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  • "Ecrire l’histoire, c’est foutre la pagaille dans la géographie" !

     La phrase de Daniel Pennac (tirée de La Fée Carabine) est citée par Olivier Marchon dans le  livre qu’il consacre aux bizarreries géographiques, tout récemment publié.livre seuil mont blanc 001.jpg

    Son ouvrage «  Le mont Blanc n’est pas en France ! » est simple, plaisant à lire comme des historiettes.

    Des anecdotes significative, en fait...Avec le terme ONU qui revient à plusieurs reprises.

    L'auteur a observé avec attention les territoires enclavés, ces morceaux de souveraineté ayant « atterri » (c’est le verbe qu’il emploie page 13 )  chez les autres.

    De véritables casse-tête !

    Il évoque  également  les territoires utopiques, symboliques, rêvés...

    Que le sommet du Mont-Blanc soit disputé par l’Italie et la France n’est pas une nouvelle en soi. Ce qui est plus drôle: le sommet identifié comme étant le plus haut de la zone ( donc le…toit de l’Europe) n’est pas forcément celui que l’on croit  !

    VALLEE DES DAPPES DITE  ..."NEUTRE" POUR RAISON DE DIFFEREND ENTRE SUISSE ET FRANCE !

    Entre Suisse et France, le litige d’enclave porte sur l’Arbézie (lire bois du Rizoux, une vision côté France. On attend la vision helvète ! ) plaisanterie entre Franche-Comté et comté de Vaud autour de l’hôtel restaurant d’un certain   Marc Arbez coupé en deux par la frontière. Or, la régularisation semble difficile.

    Elle s’inscrit dans un contexte politique réel : « les résistances locales (p 163) sont grandes. Elles trouvent leurs racines dans l’histoire étrange de la vallée des  Dappes (…) Durant près de 400 ans jusqu’à la fin du XIXème siècle, les 19 kms carrés de cette vallée reculée du Jura sont laissés à l’abandon par les deux pays »

    On entre carrément dans le véritable champ politique franco-suisse:

    « Un différend entre suisses et français rend impossible le partage du lieu qui devient neutre par la force des choses. La vallée de Dappes se transforme en destination refuge. Pour ceux qui ont intérêt à se faire oublier. Sur place les hivers rudes et les autorités absentes forgent l’habitude d’indépendance des habitants. »

    Problématique qui perdure jusqu’au 8 décembre 1862 date du Traité de Dappes -  le bienvenu pour mettre tout le monde d'accord, suisses et français !

    EN BELGIQUE, LA FRONTIERE COUPE  UNE PORTE D'ENTREE DE MAISON EN DEUX !

    Les enclaves les plus significatives à la lecture de l’ouvrage ont été de mon point de vue la découverte de la pratique britannique qui accumule des situations de fait…chez les autres.

    On connaissait les Malouines, Gibraltar. Mais pas Chypre où les SBA (Sovereign Base Aeras) abritent les bases militaires de surveillance anglaises. Surveillance électronique du Proche-Orient évidemment.

    Leur statut est alambiqué : « leur administration est militaire ( p 38) mais leur police et justice civiles et appliquent une loi calquée sur la loi chypriote. Elles ne font pas partie de l’Union européenne alors que Chypre et le Royaume-Uni en sont tous deux membres !"

    En résumé les SBA sont enclaves d’un pays de l’UE dans un autre pays de l’UE mais hors de l’UE tout en étant dans la zone euro ! C’est d’un simple...encore une bizarre exception britannique !

    A savoir: en 1964, les britanniques ont cessé de payé le loyer de ces bases militaires à Chypre. Question du livre « les locataires mauvais payeurs seront-ils un jour priés de déguerpir ? »

     Au détour d’ un ouvrage original rédigé comme de petites histoires,pleines d'humour, on découvre  des données géostratégiques les plus contemporaines !

     

                                                                                Sylvie Neidinger

    Le Mont Blanc n'est pas en France. Par Olivier Marchon. Seuil Isbn 9782021074215

                     

                                                               rubrique A LIRE

  • Devinette: quel est le plus ancien éditeur genevois encore en activité ?

     Réponse : la Société d’histoire et d’archéologie de  Genève (SHAG) fondée en... 1838 !

