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évacuation jihadistes

  • Syrie, position de refus du gouvernement Macron sur le procès des jihadistes: pour éviter quoi?

    Que faire des jihadistes actuellement  arrêtés sur le terrain en Syrie?

    La France ne souhaite pas le retour d'individus français ayant choisi le combat pour l'EI. Ils ont commis le pire mais sont porteurs de la nationalité.

    Le cas aigu concerne des femmes avec enfants*.

    En l'espèce, la décision ne devrait pas découler d'un choix politique mais du droit. Et devrait  respecter le droit international, ce qui n'est pas le cas ici.

    La réponse actuelle dans la bouche du porte-parole Griveaux est la suivante:

    "il a estimé jeudi qu'elles seraient jugées sur le lieu de leur capture «si les droits de la défense» étaient respectés lors d'un «procès équitable». Si "dans la partie kurde de la Syrie, dans le Kurdistan syrien", "il y a des institutions judiciaires qui sont en capacité d'assurer un procès équitable avec des droits de la défense assurés, elles seront jugées la bas"

    Marie Dosé, avocate d'une femme réclame un rapatriement en France pour faire face à la justice et évoque la position "amateur"du gouvernement Macron.

    "Je veux bien que les ressortissants français soient jugés par des Kurdes mais l'état kurde n'existe pas, le Kurdistan syrien n'existe pas", martèle l'avocate. "Je suis un peu surprise par cette improvisation. Emmanuel Macron avait décidé de faire du cas par cas, et je pense que le nom d'Émilie K. a fait peur et qu'on s'est dit 'marche arrière, elles seront jugées là où elles sont'. Mais on ne peut pas dire n'importe quoi", explique celle qui a écrit au président de la République pour demander le jugement de sa cliente sur le territoire français."

    Sur une radio, elle indique vouloir que la France organise le procès de ses concitoyens car c'est son histoire et ses échecs.

    Au delà du traitement judiciaire individuel se pose un problème majeur d'illégalité en terme de droit international.

    Car le gouvernement Macron évoque un "procès équitable local" qui est strictement impossible puisque la zone dont on parle, le nord est de la Syrie est occupé par les kurdes, soit  une chimère fabriquée par l'occident, un supposé kurdistan fruit de leur désir et intérêts, le  "rojava", non établi au plan international

    Cette chimère dévoile au passage un des buts réels de la guerre en Syrie autour des ressources...

    La Syrie gouvernementale, celle qui est membre de l'ONU a officiellement demandé fin 2017 aux pays étrangers qui occupent son territoire, la Turquie, les Etats-Unis et alliés de quitter son territoire et de rendre ces territoires syriens.

    Son nord-est comme par hasard gazier, pétrolier et agricole est actuellement capté par une entité kurde que le gouvernement légal juridiquement parlant, ne reconnait évidemment pas.

    De facto, strictement aucun procès légal ne peut se tenir dans cette zone litigieuse!

    Dès lors la phrase de Griveaux et derrière, la position de la France lorsqu'elle suppose la possibilité d'un procès local la fait entrer dans une zone de non droit inhabituelle pour elle.

    Mais il ne s'agit pas que d' amateurisme. La France a un grand intérêt à une absence de procès sur son sol.

             QUE VEUT CACHER  LA FRANCE EN EVITANT LES PROCES ?

    Sa position floue laisse à penser que la France fait tout pour éviter les  procès de membres de Daech-Isis  sur son territoire.

    Pourquoi ?

    On peut dés lors légitimement se poser la question.

    Un procès va probablement décrypter au millimètre près  les années 2012/13 quand le gouvernement Hollande-Fabius a envoyé des armes en Syrie qui sont passées à l'état islamique, quand il a autorisé la sortie des mineurs du territoires sans autorisation parentale, les financements publics et surtout privés de Daech par les alliés du Golfe, les facilités de passage par la Turquie, les services secrets français et autres (britanniques ) sur place dès 2011 etc. Puis la  phase 2014/17.

    La Turquie et les USA ont également fourni des armes  aux groupes armés type EI et autres.

    Il a fallu  pour elle dans cet acte de  déstabilisation de la Syrie   soutenir sur le terrain tous ceux qui tapaient contre le gouvernement en place.

