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Le Blog de Sylvie Neidinger - Page 277

  • Twitter réagit par le rire à B. Netanyahou mal informé sur le... jeans iranien !

    Pas de jeans en Iran selon B Netanyahou ? Résultat: un buzz de la blogosphère.

    Comment une prise de parole publique, médiatique du premier ministre israélien (mais  mal informé car son assertion se  base sur des préjugés très réducteurs) .

    Donc comment une parole rapide, simpliste  mène à une réaction humoristique  en retour sur Twitter et Facebook :

    http://www.courrierinternational.com/article/2013/10/08/revolte-en-jeans-contre-netanyahou

    http://www.lexpress.fr/actualite/monde/proche-orient/iran-netanyahu-rhabille-pour-l-hiver-par-les-tweetos-pour-ses-propos-sur-le-jean_1288648.html

    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/10/07/97001-20131007FILWWW00680-iran-des-jeans-contre-netanyahou.php

    http://www.lesoir.be/334878/article/actualite/monde/2013-10-07/iran-manifestation-des-jeans-se-moque-netanyahou

    http://www.lapresse.ca/international/moyen-orient/201310/07/01-4697334-des-jeans-iraniens-pour-netanyahou.php

    Multiple  autres dizaines articles...

    Il est étonnant -voire un peu  orgueilleux- effectivement en terme d'intérêt, pour un homme politique de premier plan, d'aller faire des commentaires sur les tenues vestimentaires de populations. La sienne ou ici, celle des autres. En se trompant en plus !netanyahou,iran,twitter,geo-stratégie du rire,blogosphère,facebook,onu,assemblée générale,jeans,mode

    C'est un peu :"de quoi je me mêle?"

    Cette vision à gros sabots   s'ajoute, en plus, à l'affaire du schéma  qui avait déjà  écorné l'image du responsable israélien  à New-York en septembre 2012 avec son dessin là encore simpliste présenté   à  l'Assemblée générale de l'ONU, cette tribune de la représentation mondiale.

    Image comme sortie d'une Bd pour moins de 8 ans, un peu Bibi Fricotin bricoleur.

    Ce croquis pour école maternelle avait vivement fait réagir les membres de l'Assemblée pris un peu pour des.... idiots ce jour là.netanyahou,iran,twitter,jeans,mode

    http://www.bfmtv.com/international/dessiner-une-bombe-iranienne-nest-pas-un-metier-facile-345958.html

    Les politiciens internationaux, responsables de premier plan n'avaient pas tweeté, eux,  en retour.

    Silence gêné plutôt, dans ces assemblées de politiciens professionnels.

      En revanche, les dommages collatéraux sont directement visibles l'année qui suit: B Netanyahou vient de tenir son discours le 1er octobre  2013 à la Tribune de l'Assemblée Générale devant une salle..très  clairsemée.

    "L'assistance clairsemée présente dans l'hémicycle a montré éloquemment que, pour la plupart des Etats membres de l'ONU, la tonalité belliciste – sans surprise – du discours de M. Nétanyahou n'était pas, pour cette année au moins, pertinent" (le Monde)

    GEO-STRATEGIE DU RIRE DE LA BLOGOSPHERE

    Vue l'éminence de sa position politique,  M. Netanyahou  pose surtout problème  par ce genre de sortie  médiatique mal informée...à ses services secrets.

    L'attitude du responsable  montre surtout qu' il y a du pain sur la planche au Proche-orient pour une meilleure inter-connaissance. L'ignorance de l'Autre est abyssale. Inquiétante. 

    Visiblement, elle n'empêche pas  de prendre  la parole. Quitte à  se ridiculiser car en 2013, la monnaie de la pièce arrive immédiatement en boomerang d'humour par voie de  la ....géo-stratégie du rire de la blogosphère.

    Ceci dit,  il n'est pas si banal en ce moment, de rire au Proche-Orient, en dangereuse surchauffe...

                                                                                                             Sylvie Neidinger

     

     

     

     

  • Le billet vert...jaune de 100 dollars

    Aujourd'hui mardi 8 octobre, lifting de la monnaie de référence. Pour une touche jaune coloréenouveau dollar, couleur.

    "C'est notre billet le plus utilisé sur le plan mondial. Entre la moitié et les deux tiers des billets de 100 dollars circulent en dehors des États-Unis et c'est aussi le plus contrefait de tous, en dehors des États-Unis», vient d'indiquer Sonia Danburg de la Réserve Fédérale.