    Soit.....avant la nouvelle Constitution Fédérale du 12 septembre 1848 !

    Confirmation: lire les données  aux Archives de l'Etat de Genève .aeg,expo;archives etat geneve,shag; société histoire archéologique de geneve

    Les AEG viennent d'ouvrir vendredi 31 mai une nouvelle expo  visible jusqu'au 20 décembre 2013.

    Une rétropscpective des...175 ans d'existence de cette société savante.

     

    L'annonce est visible sur le site officiel des Archives : 

    "au fil des vitrines, à travers de nombreux documents, manuscrits, céramiquesphotographies, médailles, monographies, revues et affiches, la société invité à découvrir les plus beaux moments de son passé et la diversité de ses activités. La qualité de son réseau, fort de trois cents membres et de près de deux cents sociétés savantes correspondantes, témoigne de sa vigueur tant à Genève qu'au niveau national et international."

    Elle donne bien l'envie d'aller jeter un oeil sur ce panorama rétrospectif de l'activité d'une association au service de la meilleures connaissance du passé.

    Une histoire des savoirs en fait...

    D'autant que, en matière archéologique, les méthodes ont totalement varié au cours de ce "presque double siècle".

    En pratique : le passage du "cabinet de curiosité" aux techniques archéo-scientifiques spécialisées.

    Découvrir les vitrines pour...mieux comprendre les enjeux, les combats, les grands archéologues, les publications.

    Et les regrets éventuels pour les sites perdus face au modernisme qui court à vivre allure?

    Réponse en allant évidemment sur place !

                                            Sylvie Neidinger

     

    Exposition visible du 31 mai au 20 décembre 2013 rue de l'Hôtel-de-Ville 1, de 9h à 17h.
    Entrée libre

    SHAG Société d'Histoire et d'Archéologie de Genève

                                                        Rubrique La GeneVie

  • « Commerce d’esclaves depuis Genève ». Du 31 mai au 15 juin aux cinémas du Grütli

     Les cinémas du Grûtli revisitent de l’histoire de la Traite négrière à l’initiative de cooperaxion.org,  fondation bernoise qui « thématise le rôle des acteurs suisses dans le commerce triangulaire » selon son communiqué de presse du 16 mai.geneve,cinma du grütli,coopéraxion.orgtraite,esclavage,commerce triangulaire

     Est dressé un état des lieux :

    « La Suisse, alors encore officiellement Confédération helvétique, n’était pas un empire colonial. Néanmoins, elle était totalement intégrée dans les réseaux financiers et commerciaux européens. Des entreprises et des particuliers de renom ont participé et profité directement et indirectement du commerce lié à la traite des esclaves.Des citoyens genevois furent également actifs, à différents niveaux, dans le commerce triangulaire transatlantique.»

    Et de citer des ...noms de famille. Sur son site internet l'association  mentionne une base de données en langue allemande avec les noms des ...protagonistes. Comme pour un tribunal de l'histoire ? 

    Cooperaxion   joue un rôle  militant de  réparation puisqu’elle organise également  des projets culturels en Afrique de l’Ouest et au Brésil, sur les routes du commerce triangulaire.

     Cette  démarche  historienne de retracer, retrouver partout les indices de la traite esclavagiste, notamment à Genève  est intéressante.

    Mais affirmer comme une découverte majeure l’implication de la Suisse n’est pas un scoop à première vue...

    Il semble évident que ce pays   n’était pas  une île à part. Et que le financement du commerce pouvait fortement  passer en partie par Genève, on s'en doute ! Le contraire eût été plutôt étonnant.

     Il y a un écueil à ne pas  sombrer dans le travers  de ce type de démarche mémorielle : l’amalgame rétro- historique.

    Ce qui était ordinaire au XVIIème siècle ne l’est plus au XXIème siècle car le droit et les mentalités ont évolué. Fort heureusement.

    Dans l’autre sens  quelle erreur  de morale  déplacée s’il s’agit de faire le  procès de mentalités et  personnes aujourd’hui disparues !   Et d’imposer  repentance ou mauvaise conscience.

    ET LES ESCLAVES CONTEMPORAINS, DANS NOS RUES, SOUS NOS YEUX ??

