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Place Caniveau - Page 5

  • "Envoyé spécial" assassine la Villeneuve, Grenoble

    Pseudo-journalisme...grenoble,envoyé spécial,26 septembre 2013,journalisme trash,la villeneuve,rève brisé

    "La Villeneuve, le rêve brisé"....le reportage passé le 26 septembre sur France2 a engendré la colère.

    Colère vécue contre ce docu lourdement à charge qui n'a rien à voir avec une enquête de terrain équilibrée.

    Pas de parole donnée aux associations de terrain à l'action et la vision positives.

    Juste, de la tv trash d'une violence extrême. Un montage nerveux, angoissant.

    Signalé comme "interdit aux moins de 10 ans". Interdit aux moins de 120 ans, plutôt !

    Confirmé le lendemain par les réactions  locales inhabituelles: deux pétitions sont lancées. L'une par les politiciens du cru  et l'une par la population dont certains habitants voulaient aller jusqu'à  manifester devant la dite chaîne de TV à Paris  (google regorge d'articles  dits "de suite".)

    Discorde

    Colèregrenoble,envoyé spécial,26 septembre 2013,journalisme trash,la villeneuve,rève brisé

    La ville est en émoi depuis. Le soufflé local ne retombe pas: conseils municipaux houleux. Colère qui déborde de partout.

    Les "journaleux envoyés spécialement de Paris" ont allumé un briquet dans un contexte local au gaz  lourd.

    Appuyant leur  démonstration à charge sur un fait divers douloureux: le double assassinat horriblement gratuit  de Kevin et Sofiane intervenu... pile un an avant la diffusion,  le 28 septembre 201 (instrumentalisation ?).

     Effet Streisand sur l'image de  la police en intervention

    Si l'on analyse ce  programme diffusé, on y détecte un effet Streisand. C'est à dire un résultat inverse de ce qui était  prévu par les responsables de la chaîne.  

    1-Notamment à propos du rôle de  la police dans ce film.  Les policiers exercent un métier difficile. Le terrain Villeneuve peut être difficile. Il n'y a aucun  doute. Il est bon de rappeler leurs fonctions régaliennes,  le fait qu'aucun espace du territoire ne peut échapper à leur vigilance.

      Or, paradoxalement ce reportage mal ficelé renvoie au grand public un effet inverse  de leur action sur le terrain: une image plutôt...négative.

    grenoble,envoyé spécial,26 septembre 2013,journalisme trash,la villeneuve,rève briséL'épisode police démarre avec le doc et dure 5 longues minutes. Le téléspectateur  suit dans la nuit une brigade. Choc  de voir les chiens de la brigade canine lancés contre des jeunes. Spontanément,  le téléspectateur  se met  en empathie, en sympathie évidemment  avec ceux qui sont face aux crocs.

    Des chiens lancés en direction d'une population sont une image d'une violence plus qu'extrême.

    A la fin du reportage, presque négligemment, la pseudo journaliste lance qu'on va songer à une police de proximité à la Villeneuve. Question: combien de  chenils sur place ? Et  sponsorisés par Canigou-croquettes..

    2- PROBLEME DU TIREUR. Gravissime, la pseudo journaliste demande à un tireur qu'elle affirme sans preuve "être un habitant de la cité"  de 1)montrer à la caméra une arme de gros calibre et 2) de tirer plusieurs fois la nuit au coeur des immeubles.

    Ce qui est illégal. Et très lâche, car sans prouver l'identité visuelle de l'individu puisque le tireur  est... masqué.

    Résumé. Un tireur non identifié va lancer ses balles réelles dans le nuit devant la caméra rendue complice.

    Il peut être d'ailleurs  un acteur rémunéré par le média? Ou un membre de l'équipe de tournage? Il est masqué. Toutes les hypothèses sont de facto juridiquement ouvertes.

    Or l'équipe de tournage sait, elle, qui en réel a tiré.

    Résumé factuel : France 2 provoque donc  les tirs qui se font bien  à sa demande.

    Ensuite  la pseudo journaliste lance cette remarque inouïe d'indécence morale "personne dans la Cité n'a porté plainte le lendemain suite à ces tirs nocturnes"(remarque : par elle initiés)grenoble,envoyé spécial,26 septembre 2013,journalisme trash,la villeneuve,rève brisé

    Problème: on imagine bien que officieusement des  "responsables " grenoblois doivent savoir  qui a tiré...Scandale.