    Sans trop regarder de qui il s'agissait.

    Les médias se pressaient alors à Alep toujours dans le camp des rebelles islamistes alliés. Le monde  était repu de multiples  reportages où le cri jihadiste " allah akbar" était scandé en permanence. Sans que cela ne dérange personne ! Les snipers , ces lâches qui tirent dans le dos devenaient  alors des héros dans les reportages jiste parcequ'ils étaient classés "rebelles islamistes"....

    Ce, jusqu'aux premières paniques des assassinats de journalistes...

    Tout était fait à l'époque par le couple Hollande-Fabius pour faire sauter le dirigeant syrien Bachar el-Assad, quitte  pour la France à manger avec les terroristes coupeurs de têtes voire ce chef rebelle (donc ami...) mangeur de coeur foie humain frais en mai 2013 (oui véridique !)  mais avec une cuillère à très long manche juste pour que cela ne se remarque pas trop...

    Les procès des jihadistes français  actuellement arrêtés dans le territoire syrien illégitimement occupé par les kurdes seront des  procès pour l'Histoire. Histoire de l'occident qui tape fort sur la Syrie dès 2011 pour démembrer ce pays, sous couvert du prétexte du "printemps arabe".

    Les procès des français jihadistes, si ils se tiennent en France et respectent les droits de la défense vont éclairer sur  l'ambiguïté de la France très à la pointe  dans sa volonté de faire "sauter "la Libye puis la Syrie,  de complaire aux riches alliés du Golfe.

    Libye, Syrie, u hasard, deux  pays arabes nationalistes  laïcs et surtout pétro-gaziers.

     Ces procès vont éclairer  le rôle joué par la France ( et ses alliés..) en Syrie  dans l'installation de Daech-EI-ISIS  au delà de ses "amis rebelles islamistes" car la frontière des amitiés pro-jihadistes était alors  fort poreuse.

    La France fait tout actuellement pour éviter cet éclairage de l'Histoire sur une page qui va se révéler SOMBRE.

    Même après 2014 avec l'opération Chemmal pour officiellement contrer l'état islamique, les liens avec les combattants de Daesh par moment ont existé.

      LA COALITION A RAQQA PERMET EN OCTOBRE AUX TERRORISTES DE DAESH-ISIS DE FUIR EN COLONNE AVEC ARMES...POUR EVITER ARRESTATIONS ET PROCES.

     

    Pour éviter ce genre de procès qui allaient forcément  éclairer les accointances entre les occidentaux+alliés et les jihadistes de Daesh-Isis, les américains et la coalition  ont scandaleusement laisser filer de Raqqa une colonne  qui est partie s'évanouir "dans la nature".

    L'évacuation en octobre  d'une colonne avec de 500 combattants radicaux coupeurs de têtes environ avec leurs familles par accord avec la coalition a été bien documentée par la BBC.

    Cela fut ...époustouflant.

    Ceux la ne seront jamais jugés.

    Certains se retrouvent en Afghanistan.

    Mais pas seulement il se dit que d'autres viennent d'être incorporés par les  américains  dans  "l'armée syrienne nouvelle "crée il y a deux mois par les USA, après la prise de Raqqa. Force destinée à continuer à diviser la Syrie pour mieux la "prédater".

    L'info n'est pas hyper diffusée sur les médias occidentaux. Mais confirmée sur les médias russes et arabes.

    Toutefois le gouvernement Macron va un peu vite!

    "L'état kurdistan syrien" juridiquement et judiciairement conforme n'est encore que le fruit de son imagination, certes fertile.

     

                                                                             Sylvie Neidinger

     

    Autre position d'avocat stupéfait du flou juridique gouvernemental français

    *Concernant les enfants, les mineurs,  la Russie par exemple agit différemment. Elle  fait  actuellement  un  travail sur le terrain en Irak et en Syrie de recherche et identification (orphelinats, étude des pistes des signalements des familles,  réseaux sociaux) récupération et rapatriement. C'est une position totalement inverse.

                                                        

    *Cet article a vu juste.L'Etat français est attaqué au pénal pour réclamer un jugement sur place dans un kurdistan imaginaire piqué de la syrie