La réponse de l'UE à la Premier Ministre britannique ne s'est pas faite attendre.
Donald Tusk a été aussi ferme que la missive de Madame May était capricieusement unilatérale.
Depuis le vote en 2016, l'espace médiatique est saturé des desiderata anglais sur "comment ils veulent eux, leur brexit" et "comment les autres doivent leur obéir."
Quitte à exercer un chantage.
Avec moult références au passé glorieux d'un l'Empire régnant sur la terre entière et ses "sujets", relayées par une presse tonitruante, furibarde et souvent nationaliste. Révélateur: ils entendent vite revenir au passeport Empire bleu marine !
Avec comme signe de la grande faiblesse du processus brexit l'effacement complet des personnages potentiellement menteurs qui l'ont réclamé tels Johnson, Farage et la ...sortie de Cameron.
DOUCHE ECOSSAISE IMMEDIATE
En même pas deux jours, la superbe est balayée par une réponse forte et coordonnée des 27
Les européens font exploser en vol les demandes de Mme May et imposent leur calendrier.
Divorcer et ensuite décider de nouvelles relations commerciales, payer ses dettes, ne pas rallumer la guerre en Irlande..
Tout est remis en cause par l'Union Européenne. Rien n'est oublié.
Jusqu'à l'existence des bases militaires britishs à Chypre.
Jusqu'à ce confetti d'Empire Britannique: Gibraltar, enclave de 6,5 km2 réclamée par l'Espagne, message entendu par les Européens qui lient désormais son sort à un veto de Madrid.
Les anglais ont tiré les premiers. Dans le vide sidéral. Après des mois de blabla.
L'Europe peut répondre : "mais... nous ne vous avons pas demandé de sortir !"
Sylvie Neidinger