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barbara polla

  • WEBSTORY: que de chemin parcouru par Helena Zanelli depuis 2012

    Héléna Zanelli présente ses poulains -qui vont participer au  prochain Salon du Livre de Genève 2017.(cette semaine)salon du livre de geneve,geneve,webstory,barbara polla,helena zanelli

    Je l'avais rencontrée au Salon du livre de Genève de 2012, alors devant un petit bureau, dans un coin mais forte de son web-projet.

    Elle  a mené à bien ses concours littéraires sur Webstory.

    Le projet prend forme, Barbara Polla la soutient.

    Elle est désormais inscrite dans le paysage littéraire helvétique et romand bien évidemment

                                                     Sylvie Neidinger

     

     

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                                dont la  RUBRIQUE BARBARA #POLLA

  • L’australien Shaun GLADWELL chez Analix Forever

     Shaun Gladwell expose pour la première fois en Suisse  chez Barbara Polla.analix forever,shaun gladwell,geneve,barbara polla,buchman shaun gladwell,australie,artiste,skateboard

     Il était présent au  vernissage, en ce jeudi 1er septembre. Et   de fort bonne  humeur:"le soleil !" me dit –il.

    L’artiste qui vit à Londres retrouvait avec joie  une température digne de sa terre natale...

     Australien, il l’est jusqu’au bout des baskets. Connu pour avoir exposé  une vidéo sur les …kangourous à la biennale de Venise en 2009 au  Pavillon Australien.

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    L’artiste est   un vrai  bushman mais version trottoir urbain.

    A Genève, tout en discussion intense avec les invités,  il réussissait  à couver son SKATE fétiche du pied … Juste pour le protéger ? Se rassurer de sa présence ?analix forever,shaun gladwell,geneve,barbara polla,buchman shaun gladwell,australie,artiste,skateboard

     L’« objet skate », sa  Vedette,  devient  chez lui    support d’art.

    Une  planche Totem, en fait.

     

     Bushman jusqu’au bout des roues je vous dis !

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                                      LE CASQUE ET L’EQUILIBRISTE

    analix forever,shaun gladwell,geneve,barbara polla,buchman shaun gladwell,australie,artiste,skateboard A l’étage de la galerie d’art, rue de Hesse, la vidéo « Skateboarders v’s Minimalism » tourne en boucle.

    Une intéressante slow motion.  Où l’on entre plus encore  dans l’univers perso de l’artiste.

     « Skater »  c’est en fait quitter la certitude des deux pieds lourdement collés au sol par la gravitation universelle. C'est s’affranchir des  kilos de gaz qui nous scotchent au plancher des vaches.  

    Un envol hyper technique.analix forever,shaun gladwell,geneve,barbara polla,buchman shaun gladwell,australie,artiste,skateboard

     Par lui, cet exercice apparemment sportif devient également  artistique. L’œil de Shaun et sa caméra captent des attitudes   de déséquilibre totalement inédites.

    Que l’on pourrait  comparer à l’envol de l’oiseau qui déplie et joue de  ses ailes.

    Mais la comparaison avec le monde animal présente ses limites.

    En skate, les positions hors-normes de déséquilibre maîtrisé ( et parfois raté !) sont bien celles de l’homo…sapiens. Et de lui uniquement. Elles sont  uniques et sublimes.

     analix forever,shaun gladwell,geneve,barbara polla,buchman shaun gladwell,australie,artiste,skateboardShaun nous  a  donné à voir ces postures improbables au travers de son regard d’artiste.

    La chute évidemment fait partie intégrante  de l’exercice. Du drame. Comme une validation mathématique par le réel: « t’as pas trouvé la bonne position, tu tombes » CQFD !

     

                                             THE DEVIL HAS NO HELMET

     

    analix forever,shaun gladwell,geneve,barbara polla,buchman shaun gladwell,australie,artiste,skateboardAlors pour tout de même, se protéger de la destruction liée à la chute, l’artiste australien présente un fétichisme artistique  tout aussi avéré en direction du …CASQUE.

