de Jean-Paul Galland,
    http://data.rero.ch/01-1071672, à la page 62 :
    "Une auberge de ce nom était située dans cette rue. Elle existait depuis 1663 et fut démolie en 1900."

    Nous avons également consulté l'ouvrage d'Eugène-Louis Dumont "La Genève des Grottes" où la rue du Fort-Barreau est citée à deux reprises, mais sans plus d'explication, http://data.rero.ch/01-0983942.

    C'est le récit de Jean-Michel Olivier "Notre-Dame du Fort-Barreau" qui nous apprendra toute l'histoire, lisez à la p. 31 :
    http://bit.ly/1edmweN
    "... la rue du Fort-Barreau : Le nom est une réminiscence de l'occupation française : de 1798 à 1813, Genève devient un département de l'Empire napoléonien. Mais alors Fort-Barreau ? C'est le duc de Savoie, Charles Emmanuel 1er, vaincu par Lesdiguières, qui fait construire dès août 1597 un fort à Barraux, petit village de l'Isère sur la route qui mène de Chambéry à Grenoble. (...) Le Fort Barreau (ou Barraux) apparaît aussi dans les fameux "Voyages dans les Alpes" d'Horace-Bénédict de Saussure."

    Il y a donc bien un lien entre cette rue genevoise et le village de Barraux et son fort, situés dans la vallée du Grésivaudan en Isère.

    L'histoire de ce fort peut se découvrir à travers plusieurs sites web : http://www.fort-barraux.fr/ et http://barraux.reseaudescommunes.fr/fr/information/19159/fo
    rt-barraux
    et http://www.isere-annuaire.com/chateau/fort_barraux.htm.


    Nous espérons que ces éléments vous aideront dans votre recherche. N'hésitez pas à nous recontacter pour tout complément d'information ou toute autre question.  Cordialement,

    La Bibliothèque de Genève pour InterroGE

    http://www.ville-ge.ch/bge
    http://www.interroge.ch"

    Cette réponse nous apprend que le nom de la rue Fort-Barreau est lié à une auberge genevoise construite dans cette rue en 1663 et démolie en 1900.

    L'information InterroGe n'est pas complète. Il manque le rapport avec la protestantisme, avec le parcours huguenots, la montée de la Drôme, des Cévennes en direction de la Rome protestante !

    ville de genève,gresivaudan,rue fort-barreau,fort-barraux,barraux,isère,interroge.ch,blog neidingerIl manque la liaison  entre deux histoires transnationales, celle d'un bâtiment en France, gardien de la croisée des vallées dont celle du  Grésivaudan [qui voit la montée des protestants de la Drôme et de plus loin encore en direction de Genève] et celle de cette rue proche de Cornavin en Suisse.

    Les deux sites semblent liés par...la trace du passage des huguenots.

    Info extraordinairement significative:  l'existence d'une AUBERGE dans cette rue  signale justement une problématique de voyage, de déplacements.

    Des huguenots?

    Et cette découverte du lien entre Fort-Barraux et le protestantisme est justement celui décrit  dans  ....l'article du blog Neidinger daté du 24/8/2013.

    La boucle est bouclée: l'info part du blog, se booste par un commentateur actif (merci à lui)   passe par InterroGe et revient au blog pour conclusion provisoire sous réserve de recherches plus approfondies

    La "petite note d'un simple blog" vient d'aider à remettre en actualité numérique Fort-Barraux, perdu dans sa somnolence depuis la magnifique vallée du Grésivaudan qu'il domine.

    Le fortin  que des passionnés essaient de sauver de l'outrage du temps, s'avère être un site majeur dans l'histoire mémorielle  du protestantisme dans sa version douloureuse.

     Dont l'histoire précise  est très certainement à découvrir plus amplement encore.

    Par des recherches aux archives et ... dans les bibliothèques. De France et de Suisse.

                                                                                                                  Sylvie Neidinger

                                                                                       

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    Rubrique #Protestantisme