Benoît XVI créé une véritable révolution. Par son geste, ce gardien pourtant intransigeant du dogme catholique (son rôle doctrinaire) engage par son départ l'église dans la modernité !
Un esprit chagin remarquait, à propos de la décision récente du Pape: "au moins sera-t-il célèbre par ...sa sortie spectaculaire".
Effectivement et il y a de quoi ! Mais l'ironie semble mal venue. L'évènement est bien... historique puisque le dernier titulaire de la fonction pétrinienne à avoir renoncé à l'exercice pontifical le fit au ...XVème siècle.
Jean-Paul II n'avait pas quitté son"activité" malgré la maladie et l'âge avancé :"à qui dois-je envoyer ma démission?" plaisantait le Polonais. De facto, il inscrivait la nomination du Pape dans un mystère théologique issu du Conclave, du type "Dieu en a décidé ainsi, personne n'y peut rien"
Benoît XVI en quittant de son plein gré, fait entrer l'Eglise romaine dans la réalité du XXIème siècle.
L'humain Ratzinger en a décidé ainsi. La charge est lourde. Quelques affaires dont celle du majordome italien,Vatileaks, les dossier trop nombreux de la pédophilie ont dû agacer le bavarois et peut-être accélérer le processus décisionnel ?
Le catholicisme à tout à y gagner. Dans le monde médiatique contemporain, l'image de Papes veillissants presques séniles n'est ni dynamique ni motivante.
Diriger l'église catholique et son milliard 7 de fidèles nécessite une santé de fer liée à une énergie hors du commun.
Le Pape allemand laisse le Saint Siège (encore chaud ) à plus jeune et plus motivé que lui. C'est une décision purement managériale, en fait. Il surprend.
Personne n'imaginait cette décision de sa part.
Cela se nomme la "Révolution Ratzinger" ! Auf wiedersehen.
Sylvie Neidinger