    Un objet ultra complémentaire du skate, vous en conviendrez. Son parfait alter ego !

     Effectivement l’expo décline tout autant les deux objets. Shaun est même raccord avec l’actu motard de septembre: le célébrissime  rassemblement de masse   de milliers de …casques,  au Bol d’Or 2016 dans le Var.

    L'australien imagine, dessine force de casques, des verts psychédéliques, des ocres fusains , pour tout usage etc.

     Avec le titre de son expo « The devil has no helmet » Shaun Gladwell nous confie chez Barbara Polla une info de première importance.

    Le diable n’aurait donc  pas de casque ? Alors, si il se casse la figure en skate, il risque d’y passer, lui aussi ??analix forever,shaun gladwell,geneve,barbara polla,buchman shaun gladwell,australie,artiste,skateboard

     Remarque: à  Genève, Shaun Gladwell ne portait pas de casque lui non plus, mais une...casquette textile.

     On a compris son message.

    Cet Australien est juste un demi-diable (de Tasmanie) en recherche  de l’Eternel équilibre/déséquilibre!

    Tu tombes, tu meurs. Tu vis, tu bouges et tu passes ton existence à faire tes choix d’équilibre sur l'axe spatio-temporel.

    Son art pose carrément les questions existentielles de base.

     

                                                         Sylvie Neidinger

     

    Expo jusqu’au 2 novembre 2016

     Galerie Analix Forever

    2, rue de Hesse   Genève.

     

                                                    dont             RUBRIQUE BARBARA #POLLA

     

     

  • TOUT A FAIT HOMME. Le bonheur, c'est le désir !

    Barbara Polla a rédigé deux ouvrages depuis celui-ci publié en 2014. Un par an, quel tonus….

    Mais c’est bien de TOUT A FAIT HOMME  que je désire parler aujourd’hui.

     Cet ouvrage  est l’alter ego du livre  TOUT A FAIT FEMME de 2012 (aux Editions Jacob)

    Soit, le  copain du premier bouquin, son mari, son amant, sa tendre moitié, son p’ti gars. Son Jules, son Julo, son fidèle ou son infidèle.

    Son mec quoi.

     L’auteur  rêvait d’entrer dans la peau d’un homme. Juste pour ressentir. Et donner à ressentir.tout à fait homme,barbara polla,rubrique genevoise,genève,genre

     Elle le fait par écriture interposée. Et sur la base apparemment sérieuse d’un questionnaire (p 228)

     Durant une période de huit mois environ,  la guêpe a capturé dans son escarcelle un vivier de 200 individus du sexe masculin, de différents milieux sociaux, en Suisse, France, Italie et aux USA.

     Questionnés, auscultés dans leur âmes et  petits secrets,  jusqu’au bar du TGV Lyria Genève-Paris!

     Normal chez cette genevoise originale et inclassable.

     

    Vous la croyez médecin, femme politique ? N’oubliez pas la galeriste (Analix Forever, à Genève) la business woman, la « féministe anti-conformiste», l’écrivain, la chercheuse CNRS en sciences médicales, la mère de ….quatre filles et des nombreux fils qu’elle n’a jamais eus.

     Une grande dame, au fond. Bien que le terme de  « dame » ne lui aille pas du tout au teint…

    Dans sa grande curiosité militante, elle cherche à comprendre la part de l’autre genre que chacun porte en lui.

                     CONFIDENCES MASCULINES

     Les hommes  lui ont laissé leurs confidences à l’oreille. Même leur politiquement incorrect, "socialement" incorrect plutôt.

    A savoir: le masculin dissocierait nettement le plaisir de la chair, du sentiment.

    Dans le fond, "il"  lui dit (avoue…) pouvoir tromper  sa femme sans  avoir nullement le sentiment de la  trahir. Car  désir n’est pas amour.