    Les autorités  locales, nationales ne demandent pas de comptes à France2 qui, pour son émission de  téléréalité à scandale fait tirer à balles réelles la nuit au coeur d'une cité de ...14 000 habitants ?

    Un petit délinquant qui tirerait  serait évidemment arrêté et c'est parfaitement normal.

    Une chaîne de TV, France 2, qui provoque pour les filmer  des tirs à balle réelle  dans la plus grande lâcheté car de nuit, dans la noire obscurité, n'ont pas eux à même être convoqués une seconde dans un commissariat.

    Le CSA: il valide ?

    En résumé. Dans ce reportage trashissime, les chiens sont lancés sur les jeunes et la journaliste en pleine délinquance médiatique s'en sort avec les compliments de sa direction qui évidemment la soutient.

    Normal qu'ils se défilent:  les responsables du programme  ont commandé cet objet télévisuel et son angle  particulier...Ils doivent eux aussi rendre des comptes. Ils fuient en donnant dans la leçon de morale sur la profession de journaliste.

    Erreur : ici il ne s'agit pas de journalisme mais bien de téléréalité.

    Les 14 000  citoyens de la Villeneuve sont en droit de   demander à "Envoyé Spécial"d'aller rapidement officiellement dire, elle et son équipe de tournage,  à la Police de Grenoble qui a tiré, non ? Qui a tiré à la demande de cette "envoyée spéciale Tirs".
    (adresse de la police: avenue du Général Leclerc à Grenoble)

    La déclaration aux autorités policières grenobloises peut-être faite évidemment par les responsables nationaux de la chaîne de service public France 2, s'ils ont de la rigueur morale, du remords et du respect du Droit.

    Or ni la "journaliste" ni son média employeur ne vont le faire. Elle va  se... protéger derrière  la Loi de la protection des sources. Ou sa propre liberté d'expression: facile !

    Car  la journaliste est bien à la source des balles de nuit.

    L'épisode choquant des tirs de nuit, monté par France 2  a bien entendu été immédiatement repris en boucle par d'autres médias (dont Morandini Zap). Ce qui va engluer encore plus la Villeneuve dans ses problématiques réelles ou l'image qui en est faite ...

    L'aspect manipulation est augmenté par la concomitance des deux actions du film :1-une lourde présence policière en début de reportage puisque la caméra filme dans le sillage de la brigade et 2- un tireur de nuit embêté par.... personne. A qui  personne   ne semble demander de comptes.

     3-Le timing surprend. Le film tourné en hiver sort en septembre. Soit pile un an après l'assassinat. Une enquête judiciaire est en cours. Ce film est de facto très intrusif de ce dossier précis. Il se joue d'un fait divers.

    3-Cette typologie de reportages  est  insérée dans une programmation voulue puisque France 2 décline actuellement la thématique police sous toutes les coutures.

    Sauf qu'ici, il ne s'agit pas de journalisme mais de provocation racoleuse d'audience, les dégâts derrière sont majeurs. A commencer par l'image de la police atteinte. Policiers sur un  terrain difficile toute l'année alors que les  auteurs du documentaire inique, dorment dans leurs petites grenoble,envoyé spécial,26 septembre 2013,journalisme trash,la villeneuve,rève briséchaumières.

    LES URBANISTES FOUS ONT CREE UN "QUARTIER MENOTTES"

    Un prochain article reviendra sur les utopies urbanistiques et le titre "rêves brisés". On ne peut s'empêcher de comparer la plan de la Villeneuve à des menottes. Une architecture enfermée, comme la maquette ne le montre.

    Pour conclure et donner la parole à un jeune habitant ....Il dit que c'est l'hiver, les stations de ski sont à trois quart d'heure du centre ville (exceptionnelle proximité de Grenoble et de ses pistes olympiques)

    Mais des  stations où nombreux jeunes de la Villeneuve n' ont jamais ou très peu mis un pied.

    Oui, certains jeunes (pas tous heureusement!)  sont bien enfermés dans le "rêve" cauchemardesque  des urbanistes, enfermés dans l'urbanisme menotte, dans leurs éventuelles addictions.

