Le dernier rapport des AEG est sorti:
http://ge.ch/archives/archives-detat/rapports-dactivites
Cette année, à noter, 150 demandes de renseignements formulées par d'anciens enfants placés:
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Le dernier rapport des AEG est sorti:
http://ge.ch/archives/archives-detat/rapports-dactivites
Cette année, à noter, 150 demandes de renseignements formulées par d'anciens enfants placés:
Michel Butor écrivain majeur de la langue française, inventeur du Nouveau Roman (avec Alain Robbe-Grillet, Nathalie Sarraute, Claude Simon etc.) s'éteint aujourd'hui dans l'indifférence médiatique générale plutôt tournée vers le burkini....
On a les débats que l'on mérite.
Auteur de La Modification (1957) il adorait la ville calviniste où il enseigna avec son ami Jean Starobinski. Lui pendant 17 ans.
Deux héros de tout étudiant en lettres qui se respecte.
J'eus l'occasion de le "rencontrer" en 2013 à la MRL Maison de Rousseau et de la Littérature au 40, Grand Rue lors d'un débat plutôt intime dans la salle relativement exiguë du 1er étage. Une vingtaine de personnes en ce 23 avril 2013 en contact direct.
Un être "abordable" tout en gardant une distance sidérale.
Il était interviewé par Charles Méla, directeur de la Fondation Bodmer et Michel Jeanneret, commissaire de l’exposition Le Lecteur à l’oeuvre (à la Fondation Bodmer du 27 avril au 25 août 2013).
Je fis une prise de note complète sur une vingtaine de pages que j'eus la négligence de ne pas traiter, alors, en note de blog. Il notait son admiration à Sartre et Breton.
L'idéal étant alors d'inventer un fond et une forme nouvelle en un article original pour correspondre à ce que Lui transmettait comme mode d'écriture...
Puis éventuellement d'entrer en contact par ce biais. Il habitait Lucinges (Haute-Savoie) et répondait aux correspondances.
Il était même volontairement engagé dans un dialogue avec ses lecteurs. Comme un exercice stylistique.
Pas fait, raté.
Recueillir son avis en évoquant l'écriture numérique- même celle non littéraire- si incroyable avec ses méta-liens qui mènent partout... valait probablement la peine ?
Dommage.
Ceci dit, il était très "papier", le support de l'écriture devenant chez lui matière artistique tout autant que le contenu. Il "textualisait" nombre de "livres de peintres...tel un artisan du langage.
Un artisan du livre d'artiste.
Ecrivain voyageur aussi !
Restent sur les clichés pris ce jour à Genève, malgré un banal appareil photo, ses impressionnantes postures physiques si ....hugoliennes!
M Butor écrivait même dans les airs avec ses mains !
(il semble que la MRL n'ait pas enregistré la séquence dommage)
Nous avions devant nous, en 2013 un Victor Hugo moderne.
Michel Butor a fait exploser l'intrigue du roman traditionnel.
L'histoire, les personnages ne comptent plus tant que ce qui tourne autour...dont ce fameux NARRATEUR d'une littérature qui est devenue "consciente d'elle-même".
Le milan Butor, au regard vif, termine sa vie en ayant accordé à la création littéraire du bisontin, ce mythe du XIXème siècle ....son dernier ouvrage.
Dernier acte parmi les 2000 écrits recensés par l'auteur qui dit même en avoir probablement oublié dans le compte...
L'un comme l'autre "giclaient" du texte à perte de pages.
Deux démiurges de la littérature et du vivre dans leur siècle respectif se sont rencontrés.
Butor, ici enregistré à LGL le 26/02/2016 :l'écouter pendant 1/4 d'heures évoquer ...Hugo.
Sylvie Neidinger
Genève, cette ville où l'on peut rencontrer en toute simplicité ces auteurs majeurs. Idem Jean Starobinski "http://blogdesylvieneidinger.blogspirit.com/tag/jean+starobinski
Michel Butor adorait le FESTIVAL BERLIOZ
Magnifique portrait sur la cinq dans un excellent documentaire:
http://www.france5.fr/emission/michel-butor-lecrivain-migrateur/diffusion-du-28-08-2016-22h45
crédit image Sylvie Neidinger
Des siècles durant, de nombreux Suisses ont quitté le pays pour s’installer ailleurs, très loin parfois....tel le Club de Rosario, adresse: Rio Parana, Argentine centre.
Depuis le XIXème siècle, ils emportent dans leur tête sinon dans leur bagages une partie de leur culture qu’ils ont adaptée à celle de leur pays d’accueil, produisant ainsi une Histoire suisse de l’étranger.
