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  • Bon sang, laissez vivre les tombes des grand-mères !

    L’anecdote se situe à Rigny-La-Salle (Meuse). Une  parente, sympathique jeune octogénaire, ne retrouve pas la tombe d’une ancêtre commune lors d'une visite et m’alerte.  

    Enquête menée, la sépulture a bien disparu! Evaporée... En fait, évacuée après un procès-verbal d’abandon litigieux qui ne mentionne pas les occupants alors que leur nom est …inscrit sur la pierre tombale ! Noms évidemment  soigneusement conservés en mairie.

    Preuve, la mairie répond ceci : « Suite à nos recherches nous vous informons que Madame TOUSSAINT Adèle Marie décédée en 1965 a été exhumée de sa concession en 2013 après la procédure légale de reprise qui a duré 5 ans. Ses ossements reposent  ce jour à l’ossuaire. Elle était inhumée  avec MAZELIN Joséphine (+1885) et DEROBE Louis (+1884). » 

    La délibération du conseil municipal de Rigny-la-Salle date du  19 décembre 2013.

    L’Arrêté: « Considérant que ces tombes ont plus de trente ans d’existence dont la  dernière inhumation a plus de 10 ans, qu’elles sont notoirement en état d’abandon. Considérant que cette situation décèle une violation des engagements pris par le concessionnaire et leurs héritiers. Article 1 Le maire est autorisé à reprendre les tombes indiquées ci-dessous au nom de la commune et remettre en service les terrains ainsi libérés"

    Analyse de ces écrits. Certes, ce n’est pas illégal pour une mairie de «reprendre» les dépouilles familiales et surtout la place du  terrain qui les accueillait (si vous oubliez une petite visite pendant 5 ans) C’est juste …immoral.

    D'autant que le petit papier qui annonce le litige, simplement posé sur la tombe, se dégrade aux intempéries et s'envole. Alors que rechercher pour une mairie les descendants n'est pas si difficile.  

                                 PAS ILLEGAL...juste IMMORAL!

     Qui est derrière le "notoire" de "notoirement abandonné"? *

    A Rigny on n’est pas dans une ville qui explose de son absence de  surface disponible mais dans un petit village limite désertifié au centre d’hectares de terres à vaches !

    Ô Terre vache.

     Cinq ans sans visiter une tombe peut s’expliquer facilement dans une famille. Par l’éloignement géographique. Par une génération qui entre dans l'âge avancé et se  déplace moins et la suivante qui  peut mettre un peu de temps avant de se sentir concernée par les ancêtres qui vivent sous les racines.     

    Racines généalogiques s’entend.

     Constat. La municipalité locale en  profite ainsi pour libérer le terrain et  pouvoir  revendre la concession à d’autres. Une pratique courante, pas que dans cette commune évidemment. Observations: dans les cimentières aujourd'hui les petits papiers pleuvent... partout. 

                                           VOCABULAIRE PROBLEMATIQUE

    Dans l'Arrêté infâme, la dite arrière-grand-mère  et ses deux grands-parents aux ossements bousculés sont administrativement qualifiés de «concessionnaires »! Bigre, c'est gonflé, voire assez spectral comme terme vu leur actuel manque de corpulence...

    Rire. L'Arrêté municipal rend même juridiquement responsables des individus décédés en 1884, 1885 et 1965. Soit. Et leurs descendants, qualifiés «d’héritiers». Bigre. 

                         DES VIOLEURS QUI S'IGNORAIENT: DIANTRE ! 

    Le langage administratif employé par la mairie de Rigny dans l’Arrêté est  culpabilisant, à gros traits.   Il  vaut son pesant d'or: cette famille aurait « violé les engagements » En résumé, mon alerte octogénaire -et autres cousinages-  et les descendants seraient coupable de... viol? Certes un viol...administratif.  Surprenant.

    Limite: des "cas sociaux " ces familles Toussaint-Derobe-Mazelin !

    Alors soit-dit au passage que la famille Derobe est locale depuis les sources de l'Etat civil et que certains furent maires au XIXème..

    Un original et hypothétique  "viol de loi par omission de visite de  la tombe pendant 5 ans"  est reproché  à tous, aux morts et aux vivants par Mme le Maire de Rigny-la-Salle. Bigre.

    Quel terme démesuré ici usité par une mairie qui procède elle, à une réelle violation -certes LEGALE- de la sépulture! Violation de ceux qui avaient une concession éternelle. Ce,  en exhumant leurs corps. En donnant les pierres tombales à   une entreprise privée en plus. Dont celle des inscriptions sculptées.

              DEGAGEZ LA PIERRE LOCALE! PLACE AU MARBRE M'AS-TU VU

    Il n'y a donc pas de  place dans un cimetière pour une pierre tombale datant de deux siècles à poser  dans un recoin ?  Non, visiblement. Un cimetière cela doit être propret, numéroté, au cordeau, marbré italien.