    Dans leurs actes délictueux quelquefois,  inacceptables pour le Vivre ensemblegrenoble,police,envoyé spécial,26 septembre 2013,journalisme trash,la villeneuve,rève brisé.

    Dans leur manque  de travail, dans leur manque de marché du travail ouvert.

    Enfermés dans l'image de la Villeneuve, Balladins, Arlequin, Heilbroner etc...

    Enfermés dans leurs têtes aussi.

    Mais pas toujours attention aux clichés: les actions positives, les jeunes qui se battent pour étudier, créer leur job vivent aussi à la Villeneuve.

     Comment dérouiller tout l'ensemble ?

    En commençant par rejeter un reportage honteux d'une posture intellectuelle immorale.

    Immoral car paradoxal. Envoyé spécial scénarise en allant  jusqu'à  monter  des scènes violentes illégales (tirer la nuit dans une cité!) pour.... dénoncer  la violence locale de la Cité dont il désigne les auteurs: les jeunes évidemment. Facile .

     Le "rêve brisé"enfonce plus encore un réel si complexe.

    En choisissant d'enfermer la police, les jeunes et la Villeneuve dans une posture caricaturale, cliché.

    Envoyés spécialement de Paris pour un raid médiatique punitif.

                                                                                                         Sylvie Neidinger

    *Le Club de la presse de Grenoble : avis pour et contre Lire

    *La Justice doit se prononcer le 26 juin 2014 suite à la plainte des habitants Lire

     *Une émission d'Envoyé spécial avait déjà été signalée négativement par le CSA pour violence d'image en février 2013

    grenoble,envoyé spécial,26 septembre 2013,journalisme trash,la villeneuve,rève brisé

    Suite:

     

    http://www.ledauphine.com/isere-sud/2014/01/04/des-grenoblois-portent-plainte-contre-le-president-de-france-televisions

    Le CSA soutient la plainte des habitants

    -envoye-special-a-foutu-en-l-air-notre-vie-de-quartier-nous-portons-plainte.

    http://rue89.nouvelobs.com/2013/10/03/lettres-a-envoye-special-facile-raconter-beyrouth-isere-a-villeneuve-246268

     

    La stigmatisation caricaturée  des banlieues par les médias se reproduit avec l'émission  Zone Interdite en avril 2015 :

    http://rue89.nouvelobs.com/2015/04/16/zone-interdite-les-ghettos-voulait-barbus-djellabas-25869

    Crédits images : capture écran site web FT et capture écran wiki

     

  • Le Prix Pulitzer à un sniper! Reporter de guerre sale.

    La photo est magnifique.  Elle vient de  recevoir le 15 avril dernier la distinction américaine la plus pulitzer.GIFvalorisante du monde de la Presse: le prix Pulitzer 2013 catégorie photo, l'une des 14 sections du Journalisme, par l'université de Columbia.

    Il a été attribué à Javier Manzano, un  indépendant d'origine mexicaine pour un  cliché issu du siège d'Alep, sa première pige AFP, en plus.

    Info issue du terrain. Le courage de se rendre sur place, sa prise de risque individuelle.

    Le  directeur adjoint du service photo de l'Agence France Presse  pour le Moyen-Orient et le Maghreb, Hassan Mroue, affirme avoir reçu du free-lance  ce cliché au premier jour de sa collaboration. Il se rappelle de l'avoir immédiatement qualifiée de "chef d'oeuvre"

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    La photo est esthétiquement intéressante, très construite avec les raies de lumière entrant qui contrastent avec la kalash en "rayon"sortant.

    Elle pose pour autant un énorme problème moral puisqu'elle valorise le sniper, le tireur de l'ombre, celui qui, bien caché et protégé par son mur, tire dans le dos ou en traître !

    Curieusement aucun commentateur  n'a signalé la chose.

    Parce que les snipers en question sont des rebelles syriens, ceux que  l'Otan et les pays du Golfe  installent, soutiennent, financent et arment ???

    Le "canardeur" qui snipe n'avait jamais été positionné   médiatiquement avant cela en tant que vedette à la Une de toute la presse internationale ! Il semble que cela soit une première.