     Elle les écoute attentivement (p 7) « Ces dernières années, on a beaucoup écrit sur les hommes. Des pères manquants aux fils manqués, du divin fripon à Homo eroticus, des mythes aux études sociologiques, des hommes en crise aux hommes-femmes, aucune analyse, aucune théorie ne semblent leur avoir été épargnées. Et pourtant leur mystère perdure. »

     

    IMPROBABLE COUPLE, VRAIMENT ?

     Une planète noire  du non-dit des hommes  qu’elle tente de décoder par le biais de leurs confidences.

     L’écriture de B. Polla est franche. Toujours cette page 7 :

    « l’homme ce partenaire, celui que je ne comprends pas, celui qui depuis toujours excite ma curiosité, le père de mes enfants, mon amant-mes amants- mon père, mes frères, mes amis très chers, mes modèles parfois, mes adversaires aussi, mes fils que je n’ai jamais eus, tous ces jeunes gens que je me plais à observer,tous ces hommes avec qui j’ai travaillé, construit réalisé des projets, des livres ;

    tous ces hommes que j’ai rencontrés et passionnément observés à l’école, au collège déjà, à l’université, dans les amphithéâtres et les salles de cours puis en tant que médecin et chercheur, (…) en politique et dans la rue, dans mon lit et devant leur miroir, aux côtés de leur mère et à son chevet en désir, en séduction, en tendresse, tous ces pères amoureux de leurs enfants et parfois excédés par eux, tous ces hommes qui m’ont parlé parce qu’ils aiment être écoutés(aucun n’a refusé) cet homme singulier donc aujourd’hui qu’est-il ?que veut-il ?

     Et qu’attend-il de nous femmes, interlocutrices, maîtresses, partenaires. Nous femmes avec lui dans un couple, ce couple improbable »

                               PRO- HOMMES

     Son constat à elle: leur soif de liberté.

    Un  livre... « pour » les hommes plutôt que « sur » les hommes !

    Pour les comprendre, elle parle aussi…d’elle… qui adore tout autant qu’eux son immense LIBERTE (plus libre que Barbara tu meures…)

                                  FEMME, FEMME, FEMME

    Je vais juste  pointer ici   les trois éléments  de léger  désaccord (désolée Barbara) classés sous le titre  FEMME FEMME FEMME…

     

    1- le titre du chapitre 6 « Homo erectus ».

    Barbara Polla cède ici  à une facilité de « communication » Elle  quitte sa peau  de scientifique (médecin chercheur).

     Car, l’argumentaire de son chapitre évoque "l’homme erectus", en "érection"(vir-ale, sociale, architecturale, phallique au citrate de sildénafil-viagra etc..)

    Précision: tout anthropologue, historien dira  que la période de l’humanité liée à l’homo erectus n’est pas une spécificité masculine ! le terme est générique.

    Il n’y avait pas un homme "en érection" en recherche de la position  verticale et une femme couchée au paléolithique inférieur il y a 1,5 millions d’années…

    Le genre humain nommé  "homo erectus" était mâle et femelle, évidemment. Toute la logique érectile  du chapitre tombe de facto. Flapie.

    2- Les étoiles...anecdote. L'auteur rapporte la question, mignonne, poétique de l’enfant qui demande d’où il vient, des étoiles ? Belle manière de nommer selon elle les testicules.

    Mais à y réfléchir on "vient" à la fois d’un spermatozoïde de fabrication récente et d’une « vieille »  ovule qui porte l’âge de la mère !

    Le féminin naît avec son capital d’ovules. L'âge réel du bébé en fait c'est Naissance + Age de la mère (par cette cellule initiale antérieure.)

     Le coffre-fort naturel, précieux patrimoine de l'humanité,  c’est  donc les testicules stellaires ET le ventre maternel, tout aussi poétique.

     

     3-CONTRACEPTION Barbara, un peu négative  sur le couple tradi, monogame (cf horrible terme de « s’encoupler ») relaie en fin d’ouvrage l’exaspération  du pt’it gars dont la copine a décidé de garder l’enfant par lui fabriqué accidentellement.

    Elle prend sa défense.