C’est donc naturellement que les Clubs se réunissent à Genève en cette période de Fête Nationale les 1, 2 et 3 août.
Ce, juste avant le Congrès de l’Organisation des Suisses de l’Étranger à Berne les 5 , 6 et 7 août prochain.
Où se réunissent-ils ?
A Penthes évidemment.
« Le domaine abrite depuis 40 ans la Fondation pour l’Histoire des Suisses dans le Monde, son Musée et son centre de recherche. Il s’agit donc de la vitrine culturelle des Suisses de l’étranger sur le sol helvétique » affirme son directeur Anselme Zurfluh.
L’ouverture officielle de la 2ème Rencontre internationale des Clubs suisses , sous le patronnage de l’Unesco eut lieu hier.
En présence de Madame Christina Meissner, première vice-présidente du Grand Conseil de Genève et de Monsieur Hubert Schneebeli, vice-président de la Fondation pour l’Histoire des Suisses dans le Monde
RENCONTRES AUTOUR DE L'ACTUALITE DE LA TRADITION
Les Clubs de cette …5ème Suisse réunis au bord du Léman réfléchissent ces deux jours durant à la transmission des traditions helvètes.
Comment les faire perdurer dans le monde toujours plus mondialisé et moderne?
Les intervenants furent tout à la fois des historiens mais aussi des spécialistes de la communication culturelle pour présenter les derniers outils capables de rendre la tradition compatible aux jeunes générations :
Pierre-Alain Avoyer, fondateur de Ines Enterprises FZE, Dubaï, Émirats Arabes Unis
Daniel Bernard, président de la Société des Amis de Penthes
Constantin Kokkinos, président du Club suisse d’Athènes, Grèce
Guillermo Páez, président du club suisse de Rosario, Argentine
Isabelle Raboud-Schüle, directrice du Musée Gruérien et membre de la Commission suisse pour l’UNESCO
Jean-Loup Tétard, représentant de IPAC DESIGN GENÈVE
François Walter, professeur honoraire d’histoire suisse à l’université de Genève
Davide Wüthrich, président du Parlement des jeunes Suisses de l’étranger
Anselm Zurfluh, directeur du Musée et de l’Institut des Suisses dans le Monde.
Visionnage du film La Suisse au Coeur des Alpes de Pierre Dubois...
CHEZ MONSIEUR GALLATIN...
Ce soir : cocktail de gala à Gallatin (ce célèbre Suisse d’Amérique) en présence de leurs excellences Suzan LeVine, ambassadeur des États-Unis d’Amérique, d'AntonioTrombetta, ambassadeur d’Argentine, de Federico Somaruga, directeur de Suisse Tourisme, et de Jim Scherrer, président de la Bundesbrief Society, Philadelphie.
CONTRER L'OUBLI
Nombreux sont malheureusement ceux qui savent avoir des ancêtres suisses mais dont la tradition familiale n'a pas maintenu le lien vivant.
Pire.
Certains -j'en connais- découvrent par la généalogie leur suissitude pourtant récente. Pour mon exemple, quatre générations seulement, c'est peu et malgré tout leur arrière grand-mère helvète oubliée à la moulinette de ce que les sagas familiales conservent ou non...
La cinquième suisse concerne précisément ceux qui ont gardé la nationalité, peuvent voter tout en vivant à l'étranger.
Avec ces organisations structurées et réunies cet été dans la "mère patrie", les expat’ devenus Suisses d’ailleurs (vu d’ici) ou originaires de Suisse (vu de là bas) comprennent les enjeux majeurs de conserver leurs racines helvètes.
Pour ses intérêts économiques, touristiques etc. la Suisse gagne à entretenir, irriguer, garder vivante cette partie d’elle-même, ce sang qui vit …loin de ses yeux.
La suite...à Berne ce vendredi où l'Organisation des Suisses de l'Etranger va fêter son centenaire.
100 ans: un bel arbre debout.
Sylvie Neidinger
swissinfo.ch/5e-suisse_les-clubs-suisses-du-monde-attachéq-au-mythe-fondateur/
Crédit image capture dossier de presse penthes
Barbara Polla a rédigé deux ouvrages depuis celui-ci publié en 2014. Un par an, quel tonus….
Mais c’est bien de TOUT A FAIT HOMME que je désire parler aujourd’hui.
Cet ouvrage est l’alter ego du livre TOUT A FAIT FEMME de 2012 (aux Editions Jacob)
Soit, le copain du premier bouquin, son mari, son amant, sa tendre moitié, son p’ti gars. Son Jules, son Julo, son fidèle ou son infidèle.
