Le poids des mots, le choc des photos. Sémiologie. Photo journalistique du quotidien Libération.
Voici le cliché qui accompagne l'article interview de E Philippe du 28 mars et qui mérite réflexion. Edouard Philippe se défendait de tout retard.
Péremptoire, il annonçait, matamore:" je ne laisserai personne dire qu'il y a eu du retard sur la prise de décision s'agissant du confinement»" La photo le montre beaucoup moins assuré....Le choix visuel de la rédaction est hyper symbolique.
La photo est hyper complexe, duelle, atypique, bizarre. Premier ministre dédoublé. . L'air pincé. Sa main droit s'accroche au chambranle de la porte. Comme si, sonné l'individu avait besoin de se raccrocher. Ou alors toucher du bois pour conjurer le sort.
Il ne regarde pas l'objectif, donnant le sentiment d'un visage détourné. Ni face au public ni de profil.
Le jeu des miroirs est complexe, à l'image de la complexité de la situation du Premier Ministre, qui probablement "avale de nombreuses couleuvres".( cf La relation avec le président Macron, narcissique)
Il semble enfermé. Il semble étouffer.
Le cliché le présente de biais, regard en biais. Pas direct ! On voit son dos et sa poitrine, le miroir renvoie l'image.
Il est ici, selon Libé, face à ses paroles qui disent "qu'il n'y a pas eu de retard"
Sylvie Neidinger
Les municipales n'ont pas été annulées et dix ministres battaient le pavé, en lice dont lui-même.