    100% vrai: le billet de 100 dollars détient le record d'être le plus imité. Dans certaines zones du globe, il se dit que un billet sur dix est...vrai.

    La monnaie nord-américaine fut à l'effigie d'un genevois en...1862: Albert Gallatin. Articles du blog sur l'histoire- un peu suisse -du dollar, ce thaler:
    le dollar ce-thaler.

    Gallatin, l'autre genevois

    Si le "shutdown" US actuel continue, le billet vert va devenir rapidement ..monnaie de singe mondiale pour folle planche à billets sans valeur, liée à une économie sous perfusion !

                                                                                                Sylvie Neidinger

  • "Envoyé spécial" assassine la Villeneuve, Grenoble

    Pseudo-journalisme...grenoble,envoyé spécial,26 septembre 2013,journalisme trash,la villeneuve,rève brisé

    "La Villeneuve, le rêve brisé"....le reportage passé le 26 septembre sur France2 a engendré la colère.

    Colère vécue contre ce docu lourdement à charge qui n'a rien à voir avec une enquête de terrain équilibrée.

    Pas de parole donnée aux associations de terrain à l'action et la vision positives.

    Juste, de la tv trash d'une violence extrême. Un montage nerveux, angoissant.

    Signalé comme "interdit aux moins de 10 ans". Interdit aux moins de 120 ans, plutôt !

    Confirmé le lendemain par les réactions  locales inhabituelles: deux pétitions sont lancées. L'une par les politiciens du cru  et l'une par la population dont certains habitants voulaient aller jusqu'à  manifester devant la dite chaîne de TV à Paris  (google regorge d'articles  dits "de suite".)

    Discorde

    Colèregrenoble,envoyé spécial,26 septembre 2013,journalisme trash,la villeneuve,rève brisé

    La ville est en émoi depuis. Le soufflé local ne retombe pas: conseils municipaux houleux. Colère qui déborde de partout.

    Les "journaleux envoyés spécialement de Paris" ont allumé un briquet dans un contexte local au gaz  lourd.

    Appuyant leur  démonstration à charge sur un fait divers douloureux: le double assassinat horriblement gratuit  de Kevin et Sofiane intervenu... pile un an avant la diffusion,  le 28 septembre 201 (instrumentalisation ?).

     Effet Streisand sur l'image de  la police en intervention

    Si l'on analyse ce  programme diffusé, on y détecte un effet Streisand. C'est à dire un résultat inverse de ce qui était  prévu par les responsables de la chaîne.  

    1-Notamment à propos du rôle de  la police dans ce film.  Les policiers exercent un métier difficile. Le terrain Villeneuve peut être difficile. Il n'y a aucun  doute. Il est bon de rappeler leurs fonctions régaliennes,  le fait qu'aucun espace du territoire ne peut échapper à leur vigilance.

      Or, paradoxalement ce reportage mal ficelé renvoie au grand public un effet inverse  de leur action sur le terrain: une image plutôt...négative.

    grenoble,envoyé spécial,26 septembre 2013,journalisme trash,la villeneuve,rève briséL'épisode police démarre avec le doc et dure 5 longues minutes. Le téléspectateur  suit dans la nuit une brigade. Choc  de voir les chiens de la brigade canine lancés contre des jeunes. Spontanément,  le téléspectateur  se met  en empathie, en sympathie évidemment  avec ceux qui sont face aux crocs.

    Des chiens lancés en direction d'une population sont une image d'une violence plus qu'extrême.

    A la fin du reportage, presque négligemment, la pseudo journaliste lance qu'on va songer à une police de proximité à la Villeneuve. Question: combien de  chenils sur place ? Et  sponsorisés par Canigou-croquettes..

    2- PROBLEME DU TIREUR. Gravissime, la pseudo journaliste demande à un tireur qu'elle affirme sans preuve "être un habitant de la cité"  de 1)montrer à la caméra une arme de gros calibre et 2) de tirer plusieurs fois la nuit au coeur des immeubles.

    Ce qui est illégal. Et très lâche, car sans prouver l'identité visuelle de l'individu puisque le tireur  est... masqué.

    Résumé. Un tireur non identifié va lancer ses balles réelles dans le nuit devant la caméra rendue complice.