     Très concrètement aujourd’hui 1er juin 2013 : la traite humaine se pratique sous nos yeux  à  Genève (et le Grand Genève) par les réseaux de mendicité organisés   au profit  des chefs mafieux  de Roumanie ( dont ceux de Barbulesti)

    Que pouvons nous faire individuellement ? Donner une aumône, c’est entretenir le système esclavagiste en place…On sait par ailleurs que si ces esclaves contemporains ne ramènent pas le soir les sommes demandées, ils subissents des violences.

    Concrètement, quelle action mener contre cet esclavage contemporain ?

    Les polices sont impuissantes des deux côtés de la frontière à faire cesser un  système global, connu, suivi par les Services concernés  mais  qui se réalimente en permanence avec des individus esclaves renouvelés. Les filières sont identifiées.

    Le commissaire principal Philippe  Guffon de Annemasse, Directeur -adjoint de la Sécurité publique de Haute-Savoie est en totale conscience du problème.

    Mais la loi du silence règne chez les ...victimes.   (lire )

    Si les autorités publiques administratives, juridiques  et policières des Etats Suisse et France ne peuvent pas -avec  tout l'arsenal juridique  qui existe!- faire cesser cette Traite issue des pays de l'Est, parce que les preuves juridiques tangibles, valorisables lors d'un procès,   sont difficiles à réunir, alors qui le pourra???

    Cette Traite moderne, au coeur de l'Europe, ultra complexe à ramifications internationaleperdure.

    Et semble utra difficile à faire cesser.

    D’où le grand questionnement sur la démarche mémorielle pour une période lointaine allant du XVIIème au XIXème : informer oui. Porter un jugement a posteriori : certainement pas !

                                                                                                     Sylvie Neidinger

    *Constat : que ce soit avec le commerce triangulaire hier ou aujourd'hui avec les pays de l'Est, la notion d'esclavage semble  toujours liée à ces deux faits: 1-un caractère international 2-des individus déplacés de leur espace d'origine.

                                                                           

    Vendredi 31 maigeneve,cinma du grütli,coopéraxion.orgtraite,esclavage,commerce triangulaire

    18h00 Film : Route de l’esclave : L’instinct de la résistance, UNESCO, 2012.

    En partenariat avec la Commission suisse pour l’UNESCO. 34'

    19h00 Conférence : De l’inégalité des peuples au temps de Rousseau

    avec Danielle Buyssens, historienne, conservatrice au Musée d’ethnographie

    de Genève

    19h45 Conférence : Descendants d’esclaves – la question des Quilombos

    au Brésil avec Izabel Barros de Siqueira, cooperaxion

    21h00 Film : La legende de la terre d’or, BR/CH, 2007. Exploitations des terres et

    des hommes brésiliens. 55'

    Samedi 1 juin

    19h00 Conférence : La littérature de « cordel » et la musique du nord-est

    du Brésil avec Eduardo Machado, musicien

    21h00 Film : Retour à Gorée, CH/LU, 2007. Youssou N’Dour sur les traces des

    esclaves. 102'

    Vendredi 14 juin

    18h00 Film : Route de l’esclave : L’instinct de la résistance, UNESCO, 2012.

    En partenariat avec la Commission suisse pour l’UNESCO. 34’

    19h00 Conférence : La Suisse et l’esclavage avec Bouda Etemad, Prof. Histoire

    économique, Université de Genève

    19h45 Conférence : Genève à la périphérie du monde atlantique : quelques

    exemples de ramifications genevoises avec l’économie de traite

    avec Gilles Forster, historien, Haute école d’art et de design (HEAD-Genève)

    21h00 Film : Rue Cases Negres, FR, 1983. Histoire d’une enfance au Martinique. 103'

    Samedi 15 juin

    14h00 Visite guidée : Le groupe de Coppet et le mouvement abolitionniste,

    Château de Coppet (RDV : Gare de Genève-Cornavin au point de rencontre)

    19h00 Conférence : Raízes distantes – la musique brésilienne avec

    Eduardo Machado

    21h00 Film : L’esclave libre, USA,1958. Elevée comme fille de planteur, Amantha

    Starr est vendue comme esclave, après le mort de son père. 125'


    www.cooperaxion.org

    Cinémas du Grütli   rue du Général Dufour,16  Genève

    Rétrolien : lire


                                                       rubrique GeneVie