    Pas d’accord....Bien évidemment la naissance de l’enfant désiré par sa mère et son père unis semble  le schéma idéal.

    Mais si la femme « tombe » enceinte (aïe elle tombe!) il semble évident qu’elle est libre de son corps notamment en vue de procréer. Donner la vie. Elan vital. Tout du moins dans nos  sociétés démocratiques post contraception.

    Le géniteur non consentant n’a  alors que ses yeux pour pleurer.    Game over !

     Sinon cela reviendrait à dire, Barbara, que la contraception cette  invention « libératrice de la femme » n’est pas au service de la femme et de ses choix mais devenue au service de ...l’homme qui ne veut pas engendrer.

    Derrière la libération de la femme, il y avait la libération de l'homme.  .

     Elle met au monde si bon lui semble, non ?

    Il n’est pas d’accord le chéri ? Depuis  des millions d’années, l’homme a transmis sa semence.

    Il continue…même à  son corps défendant.

    OUI, il "risque"toujours d'être père...

    Dame nature.

                              CONFIDENTE

                                                                             

     Pour finir, Barbara Polla a  dialogué avec l’homme qui est en elle. Avec les hommes, aussi.  Avec  tous ses fils préférés. Avec son père, peut-être, ce "premier homme". 

    L'écrivain  a relayé dans cet ouvrage  les petits secrets et récriminations de ce petit monde testostéroné.

    Ils aiment les femmes plus jeunes, le risque, la moto, quelquefois le polyamour, leur impossible monogamie soit-disant  anti-biologique.

    Ils en ont marre de se faire critiquer et  lui ont bien exprimé leurs griefs (p.207)

     L'auteur a fort bien  relayé l'info.

    Elle a  défendu dans son  ouvrage  le beefsteack de ces "homos erectus" devenus  "sapiens" dans la version du genre masculin.

    En bonne copine.

    Ouvrage fort intéressant qui donne à réagir.

     Surtout,  Barbara Polla se délecte ici  à désirer…le désir.

    Triangulation du sentiment.

    Ainsi, elle les scrute dans son chapitre nommé  « le désir des hommes »

     Son livre (je viens d’écrire par erreur  "son "libre" et corriger!) regorge d’éléments de discussion dont il est impossible ici  de tous commenter. Il faut vraiment le lire.

                           Sylvie Neidinger

     

                                                   RUBRIQUE BARBARA #POLLA

  • « Beyrouth mon Amour" ...si durablement détruit ! Duo d’artistes chez Analix Forever, Genève

    Jeudi dernier avait lieu le vernissage chez Analix Forever au 2 rue de Hesse de l’expo consacrée à la capitale libanaise autour de deux regards plutôt complémentaires que duels.

    Emmanuel Régent, ce français invité  sur la goélette scientifique Tara y accosta enbeyrouth,wadi abou jamil,barbara polla,analix,said baalbaki,emmanuel régent,gregory buchakjian,g m masucci,reconstruction,dessin,lithographie 2014. Il présente aujourd’hui les dessins liés à ce périple, tous en noir et blanc.

    Ici, les ruines de Beyrouth soit le volet 2 après le premier volet nommé Les Nuits de Meltèm.

     Said Baalbaki originaire du pays vit à Berlin. Il expose pour la première fois à Genève  ses lithographies en noir et blanc. Elles sont structurées autour d’un Livre nommé « Wadi Abou Jmil » du nom de son quartier d’enfance.beyrouth,wadi abou jamil,barbara polla,analix,said baalbaki,emmanuel régent,gregory buchakjian,g m masucci,reconstruction,dessin,lithographie

     On devrait parler de quator en fait puisque deux autres invités  interviennent  autour de la galériste Barbara Polla sur le projet. 

    Le napolitain Gianluigi Maria Masucci  fait flotter ses "draps  de fenêtres" sur le mur en face de Analix avec sa vidéo nommée « déclaration d’amour ».

    Enfin, Grégory Buchakjian, photographe, historien d’art qui accompagne, par ses textes, le travail de Baalbaki.