    Il peut être d'ailleurs  un acteur rémunéré par le média? Ou un membre de l'équipe de tournage? Il est masqué. Toutes les hypothèses sont de facto juridiquement ouvertes.

    Or l'équipe de tournage sait, elle, qui en réel a tiré.

    Résumé factuel : France 2 provoque donc  les tirs qui se font bien  à sa demande.

    Ensuite  la pseudo journaliste lance cette remarque inouïe d'indécence morale "personne dans la Cité n'a porté plainte le lendemain suite à ces tirs nocturnes"(remarque : par elle initiés)grenoble,envoyé spécial,26 septembre 2013,journalisme trash,la villeneuve,rève brisé

    Problème: on imagine bien que officieusement des  "responsables " grenoblois doivent savoir  qui a tiré...Scandale.

    Les autorités  locales, nationales ne demandent pas de comptes à France2 qui, pour son émission de  téléréalité à scandale fait tirer à balles réelles la nuit au coeur d'une cité de ...14 000 habitants ?

    Un petit délinquant qui tirerait  serait évidemment arrêté et c'est parfaitement normal.

    Une chaîne de TV, France 2, qui provoque pour les filmer  des tirs à balle réelle  dans la plus grande lâcheté car de nuit, dans la noire obscurité, n'ont pas eux à même être convoqués une seconde dans un commissariat.

    Le CSA: il valide ?

    En résumé. Dans ce reportage trashissime, les chiens sont lancés sur les jeunes et la journaliste en pleine délinquance médiatique s'en sort avec les compliments de sa direction qui évidemment la soutient.

    Normal qu'ils se défilent:  les responsables du programme  ont commandé cet objet télévisuel et son angle  particulier...Ils doivent eux aussi rendre des comptes. Ils fuient en donnant dans la leçon de morale sur la profession de journaliste.

    Erreur : ici il ne s'agit pas de journalisme mais bien de téléréalité.

    Les 14 000  citoyens de la Villeneuve sont en droit de   demander à "Envoyé Spécial"d'aller rapidement officiellement dire, elle et son équipe de tournage,  à la Police de Grenoble qui a tiré, non ? Qui a tiré à la demande de cette "envoyée spéciale Tirs".
    (adresse de la police: avenue du Général Leclerc à Grenoble)

    La déclaration aux autorités policières grenobloises peut-être faite évidemment par les responsables nationaux de la chaîne de service public France 2, s'ils ont de la rigueur morale, du remords et du respect du Droit.

    Or ni la "journaliste" ni son média employeur ne vont le faire. Elle va  se... protéger derrière  la Loi de la protection des sources. Ou sa propre liberté d'expression: facile !

    Car  la journaliste est bien à la source des balles de nuit.

    L'épisode choquant des tirs de nuit, monté par France 2  a bien entendu été immédiatement repris en boucle par d'autres médias (dont Morandini Zap). Ce qui va engluer encore plus la Villeneuve dans ses problématiques réelles ou l'image qui en est faite ...

    L'aspect manipulation est augmenté par la concomitance des deux actions du film :1-une lourde présence policière en début de reportage puisque la caméra filme dans le sillage de la brigade et 2- un tireur de nuit embêté par.... personne. A qui  personne   ne semble demander de comptes.

     3-Le timing surprend. Le film tourné en hiver sort en septembre. Soit pile un an après l'assassinat. Une enquête judiciaire est en cours. Ce film est de facto très intrusif de ce dossier précis. Il se joue d'un fait divers.

    3-Cette typologie de reportages  est  insérée dans une programmation voulue puisque France 2 décline actuellement la thématique police sous toutes les coutures.

    Sauf qu'ici, il ne s'agit pas de journalisme mais de provocation racoleuse d'audience, les dégâts derrière sont majeurs. A commencer par l'image de la police atteinte. Policiers sur un  terrain difficile toute l'année alors que les  auteurs du documentaire inique, dorment dans leurs petites grenoble,envoyé spécial,26 septembre 2013,journalisme trash,la villeneuve,rève briséchaumières.

    LES URBANISTES FOUS ONT CREE UN "QUARTIER MENOTTES"

    Un prochain article reviendra sur les utopies urbanistiques et le titre "rêves brisés". On ne peut s'empêcher de comparer la plan de la Villeneuve à des menottes. Une architecture enfermée, comme la maquette ne le montre.