    Sinon: dégagez la vieille pierre locale!

    L’état d’abandon décrit par l’Arrêté est juste un point de vue esthétique (au-delà des cinq ans sans visite qui sont reprochés) Car la tombe était du  19ème pur jus. Avec sa mousse. Belle, en fait. D'époque. Juste une question de (bon) goût.

    Remarque : le cimetière des Rois à Genève regorge de tombes XIXème et XXème moussues qui lui donnent son ambiance romantique particulière et son  esthétisme certain.pierre m'as-tu-vu,racines généalogiques,toussaint,tombe,ossuaire,rigny-la-salle,departement de la meuse,meuse,eugénisme,marie adèle toussaint,josephine mazelin,louis derobe,ossuaire de douaumont,eugénisme sépultural,#blogneidinger,marville

    La petite tombe  n’était-elle pas un gros gâteau de marbre type "pierre brillante m’as-tu-vu". Simplement  issue  d’une carrière locale. Dès lors  une tombe hyper écologique, consommant peu d'espace. Elle avait tout pour plaire !

    Elle est mignonne, non, la tombe de Adèle Marie Toussaint dont voici la photo?

    Pas affaissée ! Son problème  résulte en fait de la construction de la tombe voisine, un gros gâteau marbré, LOURD, dont la construction a certainement perturbé la voisine plus ancienne.

    Eradiquer  cette tombe toute petite, écolo,  qui ne prenait pas de place, coincée pour les nouveaux venus,  tient d'un  l’eugénisme municipal post mortem du village de Rigny-La-Salle. 

    L'Eugénisme des Eugénies...

                      CRISE SOCIALE DANS L’OSSUAIRE…

    A savoir, les prêtres de Rigny-La Salle  sont aussi passés à la casserole dans le  même Arrêté. Allez hop, mais eux, tous regroupés de leur côté. Juste pour  ne pas les  mélanger  avec leurs ouailles : on les compile entre eux, ces satanés gens de soutane.

     Bon,  je tiens pour pénible  cette opération intempestive mais légale puisque  effectivement pendant cinq ans « nous » avons omis de venir dire bonjour aux vieux parents décédés.

    Cinq ans dans une vie de vivant, ce n’est rien. Dans une vie de mort c’est long puisque cela peut vous envoyer en l’air.

     Certes la situation présente des  avantages pour ces ancêtres exhumés:

     En remontant à la surface, ils ont pu respirer un peu d'air  pur. Puis dans l'ossuaire collectif  de Rigny-la-Salle, en hiver, leurs os vont se réchauffer les uns contre les autres avec leurs anciens condisciples retrouvés.

    A la bonne franquette. Les anciens potes accoudés  vont s’en payer une tranche à se rappeler les bonnes histoires. Ils ne peuvent malheureusement plus lever leur petit verre de …mirabelle évidemment. Leurs "nonoss"  sont bien raidis. La faute à l'arthose post-mortem.

     Attention toutefois à ne pas commettre d’impair. Par exemple,  si le tibia de Tantine  Amélie  touche le crâne du voisin Eugène  qu’elle détestait ! Les petits coquins eux, vont  peut-être s’y retrouver dans ce bric à brac, se  relancer le clin d'oeil orbital.

    Attention: les villageois ainsi réunis  peuvent  aussi se taper dessus là-dessous, se crêper ce qui reste du chignon…! L'ancien employé peut aussi profiter du chaos sous-terrain pour mordre  le petit-doigt de son ancien patron qu'il appréciait peu. Ni  vu ni connu: crac, crac.

    Non, l'ossuaire communautaire, ce n'est pas tranquille comme situation. 

    Mes ancêtres étaient assurément mieux dans leur concession personnelle  dite ...éternelle.

    Décidément, en Meuse sévit de  l’eugénisme sépultural autour de l'ossement. Ce,  du crâne au tibia.

    Allez, c'était juste de l'humour... Noir de colère.

    Bon sang, laissez les  vivre leur vie de  défunt en paix !

                                                                 Sylvie Neidinger

     

     

                                                                                      ****************

             SUITE MEUSE : OSSEMENTS EN QUANTITE INDUSTRIELLE      

    En Meuse, on peut se poser la question des expositions massives d'ossements et transferts d’ossements. Car toutes les civilisations n'exposent pas leurs os!

    La visite de  l’ossuaire de Douaumont   tient   du respect  pour les disparus des guerres. Les ossements des champs de bataille sont anonymes et nombreux avec ces conflits  du XXème siècle qui ont tué à millions.  On peut comprendre que laisser en état les os exposés, c’est  réunir et donner existence à  ces sacrifiés au combat.