Son mec quoi.
L’auteur rêvait d’entrer dans la peau d’un homme. Juste pour ressentir. Et donner à ressentir.
Elle le fait par écriture interposée. Et sur la base apparemment sérieuse d’un questionnaire (p 228)
Durant une période de huit mois environ, la guêpe a capturé dans son escarcelle un vivier de 200 individus du sexe masculin, de différents milieux sociaux, en Suisse, France, Italie et aux USA.
Questionnés, auscultés dans leur âmes et petits secrets, jusqu’au bar du TGV Lyria Genève-Paris!
Normal chez cette genevoise originale et inclassable.
Vous la croyez médecin, femme politique ? N’oubliez pas la galeriste (Analix Forever, à Genève) la business woman, la « féministe anti-conformiste», l’écrivain, la chercheuse CNRS en sciences médicales, la mère de ….quatre filles et des nombreux fils qu’elle n’a jamais eus.
Une grande dame, au fond. Bien que le terme de « dame » ne lui aille pas du tout au teint…
Dans sa grande curiosité militante, elle cherche à comprendre la part de l’autre genre que chacun porte en lui.
CONFIDENCES MASCULINES
Les hommes lui ont laissé leurs confidences à l’oreille. Même leur politiquement incorrect, "socialement" incorrect plutôt.
A savoir: le masculin dissocierait nettement le plaisir de la chair, du sentiment.
Dans le fond, "il" lui dit (avoue…) pouvoir tromper sa femme sans avoir nullement le sentiment de la trahir. Car désir n’est pas amour.
Elle les écoute attentivement (p 7) « Ces dernières années, on a beaucoup écrit sur les hommes. Des pères manquants aux fils manqués, du divin fripon à Homo eroticus, des mythes aux études sociologiques, des hommes en crise aux hommes-femmes, aucune analyse, aucune théorie ne semblent leur avoir été épargnées. Et pourtant leur mystère perdure. »
IMPROBABLE COUPLE, VRAIMENT ?
Une planète noire du non-dit des hommes qu’elle tente de décoder par le biais de leurs confidences.
L’écriture de B. Polla est franche. Toujours cette page 7 :
« l’homme ce partenaire, celui que je ne comprends pas, celui qui depuis toujours excite ma curiosité, le père de mes enfants, mon amant-mes amants- mon père, mes frères, mes amis très chers, mes modèles parfois, mes adversaires aussi, mes fils que je n’ai jamais eus, tous ces jeunes gens que je me plais à observer,tous ces hommes avec qui j’ai travaillé, construit réalisé des projets, des livres ;
tous ces hommes que j’ai rencontrés et passionnément observés à l’école, au collège déjà, à l’université, dans les amphithéâtres et les salles de cours puis en tant que médecin et chercheur, (…) en politique et dans la rue, dans mon lit et devant leur miroir, aux côtés de leur mère et à son chevet en désir, en séduction, en tendresse, tous ces pères amoureux de leurs enfants et parfois excédés par eux, tous ces hommes qui m’ont parlé parce qu’ils aiment être écoutés(aucun n’a refusé) cet homme singulier donc aujourd’hui qu’est-il ?que veut-il ?
Et qu’attend-il de nous femmes, interlocutrices, maîtresses, partenaires. Nous femmes avec lui dans un couple, ce couple improbable »
PRO- HOMMES
Son constat à elle: leur soif de liberté.
Un livre... « pour » les hommes plutôt que « sur » les hommes !
Pour les comprendre, elle parle aussi…d’elle… qui adore tout autant qu’eux son immense LIBERTE (plus libre que Barbara tu meures…)
FEMME, FEMME, FEMME
Je vais juste pointer ici les trois éléments de léger désaccord (désolée Barbara) classés sous le titre FEMME FEMME FEMME…
1- le titre du chapitre 6 « Homo erectus ».
Barbara Polla cède ici à une facilité de « communication » Elle quitte sa peau de scientifique (médecin chercheur).
Car, l’argumentaire de son chapitre évoque "l’homme erectus", en "érection"(vir-ale, sociale, architecturale, phallique au citrate de sildénafil-viagra etc..)
Précision: tout anthropologue, historien dira que la période de l’humanité liée à l’homo erectus n’est pas une spécificité masculine ! le terme est générique.
Il n’y avait pas un homme "en érection" en recherche de la position verticale et une femme couchée au paléolithique inférieur il y a 1,5 millions d’années…
Le genre humain nommé "homo erectus" était mâle et femelle, évidemment. Toute la logique érectile du chapitre tombe de facto. Flapie.