    Un véritable lamento:

    « La Méditerranée.

    Une femme était assise dans un fauteuil métallique sous le porche.

    « Je vis ici » disait-elle.

    beyrouth,wadi abou jamil,barbara polla,analix,said baalbaki,emmanuel régent,gregory buchakjian,g m masucci,reconstruction,dessin,lithographie« Ceci est ma maison. Je suis partie pendant la guerre, je suis revenue.”

    ...

    Ils ont effacé le littoral.

    Ils ont effacé les cafés d’autrefois.

    Ils ont même effacé les traces de la guerre.beyrouth,wadi abou jamil,barbara polla,analix,said baalbaki,emmanuel régent,gregory buchakjian,g m masucci,reconstruction,dessin,lithographie

    ...

    Expulsé de sa maison, un gamin arriva dans la Vallée avec sa famille.

    Il grandit ici.

    Il fut témoin de la guerre.

    Il fut témoin des ruines.

    Il fut témoin de la reconstruction.

    ...

    À la fin, il ne reste plus rien – tout disparaît à la fin."

    ....Si, un quartier ultra sécurisé pour happy fews!

     

            VILLE, GUERRE, RUINE, RECONSTRUCTION, TEMOIGNAGE

     

    beyrouth,wadi abou jamil,barbara polla,analix,said baalbaki,emmanuel régent,gregory buchakjian,g m masucci,reconstruction,dessin,lithographieRégent et Baalbaki, l’un local et l’autre venu quelques jours seulement humer l'air beyrouthin; l'un produisant sur pierre l'autre sur papier, se rejoignent en fait  dans leur démarche!

    Ils ont en commun dans leur regard toute absence d être humain dans ce rendu d’après-guerre.

    Une façon en creux de dire combien l’ancien monde a disparu.

    Ce alors que Emmanuel Régent est hyper connu pour ses oeuvres  emplies d'humains avec ses "personnages en files d’attente"...

    Ici règne le silence du  béton, du métal et de la poussière.

     Un message hyper lancinant, voire angoissant  lancé par ces artistes avec leurs structures d’archi vides de tout habitant. 

    Cruel urbanisme de l'apocalypse dans ce  proche-orient victime de bouleversements majeurs: Palestine, Liban, Irak, Egypte.

    Aujourd'hui la Syrie  aux villes ruinées, coeur de l'actualité chaude.

     beyrouth,wadi abou jamil,barbara polla,analix,said baalbaki,emmanuel régent,gregory buchakjian,g m masucci,reconstruction,dessin,lithographieUn quartier tel que Wadi Abu Jamil se voit détruit et c’est tout l’ univers cosmopolite proche-oriental de communautés si diverses et vivant côte à côte qui s'évapore. Avec ses mosquées, églises et synagogues, ses arméniens, assyro-chaldéens etc...

     « Ils » ont effacé le littoral, les cafés d’autrefois et même les traces de la guerre…regrette Buchakjian.

    Oui,  l’urbanisme de la reconstruction remodèle la société avec une déperdition de la diversité culturelle.

    Monde englouti.

    Précisément dans ce quartier Wadi Abu Jamil poussent aujourd’hui des résidences de luxe sécurisées repliées sur elles-mêmes. L’anti-thèse de ce que signifie le vivre ensemble de cette façade Est Méditerranéen.

    Un blog évoque ces destructions silencieuses bien postérieures aux combats violents.

                                           DUO SAUTE FRONTIERE

     

    Barbara Polla ne sait pas combien elle est elle même en duo-duel; puisque à quelques encablures rhodaniennes aval, à Lyon, le paysage beyrouthin est l'objet de conférences et expositions à la Maison de l'Orient et de la Méditerranée.

    En fait , le "coeur de métier" de la MOM !

    Ici le podcast de l'intervention  de Nicolas Jacob-Rousseau, maître de conférences à l’université Lumière Lyon 2, laboratoire Archéorient
      De la terre à la ville. Crises et trajectoires paysagères au Liban vues par la photographie. XIXe - XXIe siècles"
    http://www.univ-lyon2.fr/culture-savoirs/podcasts/cycle-jean-pouilloux-383270.kjsp

     Encore visible, l'expo à la MOM L'homme et le paysage au Liban"uniquement sur RV en raison de vigipirate.