    Pour conclure et donner la parole à un jeune habitant ....Il dit que c'est l'hiver, les stations de ski sont à trois quart d'heure du centre ville (exceptionnelle proximité de Grenoble et de ses pistes olympiques)

    Mais des  stations où nombreux jeunes de la Villeneuve n' ont jamais ou très peu mis un pied.

    Oui, certains jeunes (pas tous heureusement!)  sont bien enfermés dans le "rêve" cauchemardesque  des urbanistes, enfermés dans l'urbanisme menotte, dans leurs éventuelles addictions.

    Dans leurs actes délictueux quelquefois,  inacceptables pour le Vivre ensemblegrenoble,police,envoyé spécial,26 septembre 2013,journalisme trash,la villeneuve,rève brisé.

    Dans leur manque  de travail, dans leur manque de marché du travail ouvert.

    Enfermés dans l'image de la Villeneuve, Balladins, Arlequin, Heilbroner etc...

    Enfermés dans leurs têtes aussi.

    Mais pas toujours attention aux clichés: les actions positives, les jeunes qui se battent pour étudier, créer leur job vivent aussi à la Villeneuve.

     Comment dérouiller tout l'ensemble ?

    En commençant par rejeter un reportage honteux d'une posture intellectuelle immorale.

    Immoral car paradoxal. Envoyé spécial scénarise en allant  jusqu'à  monter  des scènes violentes illégales (tirer la nuit dans une cité!) pour.... dénoncer  la violence locale de la Cité dont il désigne les auteurs: les jeunes évidemment. Facile .

     Le "rêve brisé"enfonce plus encore un réel si complexe.

    En choisissant d'enfermer la police, les jeunes et la Villeneuve dans une posture caricaturale, cliché.

    Envoyés spécialement de Paris pour un raid médiatique punitif.

                                                                                                         Sylvie Neidinger

    *Le Club de la presse de Grenoble : avis pour et contre Lire

    *La Justice doit se prononcer le 26 juin 2014 suite à la plainte des habitants Lire

     *Une émission d'Envoyé spécial avait déjà été signalée négativement par le CSA pour violence d'image en février 2013

    grenoble,envoyé spécial,26 septembre 2013,journalisme trash,la villeneuve,rève brisé

    Suite:

     

    http://www.ledauphine.com/isere-sud/2014/01/04/des-grenoblois-portent-plainte-contre-le-president-de-france-televisions

    Le CSA soutient la plainte des habitants

    -envoye-special-a-foutu-en-l-air-notre-vie-de-quartier-nous-portons-plainte.

    http://rue89.nouvelobs.com/2013/10/03/lettres-a-envoye-special-facile-raconter-beyrouth-isere-a-villeneuve-246268

     

    La stigmatisation caricaturée  des banlieues par les médias se reproduit avec l'émission  Zone Interdite en avril 2015 :

    http://rue89.nouvelobs.com/2015/04/16/zone-interdite-les-ghettos-voulait-barbus-djellabas-25869

    Crédits images : capture écran site web FT et capture écran wiki

     

  • Street Art n°8. Rue Pictet-Thellusson, Genève

    Graph'Urbain N°8. Lieu: rue Pictet-Thellusson, Genève. Catégorie. Trompe-l'oeil autour d'une intégration architecturale parfaite avec les lignes liées aux  bâtiments adjacents et à la perspective de la rue.street art,graph 'urbain,rue pictet thélusson,geneve

    Une manière d'avoir recréé une rue virtuelle en profondeur sur la base d'un mur plat. Par le simple fait du champ de lignes de perspectives du décor..

    Il n'y  a pas d'art sans message.

    Celui ci est très intéressant à décoder.

    D'une part il exprime la "Genève-Mesure" précise, méticuleuse qui  dans le dessin coordonne les lignes.

    D'autre part, la rue Pictet-Thelluson, perpendiculaire à la route des Acacias est celle de l'UBS.

    Et ce miroir urbain du quartier Praille renvoie à la capitale mondiale de la finance  Wall-Street par son arrière-plan de gratte-ciel.

    Enfin, ce gratte-ciel dessiné suggère les évolutions futures du quartier qui semble-t-il va pousser en hauteur dans les 20 années à venir.

    Sylvie Neidinger

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                                                         Rue virtuelle à Genève ...street art,graph 'urbain,rue pictet thélusson,geneve

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                                             rubrique Miroirs  de l'Urbain/Graph'Urbain /Street Art

  • Syndrome de "Suez": pragmatisme intelligent de Obama, amateurisme français

    Syrie-On peut nommer syndrome "suez" cette propension d'un Etat à s'autoriser à intervenir  dans un confit externe. Puis à se faire taper sur les doigts par "plus fort" que lui.

