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Art-Photographes à la Une. Photojournalisme - Page 4

  • Mariage de Harry&Meghan: la photo officielle

    Rubrique Sémiologie de l'Image. Photo officielle. Analyse

     

    photo royale crédit kensington palace.PNG

     

    La famille royale à Windsor. Photographe Alexi Lubomirski / Kensington Palace

    Clignes royales.PNG

     

     

    Le cliché d'Alexi Lubomirski, pris à l'intérieur du palais de Kensington, au coeur du lieu de la vie monarchique est très équilibré.

    LES AXES/

    L'axe gauche/ droite de la photo se situe entre le marié et la mariée.

    La longue robe blanche et sa traîne  structurent la centralité du cliché.

      Harry, homme du jour, est placé au sommet d'une pyramide qui à droite du cliché intègre la tête  de  son épouse, puis  de Doria Ragland, mère de Meghan, celle de Kate, de George de Cambridge et d'une petite fille.

    De l'autre côté, l'axe équivalent passe par la tête de son grand père et de deux enfants.

    De cette pyramide familiale dépassent d'un côté Charles et son épouse -(futur roi de rang 1) et de l'autre William (futur roi de rang 2) Ils représente eux l'avenir hiérarchique de la monarchie

    L'épouse et sa mère Doria sont collées l'une à l'autre. Comme pour se rassurer dans ce monde nouveau et tellement différent de leurs codes. Egalement, comme un geste de tendresse, commun à tous les mortels. Sauf aux monarques et aristocrates qui visiblement tiennent leurs distances physiques avec leurs proche sur une photo et en public, par principe.

    LES ABSENTS/ L'enfant nouveau-né  Louis n'est pas convoqué pour le cliché. Diana, elle....reste dans les têtes. Présente par des objets: la bague de l'épousée à base de pierres de la collection de sa défunte belle-mère. 

    Camilla  eut la bonne idée de poser un immense  gâteau rose en guise de chapeau qui lui mangeait le visage et de fait, la cachait. Non pas qu'elle devait se cacher. Mais vis à vis du fantôme de  Diana et de l'histoire  lourdingue autour de Charles et son  ménage à trois...pas plus mal!

    COULEUR VERTE/ 

    Les habits sont classiquement blancs ou noirs (avec nuances tel l'ivoire pour Kate et le gris de Charles, le rose pour Camilla) 

    Les deux "mères" principales ont adopté la même couleur: la reine Elisabeth est vêtue d'un tailleur vert-jaune,  la mère de Meghan, vert clair. Belle idée de la monarchie que de poser en égalité les deux mères.

    Un code couleur se dessine avec également  les tentures de soie vert soutenu entourées de boiseries dorées. Ce vert pelouse bien aimé semble symbolique d'un art de vivre typiquement anglais. 

    SYMBOLIQUE / La reine et son époux,  duc d'Edinbourg, âgés et fatigués sont assis. Mais pas n'importe où! 

    Dans la perspective de couloirs en enfilade ouverte. Ce n'est pas un  hasard. La symbolique est ici très forte C'est bien Elisabeth qui dirige le mouvement, "les entrées et les sorties".

    Elle règne dans les couloirs de ce palais. Elle règne, tout court. 

    Charles et Camilla sont positionnés, debout,  pile  juste au dessus de Elisabeth et le prince Philippe, duc d'Edinbourg, au même  endroit ouvert. Comme futur roi. Déjà dans la perspective de la fonction. La photo le suggère. Derrière eux une porte ouverte. Les futurs monarques: ce sont eux!

    De l'autre côté, William et son fils George  sont placés devant une porte fermée. Mais une porte tout de même. Qui s'ouvrira un jour.

    A chacun à la fois son rang et... son heure. C'est le principe de la transmission royale.

    Chacun  attend son tour pour régner. Après Elisabeth:  Charles, William, George. Normalement.

    Harry a, lui, peu de perspective de régner. Derrière lui (sur la photo): le mur  certes décoré de dorures et de vert mais qui symboliquement le "bloque".

    Ce n'est de toutes façons pas un problème. Il  est sixième dans l'ordre successoral actuel. Il vit dans un palais. Il a surtout épousé qui il a voulu! "Sa" Meghan a intégré la famille royale. Les jeunes mariés rayonnent. Bonheur.

                                   REVOLUTION INTERNE  DE PALAIS

    Par le  photographe Alexi Lubomirski, toute la structure familiale  est finement représentée à sa juste place actuelle  et ...future.

    Dans cet univers attendu,  immuable, de la monarchie britannique, lovée dans ses palais, une révolution humaine est pourtant passée.

    Des histoires de coeur !