2- Les étoiles...anecdote. L'auteur rapporte la question, mignonne, poétique de l’enfant qui demande d’où il vient, des étoiles ? Belle manière de nommer selon elle les testicules.
Mais à y réfléchir on "vient" à la fois d’un spermatozoïde de fabrication récente et d’une « vieille » ovule qui porte l’âge de la mère !
Le féminin naît avec son capital d’ovules. L'âge réel du bébé en fait c'est Naissance + Age de la mère (par cette cellule initiale antérieure.)
Le coffre-fort naturel, précieux patrimoine de l'humanité, c’est donc les testicules stellaires ET le ventre maternel, tout aussi poétique.
3-CONTRACEPTION Barbara, un peu négative sur le couple tradi, monogame (cf horrible terme de « s’encoupler ») relaie en fin d’ouvrage l’exaspération du pt’it gars dont la copine a décidé de garder l’enfant par lui fabriqué accidentellement.
Elle prend sa défense.
Pas d’accord....Bien évidemment la naissance de l’enfant désiré par sa mère et son père unis semble le schéma idéal.
Mais si la femme « tombe » enceinte (aïe elle tombe!) il semble évident qu’elle est libre de son corps notamment en vue de procréer. Donner la vie. Elan vital. Tout du moins dans nos sociétés démocratiques post contraception.
Le géniteur non consentant n’a alors que ses yeux pour pleurer. Game over !
Sinon cela reviendrait à dire, Barbara, que la contraception cette invention « libératrice de la femme » n’est pas au service de la femme et de ses choix mais devenue au service de ...l’homme qui ne veut pas engendrer.
Derrière la libération de la femme, il y avait la libération de l'homme. .
Elle met au monde si bon lui semble, non ?
Il n’est pas d’accord le chéri ? Depuis des millions d’années, l’homme a transmis sa semence.
Il continue…même à son corps défendant.
OUI, il "risque"toujours d'être père...
Dame nature.
CONFIDENTE
Pour finir, Barbara Polla a dialogué avec l’homme qui est en elle. Avec les hommes, aussi. Avec tous ses fils préférés. Avec son père, peut-être, ce "premier homme".
L'écrivain a relayé dans cet ouvrage les petits secrets et récriminations de ce petit monde testostéroné.
Ils aiment les femmes plus jeunes, le risque, la moto, quelquefois le polyamour, leur impossible monogamie soit-disant anti-biologique.
Ils en ont marre de se faire critiquer et lui ont bien exprimé leurs griefs (p.207)
L'auteur a fort bien relayé l'info.
Elle a défendu dans son ouvrage le beefsteack de ces "homos erectus" devenus "sapiens" dans la version du genre masculin.
En bonne copine.
Ouvrage fort intéressant qui donne à réagir.
Surtout, Barbara Polla se délecte ici à désirer…le désir.
Triangulation du sentiment.
Ainsi, elle les scrute dans son chapitre nommé « le désir des hommes »
Son livre (je viens d’écrire par erreur "son "libre" et corriger!) regorge d’éléments de discussion dont il est impossible ici de tous commenter. Il faut vraiment le lire.
Sylvie Neidinger
L'équipe du Théâtre pour jeune public AM STRAM GRAM organisait une conférence de presse ouverte la semaine dernière pour présenter la programmation 2016-2017.
Invitée, je n'avais pu m'y rendre.
Un média a évoqué cette future saison du lieu culturel genevois.
Et Fabrice Melquiot de rappeler l'importance de la poésie dans nos petites
Dans celles du jeune public, tellement sollicité par ...l'anti-poésie dans cette modernité du numérique qui diffuse le meilleur et le pire.
Alors, la poésie n'est plus seulement poème. Selon Jean-Pierre Siméon, auteur plusieurs fois invité chez AM STRAM GRAM:
" la poésie, c’est d’abord la définition qu'en donne Georges Perros : « Le plus beau poème du monde ne sera jamais qu’un pâle reflet de ce qu’est la poésie : une manière d’être, d’habiter, de s’habiter. » Quelle est cette manière d’être, d’habiter, de s’habiter, dont témoigne la poésie ? Dont elle est la cristallisation, le reflet, dont le poème nous donne le « la », le diapason ? Qu’est-ce que c’est ? C’est cette liberté intransigeante dont parlait Rimbaud, la liberté libre qui récuse. La poésie est l’objection la plus radicale, la plus ferme. "
La poésie comme charmante arme de combat. A vivre, au théâtre.
Sylvie Neidinger
Théâtre Am Stram Gram / Route de Frontenex, 56 / 1207 Genève
022 735 79 24 / www.amstramgram.ch
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