    Toutefois, cette histoire d'ossements à la tonne peut prendre  un caractère.... touristique gênant. L' office du tourisme  de  Douaumont communique sur ce thème. Tripadvisor  donne même une bonne note aux... ossuaires.    Un problème d'éthique se pose.

    Idem à Marville. L’ossuaire non militaire  du village de  Marville est impressionnant, industriellement, irrespectueux avec ses 40 000 corps (disent-ils).

    Tourisme un peu dévoyé. On apprend que le gardien du cimetière M. Motsch les a consciencieusement rangés tout seul dans son coin au XIXème siècle. Il a même  bien pris soin de conserver  les différences sociales post-mortem ! Il manquait de place semble-t-il? Alors que la campagne alentour regorge de mètres carrés.

    Particulier...

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    Lien permanent Catégories : E-Ecologie environnement, Généalogie-Voyage intérieur, H-Histoire vieilles pierres, H-Histoire- Ethnologie, J- Témoin : vu entendu perso, L-Lanceur d'alerte.Société, L-Scandale, RIRE, Société- Décomposition, Société-Faits divers, Société-Notre vie quotidienne 4 commentaires
  • Oubli numérique ? « Google/Face » et...Geneanet contre Bruxelles.

    Des acteurs a priori antinomiques se retrouvent dans le même camp face à l'Europe.

    Geneanet, le célèbre portail-gratuit- de généalogie lance une pétition contre le projet d'oubli numérique qui pose le problème du traitement des données donc des...Archives, notre mémoire collective.

    Il rejoint en cela les poids lourds que sont Google et Facebook.

    Le dossier est compliqué. La Commissaire européenne Viviane Reding  veut protéger les données personnelles des internautes qui relèvent de sa compétence territoriale.

    Au printemps, le Parlement de Strasbourg se saisit de la question avec, déjà  plus de 3000 amendements  déposés,  signe d’un intérêt politique.

    La précédente Directive date de l'âge préhistorique du net, en  1995.

    L'actualisation en cours consisterait à  poser le même cadre juridique à  tous les pays européens concernés. Aucun problème sur ce point.

    La polémique enfle avec le projet spécifique du " droit à l'oubli numérique" réclamé aux multinationales du net Google et Facebook.

     

    Selon  un site en ligne  "il s'agit pour la commissaire européenne qui défend son adoption depuis 2010 d'obliger les réseaux sociaux et moteurs de recherche à supprimer les données personnelles ou photographies d'une personne lorsqu'elle en fera la demande."

    Un contenu publié par la personne et qui ensuite  ne veut plus. Ou mis en ligne par un tiers et que la personne veut voir supprimer :

    "par ailleurs les entreprises qui éditent des sites internet devront recruter des responsables chargés du respect des données personnelles. La portabilité des données privées (images, listes de contacts) d'une plate- forme sur le web est incluse aux propositons de révision de la législation européenne sur la protection des données"


    Ce droit  à l’oubli part d'une bonne idée. Et semble une évidence pour tous ceux qui veulent encore croire que l’on puisse un peu maîtriser sa web-vie.

     En réalité, elle suscite une controverse là où on ne l’attendait  pas. Puisque le monde des chercheurs du passé, les généalogistes archivistes monte également au créneau .

     

    HISTORIENS EGALEMENT CONTRE LE PROJET DE LOI REDING !!!

    Le grand portail gratuitde la genealogie  Geneanet  n’y voit que du mal également :oubli numerique,web- vie, viviane reding,commission européenne,geneanet,google,facebook

    "Une nouvelle pétition vient de voir le jour, et non des moindres : en effet, il s'agit d'un projet de règlement, à l'échelle de l'Europe, visant à "supprimer ou ano­ny­mi­ser les don­nées per­son­nel­les". Si le cadre de ce projet est établi dans le but de respecter le "droit à l’oubli", il engendre cependant une aberration : la fin des archives telles que nous les connaissons. Plus d'archives, cela signifie tout simplement des livres d'histoire aux pages blanches : plus de souvenirs, plus de traces de nos ancêtres, plus rien de ce qui constitue, tout simplement, la mémoire de l'Humanité, avec ce qu'elle a de négatif, certes, mais aussi avec ce qu'elle a de beau.Ce projet absurde doit être dénoncé, et GeneaNet s'associe pour cela à l'Association des Archivistes Français qui a lancé une une péti­tion citoyenne : « Citoyens contre le pro­jet de règle­ment euro­péen sur les don­nées per­son­nel­les ».

     

    Le monde du Passé, des Historiens rejoint les geeks de la net économie !

    Tout ceci pour comprendre que nos données personnelles , individuelles, très convoitées... valent de l'or !                                                                  

                                                                      Sylvie Neidinger


    Geneanet.org

    Nos données mobiles intéressent.


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