     

    Beyrouth, notre amour...

                                                              Sylvie Neidinger

     

    Analix Forever

    2, rue de Hesse

    CH 1204 Genève

     

    crédit images photos Neidinger+1capture d'écran

     

    dont                                          RUBRIQUE BARBARA #POLLA

  • TOUT A FAIT FEMME

     Cette Blog-Série n°10 sur le thème  Pulsion de Genevie: la FEMME  a "bizarrement" démarré, coté féminisme s’entend.

     Je m'aperçois avoir choisi dans les premiers articles  des représentations féminines toutes   issues de …l’imaginaire  masculin. Du très classique  normé, normalisé !

    Exemples avec  Gen'Eve de Henri König,   l'avenir de Genève selon  Peter Knapp et les mystérieuses oniriques aux cheveux rouges de Bruno Toffano....

     Il est donc  urgent à ce stade d’évoquer l’ouvrage publié en avril 2012 par Barbara Polla Tout à fait femme et ses questionnements sur le thème.tout a fait femme,feminisme,barbara polla,axel kahn

    Parallèlement à la conquête par les femmes d'espaces masculins - comme elle le fit elle même, lire ici sa biographie- la célèbre genevoise milite  entre autres,  pour une meilleure visibilité du corps masculin.

    Voire de sa nudité érectile, face à la pléthore de représentations féminines par des hommes.

    Elle milite pour cette égalité là, celle de l'image, fondamentale à ses yeux.

    Changer le regard pour mieux changer le monde...

    Pleine d’humour, la dame ne cache pas le grand intérêt qu'elle portait à    la statuaire gréco-romaine dans ses années  scolaires ni pour l’art contemporain aujourd’hui.

    Elle a  déjà exposé l'homme en gloire dans sa propre galerie. Entre autres happenings.

      Avec Barbara Polla l'homme n'est pas un ennemi !

    Il est bien l'autre pôle du GPS, ce Grand Plan Social génétique. Quand Dame nature  "ordonne" de nous aimer pour perpétuer l'espèce...

     Le GPS qu'Axel Kahn -son préfacier- tente justement de défricher  comme généticien.

    De facto, nous sommes conviés fermement à  nous désirer !

    L'auteur le rappelle. Elle nomme « étoiles » les testicules  (p 59) ou encore en page 78 « il faut reconnaitre à l’homme sa magie qui nous comble, la beauté de l’érection, la magnificence du lait de vie » 

    Comme cela est bien dit.

                        CETTE INCLASSABLE,  FONDAMENTALEMENT... MEDECIN

    Barbara Polla est  une intellectuelle genevoise qui compte.Totalement inclassable. Et c’est fort heureux. Qui peut la  ranger dans une case ? Qui ose ranger les êtres humains dans des cases ?

    Vous la croyez chercheur en médecine à l’Inserm, Paris ? Elle est  galeriste, écrivain, un  peu business woman sur les bords sans oublier les années de  Députation à Berne, conférencière aussi.

    Toujours en mouvement.  Parfaite insaisissable.

    Un don certain pour l’ubiquité. Une pluri spatio-temporelle qui a trouvé comment  vivre plusieurs vies.

    [Attention !   Dire "qu'elle peut se le permettre, son   univers étant privilégié" n'a aucun sens car toutes les femmes même socialement favorisées  ne sont  pas à la fois chercheuse, galeriste, femme politique etc.]

    La "BP" du "GPS" est bien la  créative de son devenir en réflexion perpétuelle sur le vivre ensemble des deux piliers de l’espèce humaine. Tout à fait femme et puis Tout à fait homme.

     En fait une réflexion pure du médecin qu’elle est fondamentalement.

    Une chercheuse de nos accointances avec l’autre sexe qu’elle n’apprécie pas d’opposer mais de rapprocher si possible !