    Charles vit avec Camilla, femme avec  qui il voulait impérativement vivre au point de divorcer de Diana (après le fameux couple à trois...)

    Harry épouse qui il a voulu: Meghan une américaine de 36 ans, actrice de série, divorcée, dite "métisse" fille d'une maman black-américaine.

    Doria Ragland, sobre, digne, pudique assumant totalement cette expérience. Dont l'adresse réelle aux USA est curieusement à "Windsor-Hills", cela ne s'invente pas !

    Un vent de modernité  secoue la vieille monarchie british avec des airs de gospel. Chacun à sa place.

                                                                 Sylvie Neidinger

  • Image puissante de photo-journalisme: Ibrahim Abou Thouraya handicapé devient symbole palestinien

    C'est  une photo d'école de photo journalisme.

    Parce que le sujet est un cas d'école.

    Ibrahim Abou Thouraya palestinien qui continuait son activisme malgré son handicap lié à son ...combat pour son pays la Palestine vient d'être abattu d'une balle dans la tête.

    Du coup, son décès démultiplie son action. Car il devient symbole d'un pays qui lutte sans relâche, même jambes coupées.

    La diffusion mondiale de la photo est massive. La puissance d'un simple cliché, ici  redoutable.

    Sa puissance virale  fait penser à celle sur le Vietnam de Kim Phuc petite fille  par Nick Ut. Elle avait lourdement secoué les consciences autour de la guerre du Vietnam  en 1972.

                                  PALESTINE HANDICAPEE

    Sa mort le rend célèbre.

     Cette photo " de guerre" du handicapé qui continue à lutter sur ses moignons est tout simplement stupéfiante.  La première du genre. Car un handicapé suite à blessure de guerre n'est, normalement, plus au front.

    Ce cliché  est puissant comme pour la fillette napalmée, car il a valeur de symbole pour la situation générale de la Palestine, non reconnue comme Etat en 2017 (malgré les résolutions de l'ONU), handicapée d'être coupée d'une partie d'elle même depuis 1948.

    Lourd dossier pour lequel  Trump vient de mettre de l'huile sur le feu en quittant les sentiers du droit international. L'éloigner de la solution à deux Etats. En grande solitude mondiale.

    Et faire entrer Thouraya en colère. Pour la postérité.

                                                                             Sylvie Neidinger

    Un haut commissaire  de l'ONU se dit "choqué"

    L'adolescente Ahed Tamimi à la vidéo virale arrêtée par l'armée israélienne

    (crédit image capture La photo tirée de l'Express est très pixelisée)

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    Catégorie Photographique: Politique, élections

  • La Nuit des Carrières à l'Unige: essentielle photo pro!

    Jeudi 16 novembre le Hall de l'Unimail accueillait la Nuit des Carrières, une manifestation organisée par plusieurs pôles universitaires suisses en même temps.IMG_6460.JPG

    Une sorte de  piqure de rappel à tous autour de cette "carrière"(supposée et souhaitée)  consécutive aux études. Logiquement.

    Plusieurs entreprises genevoises étaient  présentes : Securitas, Eau de Genève etc.

    Un stand a attiré son monde, celui du shooting.

    En effet, la société Academic Work offrait à tous ceux qui le souhaitaient une photo pro. Cette agence étant positionnée sur le recrutement et placement en milieu étudiant.

    Une façon de dire à tous que pour illustrer un CV , son Linked'In ou Xing, une photo pro et numérisée  reste indispensable. Un réflexe pro.

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    Il fallait toutefois attendre pour se faire tirer le portrait  

    Mon regret, ne pas avoir posé. Bon, la carrière est déjà entamée. Là était le frein ?

    Peut-être aurais-je pu à cette occasion changer la photo de blog ?

    Pas du tout pro, ce cliché avec le jet d'eau sur la tête.

    Un peu touriste en goguette, un parfait exemple de ce qu'il faut surtout.... ne pas faire !

    Bon, la photo de blog est communicante à sa manière. Elle ne parle pas de carrière mais  signifie qu'on est bien à Genève.

    C'est donc cette photo... qui va continuer à faire  carrière sur le blog (depuis 2011).

                                               Sylvie Neidinger

     

    Nota TDG a brutalement  supprimé ses blogs associés en 2022. Blog Neidinger a migré sur Blogspirit. Mais pas la photo du jet d'eau.

     

     

  • L'enfant surgit de la vieille pellicule du vieil appareil

    C'est une sympathique anecdote qui concerne la photographie.

    Cet été, Elisabeth Blanchet, photographe française habitant Londres visite la Russie.

    Collectionneuse de vieils appareils photos, elle trouve  dans une brocante un Elicon 35C , modèle typique des années soviétiques révolues.

