Gonflés.
Ou plutôt dégonflés...
Les deux leaders acharnés anti-européens pro-brexit, Nigel Farage et Boris Johnson filent à l'anglaise, une fois mis devant la réalité du vote anti-européen.
Devant les conséquences en cascades non prévues, non analysées.
Leur forfait commis, leur campagne violente, nauséabonde pliée (qui comparait l'Europe à Hitler et a vu le meurtre de la député Cox par un néo-nazi) leur campagne mensongère derrière eux (pluri-mensonges notamment sur les chiffres de transfert d'argent) ils se défilent!
Assez lâches en fait.
Ils ont vendu un retour vers la grande Grande-Bretagne ce pays mythique encore dans les têtes simplistes prêtes à le croire.
Au point de ne pas avoir écouté la jeune génération et voté Leave.
Farage s'était même offert une bataille navale ridicule de petits bateaux sur la Tamise et lui se la jouant Amiral Nelson.
On parle aujourd'hui sur place d'une situation shakespearienne autour de crimes et trahisons.
Avec Johnson et Farage il faut parler plutôt de burlesque, de tragi-comédie. Un Laurel décoiffé, bizarre, excentrique et son Hardy bien sapé.
Johnson comme "journaliste"à Bruxelles dans le début de sa carrière écrivait des articles de moquerie sur l'Europe...ses uniques faits d'armes avant de prendre la tête de Londres.
Les britanniques ont très nettement voté pour ces individus avec plus d'un millions de bulletins d'écart.
En connaissance de cause. Tout avait été dit. Ils avaient été prévenus.
ENGLISHNESS
Ils se trouvent pris à leur propre piège d'un difficile Brexit.
La Grande-Bretagne se vit comme "indépendante". Elle réclame par ce vote une sorte d'englishness, tout en contrôlant le monde depuis la City.
Image surfaite des propres ressources et capacité solitaires en selfy orgueilleux...
En réalité le Royaume veut de l'Europe le beurre et l'argent du beurre: les avantages sans les inconvénients (libre circulation des capitaux mais refusant la libre circulation des personnes, un des quatre piliers).
Avec une morgue et une suffisance exagérée et déplacée. Cameron en février jouait la carte du chantage, une habitude.
Farage est venu parader/insulter le Parlement européen après le Brexit . Il lui a été demandé "mais que faites vous encore ici?"
Le Royaume-Désuni, cette île humoristique, capable de considérer le continent comme coupé... en cas de brouillard tient à son libre-arbitre politique.
Mais alors, qu'elle laisse les autres tranquilles et qu'elle vive dans son coin !
Le problème est que ce schéma ne lui convient pas. Elle réclame le beurre et l'argent du beurre.
Exemple majeur: la Grande-Bretagne qui n'était pas dans la zone euro détenait à la City la chambre de compensation des milliards d'euros en circulation....
Paradoxe de cette tragédie grecques: plus les britanniques ont voulu contrôler leur destin et plus ils ont décroché. Ils viennent de lancer leur pays sur la planète mars, en apesanteur.
La classe politique déboussolée a l'illusion de croire qu'elle va encore pouvoir peser sur les négociations futures à son avantage et grâce à son habituel chantage.
Les désormais 27 ont répondu fermement. Le scénario UE est le suivant
1-La Grande-Bretagne annonce officiellement qu'elle quitte l'EU et les négociations commenceront APRES.
2- Accéder au marché unique c'est respecter la libre circulation des personnes
La livre sterling a diminué de 10% environ.
Des scènes d'un racisme certains sont enregistrées contre les étrangers, même sur les campus.
L'armada Farage ne sait plus sur quelle rive accoster. Une débandade des pro-brexit.
La reine,élément fédérateur, lors d'un déplacement en Irlande du Nord a indiqué " je ne suis pas encore morte"signe de sa grande inquiétude. Elle mesure toutes les difficultés à venir.
Drôle de spectacle sur la Tamise...
Sylvie Neidinger
Jean-Claude Junker et les eurodéputés se moquent des lâches qui "quittent le navire". Il est rappelé que Nigel Farage n'a pas encore démissionné de son siège d'euro-député....pour continuer à en toucher le salaire..
SUITE juillet : Boris Johnson revient, comme ministre des affaires étrangères. Il ne s'est donc pas défilé. Mais la nomination de celui dont le langage n'est pas diplomatique a surpris Bruxelles.
SUITE septembre 2016 David Cameron lui aussi file à l'anglaise en démissionnant de son poste de député. Il ne veut pas assumer les conséquences de son choix de faire voter pour la sortie de l'UE