    Tout en suggérant à la femme de s'éloigner des  notions conjointes de "protection" et de "possession" (protection d'un mari, protection de posséder son logement, principal, secondaire, possession de l'Autre par la fidélité qu'elle fait exploser... à coups de traits de plumes)

    ELLE DENONCE LES EFFETS PERVERS DES BONNES INTENTIONS POLITIQUES

     La genevoise  ne parle pas  le  « politiquement correct hypocrite » 

    Elle a  la dent dure contre les lois sociales qui surprotègent la femme, qui,  de fait,  la privent de toutes ses libertés (p 116)

    Protection contre autonomie. En Suisse comme en France où «  les lois de protection pullulent » et coûtent tout simplement  le prix de la liberté de la femme selon elle.

    On valide à 100% ! Car bizarrement, pour ne plus voir un mari "imposer sa loi" impérativement, les services des Etats  agissent ...en son nom à elle.

    Telle cette loi votée au Parlement Suisse de poursuite conjugale systématique que Barbara apprécie peu. La société estime que si la femme ne porte pas plainte contre une violence, c’est juste parce qu’elle a peur ou pas le courage. "On" porte alors plainte à sa place ! De fait « on » se substitue  à elle.

    Barbara Polla dénonce tout autant les stéréotypes du nouveau féminisme, les excès de celles qui là encore enferment  la femme dans un  process victimaire.

    Elle ne partage pas toutes les lubies du féminisme dit "post-porno"

    Ni les combats de la tendance artistique "trasho-féministe" qui présente systématiquement  la femme  en "victime"  avec  des corps violés, ensanglantés, prostitués, dépecés (p108)

                                 UNE GENEVOISE QUI COMPTE

     La pensée de Barbara Polla  compte, comptera pour l’histoire du féminisme.

    Mais  sur ses chemins à elle, pas forcément ceux du "féministement correct".

    Elle suggère et invite la femme à prendre à bras le corps  sa créativité, sa liberté.

    [Précision déontologique importante: elle dit évoquer la femme de sa culture, celle qu'elle connait]

    Elle donne à réfléchir. Ses  ouvrages fourmillent de références et s’accompagnent des bibliographies fournies.

     Le #BlogNeidinger avait depuis longtemps ouvert une rubrique Barbara Polla -sans lui demander son avis d’ailleurs-tellement son approche complexe semble pertinente.

    Complexe tout comme la réalité du monde est plurielle, nuancée, compliquée...

     Madame Polla porte ses paradoxes avec un "tant pis" ultra   pragmatique. Par exemple, cette anti-mariage viscérale (car le mariage serait anti séductif et possessif)  a pourtant cédé sur ce point et même volontairement pris le nom de son époux "pour que ses filles portent toutes le même nom" .

    Intéressante réflexion à suivre: la genevoise se positionne sur les identités des deux  genres sans  être a priori la blackbloks d’un féminisme violemment premier degré. Celui  qui balance des pavés dans les vitrines masculines au point de faire dire à Michel Audiard ( p65) « Ah vous les femmes… vous voulez un lion et quand vous l’avez-vous en faites une descente de li»  … !

                            HORS CASE, HORS CAGE, HORS NORME... ELLE MEME!

     Révolutionnaire à sa manière, elle repousse les murs…. de l’intérieur, avec  douceur, féminité, son sourire désarmant et une  volonté impérative.

     Tous les murs.  Ceux de la science pour mieux comprendre ce qui nous allergise de l'intérieur, les  murs des prisons, ceux de "l’appartement du couple marié"(visiblement sa hantise!) ceux de sa maison d'enfance aussi. A l’âge de trois ans elle fut retrouvée in extremis  par une amie de sa mère en ville, hors des grilles de la propriété familiale de Chêne-Bougerie.  Elle partait déjà tester d’autres univers.

    Révolutionnaire du visuel comme galeriste. C’est par le regard, le graphisme, les œuvres d’arts qu’elle bouscule aujourd’hui. Avec les parois de sa galerie d’art, souvent expérimentales, elle pousse le bouchon toujours plus loin...

