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Chaque être humain est identique à son voisin au sens d'avoir le même nombre d'ancêtres qui se calcule en puissance de 2. Au final: des milliers d'individus transmetteur de vie.
Pourtant chacun n'a pas forcément l'opportunité de "remonter les branches".
Certains peuples tels les Aborigènes entretiennent la mémoire d'ancêtres originels mythiques et listent soigneusement les supposés descendants. Ce qui donne souvent des séquences ethnologiques de litanies orales.
Par delà la tradition orale entretenue, les archives écrites permettent de conserver les données ad vitam eternam.
Là encore, que de différences entre les pays dont l'archivage papier n'est pas le point fort -à commencer par les conditions de conservation hygrométriques- et les contrées qui ont pu conserver que ce les copistes (souvent des religieux au départ) inscrivirent soigneusement.
REVOLUTION DEMOCRATIQUE
Globalement en Europe et sous réserve de destructions accidentelles, de guerre surtout (comme à Saint-Lô ou les Archives de la Manche par les bombardements américains, en Belgique par les soldats allemands entre autres et nombreux exemples) l'accès au passé est possible pour tout un chacun.
Cette révélation du passé est profondément démocratique.
Auparavant, la noblesse elle seule pouvait facilement remonter les siècles! ( ce jusqu'au Xème siècle parfois).
Par la révolution généalogique, chacun peut désormais s'y intéresser, sous réserve des vies individuelles parfois compliquées.
En effet, les descendants d'enfants trouvés, enfants de pères et/ou mères inconnus ne peuvent reconstituer toutes les branches le plus souvent.
Le temps - pas si lointain- des consultations fastidieuses des microfilms dans les mairies est révolu.Par la révolution numérique les archives sont aujourd'hui accessibles gratuitement en ligne.
Depuis le domicile.
D'autant que le plus souvent, le travail est fait. Il suffit sur les sites spécialisés type Geneanet de se connecter aux "cousins" génétiques qui ont DEJA reconstitué les branches.
Adèle est un prénom dérivé du germanique Adal qui signifie noble. A l'origine, il concerne la zone concentrée du nord/est de la France et au delà Belgique et la proche Allemagne, dans ses racines.
Adal en 2020 reste d'actu en terme de valeurs: la noblesse d'esprit, le comportement, le panache...
Sainte Adèle est honorée le 24 décembre. Elle fut une abbesse bénédictine allemande du VIIIeme siècle à Pfalzel (Trèves) : "Fille de Dagobert II, elle est la grand-mère desaint Grégoire d'Utrecht qui fut l'un des plus dynamiques disciples de saint Boniface, l'évangélisateur de la Germanie. A la mort de son époux, elle se fit religieuse et fonda l'abbaye de Pfalzel dans le diocèse de Trèves. Elle en fut l'Abbesse réputée et respectée."
Deux autres "Sainte Adèle " existent liées au Brabant Wallon :
Le blog perso spécialisé "génétique des populations" de Bernard Sécher est une source importante pour qui s'intéresse au sujet. Il pratique une veille scientifique.
Cet ingénieur au CEA a produit le 20 avril dernier, en langue française un article sur la Suisse -avec croquis- issu d'une publication en langue anglaise Nature Communications par Anja Fürtwangler.
Extrait : Les études génétiques précédentes ont montré que deux migrations importantes ont eu lieu en Europe Centrale au début et à la fin du Néolithique coïncidant respectivement avec l'arrivée des premiers fermiers en provenance d'Anatolie et des pasteurs des steppes. Archéologiquement, le Néolithique en Suisse est dominé par les habitats en bord de lac. A la fin du Néolithique, les sépultures sont mégalithiques comme on peut le voir sur les sites de Oberbipp, Sion, Aesch et d'autres. En Suisse les sites de la culture Cordée sont trouvés exclusivement en bord de lac. Les sépultures de l'Âge du Bronze ancien se concentrent dans les régions Alpines sans habitat au bord des lacs. Jusqu'à aujourd'hui, seuls quatre anciens individus de Suisse ont été testés génétiquement: un chasseur-cueilleur du site de Bichon et trois Campaniformes du site du Petit-Chasseur à Sion."(...)Anja Furtwängler et ses collègues viennent de publier un papier intitulé: Ancient genomes reveal social and genetic structure of Late Neolithic Switzerland. Ils ont séquencé le génome de 96 anciens individus datés entre le Néolithique et l'Âge du Bronze, issus de 13 site archéologiques de Suisse, du sud de l'Allemagne et d'Alsace en France. Le site de Lingolsheim en Alsace consiste en deux nécropoles voisines. La première est du Néolithique Moyen, datée entre 4786 et 4601 av. JC., alors que la seconde autrefois attribuée à la culture rubanée est datée entre 2463 et 2208 av. JC. en plein dans la culture Campaniforme:(...)Cette étude montre que l'ascendance des steppes apparait en Suisse à partir de 2700 av. JC. La figure ci-dessous compare les dates d'arrivée de l'ascendance steppique dans quatre régions d'Europe: la Suisse, la Grande Bretagne, la région Elbe/Saale en Allemagne et la péninsule Ibérique.
La génétique des populations devient une source majeure et contemporaine de connaissance historique. Pour comprendre la généalogie humaine.
On savait que les bergers des Alpes sont arrivés de l'Est proche-oriental avec leurs troupeaux au néolithique. Confirmé!