    La chose  démarre  avec le conflit syrien. Car effectivent en plus de ce  cliché et prix accordé à   Javier Manzano,  quelques reportages tv sur les snipers d'Alep  sont passés récemment à l'heure de grande écoute  tournés.. derrière les murs !

    Ils valorisaient ces individus cachés fiers de compter leurs trophées de chasse  [note de la blogueuse: hyper surprise par  cette nouveauté en matière d'information, j'avais à chaque fois bondi de 20 cm de ma chaise et noté les identifications de  chaînes TV, la date et l'heure mais ne retrouve plus ma note papier pour les citer ici. Complément d'info à venir]

    revelles 2.GIF

    Le tireur de l'ombre avait jusqu'alors mauvaise réputation. Les médias ne le valorisaient pas.

    Désolée de le faire remarquer dans cet article, mais à peu de choses près,  la  définition du sniper (oui, inventons le terme de  "sniprisme ") correspond exactement  à celle du terrorisme. L'un fait exploser des bombes globales, l'autre par tir de précision. Dans les deux cas par surprise. Et  terrorisant les populations civiles concernées.

                                          HISTOIRE DU SNIPER

    *Le sniper dans l'univers du  conflit militaire: Comme à Beyrouth dans les années 80, il a symbolisé les  problèmes des combats modernes de type "guerilla urbaine". Avec une terminologie négative. On a parlé de "libanisation"comme prototype de guerre civile où votre rue, celle de votre  boulanger et de votre  boucher devient un  abattoir du hasard.  Mort par surprise.

    Ensuite, historiquement, le  conflit yougoslave ( avec le siège de Sarajevo)  a continué à véhiculer cette problématique du tireur embusqué (film Tirs de snipers à Sarajevo sur Sniper Alley).

    *Le sniper dans l'univers civil L'évènement majeur le plus récent est celui  qui a traumatisé toute une ville en octobre 2002. John Allen Muhammad, le tireur fou  exécuta depuis son véhicule 10 personnes à Washington DC. Un film a été tiré en 2003 de ces 23 jours de terreur sur la ville : D.C. Sniper: 23 Days of Fear  (Sniper : 23 jours de terreur sur Washington en français.) 

    Sans oublier le célèbre précédent, l'assassinat du président américain John Fitzgerald Kennedy le 22 novembre 1963 lors d'une visite officielle à Dallas, où il fut abattu par le sniper  Lee Harvey Oswald.

                       

     *Globalement dans l'univers strictement  militaire, la présence du sniper comme outil de combat n'est pas une surprise.  Il y a bien longtemps que le code d'honneur en matière de destruction de l'Autre a disparu. Les politesses de la chevalerie du Moyen-âge sont rangées aux oubliettes.

    Point n'est besoin d'invoquer Machiavel et son Prince, ni le Chinois  Sun Tsu et son Art de la guerre (1er traité historique, du VIème av Jc. 孙子兵法, pinyin : sūn zǐ bīng fǎ, littéralement : « Stratégie militaire de maître Sun »)

    On fait confiance à l'être humain pour avoir tout inventé pour détruire son ennemi. Jusqu'à le manger dans certaines tribus traditionnelles ! 

    Dans  le monde moderne, un conflit se multi-décline par:  de la bataille lourde, du renseignement, de la bataille de l'ombre, de la guerre économique, psychologique , de l'usage de snipers, de la torture etc. 

    Sans oublier le contrôle des infos militaires  par  médias interposés, les orientations des  opinions publiques civiles.... Tout ce que l'on peut nommer la " sphère médiatique militaro-civile"

                                                            IMMORAL

    *Or, l'univers médiatique civil est dit lui, "grand public" Toute la famille, les enfants sont réunis devant le petit écran qui normalement suit des normes de déontologie.

    Bien évidemment tout le monde apeut avoir accès par internet au pire du pire (tortures etc.)  Mais normalement pas sur les médias traditionnels,  ceux pour qui le Prix Pulitzer est attribué.

    Selon moi, cette année,  en valorisant le tireur traître on passe un cap (im)moral.  Une nouvelle  frontière s'installe sous nos yeux  dans notre "morale collective "

    Analyse : Elle tient de la notion du  commanditaire et de la responsabilité du"donneur d'ordre", de la chaîne de commandement et de la nature de l'acte.