    Par son exemple de vie aussi, puisqu’elle a confié à son mari le soin d’élever sa progéniture (quatre filles tout de même) pour pouvoir suivre sa carrière de chercheuse expatriée. Un choix pas si évident qui suppose sacrifice: avoir sacrifié sa quotidienneté de mère.

                          HOMMES INTIMIDES SELON AXEL KAHN !

     Elle semble laisser pantois les hommes qui  peuvent ne pas comprendre le bonheur de l’enfantement, de  l’allaitement;

    Ce qui fait dire au généticien Axel Kahn dans sa préface amicale combien la femme de Barbara est intimidante et surprenante pour ses semblables masculins…

    Son réalisme cru peut en effet  gêner l'autre sexe. Exemple en page 75,  Barbara Polla à propos de l'acte sexuel: " L'homme pénètre par effraction avec son arme à feu et de plaisir. La femme elle, absorbe, prend, dérobe et dévore et laisse son partenaire (et non adversaire)  pantois sans munition. Quelle est la plus grand violence, celle de la pénétration ou celle de l'absoption ??"

    Un peu mante religieuse sur les bords, la dame...Du grec "mantis= prophétesse": religion de l'amour-combat.  Femelle vorace qui croque l'amant alors parfaitement absorbé !

    La  "Tout à fait Femme Barbarapollienne "  est surtout une super héritière (p23) en lignée... mitochondriale: « nous héritons à la naissance, nous autres filles du privilège futur d’être mère. De mère en fille depuis la nuit des temps » 

    "De mère en fille":  le fil conducteur des ressorts les plus cachés de l’auteur !

                                         TOUT A FAIT FILLE !

    Le lien à sa génitrice transparait clairement dans son ouvrage avec beaucoup de tendresse. Au point de se demander si Barbara ne s'est pas débarrassée des déterminismes classiques qui lui pesaient ( éducation des enfants, ménage...) sur la base d'un hyper- supra déterminisme...maternel qui la pilote paradoxalement en direction de la libération féministe.

    Que répare Barbara, quelle cicatrice familiale soigne-t-elle donc?

    Page 57 " ma mère  qui avait pourtant obtenu une bourse pour aller peindre à Paris avait renoncé à l'époque parce qu'il fallait faire une petite soeur pour moi grand frère, moi donc".

    En allant vivre seule à Paris pour ne pas renoncer à sa carrière malgré ses charges de familles, Barbara, génération suivante,  a réparé en partie le destin contrarié d'artiste de sa Maman, Anne-Marie Imhoof, peintre (p103).

    Barbara de facto est totalement engluée dans le déterminisme d'Amour de celle qui la fit naître et qui lui a inculqué les valeurs de la liberté de la femme !

    Elle a finalement porté le.... désir personnel de sa mère.

    Certes par choix de correspondre au choix qui lui est doucement intimé.

    Avec Barbara Polla pour devenir TOUT A FAIT FEMME il faut commencer par être ...TOUT A FAIT FILLE !

                                                                                        Sylvie Neidinger

     

     

     

    Blog-Série n°10 Pulsion de Genevie la FEMME du #BlogNeidinger

    1-Femme à Genève

    2-Gen'Eve

    3-Anecdote sur les rayures de "L'Avenir de Genève"

    4-Bruno Toffano, photographe de la Femme Onirique

    5-Robert Montgomery pour la Saint Valentin de Barbara

    6-Genève: 10 000 roses pour une Valentine

    7-Madame le Sautier du Grand Conseil

    8- Something Devine:  femme rock flamboyante

    9-Je suis nombreuse

    10-Margy Kinmonth révèle son film sur le célébrissime Ermitage

    11-Henriette d'Angeville, pionnière du Mont Blanc, première alpiniste

    12-Tout à fait femme

    13-Où sont les femmes...en musique?

     

     

    et aussi la                     RUBRIQUE BARBARA #POLLA