    Dans l'affaire Suez réelle, deux anciennes puissances coloniales: la France et l'Angleterre, accompagnées d'Israel étaient intervenues unilatéralement autour du Canal de Suez. Pour ensuite s'en retirer immédiatement  lorsque "Plus grand" c'est à dire USA et URSS l'avaient demandé.

    Le même syndrome de Suez était lisible dans le projet d'attaque franco-américaine punitive programmée le 31 août 2013 dernier de la Syrie. Hors de tout mandat de l'ONU et en très grande solitude.

     "Plus grand" est intervenu,comme dans l'épisode Suez initial.

    Le respect du droit international a prévalu."Plus grand" a été cette fois l'ONU, la Russie+Chine+GB (son Parlement) l'opinion publique internationale largement défavorable aux attaques (énorme pression) + ... Barack Obama lui même donc les Etats-Unis.

                           LES USA EN SORTENT PARADOXALEMENT GRANDIS

    Le Président US a eu l'intelligence pragmatique d'une immense volte-face, comprenant que les conditions du succès n'étaient pas réunies. Il a refusé d'ouvrir seul en Syrie   une porte destructive  dont il ne savait pas ce qui se trouvait derrière. Il a refusé une position de lonesone cowboy même avec la France, partenaire non cité, quantité négligeable pour l'Amérique. Il s'en sort "par le haut" Même si son intention profonde restait l'option martiale.

    Obama a tout gagné sur cette gestion ponctuelle. Puisque qu'il est revenu dans la cour des décideurs écoutés, au lieu de faire entrer l'Amérique dans une problématique type Suez où une fois les bombes punitives lâchées par la première puissance militaire mondiale, des comptes politiques, juridiques, allaient être demandés par des supra- instances internationales, par  l'opinion externe, interne, avec  un service après vente probablement pénible à justifier. Surtout après le grave échec complet  de la politique Us en Irak.

    Les USA et la Russie se sont donc réunis à Genève pour discuter de l'élimination des armes chimiques syriennes aboutissant  une résolution onusienne votée dans la foulée. Premier consensus depuis longtemps.

    Certes la résolution non contraignante est favorable à la vision Russe et modère les éventuelles velléités impérialistes US.

    L'erreur magistrale de départ des occidentaux dans l'affaire syrienne est d'avoir négligé à quel point ce pays  est lié stratégiquement  à la Russie (à la Chine, etc.) Dans l'euphorie des mal nommés Printemps Arabes, les occidentaux  très sûrs d'eux, aveuglés par leur propre désir de prédation  géo-stratégique  ont prononcé un "dégage" aux dirigeants syriens alors que le pays vit dans la sphère russe. Pour mieux visualiser, c'est comme si Russes et Chinois avaient intimé aux dirigeants d'Israël de dégager alors que cet Etat est évidemment  intrinsèquement lié aux USA.

    Ce qui est inimaginable dans un cas l'était tout autant  dans l'autre! Les Russes ont des bases maritimes dont Tartous, forment les militaires depuis des dizaines d'années. Ce "dégage", avec cette méthode là, était surréaliste. Il a duré 2 ans et demi. Les Russes n'ont jamais cédé.

    Barack Obama vient d' entériner par sa volte-face la complexité du conflit.

    Un certain impérialisme américain a  certes perdu de son arrogance dans ce renoncement.

    Mais  un certain réalisme américain a prévalu, démontrant une Amérique qui reprend sa place négociatrice en chef, capable de s'ouvrir à d'autres arguments que ses désirs belliqueux.

    Le Président Obama a bien joué d'autant que les informations d'aujourd'hui 1er octobre  sur la paralysie des financements fédéraux bloqués par les républicains auraient gravement entaché la gestion du dossier syrien. En effet comment un Etat qui peine à financer la protection sociale de ses propres habitants, qui prend le risque de bloquer son propre système fédéral se  mèle-t-il à l'international de dégager par les bombardements hors du droit international un régime politique tiers?

      LA FRANCE EN SORT AFFAIBLIE,  TOUJOURS ENGLUEEE DANS SON SYNDROME SUEZ

    La France continue à se croire si importante.