    Oui, un bombardement militaire qui lâche des obus sur des populations civiles totalement impuissantes n'ayant même pas le temps de courir  à un abri est   un acte  tout aussi lâche que celui du sniper. Par l'effet de surprise, par  la disproportion et l'impuissance à pouvoir réagir.

    Mais l'espace aérien reste un espace obligatoirement contrôlé par les grandes puissances et leurs systèmes d'écoutes, leurs radars, drônes.... Les Lois internationales de la Guerre vont alors entrer en jeu : les autorisations ou non ...Les conflits vont  se régler devant une instance supra-nationale : l'ONU et son Conseil de Sécurité.

    Par exemple récent,  les Russes ont peu apprécié les bombardements Otan massifs en Libye. Ils l'ont fait savoir. La chose est publique, la  source des tirs identifiable. Avec l'aérien ou le sous-marin, les grandes oreilles militaires de tous bords -les dites oreilles d'or...- sont à l'écoute permanente. Pas si aisé dans les contexte urbains de villes: Alep : plus de 1,5 millions d'habitants.

    Dans une ville, n'importe quel illuminé peut prendre un kalash et tirer en cachette sur les passants. Qui est en responsabilité de ce tireur dans un  contexte dégradé de guerre où la population désorientée ne sait plus trop qui fait quoi ?

    Une Libanaise me racontait récemment comment, adolescente à Beyrouth, elle fut prise dans le viseur d'un sniper au milieu d'une voie. Il l'a ratée,  sa chance. Pour elle avancer ou reculer était aussi dangereux. Intelligente, elle a joué au chat et à la souris en mettant deux heures pour traverser en passant d'un obstacle à l'autre ( carcasse, béton cassé...) dans des laps de temps différents. Quelle chance elle a eu,  sachant la devise des snipers : "un tir, un mort"!

                                 JOURNALISME TRASH QUI VALORISE LE SNIPER

    Horreur au pied de son immeuble : avec  les snipers,  on entre dans l'anarchie sur le terrain, dans la sale guerre civile au coeur des cités, anonyme.

    Quel statut du  sniper camouflé ? Un militaire qui tire dans le dos ou un délinquant de droit commun ? Sur qui le sniper tire ?

    Jusqu'où va son critère de sélection de la cible  ? Ici, la jeune fille beyrouthine qui va acheter son pain.Pourquoi ? Parce qu'elle est d'une  communauté qui ne plait pas au sniper?

    Parce qu'elle n'est pas du bon côté du trottoir? Un trottoir serait pro-sniper et le trottoir d'en face anti ??? Quel enfer pour les populations civiles ???

    Facilité pour se venger d'un voisin qui dérangeait par un  assassinat de l'ombre sans responsabilité du tireur. Processus  de désintégration sociétal. Sans ONU. Sans contrôle.

    OUI une limite morale est franchie à mettre en vedette ceux qui pratiquent le "tir caché  dans le dos"

    De quelque bord que ce  soit.  Il n'y pas un cas où c'est bien et l'autre où cela ne l'est pas.

    Le prix Pulitzer 2013 valorise les snipers cachés. Le prix Pultizer 2014 va-t-il valoriser la torture?

    Une limite déontologique du Reportage de guerre a été franchie cette année avec le conflit syrien et les snipers.

    Elle n'est pas la seule.

    Ce conflit est vendu comme pro-démocratie par les occidentaux qui en réalité installent un islamisme radical wahhabite. Pour mieux contrôler les réserves énergétiques déjà connues ( celle de l'Est ) et les immenses réserves de pétrole qui viennent d'être détectées sur la Côte méditerranéenne  syrienne.

    Observation : nos médias ici,  suivent ces orientations géo-stratégiques militaires.

    OUI, on peut parler de Journalisme trash, ou de reporter de guerre sale.

    Pourquoi le sniper est-il effectivement immoral, immonde ( car il l'est effectivment !!!!!) lorsqu'il terrorise Washington ou tout autre lieu. Mais  moral à Alep? 

    Incompréhensible. Non pas le phénomène sniper, l'homme ayant toujours inventé à la fois  le meilleur et le pire. Incompréhensible : le néo-journalisme trash grand public.

                                                                          Sylvie Neidinger