François Fillon a mis KO son adversaire lors de la première primaire de la droite.
Une mention particulière sur leur bonne organisation est à donner au crédit de Anne Levade, juriste constitutionnaliste de grande rigueur, âgé de 46 ans.
Cette femme aura certainement toute sa place autour de François Fillon si il réussit à conquérir la présidence.
Valérie Pécresse en choisissant Juppé s'est vue affublée du sobriquet de traîtresse. François Fillon décrit comme dur est un affectif, dans le fond...
Juppé est battu sèchement. Il n'avait pas franchement combattu lors des débats.
JUPPE MEME ERREUR QUE JOSPIN
Terne. On le sentait fatigué, âgé. Sa photo d'affiche portait un look démodé, années 60...
Il a "rassemblé trop large" lançant des appels du pied à la gauche comme pour un second tour, sans réunir la droite en premier lieu.
La même erreur que Jospin qui avait en 2002 "dans sa tête" éliminé son adversaire Chirac ( car "trop nul" selon lui !!) et ne l'avais pas combattu. Stratégie perdante.
Les équipes Juppé avaient même il y a trois semaines téléphoné aux équipes Fillon pour clarifier les conditions de son ralliement au maire de Bordeaux !
La peau de l'ours était vendue avant la chasse !
Juppé a tapé trop fort entre les deux tours, confirmant aux électeurs leur choix de Fillon.
Sa politique internationale était aussi raide que lui....
Il avait terminé sa campagne par une visite à la tombe du Général de Gaulle. Bigre. Une tombe c'est mortel !
PRIMAIRE: UNE RESPIRATION DEMOCRATIQUE
Cette élimination de Juppé par la première Primaire est un acte DEMOCRATIQUE significatif.
Dans un ancien système le chef aurait été désigné. Et cela n'aurait pas été Fillon !
Les français qui ont voté ont eux choisi "le meilleur d'entre eux" à la lumière des programmes.
Terminé l'adoubement ( cf "Juppé est le meilleur d'entre nous" J Chirac)
Une page se tourne.
Avec le départ de Juppé, de la scène politique, la droite a clairement envoyé le gaullisme social à la rubrique "histoire de la pensée politique".
Voire même au delà du gaullisme. Car Fillon remet en cause l'Etat providence fondé après guerre entre les communistes, le CNR et de Gaulle.
Un modèle à bout de souffle.
Il ne veut "pas/plus" être à la tête d'un Etat en faillite, qui vit à crédit sur la tête des générations futures.
Le Sarthois révolutionne la vision économique de droite. Là où Juppé mettait des emplâtres sur un système en coma dépassé.
10 % de chômeurs. Un système éducatif hors course. Un immense défi à relever.
François Fillon met désormais en place un shadow cabinet.
Sylvie Neidinger
Présidentielles 2017: Blog-série n°14 du #blogneidinger