    L.Fabius voulait une résolution hyper contraignante sur la Syrie. Elle ne l'est pas.

    F Hollande propose même à New-York de changer les règles du jeu international!   Une modification des règles de fonctionnement du Conseil de Sécurité de l'ONU, pas moinns ! Avec des moments où "on" ( qui?)  pourrait agir en se passant du veto sur la seule idée d'un belligérant. Raisonnement inaudible évidemment car le droit international est Droit. Si les exceptions démarrent, il n'y a plus....de Droit.

    Chacun ferait alors selon son bon vouloir. "J'aime pas ce pays; tient, il m'intéresse, il a des ressources. Tient, j'y lâche ma petite bombinette"

    Grâce à un média,  une information a été essentielle pour la lecture des évènements récents : avoir accès aux élément historiques de la journée du 31 août donnés en toute inconscience  par l'Elysée. Inconscience car au lieu de grandir l'action du président Hollande, l'amateurisme le plus total se lit entre les lignes.

    Une exclusivité du Nouvel Observateur. Texte essentiel pour comprendre les faits que l'Histoire retiendra:

    http://tempsreel.nouvelobs.com/guerre-en-syrie/20130927.OBS8824/exclusif-comment-hollande-avait-prevu-de-frapper-la-syrie.html

    Je l'avais cité hier dans la précédente note. J'y reviens in extenso tellement c'est choquant.

    "Les frappes sont pour ce soir." Le samedi 31 août, au matin, les plus hauts responsables français, civils et militaires, sont convaincus que le président de la République va déclencher le bombardement punitif de la Syrie la nuit suivante. Plus étonnant encore : François Hollande lui-même le croit aussi. Et cette incroyable méprise va durer jusqu'à la fin de l'après-midi. Entre-temps, pendant une dizaine d'heures, la machine de l'Etat aura été mise en branle pour effectuer ces frappes franco-américaines, les "vendre" à l'opinion et en gérer les conséquences diplomatiques.

    Cette folle journée débute à 3 heures du matin, ce samedi 31 août, lorsque l'officier de permanence chargé des communications du président de la République reçoit un appel de son homologue américain. Ce dernier le prévient que Barack Obama va téléphoner à François Hollande sur la ligne directe et sécurisée qui relie l'Elysée à la Maison-Blanche. Quand ? Le jour même à 18h15, heure de Paris. Le malentendu transatlantique commence - un quiproquo risible s'il ne s'agissait de guerre.

    Conseil de guerre

    Décalage horaire oblige, le conseiller diplomatique de François Hollande, Paul Jean-Ortiz, découvre le message de la Maison-Blanche à 8 heures, dès qu'il arrive à son bureau, rue de l'Elysée. Il prévient illico François Hollande, qui décide de convoquer un conseil restreint juste après le coup de fil de Barack Obama. Devront être présents les ministres de la Défense, de l'Intérieur et des Affaires étrangères, ainsi que les "grands subordonnés" : le chef d'état-major, les patrons de la DGSE et du Renseignement militaire... Un conseil de guerre à l'issue duquel le chef de l'Etat va donner l'ordre formel du début des frappes françaises en Syrie. C'est du moins ce que croit François Hollande et, avec lui, toutes les personnalités convoquées.

    Ce 31 août au matin, l'Elysée demande donc aux militaires de se tenir prêts à exécuter cet ordre supposé imminent.

    Le plan était de bombarder pendant une nuit, en commençant vers 3 heures du matin au moment où les gens sont profondément endormis, dit un haut responsable français. Il s'agissait de détruire notamment des batteries de missiles et des centres de commandement de la quatrième armée, la chimique."

    Les frappes doivent être réalisées par plusieurs Rafale volant en Méditerranée, au-dessus des eaux internationales. "Nous ne voulions pas tirer à partir du ciel turc, raconte un autre. Nous redoutions qu'Assad n'invoque la légitime défense et ne bombarde son voisin, ce qui risquait d'impliquer l'Otan."

    Il y a un hic : les missiles de croisière Scalp prévus pour l'opération ayant une portée maximale de 250 kilomètres, les bombardements français ne pourront atteindre que des points situés dans l'ouest de la Syrie, Damas compris. Les Américains se chargeront de tout le reste. "Mais nous ne dépendions pas d'eux pour nos tirs et notre ravitaillement en vol, tient-on à préciser à la Défense. Il y a une seule chose que nous ne maîtrisions pas : le calendrier. C'est Obama qui devait donner le top départ."

