Quelle force est donnée à l'analyse... lorsqu'elle est directement issue de la bouche d'un ancien général 4 étoiles américain, Westley Clark qui fut le commandant de l'Otan en Europe dans les années 2000.
Le militaire haut gradé s'insurge, le 3 octobre 2007, contre ce projet de guerre "activement préventive" contre plusieurs pays arabes : 7 pays à attaquer en 5 ans.
Ce que d'aucuns voyaient comme le 3ème conflit mondial en gestation.
2007, c'était hier.
Le programme dénoncé s'inscrit dans le plan néo conservateur dont le PNAC: "projet pour un nouveau siècle américain" .
W.Clark émet alors des critiques sur cet usage militaire envisagé par l'équipe dite des "faucons néo-conservateurs" ( les célèbres Romney, Dick Cheney, Paul Wolfowitz etc.) suite aux terribles évènements du 11 septembre.
Un projet martial que le général -à la retraite- estime dangereux pour son pays car dévoyé. Ses paroles sont fortes. Il évoque même un coup d'Etat !!
Nota : Suite à mon précédent article sur blog intitulé "Elimination progressive systématique des leaders nationalistes arabes" un lecteur, Johann ( merci à lui et merci à l'information web numérisée en direct d'exister en toute démocratie permettant de visualiser le discours ) avait signalé l'existence de cette video en écrivant ce commentaire :"Tout y est dit dès 2007 ". cf : l'intervention du Général Wesley Clark du 3 octobre 2007 devant le Club Commonwealth de Californie, San Francisco, CA
Plusieurs sites internet analysent le discours du Général Clark . On en citera un, car synthètique. Il est issu du ....PCF du bassin d'Arcachon (communistes français évidemment toujours sensibles à ces thématiques ....) lire.
Les USA après avoir eu des retours négatifs des deux premières guerres lancées (Afghanistan, Irak) en raison des coûts énormes, des pertes de soldats, de l'image négative d'occupant et surtout confrontés à leur opinion publique qui réclamait -et réclame encore! -que cessent ces conflits externes, ont pris conscience de l'énormité sinon l'impossibilité de continuer cette occupation du monde arabe en direct de type colonial.
En effet, comment ce qui est hyper difficile pour deux pays ( Afghanistant et Irak, occupations non réglées à ce jour ) aurait été possible pour sept ?? Trop lourd pour un seul pays même hyper puissant et même accompagné de ses alliés. Projet insensé.
Effectivement , l'occupation en direct de type coloniale appartient au passé!
La vision pragmatique américaine l'a emporté. Une des promesses de campagnes du Président Obama consistait justement à ces évacuations...
Mais il est illusoire de penser que la superpuissance a abandonné ses objectifs de reconfiguration en sa faveur du monde arabe.
Le Printemps arabe arrive donc à point nommé, en 2011, pour poursuivre le plan PNAC de contrôle désormais indirect, "accompagné" du monde arabe et de ses ressources/positions géostratégiques : Tunisie, Egypte, Libye, Yemen +Syrie ( en cours )
D'où ...l'élimination progressive et systématiques des leaders nationalistes arabes.
4,5 pays peuvent désormais être ajoutés à la liste à la suite de l'Irak ! Soit 5,5 pays arabes en tout depuis 2004.
Le discours de W. Clark est ici traduit. En fait , il n'a aucun besoin d'analyse ni de commentaire et se suffit à lui -même!
A lui seul, ce discours de 2007 coupe le souffle au regard de la lecture de la politique internationale américaine actuelle, désormais "indirectement active" en direction du monde arabe!
Sylvie Neidinger
Série Surya sur blog TDG "neidinger" :
Article 1-Baal Hadad lance ses foudres en Syrie.
Article 2-Le printemps néo-colonial arabe
Article 3- Clinton-Israël en "intelligence amie". Les Etats Arabes le sont-ils?
Article 4- Michel Aflak est mort trois fois
Article 5- Elimination progressive, systématique des leaders nationalistes panarabes
Article 6- 2007: Quand le général Wesley Clark dénonçait le projet US d'attaque de 7 pays arabes
Abstract/résumé de : Quand le général Wesley Clark dénonçait le projet US d'attaque de 7 pays arabes. Son discours du 4 octobre 2007,San Francisco. CA. Comment le printemps arabe arrive à point nommé pour poursuivre l'objectif étatsunien de contrôle mais indirectement.