La planète vit depuis plusieurs mois avec un vocabulaire médical collectif: pandémie, épidémie...Qu'en est -il exactement ?
Les épidémies ne correspondent pas à la seule contagion biologique, celle qui normalement répond à la définition communément admise d'une affection contagieuse.
De véritables transes sociales passées ont jalonné notre histoire.
La chorémanie ou manie dansante est une contagion épidémique psychiatrique existe aussi. Psycho-sociale, en fait.
A classer probablement comme un trouble neuro-psy mais collectif? Avec parfois des tremblements potentiellement assimilés à un état de mal épileptique pouvant s'avérer être des crises non épileptiques psychogènes (CNEP) Là encore.... collectives ? Ils sont en tous cas ainsi décrits " des individus qui tremblent, au sol".
Surtout ils dansent jusqu'à épuisement sans se nourrir et sans dormir le plus souvent sur une place publique.
L'écrivain Jean Teulé a remis au jour cette ancienne transe "plus folle que la fiction" en 1518 à Strasbourg.Un trauma collectif se traduisant par une épidémie de danse...à en mourir. Une manie dansante, jusqu'à l'épuisement. L'auteur tire de cet épisode un format romanesque "Entrez dans la danse" chez l'éditeur Julliard.
Les faits: en plein épisode de famine, deux mille personnes dansent en place publique. Probablement une réaction physique, somatique à l'angoisse et au désespoir.
Cette chorémanie fut décrite en Allemagne, Belgique, Pays-Bas, Alsace et Lorraine (Metz) entre la XIVème et le XVIIIème:
"Plusieurs manifestations importantes de manie dansante ont été répertoriées au cours des siècles, notamment le à Erfurt, le aux Pays-Bas et/ou à Aix-la-Chapelle, en 1417 et 1418 en Alsace, et en 1518 à Strasbourg, où elle aurait concerné les femmes (voir l'article Épidémie dansante de 1518). D'autres cas furent répertoriés à travers toute l'Europe comme aux Pays-Bas, à Cologne, ou à Metz."(wiki)
L'hystérie collective touchaient hommes, femmes et enfants qui continuaient à se tortiller à terre si tombés. La mort pouvait s'ensuivre pour motif d'accidents cardio-vasculaires, de déshydratation.
DANSE DE SAINT-GUY
La religion catholique avait depuis donné comme à son habitude sa réponse autour des Saints guérisseurs et protecteurs. L'appellation "danse de Saint-Guy" semble dater du IXème siècle. D'ailleurs la chapelle de Saint-Guy (Vitsgrotte) àSaverne dans les Vosges accueillait en pèlerinage les malades atteints de cette affection dansante. Y étaient pratiqués des exorcismes (contre le diable évidemment) mais... au point d'inquiéter les autorités religieuses par leurs excès!
Thomas Laurent, un " you tubeur historien" raconte cet épisode strasbourgeois. Les commentaires sur son site sont marrants tels: "Strasbourg: premier Teknival de France" ou " les Strasbourgeois savent enfin sur quel pied danser.."
S'agissait-il d'une intoxication à l'ergot de seigle (famine = mauvais pain, grains de seigle contaminés) type LSD? Pas certain.
William Shakespeare nommait ces événements "The Dancing plague", la peste dansante.
*La Tarentelle italienne est une danse bien nommée car issue d'une fureur dansante (XVème): le tarentisme des Pouilles. Il est expliquée par la population comme lié à la "morsure de la tarentule". Bien décrit par les... ethnologues (Di Martino)
*Une chorée épidémique baptisée ramaninjana fut signalée à Madagascar en 1853. En cause? Une insatisfaction liée à la venue de missionnaires qui perturbent les modes de pensée: réactions convulsionnaires et mission d'outre-tombe (obéir à une Reine décédée) pour rétablir les anciens us.
*1962. Une épidémie de ....rire agite la Tanzanie. Elle démarre dans une école de Kinshasa. 95 des 159 filles touchées. Cela s'est propagé durant 18 mois. Au final 14 écoles fermées, plus de 1000 individus "infectés".
Les couleurs peuvent avoir une influence: souvent le noir ou le rouge, attirance ou aversion au point de déchirer les vêtements avec violence.
La FAMINE semble un facteur explicatif majeur qui rejoint les dernières recherches en neuro-sciences. Vous carencez l'alimentation de souris de certains apports précis, elles développent des comportements atypiques (femelle qui mange ses petits etc..)
EPIDEMIE: LA TERMINOLOGIE MEDICALE S'APPLIQUE BIEN ICI
Le terme "épidémie" devrait concerner stricto sensu uniquement une propagation infectieuse contagieuse (type coronavirus). Or, ici on parle d'épidémies de danse, de rire, d'aversion aux couleurs, aux missionnaires!
Ces "fureurs" sont pourtant bien classées par le monde médical comme "épidémiques". Logique: elles tiennent de réactions psycho-somatiques, psychiatro-neurologiques.
La même "vocabularia" médicale s'applique à juste titre à ces manifestations psycho-sociales d'angoisses existentielles souvent en contexte de privation alimentaire.
L'angoisse de mort en version collective dont la famine génère un contexte anxiogène collectif qui semble mener à ces comportements dérangés. Affaire à suivre... par la voie de la recherche scientifique probablement.
Pour la médecine -sous réserve- il n'y a pas d'âme sans corps ni de corps sans âme chez l'être humain vivant. Chez les souris aussi ?