    Des preuves "déclassifiées"

    Pour prouver à l'opinion que François Hollande n'agit pas à la remorque des Etats-Unis, façon Tony Blair pendant la guerre en Irak, l'Elysée décide aussi, ce samedi 31 août, de "déclassifier" certaines preuves françaises de l'attaque chimique. "Nous avons appelé ce document 'Synthèse nationale de renseignement déclassifié' et nous avons mis un drapeau bleu, blanc, rouge sur chaque page", raconte un officiel. Et, en prévision des frappes du soir, le ministère de la Défense fait fuiter ce texte dans le "Journal du Dimanche" à paraître le lendemain.

    L'ensemble du plan de communication de l'opération est établi au cours d'une réunion à 14h30 ce même samedi dans le bureau de Paul Jean-Ortiz, avec les directeurs de cabinet des principaux ministères concernés. "Nous avons discuté des images à fournir aux journaux télévisés, celles de la montée en puissance de l'opération qui étaient déjà prêtes, et celles des premières frappes que pourrions livrer très rapidement", explique un officiel. "Nous avons aussi débattu du moment où il faudrait informer certaines personnalités étrangères, raconte l'un des participants. Il a semblé évident que François Hollande préviendrait lui-même Angela Merkel, juste après le coup de fil d'Obama."

    "Le jour J était arrivé"

    D'où vient cette certitude que le président américain va donner le top départ ce samedi ? "Tout nous conduisait à penser que le jour J était arrivé", dit un responsable français. Cela faisait une semaine que la perspective d'une action militaire franco-américaine contre la Syrie apparaissait inéluctable.

    Tout a commencé le dimanche précédent, c'est-à-dire quatre jours après l'attaque chimique contre les populations civiles, quand Barack Obama et François Hollande ont discuté de plusieurs types de "punitions", y compris militaires. "Dès le lendemain, les états-majors des deux pays ont commencé à travailler à un plan de frappe commun", dit-on au ministère de la Défense.

    Certes, les jours suivants auraient pu tout faire dérailler. Le mercredi, à Londres, la Chambre des Communes a voté contre une participation britannique à ces frappes. Et, on le sait moins, le jeudi, les Français et leurs alliés ont raté leur "blitz" diplomatique visant à conférer, si ce n'est une légalité, du moins une certaine légitimité internationale à une action militaire contre la Syrie. Ils espéraient recueillir une majorité des voix au Conseil de Sécurité, et ainsi contraindre Pékin et Moscou à opposer leur veto. Malgré les efforts de Laurent Fabius, Paris, Londres et Washington ne sont pas parvenus, selon nos informations, à rallier un nombre suffisant (six) de suffrages des pays membres non permanents du dit Conseil. Si bien que l'idée de passer par l'ONU a été abandonnée.

    Pourtant, en fin de semaine, les Américains sont toujours aussi déterminés. Le jeudi, la conseillère de Barack Obama pour la sécurité, Susan Rice, fait savoir à Paul Jean-Ortiz que, malgré la défection britannique et le revers onusien, son patron est "tout près d'y aller". Et le lendemain, le vendredi 30, plusieurs indicateurs en provenance de Washington font penser aux Français que des frappes américaines sont imminentes. "Ce jour-là, John Kerry s'est entretenu plusieurs fois avec Laurent Fabius, assure un officiel. Il lui a dit que Barack Obama lui avait demandé de 'préparer l'opinion publique à des frappes.'" Au cours de cette même journée, dit un autre, "la Maison-Blanche a publié ses preuves sur le massacre chimique".
    Et toujours ce vendredi, François Hollande et Barack Obama ont de nouveau discuté longuement. Le président américain dit qu'il n'a pas encore pris sa décision définitive mais que celle-ci ne saurait tarder. Il ajoute que les frappes pourraient avoir lieu bientôt, "avant ou après le G20", précise-t-il. "Rappelons-nous demain ou après-demain", conclut-il.

    Le revirement d'Obama

    Si bien qu'à l'annonce d'un nouveau coup de fil de la Maison-Blanche les conseillers de François Hollande sont persuadés ce samedi 31 août que le président américain a tranché dans la nuit et qu'il déclenchera l'opération le soir même ou au plus tard dans la nuit du dimanche (hypothèse peu probable puisqu'il part en Europe le lendemain). Personne à l'Elysée n'imagine qu'après avoir reçu une lettre de 186 parlementaires lui demandant de faire voter le Congrès Barack Obama a décidé in extremis de leur donner raison et encore moins que les principaux responsables de la Chambre des Représentants et du Sénat sont déjà au courant - plusieurs heures donc avant François Hollande...