    Elle a la surprise de constater que l'appareil contient encore sa pellicule !elicon 35 c,elisabeth blanchet,vieille pellicule,photographie,réseaux sociaux,twitter,russie

    Curieuse et un peu scientifique tout de même, elle décide de la développer.

    Seconde surprise, la pellicule a traversé le temps, intacte.

    Troisième surprise, les photos développées sont intéressantes !

     Du registre familial. Un garçon rieur surgit. Cela semble furieusement à son  premier jour d'école.

    La  française ne s'arrête pas en si bon chemin et lance un appel sur les réseaux sociaux, autour de ce "first day of school".

    Un certain Dmitri Kretov, homme d'affaire de 33 ans n'en croyait pas ses yeux.

    Si l'homme   ne se reconnaissait pas en tant qu'enfant sur les clichés, il  a du admettre que c'était bien lui puisque les autres sont assurément son oncle et sa tante.

    Il a chaleureusement remercié la photographe, pour ce retour vers le passé intime, aussi inattendu qu' insolite.

                                                                     Sylvie Neidinger

                                                                  

     

     

     

     

  • Romanov: leur destin tragique vu par le précepteur-photographe suisse Pierre Gilliard

    Russie.

    Arte présente un documentaire de Patrick Cabouat  sur la famille Romanov vu par leur précepteur Pierre Gilliard(1879-1962)

    Ce vaudois va apporter son extraordinaire témoignage a posteriori puisque intégré au sein de la vie intime du cercle familial du tsar, il a donné son témoignage par écrit.

    Surtout,  a photographié les Romanov au pouvoir jusque dans leur tragique disparition.

    Le fonds ayant été légué au Canton de Vaud, les clichés sont archivés aujourd'hui au Musée de l'Elysée à Lausanne.

    Précepteur durant treize ans à la cour de Russie, le suisse  a suivi les quatre grandes duchesses Olga, Anastasia, Tatiana et Maria Nicolaëvna, ainsi que le tsarévitch Alexis Nicolaiëvitch, des années fastes jusqu'à leur exécution à Ekaterimbourg en 1918, l'épisode du train arrêté.

    L'extraordinaire intérêt du doc visible sur la chaîne franco-allemande tient du croisement des données sur la famille du Tsar  vues sous l'angle de  la ferveur humaine d'un intime (et de son reportage précis ) avec l'histoire en cours de la révolution bolchévique.

                                                                            Sylvie Neidinger


    Le destin tragique des Romanov

    Doc à revoir 87 min. (Programme)
    Disponible : 28/10/2017 au 27/12/2017
     
     
    Je cite  :"D'après les écrits et les photos du précepteur suisse Pierre Gilliard, un témoignage unique sur la fin tragique de la dynastie impériale, croisé avec le vibrant récit de la révolution russe. 
    En 1904, le jeune Pierre Gilliard quitte sa Suisse natale pour devenir le professeur de français de la famille impériale russe. Il ignore qu'il va partager son quotidien durant treize ans, jusqu'à la fin tragique des Romanov, sommairement exécutés à Ekaterinbourg en juillet 1918. Peuplée à 80 % de paysans, la Russie d'alors reste fidèle à la trinité "terre-Église-tsar". Mais l'essor industriel a fait naître un prolétariat urbain et une bourgeoisie qui aspirent à plus de liberté. Inconscient de ces évolutions, le tsar Nicolas II gouverne en autocrate, avec la bénédiction de son épouse Alexandra, qui a embrassé la religion orthodoxe avec le zèle des convertis, et subira bientôt l'influence délétère de Raspoutine. Fidélité Sans partager la vision passéiste du couple impérial, Pierre Gilliard va s'attacher aux enfants comme aux parents et gagner leur confiance. En 1913, il devient le précepteur du tsarévitch Alexis, objet d'inquiétudes car il est hémophile, et persuade son père et sa mère d'ouvrir au monde ce jeune héritier surprotégé. Lorsque la famille, qui a repris son nom de Romanov après l'abdication de Nicolas II, est assignée à résidence, Gilliard fait le choix de demeurer prisonnier avec eux. Il échappera au massacre grâce à sa citoyenneté suisse. Fondé sur son journal intime ("Treize années à la cour de Russie", publié chez Payot avec succès en 1921) et sur ses excellentes et émouvantes photographies, ainsi que sur des scènes reconstituées, ce documentaire offre un témoignage exceptionnel sur le quotidien de la famille impériale. Le film replace celui-ci dans le contexte troublé de l'époque, en retraçant avec brio, à l'aide d'archives et d'interviews d'historiens, les affrontements idéologiques qui ont émaillé la première révolution prolétarienne victorieuse de l’histoire."