    "J'ai décidé d'y aller, dit le chef de la Maison-Blanche à son homologue français ce samedi à 18h15, mais je vais d'abord demander l'aval du Congrès." François Hollande est abasourdi. Il essaie de convaincre le président américain de revenir sur sa décision - en vain. Le chef de l'Etat rejoint alors les hommes qu'il a convoqués dans le salon vert pour un conseil restreint. Il ordonne aux militaires de rappeler les Rafale et évoque les prochaines fenêtres de tirs. De l'avis général, il n'en reste plus qu'une : aux alentours du 15 septembre, entre le vote des parlementaires américains et l'ouverture de l'Assemblée générale des Nations unies. "Après ce sera très difficile, voire impossible", convient-on. Cette ultime fenêtre sera refermée la semaine suivante par une manoeuvre diplomatique astucieuse de Vladimir Poutine.

    Analyse de texte, noter la tonalité incertaine du vocabulaire employé: François Hollande "croit" "les hauts responsables sont "convaincus", la "méprise" va durer toute la"folle" journée;"malentendu transatlantique "quiproquo risible s'il ne s'agissait d'une guerre";"nous ne maitrisions pas le calendrier, Obama devait donner le top départ"

    Amateurisme absolu: les français ont cru que le coup de fil attendu de Obama dans l'après-midi  signifiait le top départ. Mettant en branle la folle journée française qui lance le timing. L'article dit "quiproquo risible s'il ne s'agissait d'une guerre".Obama a annoncé au  public américain son... non engagement dans l'après midi.

    AMATEURISME HALLUCINANT DE HOLLANDE ET SES EQUIPES, PIEGEES PAR LEUR ENVIE D'EN DECOUDRE !

    Sommum du texte :  "pour prouver à l'opinion que François Hollande n'est pas à la remorque des Etats-Unis version Tony Blair nous avons mis un drapeau bleu blanc rouge sur les pages du communiqué qui allait fuiter à la presse".....!!!!!!!!!!!!!!!

    Plus incompétent, tu meurs!

    Suite "tout nous conduisait à penser que le jour J était arrivé"; " la perspective d'une action militaire franco-américaine apparaissait inéluctable"

     Toujours le vocabulaire du putatif : "personne à l'Elysée n'imagine"; "les conseillers sont persuadés" "

    On apprend dans ce texte que les principaux responsables de la chambre des représentants furent informés plusieurs heures avant Hollande ! On apprend que Barack Obama avait pourtant  demandé aux français de préparer leur opinion publique.

    Fin. On lit que François Hollande, abasourdi, rappelle ses rafales. Sans commentaire. Le texte se suffit à lui-même.

                                                  **

    Si on peut résumer l'épisode géostratégiques du 31 août en d'autres termes :

    François Hollande a péché par immense orgueil. Depuis que les anglais ont dit non, il s'est retrouvé en couple durant  une semaine avec l'Amérique  -  vanté comme le couple franco-américain  par les médias hexagonaux tout aussi orgueilleux- 

    N'en croyant pas ses yeux, il a voulu épouser sa promise de rêve.

    Mais la belle Américaine, plus puissante, plus riche  plus jeune, plus jolie a trompé tous  ses espoirs en se retirant brutalement  du lit de noces au dernier moment. Par un magistral volte-face.

    Conclusion. Se mettre en ménage  avec plus grand que  soi quitte à y perdre son âme était un pari risqué. Ici l'âme évaporée étant la  souveraineté de  la France, son indépendance, les dizaines d'années de diplomatie sérieuse.

    Le pari personnel du Président de la République est complètement perdu. Très inquiétant en tous cas  pour l'image donnée de la France devenue à la fois  ultra va-t-en-guerriste et  basiquement  suiviste. C'est contradictoire.

    Cette contradiction  est induite dans ce que j'ai nommé le "Syndrome de Suez".

     

                                                                          Sylvie Neidinger


    Ce blog a ouvert une nouvelle rubrique politique à l'occasion de ces évènements intitulée  Grenouillade...: quand la France surjoue.